Suria
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 Averse isolée, au coin du Carré

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MessageSujet: Averse isolée, au coin du Carré   Averse isolée, au coin du Carré Icon_minitimeMar 21 Oct - 23:11

Il était entré à 10h31 très précisément, au son, comme tous ceux avant lui, de l'habituelle clochette. Il s'était dirigé vers le comptoir et, tout en demandant son café, avait sorti de son porte-feuille la monnaie exacte avant qu'on la lui réclame. On ne la lui réclama pas, d'ailleurs, reconnaissant en ces yeux insoumis l'un à l'autre et en l'inacoutumée politesse de l'individu un client régulier. « Cadeau de la maison. » Avait-t-on prit soin de préciser, en réponse au regard interrogateur du jeune homme. Galamment remerciée, la cassière en rougit. Cela faisait longtemps, à son âge, qu'elle avait sentit la gêne lui brûler les joues.

Le café était le sien, à elle, et c'est avec fierté qu'elle enfilait, à chaque matin de la semaine, son tablier vert et bourgogne, à l'image de la décoration du petit commerce que lui avait légué sa défunte soeur. L'ambiance y était feutrée et chaleureuse à la fois, inspirant la détente comme la camaraderie. On y était bien servi et bien assis, que demander de plus?

Son coin favori étant presque toujours libre à cette heure, il s'y était installé, posant sur la table sa tasse, retirant son veston et en chargeant le dossier de la chaise sur laquelle il en vint à s'asseoir, une fois qu'il eut tiré, de la poche intérieur de la veste, de quoi s'occuper les esprits amplement.

Elles parlaient d'elles, enchaînant les anecdotes les unes après les autres, se vidant de ces mots qu'elles avaient tant envie d'exprimer, se vidant de leurs histoires d'amour, se vidant le coeur. Entres elles, deux cafés froids à peine touchés, leurs bras sur la table, les mots, les rires, les larmes aux coins des yeux à l'occasion. Penchées l'une vers l'autre, elles préservaient la confidence de leurs propos.

Ils riaient, coincés autour d'une table trop petite pour la quantité de tasses et de muffins qui y séjournaient. C'était bon, de se retrouver entre étudiants pour parler des profs, en rire plus particulièrement, des cours, et discuter entre amis, bien simplement, en évoquant tout et n'importe quoi.

Une dame complétait le jeu de mots-croisés dans un journal et un homme la regardait en feignant la lecture du sien, un peu plus loin. Des gamins, par là, occupés à faire caler les guimauves dans leur chocolat chaud, et à côté d'eux, une mère et un bébé endormi dans sa poussette.

L'endroit était petit, mais prisé, étant situé au coin d'une rue passante et, de tous ces passants qui s'y étaient arrêtés aujourd'hui, figurait parmi eux un jeune homme désormais installé à la table près de la vitrine, juste en dessous de l'écriteau qui disait : Café du coin du Carré. Un nom banal mais suffisant, en somme. D'une main, ce jeune homme tenait un petit livre anonyme à la couverture rouge à l'aspect vieillot et, de l'autre, il portait, à intervalles variés, une tasse fumante à ses lèvres. Le café y était noir.

Lorsque la clochette pendue au-dessus de la porte avait retentit, pour une enième fois, il n'avait pas cillé, absorbé par les pages maquillées de noir qu'il tenait entre ses longs et fins doigts. Sa tasse sagement posée sur la table de bois verni, de sa main libre, l'impénétrable lecteur avait, d'un sec et vif petit coup, tiré sur la manche de sa chemise blanche afin de recouvrir son temporairement exhibitonniste poignet droit. Cette même main était par la suite venue trouver le fond de la poche du pantalon pour en tirer une montre argentée reliée par une chainette à la ceinture. Un coup d'oeil pour y lire l'heure et l'objet retrouvait sa place, les yeux la page et la main l'anse de la tasse. Dehors, il s'était mis à pleuvoir, beaucoup, et l'on manquerait évidemment de place dans le café. La dame au journal dût d'ailleurs, avec un évident regret et mécontentement, retirer son sac de la chaise inoccupée de sa table afin de céder la place à un client. Quant à celui qui venait de voir, sur sa montre, que l'on en était tout juste à la fin de l'avant-midi et donc, qu'il lui restait bien du temps encore pour terminer son chapitre sur la démocratie bourgeoise, pas une fois il ne s'inquiéta du fait que, fort bientôt, cette place inoccupée, face à la sienne, exposée à de convoiteux regards, se verrait réchauffée par le postérieur d'autrui. Il y avait, après tout, des questions de loin plus substantielles en ce monde, son visible intérêt pour sa lecture pour l'illustrer, par exemple. On y parlait d'économie collectiviste et autogestionnaire, mais aussi de la loi de la concurrence, de monopoles et plus encore. Une lecture passionnante, en outre, vous l'aurez deviné.



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MessageSujet: Re: Averse isolée, au coin du Carré   Averse isolée, au coin du Carré Icon_minitimeSam 25 Oct - 19:44

Ca aurait put être une bonne journée mais il faut croire qu’une méchante fée s’est penchée sur son berceau pour que chaque lot de bonne chance s’accompagne de son lot de malchance. Il faut dire aussi que nous avons un spécialiste dans la matière. Dès qu’il réussit un coup malhonnête il faut forcément que quelqu’un ayant de bonnes vertus s’en mêlent. Hors, aujourd’hui le contexte est un peu différent.

***


Il s’était payé, après avoir revendu des bijoux luxueux aux prix forts à un marchand ayant de la passion pour tout ce qui ressemble de près ou de loin à de l’or, une belle auberge avec des lits confortables et un accueil plutôt chaleureux. Le repas servit de bonne heure, garnit d’un bon lapin et de bons petits légumes, le tout arrosé d’une demi bouteille de litre de vin, avait eu un effet soporifique sur le corps de notre ami Pänly. Et à l’heure où dans des rudes périodes il se livrait à la mendicité, il dormait innocent, sur des draps mielleux, comme un nouveau né. Il était comblé, dans un petit nuage dansant avec les anges si vous voulez aussi. Mais dès le lendemain matin, il ne pouvait pas s’empêcher de penser à son prochain lieu de prédilection pour commettre ses petits délits ; en engouffrant goulûment un croissant dans sa bouche. C’était devenu une habitude, s’était inscrit dans sa peau, comme une maladie, Monsieur est cleptomane. Et déposant humblement les petites pièces dorées tant appréciées, il s’en alla. Ayant eu le temps de remuer ses idées de malade dans son café noir,. Il s’apprêter à se rendre comme à son habitude, dans le parc des quartiers riches, là où les enfants emmènent leur parent se faire pigeonner, inconsciemment. Mais au détour d’une ruelle il surprit une conversation des moins banales.

« Tu es sûr que personne ne ta suivit ?
-Tranquille, personne ne se doute que quelqu’un comme moi peut réaliser une chose pareille.
Tant mieux ! Passe les moi, je te verserais le tout quand j’aurais tout vérifié.
… »

La chose mystère dont parler ses deux hommes n’intéressait aucunement Pänly. Lui c’était les petits coups sournois pas les grands braquages. Mais la grosse bourse remplit d’un des hommes, le plus baraqué. Rien qu’à la voir, il en bavait. Le problème était qu’il n’allait pas charmer ses deux hommes en leur faisant un tour pour enfant. Non le lapin qui sort d’un chapeau ne les impressionnerait pas. Hors, connaissant le personnage, il avait plus d’un as dans sa manche et n’allait pas se gênait pour s’en servir.
C’est comme ça qu’il se mit à courir, fonçant et percutant de plein fouet sa « cible », le faisant tomber tout les trois dans un roulé boulé.


« DESOLER ! ILS ME POURSUIVENT !! » Dit-il avec un air effrayé.

Le mendiant se releva rapidement et se mit à détaler comme un lapin souriant jusqu’aux oreilles. Il tenait dans sa main l’objet désiré, ou autrement dit, la bourse remplit de Myrs.
Pour ceux qui se demanderaient s’il ne manque pas une étape, je crains bien que la réponse soit non. Le but de la manœuvre était justement de trouver une fausse excuse pour avoir un contacte un peu plus rapproché avec un de ses messieurs. Et il faut dire qu’il s’en féliciter de cette réussite.
Il ralentit le pas, se retrouvant dans une rue bondée de monde, jouant avec sa nouvelle paie, son coup on ne peut mieux réussit. Vraiment ? Alors qu’elles sont ses cries de rage désignant un voleur ? Et oui, comme je le dis, il faut toujours que sa réussite s’accompagne d’une mauvaise surprise… Décidemment, son attirance pour les objets de valeur le perdra !

Etant cleptomane et non masochiste il se mit à courir aussi vite qu’il le pouvait entre les personnes de bonnes mœurs, ne souhaitant pas se retrouver avec les os broyés par les deux gros tas de muscles sur pattes. Mais il faut dire qu’un tas de muscle a beaucoup d’endurance, beaucoup plus que celui d’un mendiant apparemment. Vu que celui-ci semblait s’essouffler.
Alors il se précipita comme un diable dans un café, bondé de monde, refermant précipitamment la porte. Et par le carreau d’une vitre de la porte s’assura que ses poursuivants aient perdu sa trace. Malheureusement ce ne fut pas le cas. Il regarda alors la salle à la recherche d’une perche, n’importe quoi qui puisse le sortir ce mauvais pas, malgré les milles et milles yeux le détaillant avec perplexité.
Mais c’était déjà trop tard, ils étés déjà dans le petit café. Essoufflé comme des beaufs, l’allure menaçante, le souffle chaud et l’haleine putride. Le volé, prit la parole d’un ton menaçant avec une voix rauque :

« Donne moi la bourse saleté de voleur avant que je ne te fasse la peau ! ».

N’abandonnant pas aussi facilement, ou étant juste tout simplement stupide répondit comme si de rien n’était :

« Quelle bourse ? »

C’est alors que l’homme l’empoigna et le souleva sans gêne, comme si Pänly ne pesait pas plus qu’une plume, et fouilla dans l’une des poches. Et entre les montres arrachées, les bijoux subtilement prirent et quelques pièces d’argents il y retrouva l’objet supposé.


« Cette bourse là ! Je vais te retourner ta peau avant de te baigner dans du sel ! » Clama-t-il élevant déjà le poing pour exécuter sa sentence.

C’est alors, qu’en dernier atout, il se jeta sur une table, occuper par homme absorbé dans un livre sans doute passionnant pour être si absent devant cette scène, et il supplia d’une toute petite voix :

« Attendait, je peux tout vous expliquez… C’est lui ! (il montra l’homme noyé dans son bouquin) C’est mon « boss » qui m’a ordonné de faire ce coup… (Pensif) Il savait ce que vous orchestrez et il a l’attention de vous dénoncez ! »

Il n’y a pas plus gros comme mensonge. Mais nous sommes en face de deux tas de muscles. Pas de matière grise…


[J'avoue que j'ai un peu bâclé Uu']
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MessageSujet: Re: Averse isolée, au coin du Carré   Averse isolée, au coin du Carré Icon_minitimeJeu 30 Oct - 4:11

Indubitablement, cette lecture aurait été vraiment passionnante, surtout cette phrase, sur laquelle il revenait, encore et encore, depuis les trois dernières minutes. Les mots entraient et ressortaient immédiatement de sa tête, plus rien n'allait. Malgré tout, il persistait, fronçant de plus en plus sévèrement ses sourcils, déterminé à venir à bout de cet amas de mots, rendu incompréhensible par le subtil vacarme des tasses s'entrechoquant, de mains manipulant avec une navrante maladresse les cuillères métalliques, et des mots, des mots lancés trop forts contre les trop rapprochés murs du café. Quel enfer. Les gens entraient, mais ne ressortaient plus. Penché sur son livre ouvert à la même page depuis trop longtemps, Lawrence s'y plongeait avec l'énergie du désespoir. Ces précieuses minutes passées dans son commerce favori s'étaient transformées en secondes de torture. À quand le retour de la confortable tranquilité qui habituellement régnait en ces lieux?

Il devrait attendre, encore, parce qu'en plus de devenir le refuge de tous ces piailleurs, le café se faisait désormais le théâtre de ce qui sonnait être un règlement de compte. Il avait beau river obstinément son regard au chef d'oeuvre qu'il avait en main et se tenir immobile, lecteur imperturbable qu'il se voulait être, Lawrence n'en était pas moins attentif à ce qui se passait autour de lui. Rien à faire, il n'arriverait jamais à terminer cette phrase maintenant, il avait renoncé, malgré les trompeuses apparences. Il n'avait pas l'habitude de se mêler de ce qui ne le regardait pas et n'avait pas l'intention de le faire seulement, quand on parle aussi fort et qu'on emprunte un ton aussi rude, c'est que les affaires, elles ont débordées un peu. Auditeur, c'est sans s'impliquer qu'il suivit la scène.

N'empêche, le mot « voleur » avait quelque chose d'intriguant à chaque fois. Dans son milieu, c'était chose courante que de se faire traiter de voleur, mais Lawrence avait sa propre définition du terme et aimait à corriger les mauvaises langues, les étourdis, ceux qui avaient la pensée bien loin quand venait le temps de dire.

Inutile de lever les yeux pour comprendre que l'accusé venait d'être levé de terre par le molosse. On exclamait sa surprise, dans le café, et on osa même à une ou deux reprises, quoique discrètement, prendre la défense du soi-disant voleur.
Difficile de ne pas tirer un sourire de cette musique de tintements contre le sol. La preuve était faite, de toute évidence, mais il n'était pas question de s'en mêler pour autant. Ce genre de scène, c'était du connu, à Anthélima. Le type s'en sortirait peut-être bien, peut-être mal, mais c'était la loi de la rue, on se faisait sa propre justice. C'était plus simple, en plus d'être satisfaisant, contrairement à bien des choses...

Se hissant de force hors de son rôle de figurant, Lawrence referma son livre et, d'une main, le repoussa à l'écart, sur le côté de la table, près de la fenêtre. Dans une attitude posée, toujours, il porta son attention sur les deux frustres individus. Ses bras sur la table, mains jointes, c'est sans ciller qu'il affronta les deux malveillantes paires de yeux qui se rivèrent aux siens.

« Messieurs... »

Au timbre de la voix se dévoilait un tout autre individu. De celui qu'on aurait aisément pu croire adolescent, à peine, apparaissait soudainement un homme, jeune certes, mais paré d'un infaillible sang-froid. À voir leurs airs interloqués, il devenait évident qu'ils n'avaient pas l'habitude des bonnes manières, aussi basiques soient-elles.

« Veuillez, je vous prie, excuser la méprise de ce jeune homme. En effet, il s'agit là d'une banale erreur... »

Et au discoureur de se lever, de ranger ses mains dans les poches de son pantalon et de s'approcher des deux individus, contournant sans le regarder celui qui, si aimablement, l'avait jeté dans la gueule des loups.

« Peut-être êtes-vous aux faits des récents événements... Enfin, que dis-je! Des gentlemen de votre trempe... Vous savez, évidemment. »

Incertains, pris dans leur incompréhension, ils n'osèrent contredire le fluet, mais pas moins intimidant, personnage. Et puis qui sait, peut-être savaient-ils...?

« Et donc, puisque vous comme moi sommes d'informés citoyens, inutile de vous énumérer les raisons pour lesquelles il est aujourd'hui indispensable de veiller sur l'honnêteté de la masse qui, tous en sont témoins, se voit souillée par la vilenie de trop nombreux. Cela dit, vous vous êtes retrouvés au centre d'une opération anti-crapulerie, de laquelle vous ressortez visiblement honorables, je vous en félicite, d'ailleurs, mais il va de soi que vous n'êtes et ne furent à aucun moment la cible véritable de nos activités justicières. Messieurs, acceptez s'il vous plaît, pour vous dédommager du tort que nous avons pu porter à vos nobles réputations, ces quelques myrs. »

Par « quelques », Lawrence entendit une poignée, tirée d'un porte-feuille de cuir qu'il avait sorti de sa poche. Les deux hommes, après un regard échangé, convenèrent dans un silencieux accord qu'ils avaient là de quoi satisfaire combler amplement leurs frais de consommations alcooliques pour les semaines à venir. Bonjour le bon temps. Plus que satisfaits, ils s'efforçèrent cependant de garder leurs têtes de mufles en faisant volte-face pour retrouver la sortie. Cela fait, Lawrence retrouva sa place et son porte-feuille sa poche. Pour la première fois, c'est directement sur le « voleur » que son regard s'accrocha et ce, avec une sévère insistance. D'une main, sans quitter des yeux l'autre, il ramena son livre près de lui. Il empoigna ensuite sa tasse, la porta à ses lèvres, bu une gorgée de café, et la reposa. Rouvrant son livre, il n'y abandonna son attention que lorsqu'il eut retrouvée sa page, dont il avait replié le coin. Quant à l'autre, le lâche qui s'était servi de lui comme d'un bouclier, il choisit de ne point gaspiller sa salive à lui faire la morale, et opta plutôt pour la feinte lecture dans laquelle il fit mine de se plonger, ignorant à la fois son voisin et tous les autres, spectateurs infatiguables, qui avaient suivi les événements avec grand intérêt. L'on en vint tout de même à se dispercer, à reprendre les conversations et, malheureusement, les entrechocs de tasses et de cuillères, d'éclats de voix et d'oreilles sensibles.
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MessageSujet: Re: Averse isolée, au coin du Carré   Averse isolée, au coin du Carré Icon_minitimeVen 30 Jan - 22:18

Alors que sa pauvre ruse aussi abrutie qu’une vache regardant un train passer rapidement devait être vouée à un échec des plus gratifiants et se terminant sûrement par un passage à tabac, elle réussit grâce à la bonté d’un homme. Homme sûrement trop humain pour ce monde… . Il aurait cru d’abord, qu’il le vendrait raisonnablement comme un chien, s’écartant de l’affaire ainsi que des mauvaises histoires et de représailles peu amusante pour un homme courtois. Mais au lieu de cela, il sut imposait son charisme à les enjolivait de sa voix sévère et sage. Pänly lui-même était admiratif face à son beau discours et à sa générosité. Néanmoins il ne bougea ni ne sourcilla d’un pouce quand il vit qu’il déboursait pour lui. Contrairement aux deux brutes qui n’hésitèrent pas à s’éloigner en lui jetant un dernier coup. Le regard, après cette scène, donnait par son sauveur le transperça comme une flèche dans son âme et eu un sentiment de repenti, presque de la compassion mais aussitôt qu’il fut détourner cette émotion se tarit rapidement et il reprit rapidement sa première nature qui n’était pas très belle et encore moins morale.
Il se releva rapidement, s’époussetant tout en examinant la foule curieuse qui s’empressa à débattre sur cette formidable action, du défendeur admirable et impassible, des deux muscles sans fois ni loi et du pauvre faiblard vraiment pas appréciable. Elle parlait à voix basse et lançait des regards discrets mais cette manie finit par disparaître petit à petit pour reprendre les discours « d’avant » et d’oublier ce qui aurait put se terminer en sang. Il ne prêtait jamais attention à ce genre de chuchotement parcourant les salles, il n’avait pas d’éthique même pas une petite conscience qui apporterait chez lui un peu de compassion. C’est pourquoi il ne se gêna pas à s’asseoir à côté du sauveur souriant aux anges et s’amusant de son impassibilité. Et comme un parasite il ne se priva pas pour rire un peu avec lui ; il prit la parole joyeusement :


« Whaou ! Quelle belle action ! Je n’ai jamais vu un tel courage, surtout pour défendre un homme quoi ! Si j’étais vous je n’aurais pas oscillait et je me serais amusé du spectacle ! »

Il prit sa main et la porta à sa bouche pour y poser un petit baisé mouillé avant de reprendre ses … sarcasmes ?


« J’crois bien que je suis tombé amoureux de vous ! »

Il regarda de ses yeux luisants la personne en attendant une petite réponse, un air plus sérieux puis les secondes passantes il cassa son masque et ria un bon coup avant de lâché prise et de rajouter en rigolant :

« Hahaha ! J’rigole bien sûr ! J’ne mange pas de ce pain là…. »
« Sauf pour une grosse somme d’argent bien sûr.. » rajouta-t-il à voix basse.

Et comme toujours, il profita de son statut de parasite pour saisir une occasion de se faire un petit plaisir et sans même demandé l’avis de l’intéressé il appela la vieille serveuse qui tenait le bar pour lui demandait une pinte de bière, à mettre bien sûr sur le compte de « monsieur ».
Sachant tout de même qu’il était exécrable il continua la conversation, seul :

« Je dois tout de même t’avouer véritablement que même si tu es…aheum, tu as du charmes et des talents d’orateurs qui m’éblouis ! Je suis sûr que tu les fais toutes une à une, petit veinard ! » Il ajouta à sa tirade, un petit clin d’œil en attendant qu’on lui serve sa boisson.
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MessageSujet: Re: Averse isolée, au coin du Carré   Averse isolée, au coin du Carré Icon_minitime

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