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 Panique à bord ! [PV : Lirrendt ]

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MessageSujet: Panique à bord ! [PV : Lirrendt ]   Panique à bord ! [PV : Lirrendt ] Icon_minitimeJeu 2 Avr - 23:24

Par une si belle journée ensoleillée, les habitants d'Anthélima affluent dans ses rues. Les nombreux pas claquent sur les pavés, les discussions sont nombreuses et bruyantes, des vendeurs attirent une clientèle à grand recours de cris et de fortes annonces, les enfants rient, courant en zigzague entre les personnes, alors qu'un chien abois plus loin voulant jouer avec eux… Les avenues de la superbe ville étaient bondés et notamment la plus belle, la plus visités, la plus raffinée, la plus chic d'entre toutes. Midi, les habitants qui se pressaient dans cette section-ci de la ville étaient vêtus de vêtements élégants, très en vogue. Ils cherchaient tous une place sur une terrasse, au soleil ou à l'ombre, pour ne pas abîmer leur teint par de vilaines rougeurs. Les serveurs en livret se pressaient eux aussi pour satisfaire cette clientèle des plus exigeantes. Ca court, ça trotte, ça parle, ça crie, ça se bouscule, ça sourit, ça s'engueule… Une cacophonie boosté au volume maximum, à faire trébucher un sourd, sans que cela ne dérange le moins du monde tout ce petit peuple.

Alone, si. Le casque audio vissé sur sa tête, la musique à fond dans les oreilles, elle se concentrait pour faire le moins attention possible à son environnement. Fixant la prochaine dalle à enjamber, elle se mordillait distraitement la lèvre alors que ses mains se fermaient en poings au fond des poches de son large pantalon avant de se rouvrir. Tidadidada, tidadidada… Une sonate au piano des plus vigoureuses vibrait dans ses tympans. Ce morceau était d'un très vieux compositeur, mort de plus d'un siècle facilement, mais sa musique lui avait survécut. Quel grand homme cela devait être pour avoir composé une mélodie si douce et si agréable à l'oreille tout en étant vive et énergique !

La jeune elfe fit soudain un bon de côté avant que le gros bonhomme ne l'écrase sur son chemin. Elle put voir les lèvres du commerçant s'agiter. Certainement qu'il l'insultait, aussi Alone se contenta d'un petit sourire et de s'enfuir en courant, le cœur au bord des lèvres. Ses yeux levés, elle voyait…. Tout. Des fils de couleurs attachés, emmêlés ensemble qui rejoignent le ciel en cascade de rubans, des auras ternes, grisonnantes qui s'étendent, s'étendent, s'étendent toujours plus loin, presqu'à la toucher. Des odeurs insupportables de sueurs, de poussière, mais aussi de viles pensées, d'actes malsains. L'air lui était poisseux, collant, dégoutant, alors elle courait le plus vite possible. Elle zigzague entre ses… gens infectes, bariolés ou ternes, sales ou propres, elle essaye de s'échapper de cette avenue trop bondée pour sa santé.

Pourtant bonne coureuse, elle avait de la peine à respirer avec cette atmosphère saturée d'ondes, de sensations et de vibrations. Elle s'arrêta, essoufflée, et appuya son dos contre le mur d'une boutique, à deux de doigts de sombrer définitivement dans une panique incontrôlable. Elle tremblait légèrement et murmurait les paroles de la chanson qui passait à présent. Au moins protégeait-elle ses oreilles de cette façon. Dans la lune, oh hisse oh, long de l'île au fond de l'eau… Comment, mais bon sang, comment avait-elle réussi à se retrouver dans la grande avenue à l'heure où la foule était la plus dense ?

Son réveil ne l'avait pas réveillé, mais ce fut un autre bip bip bip qui la tira du sommeil. Elle était restée debout tard la veille, penchée sur un prototype d'androïde. Un Entourage pour être exacte, un robot spécialisé dans la compagnie des humains. Idéalement, il devrait tout enregistrer de façon automne, tout archivés, prendre des rendez-vous, répondre au téléphone, assurer le bon fonctionnement de la maison, commander une pizza, terminé un dossier… bref, un robot personnalisé selon les besoin du propriétaire. Si des robots capables de réaliser ses actions existent déjà, aucun n'est encore capable de prendre l'initiative, de prévoir les désirs de son propriétaire. Un androïde doué d'une certaine forme de conscience… Enfin bref, elle avait donc planché toute sa soirée et sa nuit sur ce prototype et ce n'est qu'aux alentours des 5h00 qu'elle avait abandonné son matériel et se hisser jusqu'à son lit.

Et seulement 4 heures plus tard, un bip bip bip strident émanant de son valeureux ordinateur voulait absolument la prévenir qu'un message l'attendait. Bip bip bip. Elle avait péniblement ouvert un œil avant de soulever sa carcasse jusqu'à la machine qu'elle avait bricolé après l'avoir sauvé de la décharge. Entre deux bâillements à faire honte un hippopotame, elle avait prit connaissance du ledit message. Urgence… machine… marche pas… tout de suite… bien payer… maintenant… Nouveau bâillement qui s'étrangla quand elle avait lu l'adresse. A la Blanche Colombe sur la Grande Avenue. Non. Il n'avait qu'à se déplacer avec sa machine le patron. Elle avait hésité à aller se recoucher, mais puisqu'il était déjà passé 9h00, elle était rapidement descendue au rez-de-chaussée, zigzaguant entre les morceaux de ferraille pour atteindre sa cuisine.

Alors, comment de sa cuisine et de la perspective de passer une journée au frais avec ces morceaux d'androïde, elle s'était retrouvée dans les ruelles d'Anthélima, sa fameuse ceinture remplie de ses outils et trimballant encore une sacoche avec divers câbles et autres. En vaillante infirmière, elle n'avait pu décemment laisser une pauvre machine à l'agonie. Plus sérieusement, en ouvrant son frigo, elle n'avait rien trouvé à l'intérieur. La famine se faisant sentir, elle était partie à la chasse, et puisqu'elle sortait, pourquoi ne pas faire un saut à la Blanche Colombe ? Sûrement qu'elle arriverait à se faire offrir un repas si elle est rapide et efficace ?

Elle n'avait pas pris les transports publics. Trop de passage, présent ou passé. Il y restait toujours des résidus de couleurs, d'odeurs et de vibrations qu'elle n'appréciait que moyennement. L'overboard filant juste au-dessus des pavés, il ne lui avait fallu qu'une petite heure pour arriver dans les grandes, belles, splendides et bondées avenues. 11h00. Il y avait déjà foule, mais Alone avait pris sur elle, s'était enfermée dans sa musique et avait fendu le flot de gens, son overboard en main. Il ne lui avait pas fallu longtemps pour trouver la Blanche Colombe, un restaurant très chic. Le serveur l'avait regardé de travers, et presque chassé. Habillée d'un pantalon brun avec quelques poches, sa superbe ceinture vomissant de tournevis, boulons et autres, un débardeur orange vif jurant atrocement avec ses cheveux bleu électrique, elle tranchait désagréablement avec la norme des clients. Il n'avait pas eu le temps de la chasser, le patron avait déboulé pour la faire rentrer avec hâte et empressement, avant de l'embarquer dans les sous-sols. Vite, vite, vite ! Midi approchait à grands pas, il fallait absoooolument réparer le four principal !

Elle n'était pas restée longtemps au final. La pauvre bête n'arrivait plus à gérer la température qu'elle produisait, et elle chauffait, chauffait, chauffait ! Le sous-sol était un enfer en soi. Alone, munit de gants et d'un masque, avait bidouillé ici, trafiqué là, tapé par ici et par là, pendant une bonne heure, avant qu'un ronron plus régulier et plus doux ne se fasse entendre. Changement de câbles, contrôle de la production de chaleur, changement de cristal et remise à jour du système de commandes. 25'000 myrs. Le patron lui avait fait une drôle de tête en entendant ce prix qu'il trouvait soudain bien excessif pour un malheureux four devenu fou. Il y avait du passage dans les sous-sols, les serveurs venaient y chercher les bouteilles, ou les cuistots y prenaient divers ingrédients. Cela avait déjà rendue mal à l'aise Alone. Les regards, les discussions étouffées, les gestes… Elle en avait frissonnée de dégoût. En plus sous terre, elle n'avait pas eu le plaisir d'un air frais sur le visage. La sentant nerveuse, le patron avait fait descendre le prix honteusement bas. Elle avait accepté, empoché l'argent et était partie sans demander son reste. Oppressée, elle s'était sentie oppressée et n'avait voulu que sortir, quitte à empocher moins. Elle avait espéré un dîner gratuit mais elle n'avait pas attendu qu'on le lui propose. Elle avait eu une mauvaise idée de venir ici. Et sortir… avait été encore pire. Elle avait eu nausée sur nausée, un écœurement impossible à taire à la vue et au contact de cette foule.

Voilà pourquoi, en ce moment, elle essayait de reprendre ses esprits et un certain contrôle d'elle-même. Respirer profondément lui était douloureux. Une main sur la poitrine, l'autre tenant l'overboard, la musique plein tube, elle fixait les dalles, immobile. La foule continuait ses allers et venues, de façon toujours aussi bruyantes, toujours aussi dérangeantes et envahissantes. Un, deux… elle reprend sa route. Ce n'est pas en restant ici qu'elle ira mieux. Elle n'arrivait plus à courir, elle avait l'impression que son cœur était écrasé et que son esprit était broyé, réduit en compote par la présence de tous ces gens. Elle essaya d'accélérer le pas, mais parvient juste à tituber et à trébucher sur les dalles.

- Pardon M'sieur

Murmure rauque en guise d'excuse au bonhomme qu'elle venait de bousculer, alors qu'elle continuait d'avancer comme elle le pouvait. Elle n'alla pas bien loin finalement. A la première ruelle, elle bifurqua et se trouvant dans une de ces nombreuses impasses, elle se laissa glisser à terre, épuisée. L'overboard à ses côté, la respiration irrégulière, au moins ici, la foule n'était pas présente et la musique qu'elle écoutait était son seul lien avec une possible réalité.
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