Suria
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 Fashion Nugget [PV : Tsukushi]

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MessageSujet: Fashion Nugget [PV : Tsukushi]   Fashion Nugget [PV : Tsukushi] Icon_minitimeSam 2 Mai - 20:43

« Vous savez, ce n'est pas toujours aisé d'accepter votre destin tel qu'il l'est. Et quand bien même on fait non de la tête, on par en courant et on tente tant bien que mal de l'oublier, il vous rattrape. Par n'importe quel procédé, chemin ou forme, il vous rattrape. Parfois, pour certains, il est diablement rapide. Avez-vous à peine le temps de pousser une nouvelle porte qui, vous l'espérez, parce que vous êtes un peu niais, séparera encore un peu plus de son emprise et voilà qu'il se trouve est derrière celle-ci, un sourire de joie cruelle fendant son visage en deux. Généralement, il y a deux raisons à ce phénomène : Soit parce qu'il est nettement plus rapide que vous, auquel cas, vous finirez bien par abandonner et vous laisserez guider un jour ou l'autre.
Soit parce que vous vous êtes trompé en chemin, avez fait demi-tour par inadvertance et vous revoilà, de retour, au point de départ. Dans ce second cas, la seule chose à faire est de repartir, de faire preuve d'un certain courage et de renouveler vos plans. Car, il suffit de suivre le plan, à la lettre, sans le remettre en question.
»

[Extrait du Journal de sieur Rosefield]


C'était devenu une tradition avec les gars de la poste ; tous les soirs d'une semaine par mois étaient devenus synonymes de festivités, de divertissements. Profiter des divers plaisirs tel que celui de la chair ou de la boisson était devenu un besoin essentiel pour notre philosophie de vie. Tels étaient les règles du jeu imposé. Un jeu qui ne se terminait que si on le décidait.
La vérité était que j’avais besoin de cela. D’une part, parce que cela me correspondait cruellement, d’autre part, parce que je savais pertinemment que cette agréable routine n’allais pas faire lambiner son gracieux et aimable successeur ; les ennuis. En effet, après ma découverte hasardeuse de plans jugés top secrets faisant l’appartenance de la plus puissante industrie de notre pays, je me méfiais de tous les attachés-cases noirs semblant paraître un temps soit peu suspects. Après tout, depuis quelques semaines, j’étais à présent absolument certain que quelque chose finirait par se produire, d’une manière ou d’une autre.
J’aimais à croire que mon seul rôle, en attendant le présumé déluge, était de profiter un maximum possible de ma situation, de toutes ces petites choses qu’aura toujours en plus un civile. Une vie peinarde, des amis, un boulot stable et tout le baratin qui allait avec.
Je devais profiter de l’instant présent.

Mais ce soir-là, quelque chose avait changé. Quelque chose de ni trop éminent, ni trop anodin, en apparence.


« Putain ! C’qu’elle est canon ! »

Je tapotais distraitement mon mégot de cigarette, répandant ci et là, de fines et légères cendres sur le parquet sale, avant de relever le menton. Sans me presser. Les gars de la poste avaient toujours tendance à sur-embellir les femmes qui ne méritaient jamais vraiment ce surestiment de leur anatomie. Car, pour la plupart d’entre eux, ils étaient tous célibataires, dépressifs et idiots issus de la classe moyenne. Je ne revendiquerais sous aucun prétexte une quelconque forme de supériorité intellectuel par rapport à leurs personnes, mais tout de même. Je pensais valoir mieux. Cependant, ils n’avaient pas exagérés à tort et dès la première seconde où je l’avais vu, je sus immédiatement que quelque chose était en train de changer dans l’atmosphère… Ou était-ce mon imagination.
Là, entre deux tables d’un groupes de vieux et d’un mec noyant visiblement son chagrin dans l’alcool, là, appuyée au comptoir du bar, sirotant un verre, je l’ai vue. Une sublime créature à la chevelure cascadante rousse, aux formes généreuses là où il le fallait et aux traits aussi somptueux que les sept déesses en personne qui jalouseraient au point de détruire le monde. Je le sus dès le premier instant, je vous dis, cette fille était la preuve vivante de la future extermination humaine du monde.
En attendant cela, il était hors de question qu’elle passât une minute de plus avec le statut de solitaire. La beauté était faite pour être appréciée et non méprisée. C’était un fait.

Je me levais et, d’un même élan, faisais un petit signe aux gars, avant d’aller, direction le bar. J’adoptais une démarche aisée, fluide, sans rien perdre de mon habituelle indolence. J’me pressais pas, quoi. Je profitais de l’instant présent. Je sentais peser les regards de mes camarades dans mon dos. L’espace d’un instant, j’eus l’impression d’être un magicien en pleine représentation. J’ai même cru deviner quelques paris. Je parvenais à sa hauteur et m’installais à sa droite. De nos jours, peu de gens étaient gauchers. Ainsi, si quelque chose foirais, j’étais à peu près certain de voir le coup venir et d’agir en conséquence. Un plan de secours imparable auprès des femmes dans un bar, sauf si elles sont ambidextres – et gauchères, bien entendu.
J’estimais que jusqu’ici, je n’allais pas encore devoir recourir à cela puisqu’elle ne semblait pas s’être aperçue de ma présence. J’avais pourtant mis du parfum. Je commandais un pure malte au serveur, tout en la considérant en catimini. De près, elle incarnait encore mieux l’idéale morphologie féminine. J’ai toujours été un libertin dans l’âme – doublé d’un fainéant et d’une andouille, je vous l’accorde – néanmoins, mon regard s’attarda sur sa physionomie, plutôt que de parcourir l’ample décolleté qui se trouvait deux étages plus bas. C’était ces yeux.
D’un bleu azure, ils reflétaient bien plus que ce qu’était capable de refléter la mémoire sentimentale de toute la vie d’un lâche égoïste de mon espèce. Ils en disaient long, peut-être pas autant que cette abondante chevelure, mais tout de même assez. Et moi, j’avoue que j’étais sous le charme.

Pendant que j’essayais de l’étudier minutieusement sans en avoir l’air, on m’apporta mon scotch que j’entamai sans me faire prier. Ressentant la douce chaleur de l’exaltation couler dans ma gorge, je me décidai enfin à lui faire part de mon existence étant donné qu’elle persistait à m’ignorer, le nez plongé dans un magazine.


« Cela vous arrive-t-il souvent de lire la recette du riz sauté au poulet quand un homme vient s’asseoir à votre côté ? »

J’attendais qu’elle daignât tourner la tête pour la regarder à mon tour. Elle fronçait les sourcils tout en faisant moue étonnée mêlée d’incompréhension. Réaction tout a fait naturelle, prévisible. J’aurais dû y penser.
Un sourire à la fois narquois et enjoliveur s’inscrit sur mes lèvres. Elle n’était pas stupide, loin de là. Mon regard pétillait probablement. D’une voix que je voulais la plus voluptueuse possible, j’ajoutais :


« Moi, c’est Léandre. »
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MessageSujet: Re: Fashion Nugget [PV : Tsukushi]   Fashion Nugget [PV : Tsukushi] Icon_minitimeDim 3 Mai - 13:53

« Sergent par-ci, sergent par-là », à croire que je devais à tout prix développer un don d’ubiquité pour pouvoir accomplir mon devoir. Mon bureau même était la preuve de cette impossibilité à pouvoir se dupliquer, des paperasses hautes comme un gratte-ciel miniature menaçaient de s’effondrer à la moindre attaque qu’elle soit terroriste ou naturelle. Habituellement, j’avais quelqu’un à disposition pour m’aider à classer ses dossiers et à les renvoyer, car voyez-vous, les gens ont la mauvaise habitude de croire que nous, les sentinelles, qui sommes mieux placé que la police allons traiter leur demande. Sornettes ! Ainsi je prenais un malin plaisir à les renvoyer au poste de police, au début c’était sympathique, mais à la fin c’était terriblement gonflant. Ainsi je me retrouvais à devenir une employée de bureau chargée à trier les dossiers ! Très vite je perdis patience et chargea aimablement un stagiaire de s’occuper de ses « banalités », afin de pouvoir prendre l’air. Prendre l’air ? Par exactement, car l’inactivité et moi, cela faisait nettement deux. Il m’était impossible de rester inactive trop longtemps à moins d’y être forcer conter mon gré car je supportais très mal la soumission, du moins, assez pour pouvoir tenir mon rang de sergent. Rapidement, je traversais la tour Mirage, pour me retrouver au vestiaire à changer de tenue pour quitter l’uniforme blanc pingouin et enfin retrouver ma tenue habituelle qui m’était plus familière. Les uniformes n’étaient pas mauvais, mais les combinaisons de vol laissaient franchement à désirer, trop moulant et surtout, pas du tout esthétique.

Discrètement, je filais en douce, évitant soigneusement mes supérieurs et les corbeaux-furieux (les stressés de la vie, qui me poursuivaient en longueurs de journées pour me refiler du boulot et de la paperasse alors qu’il existe des personnes appelés « Collègues »), mais donnant des conseils aux petits nouveaux paumés et dépaysagés (c’était bien plus fort que moi, bonjour la discrétion !). Bien évidemment, au lieu de sortir par la porte principale, je prenais la porte de derrière, et à chaque fois je rencontrais Taktak (Takeshi), un stagiaire qui avait pris l’habitude de trainer devant cette fichue porte depuis qu’il m’avait pris la main dans le sac. Je le toisais du regard et poussa la porte mais celui-ci me barra la route, et me tendit une main mendiante. Je souris, et d’un geste vif et précis, je le pris par le poignet le retourna pour l’immobiliser, replié sur lui-même, mon genou se ficha dans la partie la plus délicate de sa physionomie, il s’écroula de douleur. Je m’accroupie à côté de lui, et le regarda de façon indifférente.

« Putaiin… ! Vous ne m’avez pas raté ! J’suis sûr que vous m’avez… »
« Surveille ton langage, et je ne t’ai rien fais du tout. »

Je portais mon index à ma lèvre, le baisa et posa mon doigt sur ses lèvres.

« Un dédommagement, on ne sait jamais~ ! »

Je le contournais soigneusement, et avant de refermer la porte de secours, je lui adressais un sympathique « Bonne journée Taktak ! ». Je sautais alors les marches de quatre en quatre avec une grâce et légèreté, usant de mon pouvoir au cas où je glisserai sans le vouloir. On était quasiment en fin d’après-midi, déjà le soleil se déclinait paresseusement à l’horizon, offrant une vue magique pour ceux qui ceux trouvaient en hauteur, mais moi je déambulais dans les trottoirs, fredonnant une petite mélodie qui passait régulièrement à la radio. Il y a bien longtemps que je n’avais pris le temps de respirer tranquillement l’air de la ville, et pour une raison qui m’échappait encore, je me retrouvais assise au comptoir d’un bar populaire, en train de siroté une limonade... Ah oui, c’est vrai, le barman était une de mes connaissances, Georges (dont on prononce le s à la fin), et j’avais promis de passer le voir dans la semaine, chose que je fis dans l’instar même. J’avais pris avec moi, quelque dossiers que je devais lire, mais l’envi de me relaxer était telle que je me promis de le lire une fois rentrée dans ma petite demeure. De cette façon, je feuilletai d’une moue infligeante le magazine qui trainait sur le siège droit, libérant alors une place stratégique pour un postier en manque d’affection bien plus tard. En le feuilletant je tombais sur un article sur les pirates, du moins sur les principaux clans connus que je connaissais par cœur.

Ash Ezo, il me fallait à tout pris le rencontrer (et l’arrêter), peut-être détenait-il une clef importante qui me liait de façon irrémédiable à lui. Il y avait de petites notes aux marges de chaque article au crayon à papier, certainement laissé par son propriétaire.

« Qui était assis ici ? »
« J’peux pas te dire, il y tellement de gens qui viennent que je ne prend même plus le temps de les regarder. »
« Hmm… »

Tant pis, je me contentais d’essayer de décrypter la calligraphie étroite, seul vestige et preuve qu’il avait appartenu à un homme minutieusement, après tout j’avais du temps à perdre ! Il y avait même des portraits « robots » des pirates cités par le rédacteur de l’article. Je tentais d’ignorer tant bien que mal le bruit de fond, et surtout de l’homme assis à coter de moi et qui ne cessait de me relooker d’un œil indécent. Je soupirais dans mon fort intérieur, priant qu’il me trouve sans intérêts et rejoigne ces camarades de la joyeuse compagnie. Malgré mes piètres prières (il fallait l’avouer...), il prit la parole pour tenter d’attirer mon attention (si ce n’était pas déjà fait), mais je l’ignorais de plus belle, fronçant les sourcils, et soupirant intérieurement. Décidemment, je ne pouvais être tranquille, il semblait être déterminé à ce que je lui adresse la parole, ou tourne la tête en sa direction. Pendant un moment je pensais user mon pouvoir pour lui donner l’illusion qu’il s’adressait à une petite vieille, mais l’idée d’user mon pouvoir pour ce genre de situation m’excéda.

Ainsi Monsieur-qui-n’avait-rien-d’autre-à-faire avait un prénom. Léandre. Un prénom qui semblait au prénom noble bien pompeux, mais je n’en fis aucun commentaire. Finalement, je lui offris ce qu’il voulait tant, un regard. J’esquissais un sourire aimable avant d’ajouter d’une voix plaisante.

« Effectivement, je pense que la recette en valait le coup, je vais pouvoir la mettre en pratique bien plus tôt que je l’aurais cru. Un postier sauté…»

D’un geste vif, je dégainais mon arme, et la posa sur ces tempes. Un pistolet, voilà l’illusion que voulait donner à mes doigts, comme un gamin jouant à tuer le méchant.

« Pan ! Touché cher Léandre. »

Je fis un geste de mon poignet comme si je venais sur le coup de tirer. Un sourire malicieux se dessinait alors sur mes lèvres. Normalement, je préférais ne pas donner mon nom, mais la politesse me poussa à me présenter, et je pus en faire autrement.

« Tsukushi. »

Gamine...
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