Suria
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 L'Elfe grincheux et la Chapelière un peu timbrée [PV Octave]

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Camelia Rosenshield
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Camelia Rosenshield


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MessageSujet: L'Elfe grincheux et la Chapelière un peu timbrée [PV Octave]   L'Elfe grincheux et la Chapelière un peu timbrée [PV Octave] Icon_minitimeJeu 24 Sep - 0:15

L'automne était arrivé à Anthélima. La chaleur étouffante de l'Eté avait disparue et la population profitait à nouveau de conditions météorologiques viables. L'hiver s'annonçait rude; tous profitaient donc des derniers beaux jours.

Camelia flânait dans les rues animées de la capitale de Suria. Sa tenue s'alliait avec la sobriété propre au retour de la fraîcheur : un pantalon et une veste en tweed, dans les tons d'ocre et de brun, avec une tunique courte en coton gris et une paire de botte ordinaire.
Elle ne sortait que très rarement de son laboratoire, mais une course urgente l'avait poussée à se rendre à l'Atelier de Mécanique d'où elle repartait maintenant, les pinces de ses deux robots chargées de ses emplettes. Tant qu'elle était dehors, elle était aussi passée chez Yprès, le tailleur, et avait récupérée une veste de velours vert et un pantalon en coton ocre qu'elle avait commandé quelques temps auparavant. Autant dire que la journée lui avait coûté une petite fortune; mais entre son confortable salaire et l'argent de poche paternel, elle le sentirait à peine passer.

La Mad Hatter Scientist était donc d'excellente humeur. Elle songeait avec plaisir à la tentative de synthétisation de fluide réfrigérant qu'elle allait mener le lendemain, lorsqu'un étal attira son attention. Il s'agissait d'une simple table, en pleine rue, couverte d'un drap blanc, sur laquelle s'étalait des dizaines et des dizaines de pièces détachées. On y trouvait de tout, visiblement; des fragments de moteur aux roues d'A.T.. La jeune femme ne put s'empêcher d'y jeter un œil, farfouillant dans l'amas de métal comme une enfant dans sa boîte à jouet.

Elle y passa quelques minutes, tripotant les pièces, les admirant, les classant, marchandant le prix de certaines avec le vendeur. Ce n'était pas là qu'elle ferait l'affaire du siècle, mais... toutes ces pièces lui semblaient étranges. Elles étaient toutes très bien, dans un état correct pour de la seconde main, mais certaines paraissaient... presque vieillies. Elles avaient des rayures qui n'avaient pas lieu d'être, même après un usage intensif. Un soupçon naquit dans l'esprit aiguisé de la savante, dont les rouages se mirent en place.

Elle ne connaissait pas le vendeur. Il était nouveau dans le quartier. Et si... Non, il n'oserait pas. Pas en pleine rue, en plein jour et à ce prix-là. Camelia acheta deux ou trois des pièces les plus représentatives des bizarreries qu'elle avait remarqué. Ce genre de trafic intéresserait beaucoup son oncle Edward, non ?
Il s'agissait principalement de pièces pour Speeder et pour Dragonfly. C'était assez dangereux, songea-t-elle, de vendre ces morceaux aux particuliers du coin. Dangereux pour les acheteurs, s'entend : la plupart n'était pas mécaniciens et certaines des pièces les plus abordables lui semblaient carrément défectueuses. Pourtant, le vendeur avait la mine joviale des honnêtes hommes et l'étal avait d'ailleurs pas mal de succès.
Camelia se moquait pas mal du marché noir, du sabordage et de l'aspect moral des choses. Mais elle détestait qu'on ne fasse pas marcher quelque chose sciemment; elle ne supportait pas qu'il y ait une volonté consciente derrière une panne ou un dysfonctionnement.

Alors qu'elle allait partir, mademoiselle Rosenshield entr'aperçu du coin de l'œil les achats d'un autre badaud. Horreur ! Pas une des pièces qu'il avait choisi ne lui semblait, à vu de nez, ne serait-ce que fonctionnelle. Il avait sûrement pris une collection de « raisons inexpliquées pour que son véhicule s'arrête en plein vol », avec autant de soin que s'il les avait choisi. Camelia se moquait bien pas mal qu'il en périsse, mais elle se refusait de voir se briser une machine à cause de l'inconséquence de son pilote. Elle quitta donc l'étal quelques secondes après le jeune homme et le suivit sur plusieurs mètres. Il était assez petit, sûrement un jeune adolescent un peu rebelle – d'où sa couleur de cheveux, une teinture blanche. Bizarre. Bah, au fond, qui il était, elle s'en fichait.

Une fois qu'elle fut sûre qu'il n'était plus à portée auditive du vendeur, Camelia – toujours suivie par ses deux robots ménagers, qui peinaient sur leurs roues pneumatiques – se plaça à sa hauteur, et l'aborda de sa voix indifférente.


« Excusez-moi. Je peux vous parler, un instant ? »
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Octave Izïelhtÿz
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MessageSujet: Re: L'Elfe grincheux et la Chapelière un peu timbrée [PV Octave]   L'Elfe grincheux et la Chapelière un peu timbrée [PV Octave] Icon_minitimeVen 25 Sep - 21:30

Après l’épisode pour le moins foireux et passablement humiliant de la fameuse « mission punition », Octave avait repris son activité professionnelle de façon plus ou moins normale, côtoyant l’imbuvable Neith et quelques autres cafards humains comme si de rien n’était, comme si rien ne s’était passé. Il les supportait, dignement, comme si se montrer « civiliser » au boulot était devenu une sorte de chemin de croix. De toute façon, il ne pouvait pas faire autrement. Oh, mais bien entendu, qu’il avait juré se venger ! Bien entendu, qu’il allait monter en grade ! Bien entendu, qu’il était le meilleur ! Bien entendu. Il le savait parfaitement – il l’avait toujours su ! – maintenant, tout ce qui lui restait à faire, c’était de le prouver, de le faire, justement. Pas facile. Surtout quand les opposants étaient aussi nombreux et bien lotis : dans les grandes familles de Suria, il était commun d’envoyer au moins un fils faire son service « patriotique » envers la nation. On l’inscrivait tout naturellement dans le camp des Sentinelles, sans même prendre la peine de recueillir l’opinion du principal concerné. Ça faisait « bien », voyez-vous, et c’était surtout un excellent moyen de placer stratégiquement un enfant, tout comme le pauvre môme qu’on enchaînerait sur les chemins corrompus de la politique. Brillant, certes, mais parfaitement écoeurant. La Haute, les hommes, quoi. Enfin, bref. En cette belle matinée d’automne où le soleil montrait encore un peu le bout de son nez avant la saison pluvieuse, Octave, contrairement à son habitude, se sentait plutôt heureux, de bonne humeur ; ce qui était assez rare, compte tenu du caractère houleux de l’elfe. Bien entendu, il n’en était pas au point de se promener en sautillant, un grand sourire débile d’humain sur la face – Dieu merci ! – mais c’était déjà un sacré progrès : le nez n’était pas froissé, la mine blafarde moins sévère que d'habitude et les sourcils étaient à peine froncés ; une formidable amélioration pour quiconque le connaissait un peu !

La raison de tout ce bonheur était en réalité toute simple : aujourd’hui, il était en permission. Enfin ! Trois jours entiers de repos, comme pour lui faire oublier la semaine désastreuse qu’il venait de vivre. En effet, après la fameuse mission punition, Octave avait enchaîné les patrouilles – un truc qu’il détestait ! – et quand il avait enfin pu reposer ses petites fesses dans le siège tout de cuir noir de son chasseur adoré, c’était pour découvrir qu’il était à nouveau groupé avec cet enfoiré de Neith ! Un comble ! Vraiment, plus le temps passait et plus Octave se disait qu’il y avait vraiment quelqu’un qui voulait se débarrasser de lui, dans les instances d’en haut. On voulait le dégoûter du métier, ce n’était pas possible autrement... Mais la tâche serait ardue, rassurez-vous, car si l’elfe n’avait absolument aucune envie de se reconvertir en maître-poissonnier, en employé de bureau ou n’importe quel autre métier, il désirait encore moins apporter la victoire au trou-du-cul qui s’acharnait sur lui ! Du coup, il restait une Sentinelle au service de la Brigade Anti-Piraterie d’Anthélima – une Sentinelle avec une vie de merde, certes, mais une Sentinelle quand même ! Bref. Cette première journée de repos bien méritée, Octave avait décidé de la passer à l’extérieur, chose exceptionnelle pour quelqu’un comme lui qui préférait généralement lézarder toute une journée entre un canapé et un ordinateur. Il se promenait donc tranquillement, une grosse écharpe de laine verte et moche autour du cou et en partie sur les oreilles – pour éviter les regards intempestifs dans sa direction – en respirant l’air frais et vivifiant à plein poumon. Dans ce coin de la ville, il n’y avait généralement pas énormément de monde ; c’était d’ailleurs pour cette raison qu’il avait décidé de venir se promener ici précisément...

En chemin, Octave tomba sur un étrange marchant : le mec avait installé ses produits en pleine rue, sur une longue table de bois recouverte d’un simple drap blanc. Les produits exposés ressemblaient à des pièces détachées de Speeders ou de Dragonfly, à première vue, même s’il y avait également des roues d’Air Trecks et des propulseurs d’Overboards noircis. Désintéressé, Octave prit d’abord le parti de passer son chemin sans un regard pour le commerçant douteux – bien que cela soit certainement de la contrebande, il ne faisait pas partie de la police ! – puis revint sur ses pas : Nathyel ne lui avait-il pas dit tout récemment qu’il tentait de remettre sur pied un vieux Speeder récupéré dans une décharge... ? C’était tentant, surtout qu’il savait son ami peu riche, tout comme lui. Nathyel était une de ses rares créatures qu'Octave se laissait aller à désigner comme étant son « ami », un sang-mêlé employé dans une petite usine de réparation d’aérostats, et il savait parfaitement que le jeune homme avait toujours rêvé de posséder son propre Speeder ; un truc auquel il avait lui-même renoncé depuis belle lurette : ça ne ferait sans doute jamais partie de son budget ! Arg, que faire donc... ? Les prix n’étaient pas bien élevés et cela ferait à coup sûr très plaisir à Nathyel, mais en même temps, c’était de la contrebande, quoi... Dur dilemme, surtout pour quelqu’un comme lui, sensé œuvré pour l’ordre de Suria ! Finalement, Octave capitula – ça n’était pas si grave, n’est-ce pas... ? – et s’approcha de la table dans un long soupir. Rapidement, il repéra les pièces qui lui semblait les plus aptes à aider Nathyel dans sa tâche, paya et emmena son paquet, la mine renfrognée – mine de rien, ça lui avait quand même coûté un os ! – avant de se faire apostropher par un personnage pour le moins... étrange.

Excusez-moi. Je peux vous parler, un instant ?

C’était une demoiselle, mais quelle demoiselle ! La jeune femme portait un « uniforme » pour le moins singulier ; c’était un accoutrement qu’il lui rappelait vaguement le « vieux bourgeois » : un pantalon et une veste en tweed, des tons clairs pour s’accorder à la fin de l’été et une paire de bottes classiques mais élégantes. Elle avait également un drôle de physique : des traits qui se disputaient entre banalité, beauté et laideur, un visage blanc à l’expression entièrement neutre, encadré de cheveux foncés et une paire d’iris jaunes légèrement... déroutants. Oui, oui, jaunes, vous avez bien entendu. Octave se fit d’ailleurs la réflexion rapide qu’il s’agissait certainement là d’une hybride, n’ayant jamais entendu parlé d’une maladie possédant un tel symptôme. À cette pensée hâtive, il esquissa d’ailleurs un léger sourire, se disant finalement que oui, mille fois oui, les elfes et les hommes n’étaient décidément pas faits pour vivre ensemble...

Ouais... Un problème ? grogna-t-il vaguement, montrant ainsi à la jeune femme qu’il n’avait pas spécialement envie de faire la conversation.
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Camelia Rosenshield
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MessageSujet: Re: L'Elfe grincheux et la Chapelière un peu timbrée [PV Octave]   L'Elfe grincheux et la Chapelière un peu timbrée [PV Octave] Icon_minitimeSam 26 Sep - 14:44

Alors qu'il se retournait, Camelia avait rapidement observé son vis-à-vis. Une déformation professionnelle la poussait en effet à toujours noter les caractéristiques principales de ce et ceux qu'elle rencontrait. Un elfe ! Camelia ne s'y attendait pas. Même si on ne voyait pas ses oreilles, cachées sous une écharpe d'un goût affreux, ces yeux en amande ne trompaient personne. Des cheveux blancs, donc. Ou plutôt, si blond qu'ils en paraissaient presque gris – mais ça ne détonnait pas avec ses yeux violets et sa carnation pâle. Oui, un elfe, à ne pas en douter : sur n'importe qui d'autre, une telle combinaison aurait eu l'air bizarre. Et un jeune, avec ça : il faisait presque la même taille que Camelia, elle lui donna donc entre treize et seize ans. Cela devait expliquer son erreur : on l'avait envoyé aux courses mais il n'y connaissait rien et avait pris le moins cher possible.

Heureusement pour le speeder de Nathyel, il avait croisé le chemin de Camelia.
Et heureusement pour Octave, son interlocutrice n'avait jamais vraiment été au fait de la politesse ou des honneurs dû à son rang. Elle ne pouvait même pas se formaliser de la réaction de l'elfe : ce n'était pas sa trépidante vie sociale qui allait lui apprendre que son ton était brutal, même face à une étrangère. Et tant bien même elle l'aurait su, il en aurait fallu plus pour qu'elle s'irrite. L'indifférence de la scientifique fasse aux vicissitudes de ce monde n'était plus à démontrer.
Mais cette indifférence n'était pas dénuée d'intérêt. Alena, la mère de Camelia, recevait parfois des elfes lorsque celle-ci était petite – c'est-à-dire la seule période où elle connut sa mère dans ce qui se rapprochait le plus du rôle de femme au foyer – partant du principe que tout ce qui est détesté par la Haute est forcément une bonne fréquentation. Couplé avec l'idée totalitaire comme quoi tous étaient égaux face à la Science, et qu'elle se situait un niveau d'égalité au-dessus, cela faisait de la Chapelière la personne la plus tolérante à son égard qu'Octave aurait pu espérer rencontrer. Elle ne pouvait pas laisser une machine ne pas fonctionner à cause de stupides problèmes raciaux, n'est-ce pas ?


« – Ouais... Un problème ?
- Les pièces que vous venez d'acheter sont défectueuses. Elles compromettraient irrémédiablement le bon fonctionnement de n'importe quel véhicule. »

Il n'y avait que dans les vieux romans policiers que son père lui achetait étant adolescente que les choses marchaient ainsi, Mad Hatter le savait. Elle ne s'attendait pas à ce que l'elfe lui tende son sac pour confirmation tout en la couvrant de remerciement et d'expression de gratitude. C'est ainsi que sans trop lui laisser le temps de réagir, elle se saisit du paquet franchement acheté d'Octave et le déballa, entreprenant de lui prouver par A + B qu'elle avait raison.

« Regardez, ça. C'est un piston pour moteur de Speeder, un vieux modèle en cuivre. Vous voyez la petite encoche, là, qui sert à le raccrocher au reste de la propulsion ? Normalement, elle est en zinc, mais là, elle a été noircie pour la vieillir, mais si vous grattez un peu... c'est du plomb. Or, le plomb a des caractéristiques chimiques qui, en présence de zinc, le rende particulièrement instable. Ce piston sauterait au bout de cinq minutes de vol, mais ce n'est pas le pire. Cette courroie vous lâchera au bout de deux minutes trente, regardez. »

Tout en parlant, de cette manière indifférente et lointaine qui était la sienne, Camelia s'était emparée sans trop de vergogne des pièces incriminée, malgré l'absence de coopération évidente de la part de leur propriétaire, et avait accompagné son discours de geste explicites, grattant la couche de peinture sur le piston et... donnant un coup sec à la courroie qui, toute crantée qu'elle était, se déchira avec un claquement sec.


« Je vous propose un échange. Je prends ce que vous venez d'acheter – le stock entier. Et je vous donne celles de mes pièces qui peuvent vous être utile. P2, donne lui ce sac. Merci. Ca vous va ? »

Le petit robot tendit un sac en papier kraft à l'elfe. Il était rempli de pièces détachées neuves, toutes droit sorties de l'Atelier de Mécanique. Camelia les avait prise pour le Speeder personnel de son père, histoire de s'occuper la prochaine fois qu'il l'inviterait dans la demeure familiale. Ironie du sort, certaines étaient marquées du sigle de l'entreprise Octave.

« Si vous essayez de retaper un vieux Speeder, vous devriez faire attention à la compatibilité des pièces. Au pire, vous pourrez toujours les échanger à l'Atelier de Mécanique contre des modèles d'occasion qui seront adaptés.  »

Une bourrasque de vent désordonna les cheveux de la jeune femme, dévoilant une fraction de seconde une hideuse cicatrise au front, trace d'un bout de tube à essai qui s'y était logé après une explosion. Camelia espérait que l'elfe accepte, pour la gloire de la science et la carrière de son oncle. Mais son visage restait neutre et lointain.
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Octave Izïelhtÿz
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MessageSujet: Re: L'Elfe grincheux et la Chapelière un peu timbrée [PV Octave]   L'Elfe grincheux et la Chapelière un peu timbrée [PV Octave] Icon_minitimeMer 16 Déc - 23:48

Quand il se tourna vers la jeune femme et que son sourcil droit tressauta légèrement avant de s’arquer dans un mouvement d’étonnement, Octave étouffa un grognement agacé, déjà prêt à mordre : « Quoi, quoi, quoi ? Qu’est-ce t’as ?! Hein ? T’as jamais vu un elfe de ta vie, peut-être ? ». Mais malheureusement, force était de constater que cela aurait été très plausible : après tout, les représentants de sa noble race ne devaient même pas constituer le tiers de la population surienne ! Autant dire que les oreilles pointues ne couraient pas les rues... Il l’avait certes compris au fil du temps, mais bon, c’était toujours agaçant cette espèce de stupeur incrédule que les gens affichaient en le regardant. Est-ce qu’il écarquillait les yeux à chaque fois qu’il croisait un humain, lui... ? Non, bien entendu que non ! Tsss. Trop chiant ; ça lui donnait vraiment la désagréable impression d’être une espèce de rareté bizarre ou encore un des derniers spécimens d’une race en voie de disparition : horripilant. Surtout que question bizarrie, cette femme-là devait être vachement bien classée parmi les riches d’Anthélima ! En effet, bien qu’il ne soit pas spécialement au courant de qui faisait partie ou non de la Haute, Octave savait reconnaître des produits de marque quand il en voyait et ces vêtements-là, pas de doute, même s’ils étaient carrément moches, ils étaient chers. Très chers même. Trop chers pour lui ou pour quiconque ne faisant pas partie des couches les plus aisées de cette société pourrie, c’était certain. Bien, bien... C’était donc une petite bourgeoise puante, fringuée avec de quoi nourrir plusieurs familles des quartiers pauvres de cette ville, mais qui semblait tout de même moins agaçante que ses pairs : peut-être était-ce dû à son physique atypique ou à son air détaché, mais Octave ne lui retrouvait cet air hautain et arrogant que les femmes riches ne pouvaient faire autrement que d’afficher face à ce qu’elles considéraient comme « inférieur », c’est-à-dire près de 99 % de la population.

Les pièces que vous venez d'acheter sont défectueuses. Elles compromettraient irrémédiablement le bon fonctionnement de n'importe quel véhicule.

La première pensée qui lui vint naturellement à l’esprit suite à cette réponse très « professionnelle » fut la suivante : « Mais de quoi est-ce qu’elle se mêle, celle-là ?! ». La seconde fut celle-ci : « Et puis d’abord, qu’est-ce qu’elle en sait ! ». Et enfin la troisième fut celle-là : « Et bah purée, les bourges ne savent vraiment plus quoi inventer pour se foutre de la gueule du monde, de nos jours ! ». Ce qui signifiait en gros qu’en plus de ne pas la prendre au sérieux, Octave jugeait qu’il valait mieux pour lui de passer son chemin sans rien répondre, quitte à froisser la noble dame ou à casser son délire de « je-suis-pleine-aux-as-mais-je-m’ennuie-alors-j’emmerde-mon-monde-ça-me-détend ». Une autre hypothèse (plausible) était la suivante : il avait en face de lui soit une arnaqueuse (ce qui semblait être le plus vraisemblable aux yeux de l’elfe), soit une tarée. Après tout, avec tout les trucs malsains qui circulaient dans leurs fiestas de riches, ces pauvres gens devaient commencer à être sérieusement atteints, sans compter que les mariages consanguins que certaines familles pratiquaient engendraient de véritables dégénérés. Si ce n’était pas malheureux, pareille déchéance...

C’est donc avec une petite moue agacée que notre elfe national tenta de se détourner pour reprendre tranquillement sa route. Je dis bien « tenta », parce que c’était sans compter sur le sans-gêne assez incroyable de l’arnaqueuse : en une fraction de seconde, celle-ci s’était emparée du paquet fraîchement acheté et avait entrepris de le déballer sous son nez – ou plutôt à ses pieds ! Ainsi, une fois les achats gentiment étalés sur le sol sale aux pavés mal équarris, la jeune femme entreprit de prouver ses dires à grand renfort de gestes et termes techniques : pour lui qui ne pouvait même pas faire la différence entre un écrou et une visse, l’explication ressemblait à du patois humain absolument incompréhensible. Donc bah... Certes, il devait bien avouer que sur ce coup, il n’y pigeait pas grand-chose, mais force était tout de même de constater que les pièces semblaient... étrangement fragiles. Trop fragiles. Même un non-initié comme lui pouvait voir à travers l’arnaque une fois qu’on lui mettait le nez dessus. Les pièces étaient de mauvaise qualité, usées ou encore manipulées de telle sorte que son brocanteur-trafiquant arrivait aisément à faire croire à un autre matériau que celui réellement utilisé : du plomb à la place du zinc qui aurait normalement dû être employé, une fissure minuscule, ... C’était petit, certes, mais néanmoins dangereux. Sans le savoir, il avait peut-être risqué la vie de Nathyel... Quoique, le jeune homme possédait tout de même un certain savoir en matière de mécanique : il aurait directement repéré les défauts que lui était incapable de distinguer sans aide extérieure. Mais quand même... dans les deux cas, il se retrouvait bien con.

Néanmoins, quand la mécanicienne en herbe (ou arnaqueuse, folle, riche... ? – Il ne savait vraiment plus quoi en penser, pour le coup !) titilla un peu trop la courroie jugée trop peu résistante et que celle-ci se déchira brusquement, Octave jugea que sa patience en avait assez supporté : bordel, toutes ces pièces (même en mauvais état !) n’étaient quand même pas à elle ! De quel droit elle commençait à les triturer pour ensuite les détruire sous ses yeux ?! Mine de rien, il avait quand même casqué pas mal pour pouvoir les acheter à ce trou-du-cul d’arnaqueur ! Octave n’eut cependant pas l’occasion de s’énerver sur l’impertinente et de l’envoyer balader le plus méchamment possible, pour la simple et bonne raison que cette dernière avait encore un truc à lui dire, apparemment. Tsss. De vrais moulins à parole ces humains !

Je vous propose un échange. Je prends ce que vous venez d'acheter – le stock entier. Et je vous donne celles de mes pièces qui peuvent vous être utile. P2, donne lui ce sac. Merci. Ca vous va ?

Un deal. Elle lui proposait un deal, mais... quel étrange marché ! À première vue, la jeune femme ne semblait rien y gagner – pire, elle y perdrait clairement ! – qui voudrait échanger des pièces inutilisables contre des neuves avec un parfait inconnu... ? C’était pas logique et pourtant, même en activant tout les rouages de sa petite cervelle d’elfe, Octave n’arrivait pas à repérer l’arnaque dans la proposition soi-disant avantageuse de la femme... Que cherchait-elle ? C’était vraiment trop bizarre cette histoire... Plus les minutes s’écoulaient et moins il comprenait !

Pourquoi est-ce que vous me proposeriez un marché aussi inintéressant pour vous... ? C’est complètement con. Personne ne ferait ça spontanément. Je ne sais pas ce que vous me voulez, mais ça commence à me faire chier, alors dites clairement ce que vous êtes venu chercher et arrêtez de tourner autour du pot ! grogna-t-il d’une voix où la méfiance se mêlait clairement à l’agressivité.

Après tout, les plans foireux que les humains pouvaient parfois inventer pour lui faire du tord pouvaient franchement se révéler carrément glauques ! La vie lui avait appris à ne pas trop faire confiance aux gens, à ne pas les croire trop vite ou sur base de simples paroles ; et encore plus si ces gens se révélaient être des humains ! Ces créatures étaient tellement fourbes et intéressées... On ne pouvait vraiment pas leur faire confiance sans un minimum de garantie.

Vous avez trois secondes pour me donner une explication satisfaisante ou je vous jure que femme ou non, rien à foutre, j’vous assomme et j’me barre !

Une autre chose que la vie à Tinkreet lui avait appris. Il vaut toujours mieux prévenir que guérir, autrement dit : frappe avant que tu sois frappé ! Rien à foutre de la moral et des conventions sociales ; là, il en avait clairement raz-les-fesses de se retrouver dans la merde parce qu’il avait été trop crédule en présence d’humains un peu trop barrés.
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MessageSujet: Re: L'Elfe grincheux et la Chapelière un peu timbrée [PV Octave]   L'Elfe grincheux et la Chapelière un peu timbrée [PV Octave] Icon_minitimeVen 18 Déc - 1:01

Pourquoi est-ce que vous me proposeriez un marché aussi inintéressant pour vous... ? C’est complètement con. Personne ne ferait ça spontanément. Je ne sais pas ce que vous me voulez, mais ça commence à me faire chier, alors dites clairement ce que vous êtes venu chercher et arrêtez de tourner autour du pot !

La voix de l'elfe indiquait un degré d'agressivité qui allait crescendo; Camelia le regretta légèrement. Ca n'allait pas être facile et elle aurait déjà renoncé, le laissant dans ses ennuis, si elle avait pu comprendre tout le bien fondé de leurs positions respectives. Il ne voulait pas qu'on lui casse les pieds : c'était compréhensible. Elle refusait que quelqu'un puisse, sciemment, volontairement, faire usage d'une machine à de mauvaises fins : c'était obsessionnel.
L'affrontement semblait inévitable, mais le caractère de la jeune femme était tel que seules les insultes suprêmes – comme « votre Prototype est mal fait » ou « vos théories sur l'hydrocombustion* par l'inversion des photons* ne tient pas debout » - pouvaient espérer lui faire hausser la voix.

- Vous avez trois secondes pour me donner une explication satisfaisante ou je vous jure que femme ou non, rien à foutre, j’vous assomme et j’me barre !

Même les menaces ne marcheraient pas.

«M'assomer ne serait pas une très bonne idée, mais ce serait sûrement une réaction compréhensible. Je vous propose ce marché parce que je pourrais racheter une centaine de pièces neuves, de la meilleure qualité, sans mettre en péril ma bourse... »

Ce n'était pas très prudent de dire ça en pleine rue et elle ne le savait que vaguement. Mais même si on lui volait sa bourse – et bien, d'abord, il faudrait échapper aux tirs de son robot et de sa propre arme – elle n'aurait qu'à en racheter une nouvelle.

« … et parce que mon fiancé a perdu l'usage de ses deux jambes et de son bras droit pour une histoire un peu stupide de boulons dont on avait peint la rouille. L'imbécile n'a pas testé son matériel avant de démarrer et le speeder a explosé en vol. J'ai depuis une certaine manie avec le matériel défectueux. »

La « manie » - d'aucun dirait « la névrose » - ne datait pas de là et était beaucoup plus ancienne, mais ça ne regardait pas vraiment notre ami l'elfe, n'est-ce pas ? Cette histoire ne le regardait pas non plus; elle n'avait d'ailleurs pas pour objectif de l'émouvoir. Racontée d'une voix terne et indifférente, yeux jaunes contre yeux violets, elle n'était que l'explication sincère, si non satisfaisante, que ce jeune inconscient avait demandé. Il y avait une deuxième raison à son comportement, que la scientifique ajouta sans changer de ton.

« Sachez aussi que mon oncle est payé, entre autres, pour mettre fin à ce genre de pratique et que je lui dois le service de vérifier de temps en temps l'état du marché en ville. »

Ce genre d'affirmation était un deuxième pas imprudent, au vu de l'environnement; mais Camelia était sure d'être loin des oreilles indiscrètes et protégée par l'idée que, si quelqu'un posait la main sur elle, tôt ou tard il le regretterait. N'y avait-il pas une puce, dans son oreille, qui s'activait dès que sa température corporelle changeait de manière inquiétante ? Une idée de son père. Il aimait bien lui apporter des fleurs, quand elle était grippée.

« Libre à vous de ne pas me croire ou m'écouter. Je ne comprends pas votre réticence, mais je l'admet. Reprenez votre achat : il me suffit d'acheter d'autres pièces pour avoir des preuves. Si vous changez d'avis – quand votre machine aura explosée, par exemple - passer au Département de la Communication et dites que vous venez de la part de Camelia. On devrait vous remettre de quoi circuler, en échange de l'épave. En attendant... Bonjour chez vous. »

La dernière pique n'était peut-être pas nécessaire et Camelia la regretta un petit peu. Juste un petit peu. Pauvre machine qui ne trouverait pas le repos du bon fonctionnement à cause de son manque de talent dans les joutes orales. Mais comment convaincre quelqu'un qui tenait mordicus à ne pas vous croire ? Elle était attristée de la tournure qu'avait pris les évènements, bien qu'elle s'appliqua à ne pas le montrer. Au fond, elle espérait toujours, à chaque rencontre, convertir un nouveau fidèle à la Déesse Mécanique. Et elle repartait toujours déçue, un peu plus renfermée dans sa coquille de Chapelière un peu tarée.
Qu'à cela ne tienne ! Elle reprit son sac, tandit le sien à Octave – elle avait tout remballé méthodiquement pendant la dernière partie de son discours – et tourna les talons.
Secrètement, elle espérait qu'il la retienne. Elle avait envie de faire une bonne action et tonton Edward ne serait pas très content de devoir échanger un speeder neuf contre une carcasse pour une histoire de trafic aussi bécasse.

[* La joueuse admet ne plus savoir exactement ce qu'est un photon ni l'hydrocombustion et s'excuse sincèrement de toutes les abominations pseudo-scientifiques qu'elle peut commettre dans ses messages. Et de la qualité de son RP, aussi. Elle est un peu... rouillée. @@ ]
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Octave Izïelhtÿz
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MessageSujet: Re: L'Elfe grincheux et la Chapelière un peu timbrée [PV Octave]   L'Elfe grincheux et la Chapelière un peu timbrée [PV Octave] Icon_minitimeMar 5 Jan - 22:19

[ Désolé du retard ! Mon post est très bof-bof, en plus, désolé ! >w< ]

L’attente le rendit vaguement nerveux. Il se mordillait la lèvre l’air indécis et ses mains se faisaient légèrement plus moites qu’à l’accoutumée. Pendant un bref instant, sa paupière droite s’agita de manière incontrôlée – une sorte de tic lié à la montée d’adrénaline chez notre râleur préféré. C’était chiant. Vraiment, vraiment chiant. D’habitude, ça allait plus vite. D’habitude aussi, on ne le dévisageait pas comme ça en silence... Généralement, quand il se mettait à « grogner », les gens se rétractaient assez rapidement et partaient sans plus faire d’histoires. Mais pas elle, apparemment. La jeune femme était d’ailleurs si exagérément calme et inexpressive qu’Octave n’arrivait même pas à déterminer s’il s’agissait là d’une assurance courageuse, d’un désintérêt total lié à la condition d’insecte que beaucoup d’hommes aimaient lui prêter ou encore un cruel manque d’instinct de survie – même le plus basique – ou d’intelligence. Franchement... Elle était bête ou quoi... ? Il lui avait dit qu’il allait la frapper, qu’il allait l’assommer, il l’avait dit, non ?! Alors pourquoi elle ne bougeait pas ? Ah lalala... Mais où allait donc le monde si même les menaces ne fonctionnaient plus sur les jeunes femmes ?!
Quoique. En même temps, Octave devait bien avouer que quand on le voyait comme cela – petit et un peu maigrichon dans ses vêtements de weekend trop larges pour lui – il ne payait pas vraiment de mine. Certes, dans le genre caïd, on avait connu plus effrayant – même lui était prêt à le concéder. Néanmoins, un surien avisé – et nul doute que cet oiseau-là n’était pas né de la dernière pluie ! – savait les apparences trompeuses. En effet, malgré son physique peu avantageux dans ce sens-là, Octave pouvait bel et bien se montrer aussi dangereux qu’un ours !

Heureusement, au bout de quelques longues (seulement pour lui, à vrai dire !) et angoissantes minutes, la jeune femme sembla enfin reprendre vie, bien que son expression soit restée tout aussi impassible que lorsqu’elle l’avait abordé, quelques instants plus tôt. Tranquillement, l’aristocrate entreprit ensuite de lui donner la « raison satisfaisante » qu’il avait exigée avec hargne et impolitesse, lui faisant par-là comprendre que toute miss je-me-fringue-bizarrement-mais-pourtant-ça-m’a-coûté-un-os qu’elle était, la jeune mécanicienne n’était pas n’importe qui – loin de là ! Il y avait également quelques allusions agaçantes dans son discours ; des allusions qu’Octave – parano comme il l’était – ne manqua d’ailleurs pas de remarquer. Ouep, dans le genre « moi j’ai des sous alors je fais la charité », la demoiselle semblait être plutôt bien classée ! Et puis bon, sa façon de présenter les choses avait quand même quelque chose de vexant pour notre elfe fauché. Elle avait de l’argent ? Et alors ?! Il n’y avait vraiment pas de quoi la ramener ! Ah lalala... Décidemment, plus il les côtoyait et plus il se disait qu’il n’y avait vraiment que la Haute – ces sales péteux ! – pour venir distribuer des pièces neuves (qui devaient certainement avoir coûter les yeux de la tête !) en se la jouant Père Noël. Tsss. Pathétique.

Son beau petit mépris se dégonfla néanmoins comme un soufflé dès qu’il prit connaissance de la situation familiale de la demoiselle : ah, si c’était pour cette vilaine histoire de trafic, son comportement apparaissait déjà à ses yeux comme vachement moins agaçant. C’était du « je fais mon devoir pour la justice » et non plus vraiment du « je distribue des pièces comme si c’étaient des croquettes pour chien, youpie ! ». Ça lui allait, comme raison. Cependant, si la mention du poste – apparemment assez haut placé – de son oncle avait tranquillisé son esprit, il apparaissait également comme... potentiellement problématique. Il connaissait vaguement les éléments majeurs du Grand Conseil et si sa mémoire ne lui jouait pas des tours, la nièce qu’il avait devant lui devait porter un nom du genre « Rosachild », ou quelque chose comme ça. La fameuse « petite maniaque de robotique », d’après ce qu’il avait entendu... Et évidemment, ce n’était pas bon. Pas bon du tout même : il avait été grossier – pire, il l’avait carrément menacé ! De quoi crasher sa carrière de Sentinelle si jamais cela arrivait aux oreilles de gens mal intentionnés... Une Sentinelle qui menace un membre de la Haute, une faible femme qui plus est – quoique dans le cas de la mécanicienne Octave ne fut pas certain que le terme « faible » soit vraiment adéquat – sûr que cela tournerait en véritable scandale si jamais cela venait à s’ébruiter... Déjà qu’on ne l’aimait pas beaucoup... Ah ! Il était vraiment mal barré !

... Si vous changez d'avis – quand votre machine aura explosée, par exemple - passer au Département de la Communication et dites que vous venez de la part de Camelia. On devrait vous remettre de quoi circuler, en échange de l'épave. En attendant... Bonjour chez vous.

Octave n’eut même pas le temps de s’agacer de la pique qu’on lui avait lancé – à vrai dire, il était bien trop occupé à se morfondre et à se traiter de triple abruti pour réellement prêter attention aux mots de la mécanicienne – qu’il se retrouvait soudain tout con avec son paquetage de vieilleries entre les mains et la vision d’une demoiselle tournant les talons pour s’éloigner. Prit de cours, Octave s’agita un instant de façon nerveuse avant de soupirer bruyamment et de forcer l’allure pour rattraper l’aristocrate. Après tout, maintenant qu’il était clair que la jeune femme ne nourrissait aucune intention belliqueuse à son encontre (et qu’une offense à son égard pouvait se révéler contrariante), des excuses semblaient toutes indiquées. Sans compter que la vue de ses présents – désormais clairement inutilisables, il fallait bien s’y résoudre – n’était pas très engageante : bien qu’il y en ait pour au moins la moitié de son salaire du mois, il était tout simplement hors de question d’offrir ça à Nathyel... Si seulement il pouvait ravaler un peu sa fierté et lui demander de faire l’échange... Ah ! Dieu sait si c’était un exercice difficile pour un orgueilleux tel que lui, aussi Octave décida-t-il de commencer par les excuses.

Attendez un instant ! ronchonna-t-il dans sa barbe en la rattrapant ; oh, il aurait bien ajouter un petit « s’il vous plaît », histoire de témoigner de sa bonne volonté, s’il n’avait pas été aussi incroyablement buté. Je... Hum. Je voudrais vous présenter mes... hum... mes excuses. Je n’ai pas été très courtois et j’en suis navré.

Les mots lui arrachaient la bouche. Littéralement.

Je n’aurais pas dû vous parler de la sorte, j’ai été impoli et un peu dur, ajouta-t-il encore, somme toute très peu convaincu par ses propres mots ; mais bon habituellement, les humains aimaient bien ce genre de choses.

Ennuyé, il chercha un moment comment intégrer le sujet de l’échange des pièces dans son petit discours, sans toutefois à trouver les bons mots – ou du moins, ceux qui épargnaient un minimum son honneur : pas question d’avoir l’air de mendier face à un humain ! Finalement, agacé et indécis, Octave choisit d’abandonner la partie au profit d’un début de conversation qui pourrait éventuellement lui apporter satisfaction dans un futur plus ou moins proche. Ne serait-ce que pour faire bonne figure... bien qu’il ne soit pas certain que toute cette mascarade touche réellement la mécanicienne : en effet, qu’il soit poli ou non, la jeune femme avait l’air de s’en foutre comme de son premier tournevis !

J’espère que vous ne m’en voudrez pas, sincèrement, et je tiens également à vous remercier : je n’aurais jamais pu me rendre compte de l’arnaque tout seul.

D’un certain point de vue, il était vrai que sans cette étrange bonne femme, il aurait très certainement fait un cadeau inutile, voire carrément empoisonné à Nathyel. Allez... Témoigner un peu de reconnaissance (même envers un humain) n’a jamais tué personne, tenta de se convaincre le jeune elfe.

Laissez-moi me présenter correctement : je m’appelle Octave Izïelhtÿz, Sentinelle au service du Grand Conseil.
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Camelia Rosenshield
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MessageSujet: Re: L'Elfe grincheux et la Chapelière un peu timbrée [PV Octave]   L'Elfe grincheux et la Chapelière un peu timbrée [PV Octave] Icon_minitimeSam 9 Jan - 15:06

Dire que Camelia se fichait de la politesse comme de son premier tournevis ne serait pas rendre justice à ce brave outil, qu'elle gardait encore quelque part – sous cloche. Il y avait, en fait, très peu de choses au monde dont Camelia se moquait plus que de la politesse. Lorsqu'elle entendit l'elfe l'appeler, elle arrêta donc ses pas, soulagée. Soulagée de savoir qu'il y avait peut-être un espoir pour le Speeder en question; et si elle ne montra pas son soulagement – que l'elfe aurait surement mal interprété, de toute façon – elle ne montra pas non plus sa déception face aux excuses du jeune elfe aux cheveux blancs. Il ne l'avait rattrapée que pour quelques pathétiques excuses ? Inutile !
L'idée que ses courtoisies ne soient qu'une mascarade pour récupérer ses pièces ne l'avait même pas effleurée. La jeune femme les balaya d'un geste de la main. Ils n'avaient fait que quelques mètres, mais c'était en direction du stand incriminé; elle ne voulait pas que le vendeur les entende.


« Il n'y a pas de problème. Venez. »

L'entrainant avec lui, par l'épaule, doucement, la jeune femme le ramena vers leur point de départ, et continua à avancer. Il y avait bien un café où discuter quelque part, non ? C'est ce que faisait les gens, non ? Trouver un café et discuter autour d'une tasse de quelque chose, non ?

« Votre réaction était normale, parfaitement humaine – enfin, non, vu que vous êtes un elfe. « Humaine » ici n'est pas un adjectif décrivant votre état mais plutôt une comparaison sémantique indiquant la logique et la cohérence de votre action suivant une situation donnée... »

Chez Camelia, cela tenait du « n'en parlons plus ». Elle avait agrippé l'épaule de l'elfe légèrement, comme elle le faisait pour ses robots. C'était là un geste presque maternel, mais elle ne s'en rendait pas compte. Camelia était timbrée, après tout. Mais au bout de deux ou trois pas, elle dut admettre qu'elle ne savait pas spécialement où aller.
Toutes ces rues se ressemblaient, après tout, et ce serait un peu idiot de se perdre par une si fraiche journée. Elle songea que l'elfe – qui venait de se présenter, d'ailleurs – saurait surement la renseigner sur ce point de détail.


« Enchantée, monsieur Izïelhtÿz. » Sa langue ne fourcha pas : de grands scientifiques et de grands composants chimiques avaient des noms plus compliqués que ça.
« Je m'appelle Camelia Rosenshield, Scientifique également au service du Conseil. » Elle lui serra la main : ses yeux brillèrent un instant puis s'éteignirent à nouveau. Une Sentinelle ? Comme c'était intéressant... Elle avait conçu un frein pour eux, non ? Oui, tonton Edward avait fait du forcing pour que les chasseurs aient leur petit plus « Made in Camelia ».

« Si je me souviens bien, vous utilisez des C005-AK-1664 ? Si vous avez la moindre remarque à faire à propos du système de freinage, je serai intéressée de l'écouter. »
Ce n'était pas de l'orgueil : si elle était fière d'avoir réussi à percer dans ce milieu et que ses réalisations soient utilisées pour le bien d'Anthélima, cette remarque n'était qu'une expression de sa conscience professionnelle. Comme elle ne fréquentait aucune Sentinelle, elle ne pouvait pas avoir de retour sur ses améliorations.

« Ne me remerciez pas... Si vous êtes finalement disposé à m'aider, nous devrions trouver un café ou un endroit où s'assoir. Il vous serait peut-être utile d'apprendre à reconnaître les pièces faussées, n'est-ce pas ? »

Une nouvelle lubie venait de naitre parmi les neurones électrisés de Camelia : elle voulait... un élève.

[ Arrête, tes messages sont très biens *.* Contrairement aux miens, par exemple >.> ]
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MessageSujet: Re: L'Elfe grincheux et la Chapelière un peu timbrée [PV Octave]   L'Elfe grincheux et la Chapelière un peu timbrée [PV Octave] Icon_minitimeDim 10 Jan - 14:23

Honteux de son comportement clairement « lèche-botte » malgré l’air ennuyé qu’il affichait à outrance, Octave avait soigneusement détourné les yeux pour parler, redoutant malgré lui cet air terriblement détestable et puant qu’il ne manquerait pas de remarquer dans les prunelles de la mécanicienne : du mépris, de la satisfaction, peut-être ce petit sourire qui dit « je suis supérieur à toi, regarde comme tu courres après moi pour me manger dans la main »... Eurk. EURK ! Et pourtant, malgré l’onde de colère qu’il savait toute prête à exploser face à ce genre de comportements pompeux, Octave ne pouvait s’empêcher d’être... curieux. Oui, curieux, c’était le mot. Cette drôle de femme il ne l’aimait, certes, mais quand même, il se demandait... et bien... comment allait-elle réagir à ses excuses mi-bouseuses mi-mielleuses, par exemple. Allait-elle se montrer désagréable ? Indifférente ? Agacée... ? Bizarrement, elle l’intriguait ; ce qui à ce niveau était un véritable petit exploit pour une humaine de son genre. Arf. Triple arf, même. Ce n’était quand même pas normal. « Intrigué par une... humaine » ; une sale humaine riche et puante, par-dessus le marché ! Rien que d’y penser Octave s’en sentait gêné – heureusement que l’aristocrate n’en soupçonnait rien, il en mourrait foudroyé de honte !

Cependant, la curiosité se faisant plus forte que la peur et le dédain, Octave consentit finalement à croiser le regard jaunâtre de la mécanicienne et ce qu’il y vit lui arracha un léger rictus amusé : rien dans ses yeux ne pouvait prouver que cette femme apparaissait à la caste la plus détestable de Suria. À vrai dire, si elle ne portait pas des vêtements aussi visiblement coûteux, Rosachild Jr. lui aurait certainement apparu comme une... simple folle ? Ou du moins, une « originale », comme ils disent chez les riches. Finalement... elle n’était pas si mal cette humaine... C’est du moins ce qu’Octave pensa très vaguement quand la jeune femme balaya ses courbettes stupides d'un geste de la main, semblant très peu concernée. Elle n’en rajouta pas, se distinguant ainsi de la plupart des riches de Suria : ces animaux-là ne se seraient certainement pas gêner pour l’humilier dans les règles de l’art ! Il la laissa ensuite l’entraîner quelques rues plus loin – sans doute pour s’éloigner du trafiquant – celle-ci le guidant distraitement, la main sur son épaule. Si Octave n’avait jamais vraiment apprécié les contacts physiques, qu’il trouvait systématiquement gênants (et encore plus quand il s’agissait d’un humain : beurk !), il fit un effort pour retenir le coup déjà prêt à partir, l’exclamation indignée et la grimace dégoûtée qu’il affichait habituellement face à ce genre de situations... plutôt rares, voire rarissime, il devait bien l’avouer. De son malaise, seule une légère crispation de mâchoire persista. Il fallait voir le bon côté des choses : la jeune femme ne semblait pas fâchée et son espoir de récupérer les pièces neuves semblait réalisable... Sans compter que la pression somme toute très légère qu’exerçait la mécanicienne était plutôt facile à surmonter, une fois qu’on y était résolu. La riche demoiselle ne s’agrippait pas à son épaule, elle ne faisait que le pousser, sans l’oppresser avec ses doigts. C’était bien.

Votre réaction était normale, parfaitement humaine – enfin, non, vu que vous êtes un elfe. « Humaine » ici n'est pas un adjectif décrivant votre état mais plutôt une comparaison sémantique indiquant la logique et la cohérence de votre action suivant une situation donnée...

En chemin, la jeune femme se mit à parler de sa voix sans ton, mais comme cela semblait assez compliqué et peu utile, Octave préféra se concentrer sur la sensation de la main presque maternelle sur son épaule : il ne parvenait pas à déterminer si ça le dégoûtait plus que ça l’intriguait. Elle s’arrêta ensuite en plein milieu de la rue, comme si c’était la chose la plus naturelle du monde et Octave se demanda vaguement si c’était dans ses habitudes ou si elle était déjà perdue. Il ravala cependant ses remarques et se contenta de se décaler un peu plus vers les façades grisâtres et sales des maisons, histoire de ne pas rester planté en plus milieu de la chaussée. La mécanicienne entreprit ensuite de se présenter à son tour, prononçant par-là son nom de famille sans toutefois l’écorcher comme le faisait habituellement les humains – ce qui mine de rien lui permit de grimper quelques marches supplémentaires dans l’estime que lui portait Octave. D’ailleurs, en parlant de ça, ce n’était apparemment pas « Rosachild », mais bien « Rosenshield » ; et maintenant qu’on le lui prononçait correctement, Octave n’avait plus aucune peine à se rappeler de tout ce qu’il avait déjà lu sur cette famille un peu spéciale. Il resituait parfaitement Camelia dans son plan mental des personnalités à ne pas trop titiller... Comme quoi, il avait vraiment eu chaud... même si au final, il n’était plus vraiment certain que cette drôle de femme puisse représenter un quelconque danger au niveau des racontars et autres scandales dont les membres de la Haute étaient habituellement si friands : ça ne semblait pas trop être son truc, de pourrir la vie des gens. Et tant mieux pour ses petites fesses, d’ailleurs.

Si je me souviens bien, vous utilisez des C005-AK-1664 ? Si vous avez la moindre remarque à faire à propos du système de freinage, je serai intéressée de l'écouter.

Perdu dans ses réflexions comme il l’était, Octave mit deux bonnes secondes à comprendre qu’elle lui posait une question, trois autres pour se remémorer ce qu’elle lui avait dit et une dernière pour se rendre compte qu’il n’avait aucune idée de la réponse. Alors il bafouilla simplement :

Euh... Je sais pas trop... Je m’y connais pas vraiment en mécanique... commença-t-il d’un air légèrement contrarié, avant de se retenir d’ajouter un « mon rayon à moi c’est les ordinateurs » : après tout, elle n’avait pas besoin de savoir ça. En fait, je suis pas dans la brigade depuis longtemps, alors les termes techniques et les noms... j’suis pas encore trop au courant, marmonna-t-il encore en rougissant fortement de honte : il venait quand même d’avouer qu’il n’était... qu’un bleu.

Rougir était une chose que les elfes ne faisaient pas, ou très rarement, en temps normal. Malheureusement pour lui, s’il avait hérité de la taille anormalement petite de sa mère, il avait également reçu cette capacité à rougir de honte en cadeau. La gêne, l’embarras, la colère, les compliments ; tout le laissait complètement blanc... sauf la honte. Et ça, c’était vraiment gênant.

Pourquoi pas, lança-t-il en réponde à sa deuxième question ; le ton de la voix se voulait neutre bien que perçait tout de même une légère pointe d’agacement : il allait devoir faire la conversation... non ? Mm. Très bien, venez. Je connais un peu le quartier... Je connais un café assez sympa.

Par « café », il voulait bien évidemment dire « pub » et par « assez sympa », il entendait tout naturellement « pas trop glauque », mais ça Camelia n’avait pas besoin de le savoir. Après tout, malgré sa « formidable » intelligence, la jeune femme semblait un peu ahurie sur les bords – surtout en ce qui concernait les choses de la vie. Genre : comment voulait-elle trouver un café dans le coin ? Les cafés, c’était comme les salons de thé : seulement bons pour les riches ! Ici, c’était des pubs, des bars, des tavernes... mais pas de cafés. Ici, les gens ne roulaient pas sur l’or, alors pour se remonter le moral, ce n’était pas vraiment d’une tisane dont ils avaient besoin...

On y est, lança-t-il vaguement.

L’enseigne n’était pas trop mal, pas trop délabrée ni trop effrayante. La façade semblait moins crade que celles des pubs habituels, ceux où les ivrognes mal dégrossis allaient vider leur tuyauterie... ou leurs boyaux. Ça allait, quoi. Malheureusement pour dame Rosenshield, l’intérieur était déjà bien moins « rutilant » que ce que laissait prévoir la devanture... Néanmoins, comme dans cette partie de la ville il était quasi certain de ne pas trouver mieux, Octave s’effaça pour laisser la mécanicienne entrer au « Sol tanguant » – un nom particulièrement stupide, soi-disant passant – et poussa même le vice jusqu’à lui tenir la porte. Il la suivit ensuite à l’intérieur de l’établissement, puis se dirigea tout naturellement vers les tables situées en haut, sur la mezzanine (un luxe !), sachant par expérience que c’était l’endroit le plus propre et le moins fréquenté : les poivrots avaient tellement peur de se casser la figure dans les escaliers une fois complètement bourrés qu’ils ne tentaient même plus de quitter le plancher des vaches ! Il choisit ensuite la table qui lui paraissait la plus propre – ou du moins, la moins sale – et s’y installa, non sans avoir épousseter la chaise avant d’y poser les fesses.

Je vous en prie, installez-vous. Ceci est... la meilleure adresse du quartier. Impressionnant, n’est-ce pas ? lança-t-il ironiquement à l’adresse de Camelia, curieux de voir comment celle-ci allait bien pouvoir réagir face à toute cette... crasse.
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Camelia Rosenshield
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MessageSujet: Re: L'Elfe grincheux et la Chapelière un peu timbrée [PV Octave]   L'Elfe grincheux et la Chapelière un peu timbrée [PV Octave] Icon_minitimeJeu 14 Jan - 17:17

Les rôles s'inversèrent : Camelia se laissa désormais guidée par Octave, lui accordant somme toute une confiance assez relative. Il prenait soin de son Speeder en voulant racheter des pièces, il faisait l'effort de vouloir les monter lui-même et il était visiblement prêt à l'écouter parler de mécanique pendant des heures. (Ne demandez pas comment Camelia en était venue à cette conclusion : il y a des raisonnements tordus et des logiques étranges qu'il vaut mieux ne pas chercher à comprendre. Only science matters, n'est-ce pas ?)
Et comme elle n'avait aucun problème avec les elfes, elle n'avait aucun problème à suivre celui-là, malgré les regards parfois – souvent – ahuris de la populace. Était-ce les deux robots, était-ce son accoutrement, était-ce l'étrange couple qu'ils formaient tout deux ou était-ce le mélange des trois - la femme en ocre et gris, le fleuron de la domotique anthélimienne et l'elfe en tenue dépareillée – qui provoquait, sur leur passage, un certain silence parfois entrecoupés de rires incrédules ?

Camelia n'en avait cure. Comme à son habitude, son cerveau réfléchissait à un nouvel essai de combustion par les déesses savaient quelle méthode inexpérimentée; pendant que ses jambes suivaient de leur pas tranquille la jeune Sentinelle. Une Sentinelle, d'ailleurs, qui devait être plus vieille que ce qu'elle ne l'aurait cru; c'était amusant. La scientifique ne lui aurait pas donné plus de seize ans, mais peut-être en avait-il vingt ? Leurs études étaient assez difficiles, non ? Un gamin n'y aurait pas survécu aussi vite. Dommage qu'il ne connaisse pas les références de leur arsenal, en tout cas. Elle aurait bien aimé avoir le point de vue d'un utilisateur là-dessus. C'était ridicule – tout ce qu'elle fabriquait fonctionnait obligatoirement – mais il lui venait parfois des envies de communiquer avec ceux qui utilisaient ses bébés. Peut-être auraient-ils des idées pour les perfectionner ? Si tant était que la perfection ne soit pas déjà atteinte...
Oui, décidément, la jeune femme se trouvait d'excellente humeur; ces petites bouffées d'orgueil face au travail accompli ces dernières années en étaient la preuve. Ses prunelles se faisaient légèrement plus vive, seul signe extrérieur de cet amusement. Quant à la crasse ambiante, elle ne l'atteignait pas spécialement. Quiconque aurait trouvé le quartier immonde n'avait qu'à visiter sa cuisine. Il faudrait qu'elle y mette un terme, d'ailleurs... A la crasse. Pas à la cuisine. Quoique, trouver un moyen de se nourrir sans cuisiner – sans s'arrêter de travailler pour manger – était une idée toute à fait exploitable, non ?

C'est ainsi qu'elle passa la porte du « Sol tanguant » - quel nom hilarant – sans trop y penser, suivant toujours l'elfe aux cheveux blancs sans faire de commentaire. Ce ne fut qu'une fois assise – après que P2, dont la tolérance à la saleté approchait de zéro – eut nettoyé la chaise et la table de fond en comble – qu'elle daigna arrêter le flot ininterrompu de ses pensées et jeter un oeil autour d'elle. C'était – hé bien – vraiment sale. Complètement glauque. Affreusement puant. Terriblement pauvre. Mais d'une certaine manière, cela lui rappelait vraiment son chez-elle.


« - Je vous en prie, installez-vous. Ceci est... la meilleure adresse du quartier. Impressionnant, n’est-ce pas ?
- Merci. Oui, très. Je ne pensais pas qu'un établissement ressemblant autant à ma cuisine puisse exister.  » Elle avait répondu le plus sérieusement du monde; toujours de cette même voix sans ton. Mais en fait, elle plaisantait.
Bon. Il était temps que les choses sérieuses commencent.

« Vous-y connaissez vous en mécanique ? Les pièces que vous avez acheté... vous comptez les monter vous-même, n'est-ce pas ? Vous débutez, non ?  » Elle avait dit cela sans animosité, le manton posé sur ses mains, les coudes sur la table. Ses yeux jaunes ne le quittaient pas, pendant que les rouages de son cerveau tournaient, tournaient...

Quelqu'un – de particulièrement sobre pour un tel endroit – gueula
« SERVICE AU BAR, BANDE DE CONS ! » depuis le rez-de-chaussée. Interrompue dans ses réflexions, la chapelière jeta vaguement un oeil à l'origine du bruit, analysant l'homme derrière son comptoir, comprit qu'il s'adressait à eux et se retourna vers Octave.

« Ne bougez pas, j'envoie P2. Je prendrai un thé... non, ils ne doivent pas en servir ici. Je prendrai un café. Et vous ?  »
Envoyer son protégé au milieu d'ivrognes désargentés et payer la ou les consommations d'Octave semblaient être pour elle aussi banal qu'acheter une baguette de pain.
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