Rencontre & Surprise

Invité

Sur la grand place d’Anthélima, se trouvait divers bâtiments, avec chacun un style propre à lui. Au centre, se trouvait une magnifique fontaine à l’eau claire, qui prenait source dans une rivière non loin de la ville. La majorité des personnes qui foulaient le sol de ce lieu était soit riches, soit respecté. On aurait pu dire que de telles personnes avaient une bonne hygiène de vie et respectait la nature et les lieux auxquels ils appartiennent, cependant c’était plus par peur du regard de l’autre que la place restait propre. La fontaine quant à elle, devait sa beauté à toute l’hypocrisie des hommes. La belle statue, sculptée en marbre blanc, qui avait été placée en son centre pour rejeter l’eau de la rivière avait été achetée par un riche commerçant de la rue, pour faire « bien », sa propreté, elle, est le résultat d’une peur profonde, celle de la société qui nous juge avec son regard froid, les bancs en fer noir qui ont été placés tout autour du bord de pierre de la source avaient été disposés de tel façon que chacun faisait face 6 visages de la belle place ; la banque centrale, la poste, la gazette, le poste de police, le casino et pour finir le quartier des gourmets. N’est-ce pas là aussi une preuve d’hypocrisie ?

Les visages de la grand place, voilà un beau sujet de discussion. Que dire de la banque ? Monument phénoménale, il est placé en haut d’une haute rangée de marches blanches et se termine sur une porte de la taille d’un éléphant, entouré de grandes colonnes blanches. C’est dans ce lieu que tous les plus riches commerçant, businessman, etc… vont placer leur argent et faire fructifier celui-ci. C’est un endroit rempli de vautour, affamé qui ne cherchent qu’a vous voler jusqu’au dernier myhr. Peut-on alors parler de la beauté qui empli cette place ? Soit, peut-être que le reste nous fera voir plus beau. La poste peut-être ? Certes, les personnes qui y sont employé sont des travailleurs honnêtes… Enfin, en ce qui concerne le fait qu’il travaille dur, car ne saviez-vous pas que depuis des lustres, la poste surveille le courrier que nous recevons tous ? À l’affut de quelques billets, quelques lettres compromettantes qui pourrait leur servir de chantage, au pire, la nourriture parfois envoyé dans les colis. Bien sûr il y a des personnes honnêtes qui y travaillent, mais pour les autres ils ont chacun leur moyen pour faire passer ça pour une erreur et alors font oublier l’affaire. De temps à autre ils livrent le courrier sans le vérifier pour ne pas qu’on les découvre. Leur supérieur connaissent bien toutes leurs ruses, mais ayant eux-mêmes étés dans la même situation, ferment les yeux. La grand place d’Anthélima, une beauté ? Soit, passons à la suite, la gazette. Ah la gazette, notre source d’information quotidienne. Cependant, tout n’est pas noir et blanc dans leurs journaux, la plupart des informations sont filtrées par le gouvernement et les sentinelles, le reste est soit un évènement sans importance, soit une source inventée pour se faire vendre. Démocratie dites-vous ? Ils nous ont bien eu… Enfin soit, passons au poste de police. On peut bien dire que les forces de l’ordre permettent à tous les citoyens de dormir sur leurs deux oreilles. Malgré tout j’ai quand même des objections… Parlons par exemple des pots de vins ? Croyez-moi, chez les flics d’Anthélima, ce n’est pas ce qui manque, du moment qu’on les paye plus cher que ce qu’ils auraient pu gagner, ils marchent tous dans le panneau. De vrais ripoux… Il arrive, cependant, que certains soient honnêtes, enfin, ces gens-là sont sentinelles et pas flics de seconde zone… Magnifique cette place… Bon et le casino dans tout ça ? Ai-je vraiment besoin d’en parler ? Tout le monde connait les tricheries qui se passent dans un casino, c’est bien le dernier endroit qui pourrait rendre beau notre jolie place. Il ne nous reste plus que le quartier des gourmets, amassement de restaurants de tout horizon et de toute sorte. La seule chose qu’ils ont en commun, c’est leurs belles façades et les moyens dont ils usent pour vous arnaquer…

Le quartier des gourmets… Oui c’est à cet endroit que se trouvait notre petite jeune fille. Elle était dans l’ombre d’une rue à l’arrière d’un salon de thé. Ça faisait un moment qu’elle était là, mais elle aimait bien regarder les humains qui se croyaient supérieur à elle à cause de leur statut. Aucun ne la dépassait en force et en intelligence. D’ailleurs bien peu aurait pu supporter mentalement tout ce que Leila avait déjà vu et vécu. Ça ne l’empêchait pas d’être là. Et elle les observait tous, avec son regard perçant et aiguisé, tandis qu’elle était adossée à la porte arrière du salon. Elle aimait bien cet endroit, car de là, elle avait une vue sur toute la place, le poste de police était loin en face et en plus, il y avait beaucoup de chat qui venait y faire les poubelles. Elle s’était souvent étonnée du fait qu’ils préféraient ce lieu aux autres restaurants, mais au final, ça lui importait peu. Depuis plusieurs semaines, il y avait un nouveau chat qui avait élu domicile près de la sortie. Elle l’avait observé longtemps et avait réussi à se faire adopter de l’animal. Il était bien différent des autres chats, car son pelage était long avec de belle nuance de gris allant au blanc. Ses yeux étaient bleu, de très beaux yeux. Il était bien éduqué et son pelage était soigné. Peut-être avait-il un maître ? En tout cas, elle l’aimait bien.

Les douces caresses de la petite fille étaient venues à bout du sommeil de la bête. Elle s’était mise à ronronner et à pousser de petit miaulement quémandant plus de caresses. Leila porta le chat jusque dans ses bras et ne se fit pas prier pour le chouchouter. Elle adorait les animaux et aimait prendre soin d’eux, même si elle n’en adoptait pas. Il lui arrivait de temps à autre de soigner une bête blessée, mais elle lui avait toujours rendu sa liberté. L’angelot avait réussi à soigner plusieurs oiseaux, des chiens, des chats et une fois elle avait même guéri un loup et un renard.

La porte du salon de thé c’était brusquement ouverte et avait fait tomber Leila. Cherchant un moyen de ne pas blesser le chat durant sa chute, elle n’avait pas pensé à se cacher, elle ou ses origines à l’inconnu qui avait ouvert la porte. Le chat quant à lui avait sauté de ses bras et s’était enroulé autour des jambes du nouveau venu.

* Faites qu’il ne me connaisse pas… *

Invité

llllllllllllllAujourd’hui, comme les autres jours, le salon de thé accueillait de nombreuses clientes. En effet, la plupart de la clientèle était composée de femmes ou de jeunes filles. Rares étaient les hommes qui venaient y consommer. Ce jour-là ne faisant pas exception aux autres, Cameron ne cessait de faire des allers-retours entre la petite salle et la cuisine. Il était le seul employé du vieil Armand, son patron, et avait un travail conséquent, mais il ne se plaignait pas. En réalité, il appréciait ce qu’il faisait. Il aimait le contact humain et la chaleur de quelques mots échangés, même s’il ne s’agissait là que de simples convenances. Il prenait toujours le temps de discuter et de plaisanter avec les dames qu’il servait. Cela s’avérait parfois même payant. Quelquefois, certaines d’entre elles revenaient fréquemment, affirmant que l’ambiance et le service leur convenaient et que la nourriture était bonne. Ces habituées étaient bénéfiques pour le commerce d’Armand et cela mettait du baume au cœur à Cameron.

llllllllllllllDe temps en temps, lorsqu’il le pouvait, Cameron s’asseyait sur l’une des chaises du salon de thé et admirait celui-ci. Il s’émerveillait de la beauté de ce lieu. C’était une vieille bâtisse, bien entretenue. Des moulures en stuc sur les murs de la salle, ainsi que quelques miroirs conservaient un semblant d’ancien. Deux couleurs dominaient la pièce : le vert et le violet. Les murs étaient peints en pourpre et les moulures en argent, les faisant ressortir dans cet océan colombin. Le sol était en marbre vert, tout comme le plateau des tables. Des deux côtés de l’entrée des banquettes de velours violettes étaient scellaient aux murs et faisaient face aux tables rondes et à des fauteuils en cuir cramoisi. Un buffet de diverses pâtisseries plus appétissantes les unes que les autres trônait au centre de la pièce, narguant les gens entrant dans le salon et titillant perpétuellement les narines de Cameron. La devanture était en chêne et il émanait une odeur délicieuse, faisant saliver les passants, à chaque fois qu’une personne ouvrait la porte. La cuisine était ouverte sur la salle grâce une arche finement sculptée et, elle aussi, d’une teinte violacée. Elle donnait également dans une petite ruelle où de nombreux chats, dont la petite Douceur, rendaient visite à Cameron, se laissant tenter par les restes de gâteaux que ce dernier leur proposait. Néanmoins, malgré ce que l’on pouvait penser, l’endroit n’avait rien de pimpant. Au contraire, l’ambiance était simple et chaleureuse.
llllllllllllllCe lieu était en somme le rêve de Cameron, posséder un petit restaurant destiné aux couples et où, peut-être, Nathan et lui pourraient dîner un soir, en amoureux.

llllllllllllllNéanmoins, pour l’instant, l’heure n’était pas à la rêverie. Cameron n’avait encore rien renversé ou brisé aujourd’hui et il était hors de question que cela arrive parce qu’il avait la tête dans les nuages. De plus, il restait encore des clients à servir, bien que la cadence de travail se ralentissait. Il enchaînait les allers/retours le plus prudemment possible, gardant toujours le sourire aux lèvres. Bientôt, le vieil Armand lui laisserait faire une pause et il irait rejoindre sa petite Doudou et tous les autres chats qui l’attendaient dehors, dans la ruelle. Pour le moment, il s’évertuait à regarder où il mettait les pieds et à ne pas se tromper dans les calculs d’addition. Après un énième retour dans la cuisine, Armand interpella Cameron.
llllllllllllllC’était un homme assez âgé, dans la cinquantaine peut-être plus, aux cheveux blancs et au regard ridé. Il avait perdu sa femme l’année dernière et, il y a peu de temps, ne s’en sortant pas tout seul, il avait pris Cameron comme employé, en même temps qu’il l’avait pris sous son aile. Les deux hommes s’appréciaient et cela s’en ressentait dans la convivialité du petit salon de thé.

llllllllllllllNe restant que peu de monde dans le salon, Armand dit à Cameron de prendre sa pause, qu’il s’en sortirait très bien tout seul, mais qu’il avait intérêt à être de retour dans un quart d’heure, quand une nouvelle vague de client arriverait.
llllllllllllllCameron s’empressa de pauser son plateau et de retirer son tablier et précipita sur la porte arrière avant de se rendre compte qu’il oubliait quelque chose. Il revint sur ses pas et attrapa les restes de gâteaux qu’il avait conservés pour les adorables chats du quartier. Il ouvrit d’un coup la porte de l’arrière-boutique, sans soupçonner un seul instant que quelqu’un y était appuyé. La personne tomba dans un grand bruit, tandis que Doudou venait se frotter par ses jambes.

- Pardon ! Je suis désol... Aaaah !

llllllllllllllAffolé, Cameron avait tenté de s’approcher de l’inconnu pour l’aider à se relever, mais, avec Doudou, et quelques autres gros matous dans ses pattes il s’était vautré lui aussi par terre dans un vacarme monstre. Les morceaux de gâteaux s’étaient éparpillés un peu partout, autant sur lui et l’étranger, que sur le sol, et tous les chats s’étaient jetés sur les restes de pâtisseries, affamés. Cameron s’assit par terre tant bien que mal, essayant de ne pas écraser un de ces petits estomacs. À la vue de ce spectacle, il ne put s’empêcher de rire. Il fallait bien qu’il fasse au moins une maladresse dans la journée et que celle-ci pouvait être grosse. Néanmoins, son inquiétude le regagna aussitôt, peut-être avait-il fait mal à cette personne. Il s’accroupit auprès de l’inconnu et lui tendit la main.

- Encore pardon ! Je ne savais pas que vous étiez derrière la porte ! Je suis désolé ! Est-ce que je vous ai fait mal ? Débita-t-il sans reprendre son souffle, comme si sa vie en dépendait.

llllllllllllllLe visage inquiet, Cameron attendait une réponse de l’inconnu, ou plutôt de la jeune inconnue.

Invité

[HJ: Je sais que je suis rapide, mais ne te sens pas obligé de répondre aussi vite que moi, c'est juste que je suis "inspirée" ^^]

Des nuages passaient dans le ciel bleu de Suria. Il cachait le beau soleil de cette terre bien particulière, qui abritait en son sein beaucoup de personnes bien étrange. En parlant d’étrange, la personne qui avait ouvert la porte et fait tomber Leila en faisait partie. Malgré ses cheveux blonds, ses yeux bleus et sa silhouette élégante le faisait presque passer pour un ange, le jeune homme était tombé sans aucune grâce à côté de Leila, s’écrasant comme une crêpe alors que les gâteaux qu’il tenait dans les mains quelques secondes plus tôt était suspendu dans les airs. Enfin, pas vraiment suspendu, mais tout c’était passé tellement vite et avait été tellement grotesque que les craintes de Leila s’évanouir et elle éclata de rire. Ce qu’elle ne savait pas encore à ce moment, c’est que les gâteaux qu’elle avait vu comme figé avaient finis par entreprendre leur descente et que l’un d’eux atterris quelque par entre son menton et ses yeux. Évidemment, comme à chaque moment où l’on espère que rien d’autre ne peut arriver de pire, Leila pensait à sa chute, il se produisait un évènement encore plus dramatique. Quoique dans ce cas-ci, on pourrait dire comique.

Le jeune homme, qui, quelques secondes plutôt était étalé à terre, cherchait maintenant un moyen de savoir quel était l’état de son inconnue. Pour sa part, notre jeune pirate allait plutôt bien. Certes, on aurait pu l’associer à un clown en ce moment, mais le gâteau qu’elle avait en bouche était succulent et donc elle ne s’en était pas fait. Cela ne l’empêchait pas de se demander qui était cet étrange bonhomme, jamais de sa vie elle n’avait connu un homme aussi maladroit. Peut-être que le milieu d’où elle venait en faisait beaucoup, après tout un pirate maladroit est un pirate mort.
Leila dévisagea Cameron de haut en bas, comme elle seul savait le faire, d’un regard neutre et perçant. Elle voyait bien que cet homme là n’avait pas l’habitude des travaux manuels ou encore de la « bagarre ». Ses mains étaient douces et ses doigts fins. La peau qui les recouvrait était fine, ce qui montrait qu’aucune action nécessitant un travail tel qu’ouvrier ou menuisier n’avait été entreprises par elles. Par contre, les muscles fins, que laissaient deviner ses habits, montraient à notre experte qu’à une certaine époque ils étaient mieux entretenus et beaucoup plus fort. C’était sans doute son visage exprimant tendresse et candeur qui avait finis par le cataloguer dans la catégorie homme simple et certainement trop gentil. Enfin, elle ne détestait pas ces gens-là, ils pouvaient même des fois être sympathiques.

Les chats de l’arrière-rue avaient eut vite fait des gâteaux qui s’étaient écrasé sur le sol mouillé et sale. Maintenant ils convoitaient tous la seule nourriture qu’il restait près d’eux : le visage barbouillé de crème et autre de Leila. Seulement, Leila avait acquis, sans réellement le savoir, une aura qui repoussait les animaux qu’elle n’approchait pas elle-même. Non pas qu’ils avaient peur, mais ils se méfiaient, ce n’était qu’une fois qu’elle faisait le premier pas qu’ils lui accordaient un peu plus de confiance. C’est sans doute pour cette raison, car personne en sait à quoi pense un chat, que Douceur avait été le seul à être monté sur elle et qui, à présent, lui léchait le visage goulument. Encore une fois, Leila fit éclater son petit rire d’enfant dans la ruelle. Ce ne fut que lorsqu’il eut finit son repas et qu’il alla de nouveau se frotter à Cameron que Leila daigna se présenter.

« Bonjour, moi c’est Leila. »

Les pirates avaient pour règle de ne jamais se présenter sous leur vrai nom, mais après-tout, il ne l’avait pas reconnue et d’ailleurs, elle ne lui avait pas fourni son nom complet. C’est en se présentant que la jeune fille se releva seule.

« Encore pardon ! Je ne savais pas que vous étiez derrière la porte ! Je suis désolé ! Est-ce que je vous ai fait mal ? »

« Oh non ! Tout va bien. »

Elle tendit sa main pour serrer celle de Cameron, mais finis par lui coller un bisou sur la joue. Après tout, elle n’aimait vraiment pas les manières et elle avait pris l’habitude de faire ce qui lui plaisait. Personne n’arrivait à lui dire non et Leila était complètement conscience de ça, elle en abusait même, des fois… Leila s’avoua à elle-même qu’il lui était déjà arrivé d’avoir mal par le passé, une ou deux cicatrices apparaissaient sur son corps d’enfant, mais rien de très visible et de trop grave. Peut-être était-ce la chance ? Personnellement, je dirais juste qu’elle est trop rusée, mais ce n’est qu’un humble point de vue. Ce qui était par contre un fait, c’est que son corps était trop endurci pour pouvoir encore ressentir de la douleur en ne faisant que tomber sur les fesses. Peut-être encore après s’être cogné la tête, car c’est une partie que l’on ne muscle pas, mais comme ce n’était pas le cas… Enfin, Leila frotta ses vêtements d’un revers de la main et fixa Cameron.