Suria
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 The Crimson Thread of Fate

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Camelia Rosenshield
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Camelia Rosenshield


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MessageSujet: The Crimson Thread of Fate   The Crimson Thread of Fate Icon_minitimeMer 24 Mar - 0:04

[ Suite de ce topic ]

Le ciel était bleu et l'air pur. Un oisillon chantonnait sur une branche, en un début d'après-midi plutôt banal. Camelia releva la tête de sa boîte à outils, dont le contenu était étalé sur la table. Elle posa ses yeux sur la misérable créature à plume qui troublait le silence de sa concentration. Sentant qu'un long regard ne serait pas assez pour le faire taire, elle se leva et ferma la fenêtre.
Se retournant pour s'asseoir, la jeune femme contempla un instant la petite chambre du pavillon privé dans lequel elle se trouvait.
Deux jours avaient passés depuis la visite d'Alpha, tôt un matin d'hiver. Deux jours depuis que le jeune homme avait, en pincant sonpropre nerf  vagal, provoqué une syncope dont il ne sortait plus. Deux jours pendant lesquels Camelia avait veillé sur lui comme sur un bébé.

Il avait été porté à l'hôpital d'Anthélima par speeder-ambulance, après qu'elle eut fini de contempler la possibilité de le balancer du haut de sa terrasse. Là, on lui avait administré les premiers soins, puis le Dr. Rosenshield lui-même s'était chargé de diagnostiquer une hémorragie interne; hémorragie qui avait nécessité une opération immédiate. Ladite opération - où l'anesthésiant avait été médicamenteux, ce coup-ci - s'était bien passée, bien que la discussion entre le père et la fille qui ait suivi n'avait pas été de tout repos.
Expliquer à son Papounet d'amour qu'Alpha était un ami fut sûrement la partie la plus complexe de ladite discussion. Oui, un ami, qui la considérait comme une amie aussi. Et non, elle ne savait pas comment il s'était fait ça. Elle l'avait juste trouvé sur sa terrasse. Oui, elle était sortie de chez elle. Oh, mais n'était-ce pas là un appel téléphonique de sa mère qui sonnait dans son bureau ? Au revoir, Papa !

Alpha avait été ensuite installé dans cette chambre, et Camelia était rentrée chez elle, continuant sa journée. Ou plutôt, essayant de continuer ledit Dimanche. Mais le poison noir de l'inquiétude faisait son chemin entre ses veines délicates. Le doigt marcherait-il ? Serait-elle payée ? L'Elu se réveillerait-il ?
Ce questionnement incessant l'avait empêché de travailler, de manger et de dormir; les évènements de la mâtinée se repassaient en boucle sur l'écran de ses yeux. Elle avait fini par craquer. Si elle ne pouvait travailler sans vérifier toutes les deux minutes que son nouveau chef-d'oeuvre n'était pas entrain de s'échapper, elle n'avait qu'à l'avoir tout le temps sous son nez.
C'est ainsi qu'au grand dam des infirmières, une partie de la spacieuse chambre d'hôpital s'était muée en atelier. La jeune femme avait étalé sur une grande table en résine tout un tas de composants, et était entrain de fabriquer ce qui semblait pour l'instant être une montagne de pièces et de rouages enchevêtrés. Elle retourna à son ouvrage après son tour d'horizon désabusé.

Elle n'avait pas quitté le chevet d'Alpha. Pourquoi donc ? Elle-même l'ignorait.
Pourquoi la loi de la gravité ? C'était comme ça, même la gravité l'ignorait.
Elle se remit au travail. Une minute ou une heure passa - le temps ne comptait pas lorsqu'elle travaillait en silence, concentrée.

Le temps ne comptait pas, mais un bip finit par retentir, doucement. Puis un deuxième, un troisième et un quatrième; et la chapelière releva à nouveau ses yeux ambrés pour voir la mécanique médicale annoncer le prochain retour à la vie d'Alpha. Tiens ? Le jour se couchait. Une lumière orangée baignait maintenant les murs. Elle se leva, et alla s'appuyer dos à la fenêtre, en face du lit.

Un très fin, très mince sourire étira ses lèvres. Patiente, elle attendit.


Dernière édition par Camelia Rosenshield le Ven 2 Avr - 22:05, édité 1 fois
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Alpha Claus
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MessageSujet: Re: The Crimson Thread of Fate   The Crimson Thread of Fate Icon_minitimeMar 30 Mar - 19:57

Alpha avait écouté la demoiselle énoncer de cassantes politesses non sans une infinie patience, ayant déjà accepté, totalement admis, ce qu'il était sur le point de faire. Il n'ignorait pas que, peut-être, ces mots si froids seraient les derniers qu'il lui serait donné de percevoir. Il ne l'ignorait pas, et pourtant. L'image qu'il offrit de lui fut, jusqu'au bout, celle d'un être qui semblait avoir renié à la perfection son humaine nature.
Ainsi ses doigts fins s'ouvrirent-ils telles d'immenses serres, pour pincer avec laconisme sa peau en un point déterminé. Un choc électrique provoqua une brusque gerbe d'étincelles dans sa tête. Il s'était déconnecté, de lui-même.
N'était-il pas un parfait robot ?


*
* *

Alpha, mardi, à l'aube -

La léthargie insidieuse qui s'était emparée de la moindre des fibres de son être se livrait à une guerre violente contre une entité supérieure, trop lointaine, trop détachée pour parvenir à la terrasser. Sûrement la Déesse du Feu avait-elle perçu la disparition temporaire d'une âme, ou tout du moins d'un esprit porteur de sa marque. Sûrement était-ce elle qui maintenait le strict minimum de chaleur vitale dans ces membres glacés. Qui, sinon ? L'intéressé en personne ? Personne n'eut pu croire qu'il se battait encore. De l'instant même où il avait remis sa confiance entre les mains de la demoiselle, il avait cessé de s'astreindre à veiller sur son propre corps.
Ainsi l'avait-elle fait pour lui, ce qu'il ne savait pas encore, tout comme il ignorait ce qu'il était devenu à ses yeux.

Durant la journée entière, Alpha fut sujet à d'âpres rêveries compulsives. Plus tard, il se promettrait que, s'il devait répéter cette opération à l'avenir, il s'assurerait de s'être placé sous l'emprise de drogues médicinales. Histoire de s'épargner l'expérience aiguë de se voir se déchiqueter.

Le premier mouvement de ce corps fut une simple contraction du doigt - doigt mécanique s'entend. Avec douceur, la main glissa entre les draps jusqu'au visage, pour effleurer de la paume une joue glaciale sur laquelle persistait encore une trace rosacée, due à une gifle. Camelia ?
Avec une certaine assurance, Alpha, les yeux clôts, se redressa avant de reculer pour caler son dos contre le mur, à la tête du lit. Le drap qui le recouvrait glissa partiellement, découvrant son torse. Le jeune homme n'ouvrit pas davantage les paupières, laissant planer un doute quant à la réalité de son réveil. Cependant, l'électroencéphalogramme se voulait formel, et le gargouillis sonore qui jaillissait de fentes sur son flanc métallique avait viré à la plainte menaçante.
D'un geste brusque, Alpha arracha les fils reliés à son corps. Un fluide translucide gicla hors du tuyau arraché de la perfusion. Dans la lumière sanguinolente, ultime témoin de l'agonie d'un astre, les gouttelettes paraissaient autant de cristaux de sang.
Mais Alpha n'ouvrait pas les yeux.
Doucement, il fermait et ouvrait sa main reconstituée. Il répéta longuement ce geste, avant de porter ladite main à la hauteur de son visage. Enfin, il ouvrit les yeux. Malgré la protection de ses doigts trop minces, il fut ébloui. Si peu, mais cela suffit à imprimer sur sa rétine la silhouette d'une humaine nimbée d'une lumière rougeoyante. Malgré cela, Alpha ne cilla pas. Il attendit la fraction de seconde nécessaire à ce que sa pupille cesse de dévorer l'iris de ses yeux.
Ce soir, ces derniers étaient particulièrement clairs, d'un bleu presque céruléen qui ne manquait pas de rappeler ses origines bâtardes.

« Camelia Rosenshield. Bonsoir. »

Avant même de distinguer son visage, il l'avait reconnue. L'intonation de sa voix était plutôt mielleuse, quoique légèrement rauque et nuancée par un simulacre de surprise. A un observateur avisé, il n'aurait fait aucun doute qu'Alpha était sur le point de se montrer infect.
Pourtant, il n'en fut rien.
Une expression de fatigue effleura ses traits inexpressifs, précédant un léger soupir. Car le flux de pensées pratiques qui avait exceptionnellement épargné l'assassin comme l'homme d'affaire le heurtait déjà de plein fouet.
Quel heure pouvait-il être ? Qu'importait, il avait été absent à son rendez-vous. Alors, où se trouvait-il ? Car il ne faisait pas l'ombre d'un doute que si sa présence en ces lieux avait été de notoriété commune, il ne se serait jamais réveillé. Une clinique privée, probablement. Et sûrement quelqu'un avait-il fait en sorte d'éviter que sa convalescence ne s'ébruite. Camelia, peut-être.
Le regard d'Alpha, toujours rivé au visage maintenant net de la demoiselle, perdit en tension, en dureté.

« Que demandes-tu ? »

Il n'avait plus besoin du vouvoiement. D'ailleurs, il s'aperçut sans étonnement qu'il se sentait plus libre lorsqu'il ne l'utilisait pas. Bien sûr ; seuls les contraintes de la Haute imposaient l'usage de ce dernier. Mais dans le milieu, milieu de la mafia s'entend, le seul où Alpha fut incontestablement maître, nul ne s'embarrassait de fioritures.

« En échange du travail effectué. Et en dédommagement de ce que tu as enduré de mon fait, je suppose. »

Autant être clair. Et, qui plus est, il se trouverait sur son territoire ; il ne désirait pas outre mesure la provoquer. Cette dernière pensée le hérissa légèrement. Lui avait-on administré des calmants ou autres drogues ?
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Camelia Rosenshield
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MessageSujet: Re: The Crimson Thread of Fate   The Crimson Thread of Fate Icon_minitimeVen 2 Avr - 22:04

Il s'éveilla sans ouvrir les yeux. Cela n'étonna pas Camelia, qui regardait plus les agissements de son oeuvre que les actes désordonnés du patient. La greffe ne semblait pas être un rejet – quel soulagement. Le doigt se contractait. Il marchait !
Une infirmière voulut entrer, sûrement prévenue par les différents appareils chargés de surveiller la vie du sieur Alpha. Elle n'eut pas le temps d'ouvrir entièrement la porte que déjà la scientifique était sur elle, dans un mouvement étonnamment rapide pour quelqu'un de sa force physique, lui refermant le battement au nez. Non, une présence médicale ne serait pas nécessaire, songea-t-elle en ignorant les protestions de l'aide-soignante.

Elle retourna à sa place, près de la fenêtre. Personne ici n'oserait ouvrir une porte qu'elle avait fermé avec autant de conviction. Il fallait dire que l'unique héritière du clan, ou plutôt l'unique à encore tenir sur ses deux jambes, régnait en tyran éclairé sur la vie du pavillon, notamment sur les salaires de ses occupants. Ce petit pavillon était le sien, acheté à son père un an auparavant – au cas où elle se lancerait dans la médecine et la cyber-bionique. Il semblait que le moment d'étendre ses activités était en effet arrivé.

Les prunelles ocres observèrent le remue-ménage de son premier client, qui se défaisait lentement de ses attaches médicales. Elle se demanda s'il était bien conscient de ses actes, mais le laissa faire. On toqua à nouveau à la porte; la jeune femme alla lui ouvrir et accepta sans un mot le plateau-repas que lui tendit l'employée. Sans lui laisser le temps d'apercevoir autre chose que le fourbis bronze et argent des pièces détachées, elle referma la porte à nouveau, prenant bien garde de retourner le petit loquet au-dessus de la poignée. Décidément, ce personnel était fort prévenant. Ennuyeux.

La copieuse ration réservée aux patients de luxe fut posée sur la table de chevet, alors que Camelia se reposait pour la troisième fois contre la fenêtre. Il s'était véritablement éveillé, désormais – elle n'avait jamais remarqué que ses yeux étaient si bleus. Elle les voyait plutôt noir et se reprocha de ne pas avoir fait cette distinction plus tôt. Son sens de l'observation, réputé infallible, commencerait-il à la trahir ?


« Camelia Rosenshield. Bonsoir. »

Son ton mondain et l'air de profonde lassitude qui marquait son visage semblaient étrangement déconnecté, déphasé. Certainement un des après-coups de l'opération. Il s'en remettait bien, au vu des émotions qui semblaient le traverser. Son visage retrouva son élasticité usuelle. Cela ne provoquait aucune sorte de soulagement de la part de la demoiselle; elle le doutait capable de récupérer de biens pires épreuves. D'un geste, elle lui désigna le plateau repas.

« Bonsoir, monsieur Claus. Bon appétit. Nous sommes Mardi, et il doit être sept heures du soir. »

« Que demandes-tu ? En échange du travail effectué. Et en dédommagement de ce que tu as enduré de mon fait, je suppose. »

Il passa au tutoiement sans fioriture. Elle le suivit; cela lui sembla naturel. Et il voulait en venir au fait. Bien. D'une démarche lente, comme à son habitude légèrement coincée, la jeune femme se décolla de sa fenêtre et se dirigea vers la table. Elle en retira une feuille qui semblait semblable à toutes les autres, couverte de taches de graisse et de café. Il s'agissait en fait de la facture des services que Camelia lui avait procuré. De la composition du doigt aux frais d'hospitalisation, tout y était listé. Le total était assez impressionnant.

« Cinq millions huit cent dix mille, arrondis à six millions de myrs pour la vulgarité avec laquelle tu as engagé cette transaction. » Lut-elle d'une voix neutre. Ses prix étaient chers, certes, mais à la hauteur de ses réalisations. Elle plia la feuille d'un doigté sec et la posa sur la table. Un petit sourire intérieur éclaira ses yeux. Elle n'avait pas fini.
« Ainsi que la mise à l'écart des membres de ma famille des dangers de tes activités, un contrat de partenariat exclusif envers moi-même en ce qui concerne les acquisitions matérielles des activités en question... Et des explications. Mmh. Je crois que j'ai fais le tour. Des questions ? »

Elle s'assit aux abords du lit, son esprit occultant avec véhémence les ressemblances entre cette scéne et certains de ses souvenirs.
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Alpha Claus
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MessageSujet: Re: The Crimson Thread of Fate   The Crimson Thread of Fate Icon_minitimeMer 14 Avr - 13:00

Mardi, dix-neuf heures. Et merde.
Dix-neuf heures, à peu près. Être au moins fixé de manière exacte sur l'heure l'aurait tranquillisé, d'une certaine manière. Mais il n'aurait même pas droit à cela. Aussi entreprit-il d'ordonner ses pensées de la manière la plus rationnelle.

Il n'y avait que trois choses dont Alpha était certain, concernant l'homme qu'il devait tuer. A commencer par son nom : Stephan Schiffer.
Schiffer s'était rendu à une réunion d'affaire la veille à 5h25, réunion tenue dans le bureau privé du copilote d'un aérostat de plaisance en stationnement au-dessus de l'immeuble de Cardinal Street, deux carrefours en direction de l'ouest à partir de la prison.
Troisième information, celle-là même qui avait conduit Alpha à prendre la décision de buter Schiffer, c'est que ce dernier était sur le point de faire tomber les casiers de trois détenus fort nuisibles pour les intérêts propres du jeune homme. Plus précisément, ces types, déjà plus ou moins usés par la vie, avaient tous trois vu Alpha flinguer leur femme. Ils s'étaient découvert ce point commun à l'occasion de leur séjour à perpétuité dans les cachots de la capitale. D'ailleurs, ce n'était pas leur seul point commun : du fait des activités de leur défunte moitié, ils avaient accumulé suffisamment de capitaux pour convaincre le juge véreux à l'origine de leur condamnation de revenir sur sa décision.
Et voilà maintenant vingt-huit heures — vingt-huit heures, à peu près — que ces types couraient dehors, le nez en l'air et le soleil dans la gueule. En toute légalité. Et avec, assurément, un sacré désir de faire sa peau au salaud de truand à la fleur de lys blanche.

Mais ce n'était pas tout.

En l'espace de vingt-huit heures, Alpha avait perdu les actes de propriété de trois de ses cinq appartements, de l'usine Walther spécialisée dans les semi-automatiques, ainsi que du complexe industriel à l'origine d'une bonne moitié des moteurs de dragonfly jamais produits.
Et elle lui demandait six millions de myrs, six millions, rien que ça, pour une opération improvisée, effectuée sur le tas, sur laquelle l'assassin n'avait pas pu effectuer le moindre contrôle, ni vérifier la qualité effective, et sans la moindre garantie.
Cependant, l'on ne pouvait le nier, Alpha en avait toujours les moyens. Non, payer Camelia ne serait pas un problème. Le souci serait plutôt de franchir la rue pour aller retirer la somme à la banque. Si l'assassin ne ménageait pas ses chercheurs, en matière de chemise renforcée au kevlar, il ne savait que trop bien que rien ne pourrait empêcher une rocket de traverser ce genre de protection. C'était un bel euphémisme de dire que les trois types étaient déterminés. C'en était un aussi que d'affirmer qu'ils étaient puissants. Histoire de se donner une idée, on pouvait simplement considérer le fait que, s'ils s'étaient retrouvés en prison, c'était pour la simple raison que lorsque Alpha avait essayé de les tuer, il n'y était pas parvenu.
Oh, il pourrait toujours se cacher. Mais il n'était pas un rat. Or un élu de la Déesse du Feu ne pouvait pas vivre sans avoir le privilège d'être régulièrement brûlé par la lumière du soleil. Question de dignité, aussi. Alpha aurait encore préféré crever sur l'instant.
Il n'avait pas étudié sérieusement l'hypothèse selon laquelle il se trouvait encore vivant le mardi à dix-neuf heures sans avoir pourtant tué Schiffer.
Maintenant, il lui fallait donc nécessairement construire un plan B.
Ce plan comportait un certain nombre d'impératifs ; tout d'abord, de manière fort terre-à-terre, il devait lui assurer la sécurité et la survie. Ainsi, Alpha ne pouvait continuer à flirter de la sorte avec le gratin de la Haute, et moins encore le monde des affaires officielles. Qui plus est, il devait disparaître de tous lieux publics. L'illégalité la plus totale s'imposait, quant aux moyens de subsistances qui en découlaient, peut-être pouvait-on relever le vol — vol à grande échelle bien entendu, question de rentabilité. Ceci dit, un nouveau réseau ne serait pas aisé à mettre en place, l'assassin devait être au plus fort de ses capacités. Hors de question que son index ne le lâchât en pleine fusillade ou Dieu sait quoi. Ainsi, s'il lui fallait des hommes et des femmes prêts à le suivre lors des expéditions à risques, il ne lui fallait pas négliger les compétences de personnel qualifié. Alpha nota donc, en priorité, la nécessité d'engager un médecin, un expert en mécanique, et un pilote aussi, car tous les gros coups s'effectuaient côté nuages. Après tout, songea-t-il froidement, ce plan B ne porterait d'autre nom que celui de piraterie. Enfin, quel en serait l'objectif ? La mort de ces types, cela allait de soi. Et peut-être un peu davantage, plus tard, qui eut pu le dire ?

« Cette pièce, ton attitude vis-à-vis des employées... Dois-je en déduire que tu pratiques aussi la médecine ? »

Tout comme elle, Alpha parlait d'un ton neutre. Il donnait immédiatement corps à ses pensées comme il aimait à le faire, qu'importait ce que la demoiselle répondait. Quoique, cela n'importait pas si peu, tout compte fait.

« Un contrat de partenariat exclusif en ce qui concerne les acquisitions matérielles requises par mes activités... J'ose à peine me demander comment est-ce que tu raisonnes. Enfin, je suppose que, puisque tu refuses les armes, ce contrat te permettrait de choisir de manière libre ce que tu souhaites produire, ou tes domaines de recherche. Me trompé-je ? Peut-être même l'as-tu déjà rédigé. En ce cas, tu peux le brûler. »

La seconde phrase, prononcée avec une lenteur irritante, traduisait fort bien l'intensité de l'activité du cerveau du jeune homme, lequel triait et classait déjà quantité d'éventualités par ordre de probabilité croissant.

« Ton refus initial, dimanche, a conduit à provoquer plus de catastrophes concernant la santé de mon patrimoine que tu n'en peux concevoir, à mon humble avis. »

Il ne la sous-estimait nullement. Affirmer cependant qu'il ne s'agissait que de sa façon habituelle de s'exprimer eut été simpliste. Non, il semblait que Camelia avait réussi à le mettre quelque peu en colère. Oh, si peu, et il le cachait si bien... Mais il n'en demeurait pas moins qu'il s'agissait là d'une glorieuse revanche pour la jeune femme, s'il en était besoin.
Le regard aigu du jeune homme glissa sur le visage pâle de celle qui s'était assise face à lui, puis se bloqua sur ces prunelles d'ocre qui en étaient les lanternes.

« Je te donnerai l'argent. Cependant, concernant ce contrat, à quoi serais-tu prête pour en respecter mes termes ? Dans un proche avenir, je vais m'isoler, me détacher de toute légitimité pour reconstruire mon empire. »

Parvenu à ce point-là, il sembla à Alpha qu'il serait judicieux d'accéder à la dernière des demandes de la demoiselle. A savoir, des explications. Alors, il lui parla de Schiffer et des trois hommes. S'il évoqua les meurtres qui étaient à l'origine du problème, ce ne fut que froidement, vaguement.
En parfait assassin, il ne parlait jamais de ce qu'il avait fait, il ne le pouvait pas.
Le fait de débiter des vocables eut le don d'estomper les pulsations de ses tempes et de faire disparaître les quelques traces d'amertume dans les tréfonds de son être. Aussi son esprit pragmatique reprit-il un instant le dessus, suffisamment longtemps pour que quelques mots supplémentaires franchissent ses lèvres.

« Tout bien réfléchi, ne brûle pas ce contrat. Je serais curieux de le lire. »


Dernière édition par Alpha Claus le Mar 3 Aoû - 22:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: The Crimson Thread of Fate   The Crimson Thread of Fate Icon_minitimeJeu 10 Juin - 0:57

Camelia Rosenshield, être égoïste et en de nombreux points malsain, se fichait très franchement des ennuis d’Alpha. Elle s’en fichait tant que le bien-être de l’assassin ne mettait pas en péril le siens.

Hors, en aidant Alpha, à peine remise de l’horreur qui avait précédée l’opération, elle n’avait dû a survie psychique qu’à l’emprise absolue qu’avait son métier sur son corps et son esprit. Pour son inconscient perturbé, cela s’était traduit par l’extension d’un lien compassionnel entre l’Elu et elle.

Un tel lien aurait dû se briser, balayé par ses sens analytiques. Pourtant, il perdurait. Il perdurait tant et si bien qu’elle était prête à se mettre elle-même dans les ennuis pour l’en sortir – si elle ne lui en avait rien dit, l’équipe de sécurité professionnelle qu’elle avait dû engager à la dernière minute était comprise dans le tarif qu’elle lui avait appliqué.

Malgré son coût exorbitant, elle ne doutait pas qu’il payerait. Il n’avait pas le choix et cette somme, au fond, n’était que la partie émergée de l’iceberg – le contenu du seul compte déclaré à son nom. La jeune femme s’était en effet renseignée, légèrement piquée dans son orgueil qu’il eut pu rassembler de telles données sur son compte. Et comme les activités du brun étaient très certainement criminelles, cela ne lui faisait aucun doute qu’il avait beaucoup d’argent dans beaucoup d’autres comptes.
Son air défraîchi ne lui posait donc strictement aucun cas de conscience.

Bien sûr, elle ignorait exactement dans quel pétrin sa prise de décision les avait fourrés, mais d’en rejeter le blâme sur son temps de latence, n’était- ce pas un peu fort du café que le jeune homme appréciait tant ?
Son visage se referma très légèrement. Elle appréciait de le savoir tiré d’affaires et s’était tout de même attendue à de la gratitude. Sauvez la vie des mafieux, ils vous le rendront !

Elle ne répondit donc pas à ses deux premières questions, la directe et l’indirecte. Pratiquait-elle la médecine ? Qu’en était-il du contrat ? Foutaises ! Camelia attendait que le fil rouge de la logique émerge de l’amas épars du discours d’Alpha. Une fois qu’elle comprendrait, très certainement elle serait plus à même de réagir. Une longueur de retard, comme d’habitude, qu’elle compenserait en se propulsant plus loin parmi les multiples futurs, écartant les plus hypothétiques, recueillant entre les pinces fines de son esprit analytique le plus probable, le plus sûr, le chemin à choisir.
Elle le fixa sans mot dire et écouta son histoire.

Qu’était-elle censée y répondre ?

L’air se rafraîchissait avec la fin du jour. Les murs qui s’étaient soudainement enflammés perdaient de leur éclat ; bientôt monterait la nuit et son froid mordant. Les ténèbres engloutiraient le cœur des Hommes, des Elfes – et, pour ce qu’elle en savait, de tous les différents mélanges entre les deux.
Et eux, que feraient-ils ?

Des hommes voulaient tuer Alpha – mais elle ne le laisserait pas mourir, c’était évident ; pauvre petite machine disloquée qu’elle ne laisserait pas rouiller.
Une pensée la traversa, éclair argenté dans la masse grouillante de ses synapses.
« Dans un proche avenir, je vais m'isoler, me détacher de toute légitimé pour reconstruire mon empire. » Quel empire, Alpha ? Quel empire et quelle légitimité ? … Parce que tu en avais une, avant ?
Mais le sarcasme ne franchit pas ses lèvres. Elle détourna le regard un instant, comme si elle cherchait l’inspiration, ou lisait une note invisible entre le sol et le mur. Elle réfléchissait.

La Chapelière savait que le protégé du Feu était criminel et mafieux avant de se décider à l’aider ; mais elle n’avait pas rédigé de contrat plus développé que ce qu’elle avait déjà énoncé quelques instants plutôt. Or, ces termes ne prévoyaient pas forcément qu’elle entre dans la clandestinité elle aussi ou qu’elle ait à mettre en danger sa propre vie… La grande scientifique se serait-elle laissée avoir par son orgueil ? Aurait-elle tout bêtement cru qu’elle pouvait manipuler un professionnel du mensonge ?

Prise de ce qui se rapprochait le plus chez elle d’une bouderie, Camelia eut ce qui pourrait s’apparenter à une moue enfantine – version amorphe, apathique. Elle ne voulait pas qu’il meure. Mais elle ne voulait pas s’impliquer. Avouons-le, elle ne savait pas ce qu’elle voulait. Pathétique. Elle en avait envie d’appeler son cousin, tiens.
Ce n’était pas franchement bon signe.
Se reprenant de son absence, elle se retourna vers lui, ayant plus ou moins repris ses esprits. Autant jouer avec franchise.

« Je t’en ai déjà livré les clauses principales. Quelles seraient tes propres conditions ? »

Bon. Elle ne savait pas quoi lui répondre et elle se sentait bête, deux sensations qu’elle exécrait – parce qu’elles étaient sensations, tout d’abord ; et parce qu’elles lui rappelaient la finitude de son être.

« Tu as besoin de mon aide et j’accepte de te l’apporter. » Ajouta-t-elle dans le même souffle.
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MessageSujet: Re: The Crimson Thread of Fate   The Crimson Thread of Fate Icon_minitimeVen 20 Aoû - 0:09

La lumière du jour déclinait déjà sous un ciel moucheté de blanc, promesse d'une nuit tiède. Nul bruit ne parvenait de l'extérieur, si ce n'était le placide murmure du vent ou quelque lointaine trille. Où cette clinique pouvait-elle se situer ? Le plus probablement, aux abords d'Anthélima... Alpha songea que les trois hommes lancés sur ses pas parviendraient à remonter jusqu'au logis de Camelia ; cela n'était qu'affaire de temps - de peu de temps, assurément. Et, ceci étant fait, ils n'auraient alors plus qu'à filer en ligne droite jusqu'à la clinique, à laquelle Camelia était fortement rattachée, s'il s'agissait bien de celle de son père - hypothèse quasiment vérifiée par les privilèges dont jouissait la demoiselle. Le sang répandu dans le manoir Rosenshield compterait parmi ceux des indices qui ne laisseraient aucun doute, car même nettoyé, un flair aiguisé perçoit encore longtemps l'odeur de résidus imprégnés dans le parquet.
L'on pouvait cependant considérer que Camelia Rosenshield, étant celle qu'elle était, avait mis en ligne de compte tous les éléments à sa disposition, à commencer par l'identité d'Alpha et la situation qui l'avait poussé à se rendre chez elle, et donc qu'elle avait pris les dispositions nécessaires afin de s'assurer la sécurité - et celle de son improbable patient par la même occasion.
Malgré tout, il ne fallait pas tarder plus avant. Cette espèce d'hommes capables du pire ne reculait devant aucune folie, et surtout pas devant l'usage d'explosifs lâchés par voie aérienne, par exemple.
Aussi, tandis que la demoiselle se livrait à ses réflexions personnelles, Alpha descendit-il de son lit, côté mur. Tout en quittant la blancheur immaculée des draps, sachant que derrière lui se tenait Camelia nimbée de lumière, telle une apparition, il se prit à penser qu'il préférait encore ce genre de paradis doux-amer à tout autre sorte d'enfer. N'avait-elle pas pris soin de lui ? Peut-être lui aurait-il dit merci si elle n'avait demandé les six millions de myrs. Car, pour Alpha, accepter de les lui donner comme il l'avait fait, alors qu'il aurait tout aussi bien pu disparaître sans s'exécuter, cela revenait à reconnaître le travail de la demoiselle, à la gratifier d'un juste retour - en un mot, à la remercier.
Il avait enfilé son pantalon, lorsque la demoiselle reprit la parole. Non sans une certaine prestance, Alpha contourna le lit pour venir se placer droit devant elle, à deux mètres de distance - achevant de mettre une chemise gris ardoise. Etant ainsi installé face à la fenêtre, les rayons rougeoyants du soleil mourant semblaient embraser la peau de son torse ; plus secrètement, ils réveillaient en lui l'empreinte de sa Déesse.

« Je t’en ai déjà livré les clauses principales. Quelles seraient tes propres conditions ? »

Le jeune homme ne put que constater la légère contrariété qui marquait les traits de Camelia. Lui poser cette dernière question ne revenait-il d'ailleurs pas, pour la demoiselle, à céder un peu de son avance ?
Il n'en tint pas compte, marquant un silence pensif, durant lequel il demeura debout, immobile et de glace.

« Évoquons les conséquences d'abord, les conséquences de tes clauses. Tu as parlé de protéger les membres de ta famille ; or si, comme je le pense, cette clinique est en relation directe avec l'un d'eux, il est évident que ce dernier subira des pressions si nous ne disparaissons pas tous deux très rapidement d'ici sans laisser de traces de notre passage. »

Tous deux ? Cela paraissait logique. En effet, puisque Camelia avait cotoyé Alpha durant ces dernières heures, rester en ces lieux - tout comme rentrer au manoir - ferait d'elle une cible privilégiée, le dernier indice en date sur la piste de l'assassin ; elle ne manquerait pas de subir de violentes pressions, et d'autres avec elle. Le seul fait d'aider Alpha l'avait déjà fortement impliquée, sans possibilité de retour en arrière.
Quoique, il lui serait resté, a priori, une solution : celle de mettre ce dernier à la porte, de telle sorte qu'elle ne sût absolument rien concernant sa destination, et ne fût donc d'aucune utilité. Auquel cas Alpha se serait fait un plaisir de l'en informer. Elle aurait alors pu la révéler aux trois hommes, mais s'impliquant par là-même de manière fort dangereuse... Cessons là de vaines spéculations. Même un aveugle aurait su s'apercevoir de ce que Camelia ne comptait pas se séparer de sitôt de son prototype de chair.

« Tu souhaites ensuite gérer les acquisitions matérielles qui me seront nécessaires... Or tu ne peux poursuivre dans la légalité comme tu l'as fait jusqu'à présent, tout en restant en relation avec moi ; tu serais surveillée et rapidement découverte. »

Alpha plissa imperceptiblement les paupières sur des prunelles auxquelles la lumière incandescente conférait une teinte améthyste. Il paraissait quelque peu ennuyé, comme toujours lorsqu'il impliquait quelqu'un dans du rien, un projet encore trouble. Parce qu'il n'avait encore rien construit, rien prévu de concret. Argumenter revenait à créer un chemin unique qui n'aboutissait qu'un à un précipice.
Comme si cela était tout naturel, sans se déplacer, Alpha s'assit en tailleur sur le sol aux pieds de Camelia, son regard se détachant de toute réalité présente. Le moins que l'on pût dire, c'est qu'il ne semblait pas craindre grand-chose d'elle.
Où aller ? Alpha pensa une fraction de seconde durant à Rotyerdham, et par-là même à Dante ; il écarta cette possibilité. Se rendre du côté de Darnasus serait en revanche un choix judicieux, car il se trouvait entre Anthélima et cette dernière un terrain particulièrement accidenté voire recouvert de forêts d'une densité à nulle autre pareille, et donc difficilement accessible. Et pourquoi ne pas choisir le bord de mer, en l'occurrence le littoral de l'océan d'Occident ? Ce serait l'ultime détail que d'opter pour un QG dont l'entrée serait, par exemple, recouverte à marée haute. Bien, bien...
Et comment se rendre là-bas ? Un aérostat ferait l'affaire ; il en circulait tant. Il faudrait toutefois en prendre un dans une ville plus éloignée et non pas à Anthélima même, afin de ne pas être repéré sur une aire de décollage ; le trajet complémentaire pourrait s'effectuer en speeder. La planque serait donc une base, et Darnasus une aire propice au recrutement. Ainsi serait-il possible de monter, disons, un petit groupe pirate trié sur le volet... De quoi se constituer ensuite un petit pactole et, de proche en proche, amasser un pouvoir légèrement moins modeste. A noter, en passant, que Lullabee serait entraîné dans l'aventure ; hors de question de le laisser dans les pattes des trois hommes.
Quant aux autres détails, Alpha aviserait. Alpha ou Camelia, d'ailleurs, qui serait sûrement très bien placée pour repérer toutes les failles de ses constructions mentales - failles qui ne manquaient pas, comme l'incident l'avait brillamment démontré.

« Ceci dit, poursuivit Alpha, il est bien entendu possible de prétendre poursuivre dans la légalité tout en disparaissant, de garder contact avec l'extérieur anonymement, ainsi que de rencontrer des personnes choisies en des lieux sécurisés. »

Sur ce, Alpha cessa de parler. Il attendit, tandis que le soleil s'effaçait tout à fait, mettant un terme au crépuscule pour que débutât enfin le règne de la nuit. Une nuit trop impatiente, encore jeune et ivre de puissance, peut-être même plus noire qu'aucune autre, baignée de cris.

« Tu as besoin de mon aide et j’accepte de te l’apporter. »

© Cam' dans le bus pour l'idée des marées x)
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