Suria
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 Le goût de l'Elfe

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Eliote Monnin
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Eliote Monnin


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MessageSujet: Le goût de l'Elfe   Le goût de l'Elfe Icon_minitimeVen 26 Mar - 21:15

Aujourd’hui était une belle journée, il faisait chaud et les nuages avaient entièrement déserté le ciel. L’air était un peu lourd, l’orage arriverait surement dans la nuit. Même habillé légèrement, Eliote sentait la sueur humidifier son dos. Le soleil brûlait un peu sa peau pâle, il se réfugia sous l’ombre de la devanture d’une bijouterie, observant rapidement les joyaux exposés. Certains brillaient tellement et étaient si gros qu’il pouvait y voir clairement son reflet : ses tâches de rousseur étaient parfaitement visibles, ses cheveux complètement décoiffés à force de les agiter pour se rafraichir. La belle allure ! Il se repeigna avec ses doigts comme il put, essayant de remettre chaque mèche du bon côté de la raie. Quelques femmes de la Haute observant elles aussi la vitrine le regardèrent bizarrement. Il ne trouva rien de mieux que de s’assoir au sol et de pousser un profond soupire.

Il en avait plein les jambes : il avait sans doute dû parcourir au moins 20 kilomètres depuis ce matin. Car Eliote était parti en exploration ! Ou plutôt en repérage. Il comptait bien rester à Anthélima un petit moment alors autant faire le tour du pâté de maison pour prendre ses marques. Il était donc sorti ce matin de son petit appartement tout près du centre qu’il louait pour la maudite somme de 100 000 myrs les mains dans les poches, persuadé de ne partir que pour une petite heure. Bien mal lui en prit ! Il avait beaucoup trop surestimé son sens de l’orientation. Et voilà comment Eliote s’était retrouvé à arpenter les rues à la recherche d’un point de repère. La « petite heure » était devenue une matinée et cette matinée menaçait de devenir une journée. Il avait tourné en rond pendant un bon moment avant de finir par déboucher sur la Grande Place. Il avait alors décidé de redescendre l’Avenue Principale à la recherche d’un restaurant pour se remplir la pense. C’est qu’il était bientôt 14h et qu’Eliote n’avait toujours pas mangé. Son estomac tirait la sonnette d’alarme en émettant des bruits plus qu’étrange. Mais sur cette rue interminable ne s’alignaient que des bijouteries et des magasins de vêtements en tout genre, en somme, rien de bien nourrissants. Eliote commençait à désespérer.

Toujours assis devant la bijouterie, les passants tous plus riches les uns que les autres le regardaient d’un mauvais œil : encore un clochard. Qu’ils aillent tous se faire mettre [pardonnez lui l’expression, la faim justifie les moyens], il avait juste FAIM ! Derrière la vitrine, la vendeuse lui faisait les gros yeux, prête à le faire déguerpir à coup de caisse enregistreuse. Il se résolut à se relever et à reprendre la route. A priori, ce n’était pas sur l’Avenue qu’il trouverait de quoi se restaurer ; il allait donc remonter jusqu’à la Grande Place. Il ne la voyait même plus de là où il était. Mais il fallait bien avancer. C’est donc sous le soleil à son zénith qu’il se remit en marche. Bien qu’il ne fît pas une température caniculaire, mois de mars oblige, le soleil tapait de toute sa puissance sur le crâne du jeune homme. Il allait devenir fou. Il agrippa fermement l’épaule d’un pauvre type qui passait par là, le fixant d’un regard un peu aliéné.

« La bouffe, c’est par où ?
-Euh…vous remontez jusqu’à la Grande Place et vous prenez la troisième rue en partant de la gauche, c’est le quartier des gourmets. Maintenant lâchez mon bras je vous prie.
»

Eliote reprit donc sa route, se répétant l’information pour ne pas l’oublier. « Troisième rue en partant de la gauche, troisième rue en partant de la gauche, troisième avenue en partant de la gauche, treizième avenue en partant de la gauch…oh ! Un groupe d’elfes ! ». Et en effet, devant lui marchaient tranquillement trois elfes facilement reconnaissables par leur « toutes meugnonnes n’oreilles ». Il avait toujours voulu des oreilles comme celles des Elfes, c’était tellement la classe ! Il se rapprocha un peu du groupe, les trois elfes semblaient s’être placés inconsciemment par ordre de taille : cela lui rappelait un conte de chez lui où quatre frères pirates nommés Averell, Jack, William et Jo apparaissant toujours par ordre de taille s'échappaient sans cesse de prison et où la très célèbre Sentinelle, Luck le Chanceux, les rattrapait constamment ; une jolie fable avec pour morale le fait que personne n'échappait à la Justice. Cette pensée le fit rire intérieurement. Celui qui jouait le rôle de Jo devait être une teigne, on est toujours teigneux quand on est un homme (ou plutôt un elfe) et qu’on mesure 1,60m. Il avait bien envie de vérifier son hypothèse…Non ! C’était mal d’importuner les gens ! Mais il avait tellement envie de…il n’avait jamais pu essayer…Alors maintenant qu’il avait un elfe sous la main, il fallait saisir sa chance !
Il se rapproche discrètement jusqu’à atteindre le niveau de la présumée teigne. Il se cale sur son pas et regarde fixement devant lui. Et d’un seul coup d’un seul, il se saisit de l’oreille, la plie jusqu’à ce qu’elle touche la tempe puis la relâche, la regardant reprendre sa place initiale en une demi-seconde. Un sourire niais apparait sur ses lèvres. Décidément, elles étaient vraiment classes. C’était possible de changer de race ?
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Paul-Émilien Merandwind
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Paul-Émilien Merandwind


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MessageSujet: Re: Le goût de l'Elfe   Le goût de l'Elfe Icon_minitimeDim 1 Mai - 23:33

Ce n’était pas tant les bruits assourdissants de l’Atelier de Mécanique qui faisait dangereusement perdre patience à Paul-Émilien. Non, en fait, c’était la chaleur. La température anormale de cette journée de mars, additionnée aux rayons du soleil qui tapaient durs à travers le toit vitré, tout cela contribuait à donner au garage une atmosphère de fournaise. Et rien n’agaçait plus Paul-Émilien que de sentir son magistral front perler de sueur, l’obligeant à l’essuyer sans cesse avec le plus de dignité qu’il était possible. Comme si le mécanicien était responsable de son malheur, il lui décocha l’un de ses regards les plus meurtriers, si bien que même étant plus costaud que lui, l’homme tressailli. Quand enfin le bonhomme se présenta à lui, avec une grimace d’excuse et les yeux au sol, l’héritier des Merandwind décida que ça y est, on lui avait encore une fois fait perdre son temps.
- Je suis désolé monsieur, mais je crois que le problème est assez majeur pour que l’on garde votre Speeder un jour ou deux. La pièce défectueuse est disons… assez délicate à déplacer, alors quant on parle de la changer pour une neuve… Si vous voulez, nous en avons toujours une de courtoisie à vous passer le temps de…
- Je marcherais.
Le ton tranchant de Paul-Émilien était sans appel. Rien ne lui répugnait plus que de se balader dans une Speeder sans classe et sans personnalité, et avec une odeur artificielle qui était tout sauf la sienne.

Réglant rapidement les papiers et paye de l’inspection, Paul-Émilien s’empressa de quitter la chaleur suffocante des lieux, un furieux agacement marquant ses traits. La journée avait déjà mal commencée, et semblait vouloir continuer pour le pire. De un, les Sentinelles ne cessaient d’être sur son dos pour qu’il intègre officiellement leurs rangs, et malgré ses refus répétés, l’avaient obligé de se rendre à un rendez-vous à la Grande Place, au quartier gourmet, pensant qu’ils arriveraient à mieux le convaincre autour d’une bonne table. De deux, son unique et cher Speeder avait rendu l’âme le matin-même, alors qu’il devait se rendre à une réunion avec ses employés pour parler des prévisions budgétaires du mois prochain, et il avait dû la reporter en catastrophe avant d’appeler un réparateur. Soupirant, Paul-Émilien ferma les yeux et se pinça brièvement l’arrête du nez dans un essai de concentration et de maîtrise de sois. Une fois son calme légendaire revenu, il put se permettre un coup d’œil à sa montre. Dix heures. En marchant d’un bon pas, il pourrait atteindre la Grande Place, prendre par l’Avenue Principale et arriver au Quartiers riches vers quatre heures de l’après-midi, s’il s’arrêtait pour dîner. L’impression d’avoir perdu sa journée pour une stupidité alourdi son humeur déjà peu joyeuse, mais hors de question non plus d’appeler un taxi. C’était presque exactement la même chose que prendre une Speeder de courtoisie.

Comme prévu, il était environ deux heures quand Paul-Émilien déboucha sur l’Avenue Principal. Sa marche n’avait pas réussi à enlever sa colère, et son pas vif et gracieux avait maintenant un quelque chose de mécanique et furieux. Heureusement, les regards intrigués qu’on lui jetait dans les Quartiers populaires avaient fait place à l’indifférence des gens de plus haute hiérarchie, venu voir bijoux et tissus chics pour y trouver bonheur artificiel et vider leurs portefeuilles pleins à craquer. Se sachant désormais plus proche de sa demeure, Paul-Émilien finit par ralentir quelque peu le pas, s’obligeant à respirer plus profondément pour mieux contrôler son agacement. Ce qu’il pouvait détester les journées où il perdait son temps, tout de même. Aussi avait-il pris la décision de ne pas aller perdre d’avantage son temps à son rendez-vous avec les Sentinelles au quartier gourmet, surtout qu’ils avaient déjà mal choisi leurs heures. Trois heures de l’après-midi, certes, était une bonne heure pour parler autour d’un café. Il était cependant plus astucieux dans les affaires d’organiser un rendez-vous à l’heure du souper, question de stratégie. En tant que président d’une entreprise prospère et connue, Paul-Émilien le savait plus que bien. Mais on ne peut pas en demander autant venant de soldats comme les Sentinelles.

Paul-Émilien était donc plongé dans ses pensées sur la différence flagrante entre le monde entourant sa vie de mercenaire et sa vie de président, quand un cri le tira légèrement de son indifférence.
- Mais tu me cherches, enfoiré de raciste? Tu ne vois pas à qui tu as affaire, peut-être?
Tournant la tête vers l’éclat de voix, Paul-Émilien reconnu aussitôt trois des quatre individus concernés. Les trois elfes revêtaient en effet l’uniforme des Sentinelles, et ils étaient justement ceux qu’il devait rencontrer dans une heure à la Grande Place. Le quatrième, un rouquin qui détonait avec son style vestimentaire rebelle, ne lui disait pas grand-chose outre qu’il était en très mauvaise posture. En effet, c’était connu, il était mal vu de rappeler à un elfe sa différence racial, et ceux-ci mettaient d’ailleurs un point d’honneur à se venger de toute offense pouvant être attribué à une forme de racisme envers les oreilles pointus. Mais plus encore, avec la dégaine qu’avait le jeune homme, ils pouvaient facilement l’accuser d’être un pirate qui voulait ridiculiser du même coup les elfes et les Sentinelles.

Cependant, ce n’était pas le problème de Paul-Émilien, et il allait pour contourner la zone dangereuse quand le plus grand des elfes tapota l’épaule du plus petit pour pointer le Merandwind. Voyant qu’il ne pouvait plus fuir, l’homme soupira et, dignement, les rejoignit. Sa présence, bien heureusement pour le rouquin, fit totalement oublier l’incident qui venait de se dérouler.
- Quel honneur, messieurs. Je ne pensais pas que ma personne était à ce point indispensable qu’il fallait trois personnes pour parvenir à me convaincre.
Sa pique, parfaitement affutée et venimeuse, assombrie le visage des trois Sentinelles. Histoire de les humilier d’avantage, Paul-Émilien étira un sourire en coin dangereusement moqueur.
- Là n’est pas la question, monsieur Merandwind. Mais quel bel hasard que votre route ait croisé la nôtre, peut-être pourrions nous nous diriger ensemble vers le lieu de rendez-vous et parler en chemin?
- Je ne crois pas, non, j’ai eu une journée horrible et je ne souhaite pas plus perdre mon temps.
L’insulte réchauffa d’avantage les trois elfes, et Paul-Émilien s’amusa cruellement à voir leurs oreilles frémirent sous l’effet de la colère.
- Monsieur Merandwind, je crois que vous ne saisissez pas l’importance de la situation. Les derniers combats ont entraînés beaucoup trop de morts, les Sentinelles sont en manque d’effectifs alors que les Pirates ne cessent, eux, de prendre en expansion. Vous avez à de nombreuses reprises servis justement notre rang, et nous sommes persuadés que ce nouveau titre serait plus profitable pour le président d’une compagnie de transport comme la votre…
- Ne me dites pas ce qui me serait profitable, vous n’en avez aucune idée.
Le sourire mesquin du mercenaire s’était totalement évanoui pour faire place à un regard dur et menaçant. Son ton tranchant et glacial fit presque frémir de peur les trois êtres.

Mais voilà que soudain, son terrible aura disparaissait et que revenait le sourire moqueur.
- D’ailleurs, est-ce une bonne idée de parler de vos problèmes en publique, Sentinelles?
Les trois elfes sursautèrent soudain en réalisant ce détail, et d’un même mouvement, se retournèrent pour constater que le rouquin était encore là, et n’avait pas manqué le moindre détail de la conversation. Le regard de Paul-Émilien s’illumina d’une lueur triomphante alors que les Sentinelles, un peu désorientés par leur faute, lui refaisait difficilement face.
- Dites à vos supérieurs que peu importe les moyens qu’ils utiliseront, je répondrai toujours par la négative. Par contre, si vous avez une mission digne d’intérêt, n’hésitez pas à m’appeler. Maintenant, je vous conseil de rebrousser chemin, je n’irai pas à votre rendez-vous insignifiant, c’était tout ce que nous avions à nous dires.
Après un combat silencieux où les regards s’affrontèrent, les Sentinelles finirent par tourner talons non sans bousculer au passage le pauvre rouquin, comme si tout cela était sa faute. Paul-Émilien lui-même lui jeta un certain regard dédaigneux avant de le dépasser et de reprendre tranquillement sa route.
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