Suria
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 Blessure de guerre

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Eliote Monnin
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MessageSujet: Blessure de guerre   Blessure de guerre Icon_minitimeLun 29 Mar - 21:58

Eliote toussa bruyamment, bien qu’il ait passé toute son enfance au temple, il n’était toujours pas immunisé contre l’odeur trop prononcée de l’encens. La fumée lui prenait la gorge et lui piquait les yeux, il y en avait beaucoup plus qu'au temple de Kelatolie. Il fallait dire que celui d’Anthélima était beaucoup plus vaste et beaucoup plus riche. Le sol était en marbre blanc et orné de magnifiques mosaïques représentant les Sept Déesses et leurs attributs. Les murs étaient aussi richement décorés, une grande frise retracée toute l’histoire de Suria depuis sa conception jusqu’aux actions héroïques des Déesses et de certaines prêtresses. Après avoir observé rapidement la salle des cultes, Eliote alla s’agenouiller devant l’immense statue de bronze au milieu des autres fidèles et récita un cantique honorifique en l’honneur des protectrices de Suria. Il joignit ensuite ses mains pour psalmodier une prière de remerciement à la Déesse de l’Air, lui formulant ses vœux et ses espoirs quant à leur accomplissement. Il ne réfléchissait même plus : cela faisait plus de deux ans qu'il répétait la même prière en y mettant toute sa ferveur, qu’il attendait un signe et que ses rêves restaient inchangés. Il deviendrait pirate ! C’était normal que la Déesse prenne du temps pour réaliser son vœu, il lui fallait beaucoup d’énergie spirituelle en échange. Il n’était pas rare que certains prennent toute une vie pour en assembler assez afin que leur Déesse accomplisse leur souhait. Il fallait juste prier ardemment et Eliote était passé maître dans cet art.

Une fois sa prière achevée, il se retira dans les jardins, flânant de-ci de-là. Il arriva finalement devant le jardin potager du temple où fructifiaient bon nombre de courges en tout genre ainsi que de légumes verts. Un groupe d’enfant de la Haute assis tout autour de la parcelle s’évertuait à représenter une magnifique citrouille de taille respectable. Une prêtresse passait entre eux et commentait leur dessin : « C’est très beau Rémy ! Essaye de la faire orange la prochaine fois. », « On avait dit la citrouille Jeanne, pas la courgette ! Oh ? C’est ta citrouille ? », « Comment ça tu ne veux pas dessiner la citrouille ? Si tu ne t'y mets pas tout de suite, je te la fais manger ! ». Eliote se sentait nostalgique, lui aussi était passé par là et bien qu’il n’est arrêté les cours d’art seulement trois ans auparavant, il avait l’impression qu’une éternité s’était écoulée depuis. Il fallait dire que sa crise d’adolescence l’avait fait bien changer : il était loin le petit Eliote à la chemise rentrée dans le pantalon et à la raie de côté. Il ne s’en portait pas plus mal. Mais il avait gardé un bon souvenir de toutes ses matinées passées au temple à dessiner ou à peindre des natures mortes, il avait bien envie de s’assoir parmi les enfants pour esquisser lui aussi la citrouille. Il n’avait jamais été très fort dans les arts plastiques mais il trouvait divertissant de crayonner jusqu’à avoir du fusain plein les mains, de s’évertuer à colorier toujours dans le même sens sans jamais dépasser ni trop appuyer, de repasser les contours à l’encre et de gommer sans froisser la feuille. Un sourire doux apparut sur ses lèvres, il salua la prêtresse respectueusement avant de continuer son chemin.

Il finit par déboucher au milieu d’une roserai où reposait une majestueuse fontaine de granit blanc. La Déesse de l’Eau faisait jaillir un liquide parfumé [ou bien était-ce les roses qui étaient trop odorantes] de sa jarre qui dévalait ses formes plantureuses pour atteindre un large bassin circulaire. Il alla s’allonger sur un banc taillé dans la même pierre, fermant les yeux et se concentrant sur le clapotis de l’eau et l’odeur des roses en pleine floraison. Le granit froid lui gelait le dos quand le soleil lui réchauffait le ventre. Il se sentait bien ici, au calme, lui qui d’habitude ne vivait que pour l’action et l’adrénaline. C’était sans doute l’encens qui avait embrumé son cerveau, il reprendrait bientôt ses esprits. Mais son corps était comme ensuqué, l’idée même de se décoller du banc lui était insupportable. Il sentait la torpeur l’envahir, sans doute qu’il finirait par s’endormir à ce rythme là…si un grand fracas ne l’avait pas fait sursauter.

« On va dessiner des roses maintenant, les enfants ! C’est pareil que la citrouille, mais avec des pétales et rouge ! Donc ne les fais pas bleus cette fois, Rémy !
-OUI MADAAAAAAAAME !
trouvèrent bon de répondre les enfants en cœur. »

Et tabernacle ! Pour une fois qu’Eliote était en paix avec lui-même ! Il se releva, grognon, mit un grand coup de latte à la fontaine et s’explosa le gros orteil. Il sautilla jusqu’au banc, se tenant le pied en gémissant de douleur. Il était persuadé de se l’être cassé : il fallait appeler les pompiers, le SAMU, les Sentinelles, l’Odyle et sa mère de toute urgence ! Il allait mourir, ça y était, la fin était venue. Mais il ne se rendrait pas sans se battre ! Il aperçut une silhouette au loin passer entre les rangées de roses.

« EH ! TOI LA-BAS ! lui hurla-t-il en faisant de grands gestes. »


Dernière édition par Eliote Monnin le Lun 5 Avr - 20:58, édité 1 fois
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Awa Kolle
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MessageSujet: Re: Blessure de guerre   Blessure de guerre Icon_minitimeLun 5 Avr - 20:39





Awa s'était éveillée en sursaut. La tignasse en bataille, les yeux roulants dans leurs orbites, les mains tremblantes. Le cauchemar, plus vrai que nature, lui avait de nouveau rappelé ses souvenirs lointains. Les blouses blanches, les privations, les coups, les piqures, les... Stop!
Son corps fin et longiligne baignait dans la sueur. Tout du moins, c'est ce qu'elle crut d'abord, avant de se rendre compte que les draps de son lit aussi étaient trempés. Pas besoin de renifler davantage pour apprécier l'étendue des dégâts. Un vrai raz de marée!

La jeune femme repoussa les couvertures au loin et s'extirpa de ce fatras. De fort mauvaise humeur, elle entreprit de faire un paquet avec le linge humide. Paquet qu'elle déposa sur le pas de la roulotte. Étant donné l'odeur, personne n'oserait s'aventurer par ici. Et c'était tant mieux!
Elle inspira l'air frais du dehors, tenta de calmer sa nervosité, mais c'était peine perdue, alors elle fila sous la douche et laissa l'eau brûlante laver sa carcasse fatiguée. Cela faisait plusieurs nuits de suite déjà qu'elle faisait ce même cauchemar, mais c'était la première fois qu'elle en arrivait à une telle précision dans les gestes de son tortionnaire. Elle voyait son sourire, cette façon bien particulière d'enfiler ses gants en latex et de saisir la seringue... Stop! Bon sang!

Awa enfila un jean près du corps, un sweat dans lequel on aurait pu cacher un sumo et posa son casque sur ses oreilles. Un peu de blues pour apaiser les humeurs, et le linge bien calé sur son épaule, elle se rendit chez "Miss Jenny". La porte à battant n'existait plus, et l'embrasure de la porte béait sur un comptoir dépoli. Elle déposa les draps sur le comptoir et quelques pièces à côté. Elle s'apprêtait à partir lorsque...
" Gamine, t'sais bien que s'tu veux pas qu'tout l'quartier sache qu'tu pisses encore au lit, y a pas l'compte! Et fais pas ta maligne va! "
Awa rajouta trois pièces et sorti, en claquant la porte battante imaginaire. Satanée vieille mégère, elle les lui f'rait bouffé un jour ses racontars!

Cette journée qui avait bien mal commencée ne pouvait pas plus mal continuer. Sauf si... S'il fallait se rendre au temple. Cela faisait deux mois que Mamita était partie et celle-ci en tant que croyante lui avait fait promettre de marquer ce jour par une prière au temple. Il fallait bien lui reconnaître ça, Mamita savait être persuasive et Awa avait promis sans l'ombre d'une hésitation. Et maintenant... Maintenant, elle devait tenir parole, et malgré tout ce que cela lui coûterait, elle prierait... Quelle déesse? Peu importe pourvu qu'elle prie, telle avait été la réponse de la vieille dame.

Lorsqu'enfin les portes du temple furent en vue, notre jeune amie hésita. Y va-t-y, y va-t-y pas? Telle était la question fatidique. Et elle y alla, promesse oblige. D'un pas lent et résigné, elle traversa le temple, sans une regard pour le marbre blanc, les somptueuses mosaïques. Le faste n'avait sur elle aucun effet. A force de trop côtoyer la misère, on ne fait même plus attention à ce qui nous entoure. Et à vrai dire, sans doute est-ce mieux ainsi.
Awa s'agenouilla devant les statues de bronze, et joignit ses mains. Mais... Elle ne connaissait aucune prière! Aucun mot ne lui venait, aucune formule toute prête! Rien, le néant. Elle lança un regard quelque peu interrogateur vers les autres alentours, mais tous semblaient absorbés dans une sorte de litanie mille fois répétées, qui à elle, lui paraissait bien obscur. Alors ne voyant d'autre solution, elle se mit à penser. A penser très fort, à tout ces instants de bonheur que Mamita lui avait prodigué, à son adolescence rebelle, à chaque petite phrase de la vieille dame, à son sourire...
Et le calme revint peu à peu en elle. Les traces de sa nuit agitée s'effacèrent peu à peu, laissant place à une paix bienfaisante qu'elle n'avait pas connue depuis longtemps.

Après de longues minutes de silence, elle se releva et se dirigea vers le jardin. Le casque n'avait pas quitté ses oreilles, mais manifestement la batterie était à plat car plus aucun son n'en émanait... Et quel malheur! Car à peine s'était-elle penché sur un parterre de rosiers pour profiter du soleil, qu'un énergumène la héla. Et merdeuh! Décidément, pas moyen qu'on lui foute la paix!
Alors, elle prit son plus beau sourire renfrognée, un espèce d'accent circonflexe qui la faisait passer pour une guenon plus qu'autre chose, et elle s'approcha.
" Un problème jeune homme? Votre Môman ne vous a donc jamais appris qu'on ne hurle pas dans un lieu comme ça? "





Dernière édition par Awa Kolle le Lun 12 Avr - 11:53, édité 1 fois
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Eliote Monnin
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MessageSujet: Re: Blessure de guerre   Blessure de guerre Icon_minitimeDim 11 Avr - 19:52

Une sauveuse ! Maintenant que la jeune fille l’avait vu, elle ne pouvait plus s’enfuir sous peine qu’il la poursuive en justice pour non assistance à personne en danger. Et quel danger ! Son gros orteil le lançait affreusement. Il devait surement saigner ! Il allait se vider de son sang, ici, dans le jardin du temple ! Mais les Déesses avaient sans doute décidé de l’aider puisqu’elles lui avaient envoyé…cette sublime homme-femme aux formes bien cachées sous un sweat XXL mais aux jambes interminables ; mais ce qui retint l’attention d’Eliote fut plutôt son air grognon. Il n’imaginait pas la forme étrange de son sourire physiquement possible, sans doute essaierait-il de le reproduire devant son miroir le soir même [il n’avait aucune envie de se discréditer à faire cette grimace en public]. Enfin qu’importe ! Si les Déesses l’avaient mis sur sa route c’est qu’elle avait sans doute de grandes connaissances en médecine et qu’elle allait le sauver de sa mort certaine. Il imaginait déjà la réaction de sa mère quand il lui raconterait son épopée : « Une chochotte ! Tu as pris ça de ton père, toi : un bleu et c’est l’agonie ! » et lui de lui répondre « Je ne suis pas une chochotte ! J’ai juste une meilleure perception de la souffrance. ».

La jeune femme finit par arriver à sa hauteur. Il tenait toujours son pied, soufflant sur sa basket pour atténuer la douleur sans résultat aucun.

« Un problème jeune homme? Votre Môman ne vous a donc jamais appris qu'on ne hurle pas dans un lieu comme ça?
-Si, elle m’a bien éduquée. Mais je hurle parce qu’il s’agit d’une urgence ! Je fais une hémorragie, je vais mourir bientôt ! Regardez ! »

Il pose son pied droit au sol, avec l’autre appuie sur le talon pour sortir son pied de la chaussure précautionneusement. Sa socquette rayée blanche et noire était un peu imbibée de sang au niveau du gros orteil. Il la retira délicatement pour exhiber sa blessure. L’orteil était un peu enflé et commençait à prendre une teinte violacée. L’ongle ondulait légèrement et un mince filet de sang coulait de son dessous. Il essaye de le remuer et se mord violement la lèvre sous le pic de douleur.

« Merde, c’est cassé. »

Eliote relativisa un peu, ce n’était pas sa première blessure de ce genre. Plus d’une fois il était revenu d’une de ses virées en AT’s avec un orteil en moins. Il avait la mauvaise manie de se laisser trop aller et de ne jamais vraiment faire attention à son environnement. Les freinages de dernières minutes, il avait l’habitude mais son cœur faisait toujours un petit saut dans sa poitrine : les AT’s qui stoppent leur course brutalement, le corps encore soumis à la force de mouvement qui penche vers l’avant, son nez qui frôle le Dragonfly juste devant lui, ses pieds qui glissent dans les chaussures et ses orteils qui heurtent violement le bout, la douleur lancinante et le son d’un klaxon. Et le voila qui rentre clopin-clopant jusqu’à chez lui, réclamant une poche de glace. Sa mère qui lui hurle dessus, qui ne s’alarment même plus devant la couleur beaucoup trop bleue de son orteil et qui appelle le médecin. Un joli bandage, un mouchoir pour sécher ses larmes et on en parle plus.

Alors Eliote se contente de soupirer bruyamment. Ce n’est finalement pas la mort qui l’attend mais un bon mois de béquilles. Il ne pense même plus à poser son pied au sol, tout ce dont il rêve c’est d’un bloc de glace, que dis-je, un iceberg ! à mettre sur son pied pour calmer la douleur. Il se relève tant bien que mal et saute à cloche pied jusqu’à la jeune femme, sa basquet et sa socquette dans une main. Il tente de garder l’équilibre et fini par s’appuyer sur cette maudite fontaine.

« Dites Mademoiselle, vous pourriez pas m’aider à marcher s’il vous plait ? J’arriverai jamais à sortir du temple avec mon pied comme ça. »

Eliote se décolle de sa fontaine et passe un bras autour des épaules de la jeune fille.

« Au fait, c’est quoi votre nom ? Moi c’est Eliote. Vous venez souvent au temple ? Je suis pas trop lourd ? »

Au propre comme au figuré.

« Si vous pouviez juste m’accompagner jusqu’à chez moi ça serait le pied ! Euh, mauvais jeu de mot…J’habite pas trop trop loin. Ca vous dérange pas ? Je vous en serais éternellement reconnaissant. »

Il sautille un peu pour soulager son pied valide et met plus de poid sur les épaules de sa béquille de fortune. Il lui fait alors un petit sourire gêné et penche un peu la tête sur le côté, une mine de circonstance.


Dernière édition par Eliote Monnin le Lun 19 Avr - 15:33, édité 2 fois
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Awa Kolle
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MessageSujet: Re: Blessure de guerre   Blessure de guerre Icon_minitimeLun 12 Avr - 12:45




Machinalement un sourire (un vrai!) lui échappa. Non pas seulement parce que l'étrange individu couleur carotte était en train de souffler vainement sur sa basket mais aussi parce qu'elle voyait bien là dans cette scène étrange, un clin d'oeil de Mamita.
Si, si! Cette journée avait mal commencer, entre les draps mouillés, les cauchemars, le chantage de Jenny et cette satanée visite au temple! Il aurait été vraiment... logique que tout cela s'achève dans un bain de sang! Et voilà que contre tout attente, se présentait un emmerdeur de première, ayant manifestement l'habitude des draps de soie et des services empressés de sa bonniche attitrée. Connaissant le tempérament de feu d'Awa, il aurait été... logique donc, que tout cela se termine en effet en bain de sang. Mais... Car cette fois-ci il y a un mais. Mais tout cela ne pouvait être le simple fait du hasard.
Mamita avait cette désagréable habitude de tendre le bâton pour se faire battre. Elle espérait ainsi attendrir son bourreau. Qui aurait pu résister au regard pétillant et au dos voûté de Mamita? Non, personne assurément. Et si c'était bel et bien Mamita qui, comme venait à le croire Awa, lui faisait signe depuis là-haut. Il paraissait... logique (tout à fait!) que la jeune femme se laisse attendrir par ce petit bout d'homme.

Elle le regarda défaire sa chaussure, enlever sa chaussette sans esquisser un mouvement. Elle tordit à peine le nez lorsqu'il dévoila un gros orteil enflé et d'une belle teinte prune. Dans un passé pas si lointain c'était un index qu'elle avait du rafistolé; les parents ne voulant pas emmener leur gamin chez le médecin. Le môme souffrait, elle avait fait ce qu'elle pouvait. De là à ce que l'autre se mette à hurler que de toute façon il va crever... Faut pas exagérer non plus! Gosse de riches va! Chochotte!

Et puis il se colla à elle. Enfin après réflexion c'était sans doute plutôt pour s'appuyer sur elle plutôt que sur la fontaine, mais sur le coup Awa ne réfléchit pas. Sans égard pour son sourire gêné et son petit regard de moineau, elle le repoussa! Faut pas exagérer non plus, y a pas marquer "béquille" là! Et puis un contact aussi rapproché avec un mec... Oui parce que même s'il avait l'air d'un môme, le môme en question devait pas avoir une grosse différence d'âge avec elle. Alors, garde tes distances mon vieux! Ou mes bonnes intentions vont finalement bien vite s'envoler!

Mais... (Car il y a encore un mais!) Eliote puisqu'il s'appelait ainsi, n'avait appui que sur un seul pied. L'autre étant manifestement salement amoché. Aussi, il bascula. Finalement peut-être que tout cela allait vraiment finir dans un bain de sang. Awa avait certes des réflexes très développés, mais l'oiseau roux pesait son poids. Elle eut beau tirer tout ce qu'elle pouvait sur son bras (au risque de lui démettre l'épaule), il s'effondra... Et elle avec!
Ah non! Ah ça non! Rien n'allait plus! Mais alors plus du tout!

Alors... Elle éclata de rire! Quoi de plus comique! Un rouquin effondré sous un être mi-homme mi-femme au beau milieu de l'allée d'un paisible jardin, et surtout sous le regard apeuré d'un quinzaine de gamins et de leur "maîtresse". Awa avait le nez collé à la basket sale d'Eliote, la chaussette rayée elle avait trouvé place dans ses cheveux. Et en parlant de cheveux, elle était en train de manger de la carotte. Son jean était déchiré au beau milieu de la cuisse. Poil de carotte n'était pas en meilleur état. Ils en seraient manifestement quitte pour un flopée de bleus. (Et toujours un orteil en compote!)

" Désolée! Sincèrement! Mais quand même, on peut dire que dans le genre pot de colle, vous vous posez là! J'espère que j'vous ai pas amoché davantage que vous ne l'étiez. Ça s'rait con que vous me foutiez un procès sur le dos pour... Pour je sais pas quoi d'ailleurs, mais bon faut s'attendre à tout hein, surtout venant de vous, là-haut. "
Elle se releva, passa une main dans ses cheveux pour récupérer la téméraire socquette, et lui tendit la main.
" Tenez je crois que c'est à vous. Vous vous sentez capable de marcher jusque chez vous? Je vous raccompagne. Sinon j'habite pas très loin. Enfin façon de parler, j'ai tendance à mal évaluer les distances. Et puis la fange de chez moi risque plutôt d'aggraver vos blessures. Mieux vaut que j'vous ramène chez vous. Ah, et j'allais oublier. Moi c'est Awa. "



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MessageSujet: Re: Blessure de guerre   Blessure de guerre Icon_minitimeLun 26 Avr - 22:55

[Désolé du retard <.< j'ai vraiment eu du mal avec celui-là et ça doit se ressentir dans l'écriture >.<]

Pas si sympathique que ça, finalement, la jeune fille. Il voulait bien reconnaitre que, parfois, il pouvait être un peu lourd mais fallait pas pousser mémé dans les orties non plus. Et actuellement, c’était lui qu’on avait poussé et contre les épines acérées des rosiers alentours. Depuis quand s’en prenait-on aux handicapés et aux hommes sans défense ? Quand il avait demandé de l’aide à l’autre, il n’avait pas pensé euthanasie. Et voilà qu’il se retrouvait étalé au sol, une branche de rosier plantée dans le dos avec une poitrine opulente qui appuyait sur son torse et sa propriétaire qui bavait dans ses cheveux.

« Madame, ils sont entrain de faire un bébé le monsieur et la dame ?
-Pas exactement Remy, enfin j’espère pour eux ou sinon tu devras battre ton record à la course pour aller me chercher les Cerbères.
»

Et l’autre qui s’esclaffait d’un rire franc, il fallait avouer que la situation était assez cocasse. Elle l’était cependant moins pour son dos, il sentait les épines du rosier s’enfoncer de plus en plus dans sa chair. Il poussa un râle de douleur qui dû convaincre l’autre de le délivrer de son poids puisqu’elle se releva, lui tendant une main qu’il se pressa d’attraper. Il épousseta ses vêtements, récupéra sa socquette et sa basket au passage et passa une main dans son dos pour tâter les plaies : trois petites pas bien profondes.

« Vous vous sentez capable de marcher jusque chez vous? Je vous raccompagne. Sinon j'habite pas très loin. Enfin façon de parler, j'ai tendance à mal évaluer les distances. Et puis la fange de chez moi risque plutôt d'aggraver vos blessures. Mieux vaut que j'vous ramène chez vous. Ah, et j'allais oublier. Moi c'est Awa.
-Et bien Awa, c’est très aimable à vous. Enfin si vous promettez de ne pas me larguer en cour de route, j’ai assez mal au coccyx comme ça.
»

Il fit une grimace pour appuyer ses dires tout en se servant de son épaule pour se maintenir en équilibre. Chez lui, chez elle ? Vu la description qu’elle venait d’en faire, la question ne se posait pas. Eliote repassa donc son bras autour des épaules d’Awa et se mit à boitiller vers la sortie du temple. On les regardait bizarrement, il avait dû rassurer plusieurs prêtresses, inquiètes de par les fines goutes de sang qu’il laissait sur son passage. Une fois sortie, il considéra un instant les différentes rues qui s’alignaient devant lui. Par laquelle était-il venu déjà ? Il changea sa basket de main pour pouvoir farfouiller dans sa poche à la recherche de Chandler l’ordinateur. Par chance, il n’avait subi aucun dommage lors de sa chute bien que sa carcasse soit déjà bien abimée, à force de le trimbaler partout. Il l’ouvrit et une seconde plus tard, l’écran noir laissa place à une photo de Marcel et Cachalot en pleine prise de bec (au sens propre du terme). Une voix masculine se fit bientôt entendre, récitant des paroles pré-enregistrées comme lui indiquait sa programmation.

« Bonjour Monsieur Eliote. Comment vous portez-vous ? Ma batterie est à 21.82%, veuillez penser à me recharger s’il vous plait. Il ne me reste plus qu’une heure, 26 minutes et 34 secondes d’autonomie.
-Et bien j’ai le doigt de bien en compote, Chandler de mon cœur. Il faudrait que je rentre à l’appartement, un itinéraire ?
-Vu l’état de vos pieds, je vous déconseille de marcher, monsieur. La ligne de bus 467 se trouve, par ailleurs, à 26,42 mètre au nord-ouest de votre position actuelle. Il vous suffit de descendre trois arrêts plus loin, de marcher sur 48,63 mètres et vous arriverez à votre appartement.
»

Eliote remercia Chandler après s’être renseigné sur les horaires. Une dizaine de minutes à attendre. Il fit un petit tour sur lui-même pour repérer l’arrêt juste en face du temple. Il rangea l’ordinateur dans sa poche avant de se tourner vers Awa.

« C’est vachement pratique ces trucs là ! Qu’est-ce que je ferais sans Chandler, hein ? Le bus ça vous va ? J’en ai jamais pris, ça va être mon baptême ! J’ai toujours voulu essayer mais je n’en ai jamais vraiment eu l’occasion. Ça doit être marrant, les transports en commun. »

L’arrêt d’en face était désert, Eliote se détacha d’Awa pour sautiller à cloche pied jusqu’au banc sur lequel il s’affala avec soulagement. Il jeta un coup d’œil aux affiches derrière lui indiquant les horaires et les tarifes : 100 myrs le ticket. Il extirpa son porte-monnaie de son jean, cherchant dans ses pièces de quoi faire la somme. Il lui vint soudain à l’idée que la moindre des galanteries serait d’offrir le voyage à sa camarade assez aimable pour lui venir en aide.

« Pour vous remerciez, je vous offre votre ticket. Ça m’arrange, j’ai trop de petites monnaies : ça pèse. »
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