Théâtre des coïncidences

Rowen est de sorti ! Enfin libéré de sa dernière mission, le voilà de retour sous les traits d’Hansel, jeune homme débrouillard issu d’une soirée entre un elfe et une humaine, qui eux, avaient oubliés leurs différences. Hansel n’a bien sur aucun rapport avec les Morgan, non ce serait trop simple. Il s’est débrouillé seul depuis sa plus « tendre » enfance, enchainant les boulots ingrats, jusqu’à devenir celui qu’il était actuellement… Hansel. Hansel était surement le personnage préféré de notre cher marionnettiste. Hansel quel joli nom … Venant d’un conte pour enfant, Hansel & Grettel. Hansel n’est peut être qu’un phantasme sur ce conte et cette Grettel venant de Rowen, qui sait … ? Pas vous en tout cas ! Quoi donc ? Ni moi !? Dans le mile !
Que faire ? Je me demande s’il y a de belles demoiselles au théâtre… Peut être rencontrerais-je une de mes anciennes conquêtes d’entant … ? Ou peut être m’endormirais-je sur un fauteuil devant une pièce … Passionnante.
Effectivement il n’a pas bien l’air en forme… Une dernière mission éreintante peut être dites-vous ? C’est un euphémisme à ce niveau là. En effet cette mission avait pour but de réunir des informations sur certains dealer, cette bande était organisée, et cachait bien son jeu. Il a fallu un bon moment avant qu’il ne mette la main sur le chef de cette bande. Remonter tous les échelons avait été une chose longue et ennuyante, la plupart des sous fifres apeurés livraient tout ce que Rowen voulait savoir dans la seconde. Mais trouver le cerveau n’avait pas été aisé. Il se cachait bien le bougre à vrai dire. Mais le pire avait été de leur voler leurs bénéfices. La poursuite avait été longue… Et maintenant qu’il était libre, pour une fois il était fatigué. Le voilà sillonnant les ruelles en direction du théâtre, réajustant son jabot, dans sa tenue blanche sa beauté était mise en valeur. Et les têtes se tournaient sur son passage. A vrai dire il n’y faisait pas vraiment attention pour une fois… Son esprit vagabondant on ne sait où…

La dernière fois que j’en ai rencontré une, et charmée, elle ne m’avait pas reconnu… Après tout je suis Hansel pour elle. Et Rowen Morgan n’est qu’un beau jeune homme du passé disparu. Tiens…. ? Serait-ce de la mélancolie… ? Hé hé. Voyons, ce serait ne pas me connaitre !
Il s’arrêta devant un grand tableau. L’affiche indiquait que le spectacle portait sur deux personnages amoureux, Hansel & Grettel, quelle coïncidence ! Et voilà c’était décidé, aujourd’hui c’était journée théâtre ! Son regarde doré s’arrête légèrement sur le prix, il émet un sourire, et voilà qu’il se met aux calculs. Des calculs bien spéciaux. Comment pourrait-il rentrer sans payer ? En effet il n’avait pas assez de quoi se payer une place, même celles les moins couteuses… Il observa autours de lui, quand il aperçut un jeune homme dans un accoutrement moyenâgeux contourner le bâtiment. Une lueur dans ses yeux. Voilà son billet d’entrer ! Il suivit discrètement le comédien qui entrait déjà une clé dans la porte, la porte rouillée s’ouvrait, et se referma presque aussitôt, si seulement un des couteaux de Rowen ne l’avait pas arrêtée au dernier moment, en effet le couteau lancé avec une précision indiscutable bloquait la porte. Le voilà qu’il avait sa place gratuite, pour une coïncidence amusante.
Voyons voir si cette pièce en vaut le coup !

C’est ainsi que Rowen se glissa par la porte. Il était dans les coulisses, personnes à l’horizon. La salle se remplissait déjà, il se déplaça silencieusement jusqu’à fond, aux places les moins couteuses, pour passer un peu plus inaperçu … Ainsi il était entouré d’un vieillard et d’une belle jeune femme à la peau brune. La pièce commençait, les lumières s’éteignaient emplissant la salle dans une demi –obscurité. La seule source de lumière venait du podium où la pièce commençait. Les places ne valaient pas leur prix, la voix des comédiens ne portait pas jusqu’au fond, on les entendait plutôt mal, mais qu’importe puisque Rowen avait déjà fermé à demi les yeux… Pour finir par les fermer, abandonnant une salle remplie de bourgeois pour un rêve… Quel genre de rêve ? Cauchemars peut être ? Qui sait ? Ce qui se passe dans cette tête nous est tous inconnu… Regardaient le, notre jeune escamoteur dans son seul moment d’innocence, la bouche légèrement entrouverte, avec un petit sourire. Il avait l’air d’un ange, paradoxalement l’opposé de ce qu’il est réellement. Tout son corps reposait comme ceci, en complète contraposée avec son statut de pirate. Qui croirait qu’il en est un en le voyant comme ça…
Il entend des voix… Il entrouvre les yeux, la pièce n’est toujours pas finie, combien de temps a-t’il dormi ? Autant de questions se bousculent dans sa tête… Mais quelle est cette voix ? Il referme les yeux un instant et se renfonce dans les abysses du sommeil. Morphée reprenant son droit sur lui. Quelques minutes plus tard au plus, il rouvre les yeux, et cette même voix le réveil. Il tourne légèrement la tête, reprends ses repères, et redevient un pirate !

[Hrp : tu peux disposer de mon personnage comme tu veux, désolé de la qualité et des fautes dont mon rp doit être rempli, je suis complètement crevé X), je corrigerais tout ça demain  ]

Jour de congé ! Il fallait s'occuper. Et pour l'heure, on était loin d'avoir trouvé une activité convenable. Lirio était en effet encore dans son lit, en train d'émerger vaguement, ou plutôt en train de somnoler gravement. L'onirie doucereuse la gardait en son sein et elle était encore loin de se poser la question fatidique : que faire.

Après quelques longues minutes, il fallut tout de même se la poser. Sergent Wolfram se décida à sortir du lit et à sortir tout court. Un petit tour dans Antélima lui ferait le plus grand bien. Elle se doucha, se prépara et claqua sa porte.

Après un temps passé en ville, la brigadière songea qu'il lui faudrait trouver mieux. Les magasins étaient relativement chers et elle n'avait guère envie de refaire sa garde robe... Et puis, prendre un café toute seule, quelle tristesse ! Elle songea un instant à aller aborder quelque charmante demoiselle avant que ses yeux ne tombe sur une affiche : Hansel & Gretel était donné ce soir, au Grand Théâtre d'Antélima. Hum, pourquoi ne pas y faire un tour. Voilà qui l'occuperait pendant au moins deux heures.

Elle s'y rendit donc. Certes, elle était en avance de plus d'une demie heure, mais ce n'était qu'une demie, c'eût pu être pire. Elle paya sa place et alla s'installer.

Assisse depuis déjà une bonne quarantaine de minutes, Lirio attendait. Peu de temps après, un jeune homme, la vingtaine, vint s'assoir à ses côtés. Il avait un drôle d'accoutrement, quoique charmant par ailleurs. L'inconnu prit place, regarda à peine aux alentours et s'endormir au bout de cinq minutes.
Eh bien ! Il y a des gens qui ont des goût de luxe, en matière de sieste. Lirio préférait la verdure, pour sa part, mais un théâtre, pourquoi pas ? A essayer, un jour...

Et puis, à dire vrai, la sentinelle dû bien se rendre à l'évidence après quelques minutes de spectacle : il y avait clairement de quoi s'endormir. La pièce avait commencé depuis peu mais c'était extrêmement mauvais. Wolfram fut déçue : elle n'aimait pas payer pour rien. Ça lui apprendrait à vouloir se faire des surprises. Mais le garçon était amusant, soit il était d'une honnêteté étonnante, soit il était complètement fatigué. Ce qui, dans un cas ou l'autre, amena un sourire sur les lèvres de Lirio.

Alors que l'Acte III se terminait, son voisin se réveilla, manifestement surpris de s'être endormi. Il semblait abasourdi, et la jeune fille ne pu s'empêcher d'émettre un commentaire :

« Ah, je vous comprends, au fond, vous n'avez rien raté. J'espère que votre rêve était plus plaisant ! Vous étiez certainement dans un monde plus beau que celui-ci ! Y donnait-on une meilleure représentation d'une plus noble pièce ? »
Demanda t-elle en riant. Cet homme avait des traits étrangement doux qui attiraient la sympathie. Ce fut plus fort qu'elle : elle devait sympathiser.

Rowen émergea de son sommeil imprévu avec une pointe de regret, effectivement il n’était pas entrain de cauchemarder, mais au contraire il rêvait. C’est un fait assez rare pour un pirate, en effet la vie n’est pas toujours… Rose n’est-ce pas ? Et surtout pour un ex-assassin. Notre cher jeune homme écouta attentivement les dires de sa voisine.

« Ah, je vous comprends, au fond, vous n'avez rien raté. J'espère que votre rêve était plus plaisant ! Vous étiez certainement dans un monde plus beau que celui-ci ! Y donnait-on une meilleure représentation d'une plus noble pièce ? »

Il esquissa un sourire mi-figue mi-raisin, s’étira gracieusement et la regarda attentivement avant de lui répondre.
Hm… Je l’ai aperçue tout à l’heure, avant de m’endormir. Une peau brune, des yeux en amandes, et un charme certain.
Et les rouages dans la tête de l’escamoteur recommencèrent à se mettre en route, la brume actuelle logeant dans sa tête s’en allant peu à peu. Il jeta un coup d’œil à la pièce, qui semblait exécrable et peu intéressante, autant scénaristiquement que visuellement, en effet le décor n’était pas très travaillé et assez grossier. Par contre le talent de quelques comédiens remontait la barre légèrement plus haute… Même si à vrai dire la pièce était tout simplement mauvaise. Alors il jeta un coup d’œil au publique, qui semblait intéressé. La plupart de ces gens étaient de la Noblesse et ne connaissait que peu de chose de la vie à part l’oisiveté, la luxure et toutes autres débauches quelconques.

« Effectivement, mon rêve me semble bien plus intéressant, à mes yeux. Mais j’ai bien peur que ce rêve ne parlait aucunement d’une quelconque pièce. Oh ! Enchanté, on me nomme Hansel ! Il est rare de rencontrer une aussi belle femme dans un endroit comme celui-ci. »

Hé hé, admirez cette salle remplie de noble, la plupart était vieille est édentée, Rowen s’en doutait surement, mais les jeunes riches ne sont pas souvent intéressées par le théâtre. Mais son regard était légèrement ailleurs, comme s’il s’était réveillé, mais qu’il restait dans son rêve. Ne vous méprenez pas bien sur, tout ça fait parti du plan. Un plan, me dites-vous ? Voyons ce manipulateur par excellence à une très belle femme devant lui ! Devinez donc la suite. Le fourbu personnage planta ses yeux dans ceux de sa chère voisine de place, laissant paraître dans ses yeux un mélange de ruse et de douceur. Des yeux dorés, accueillants. Mais voilà, vous vous doutez que tout ça n’est pas très réaliste, nous sommes au théâtre voyons ! Faites donc preuve de lucidité. Observez. Oui ! C’est exact… Autours de l’espion la plupart des gens se retournaient et lui jetaient des regards d’avertissements.
Hé hé … Si seulement ces imbéciles savaient, mais je suppose qu’il est temps de m’éclipser. La place ne m’a pas couté si cher que ça, je ne perds donc pas grand-chose. Quoi que…
Rowen s’excusa autours de lui du dérangement, et regarda un instant la pièce, avant de bailler fortement et souriant narquoisement à tous ces gens qui le foudroyaient du regard. Le voilà dans toute sa splendeur, se moquant de ce qu’il était avant, l’hypocrisie incarnée en un seul homme, Rowen. Ces regards ne le dérangèrent pourtant aucunement. Il avait déjà prévu de s’éclipser discrètement quelques minutes avant la fin de la pièce. En attendant il souriait à sa chère voisine, qu’il espérait bien retrouver à la sortie, quand la plupart des nobles seraient partis. Au bâillement suivant le vieillard assit à coté de lui émit un léger raclement de gorge avant de pousser légèrement le marionnettiste. La pièce était encore noyée dans le noir, sauf sur l’estrade où les deux acteurs principaux, Hansel et Grettel s’avouaient leurs sentiments que chacun ressentait.
Tsss… Si seulement il n’avait pas mis toute la pièce à l’avouer, cela aurait été plus intéressant. Dommage, j’aurais pensé cette pièce plus attrayante avec un titre comme celui-ci…
En effet la pièce tournant en particulier sur l’amour que se portaient les deux protagonistes, était vraiment très kitsh. Pour tout vous avouez la pièce était une romance digne d’une petite fille rêvant du prince à l’âge maximum de sept ans. Voilà que la pièce allait toucher à sa fin, tout autant que la présence du jeune espion. En effet il profita d’un des derniers instants drôles de cette « comédie », quand tout le monde riait pour s’éclipser en silence. Voilà qu’il quittait la salle et par la même occasion l’enfer d’une pièce pourrie. Quelques minutes plus tard les gens commençaient à sortir et Rowen regarda attentivement, voir si celle qu’il cherchait apparaissées dans son champ de vision.

« Effectivement, mon rêve me semble bien plus intéressant, à mes yeux. Mais j’ai bien peur que ce rêve ne parlait aucunement d’une quelconque pièce. Oh ! Enchanté, on me nomme Hansel ! Il est rare de rencontrer une aussi belle femme dans un endroit comme celui-ci. »

La jeune femme en question se contenta de répondre par un sourire poli. Quoiqu’on dise, les compliments sont toujours agréables à recevoir. Comme les fleurs, et même si on prétend ne pas les aimer. Mais elle n’y prêta pas trop d’attention et se retourna vers la pièce. Elle regrettait qu’il n’eu dit autre chose que ces affirmations rhétoriques, et elle songea un instant à se présenter aussi, ou simplement à répondre « enchantée ». Elle n’en fit rien.

Peu de temps après, le garçon se remit en branle, il bailla à nouveau, ostensiblement indifférent aux remarques des autres spectateurs et s’en alla, quelques minutes avant la fin de la pièce. Quel étrange adolescent, songea Lirio. Mais le plaisir d’une rencontre fortuite et de ces menues phrases lancées à la volée l’avait rengorgée de bonne humeur : la journée n’avait pas été perdue, elle avait bien fait de venir jusqu’ici. Elle allait pouvoir rentrer chez elle le cœur léger.

La pièce finie, la salle se vida et la sentinelle patienta que le gros du public ait terminé de s’entasser aux portes de sorties pour finalement partir elle aussi.
Elle prépara ses affaires et se dirigeait vers la rue quand, en levant la tête, elle aperçut le deuxième Hansel. La coïncidence la fit sourire, il avait pour sa part la décence d’être au moins plus intéressant que la pièce.

Elle avait envie, au fond d’elle, de suivre cet inconnu. Surtout, elle avait envie de ne pas tourner les talons, comme on le fait en de pareilles circonstances. Malgré son éducation, malgré son caractère, elle n’avait pas envie aujourd’hui de rebrousser chemin ou de passer devant le jeune homme en le saluant d’un dernier sourire avant que plus jamais leur deux routes ne se croisent. Elle n’eut pas envie, ce soir-là, de se dire « oh, la prochaine fois… ». Après tout, que pouvait-il lui arriver ?
Si elle l’invitait à prendre un café, il n’y avait pas de raison que les choses tournent mal, et si jamais c’était le cas, elle était largement capable de se défendre, n’est-ce pas ?

Elle s’approcha donc de lui, le salua certes d’un sourire mais lui adressa aussi la parole :
« Vous sembliez si pressé de sortir tout à l'heure, quelle surprise de vous retrouver là. A présent, on dirait presque que vous attendez quelqu’un, j’espère que je ne vous dérange pas. »
Premier pas vers la proposition « café – clope » mais Lirio n’aimait pas se presser. Alors, monsieur Hansel ?

La voilà qui approchait vers Rowen, la jeune femme en dehors du théâtre, avec le soleil pour lumière irradiait la beauté. L’escamoteur l’avait remarqué assez taciturne dans le théâtre, mais rappelons-nous que cela est peut être du au faite qu’elle respecte les spectateurs plus que le pirate ? Personne ne peut le savoir. Rowen a peut-être la méticulosité de tout prévoir, mais il n’a pas le génie de comprendre ce que les autres pensent, même s’il adore s’adonner au jeu qu’est celui de deviner les réactions des autres. Enfaite, en ce qui concerne les sentiments réels c’est un vrai pied. Une personne maladroite et malhabile. Le contraste du noir et blanc en est la représentation, espion méticuleux et perfectionniste, sous le soleil de la vérité était en vrai un jeune homme maladroit ? Tout ceci n’est pas faux, mais ! Mais, il reste quelqu’un de fourbe et hypocrite, le prendre pour un jeune homme perdu et naïf n’est pas la solution. Ne prenez pas le renard pour le mouton mes chers amis ! Le soleil clément du mois d’août pesait sur les deux jeunes gens. C’est aussi le genre de moment où une invitation à boire un coup était de mise. Après tout la plupart des gens qui sortent d’un théâtre, et plus particulièrement de voir une mauvaise pièce on envie de changer d’idée.
« Hm ; je l’étais surement ! L’ambiance de ce théâtre n’était pas très gaie, surtout que le cher monsieur devant moi me donnait l’impression d’être visé par un fusil… Vous connaissez cette impression ? Très particulière, je vous l’assure. Oh ! Vous ferais-je sourire en vous disant que je vous attendais ? Je n’hésiterais guère alors à le dire. »

Le jeune homme charmeur commençait déjà son jeu, à savoir, je me suis toujours demandé si pour lui cela est un jeu ? Un divertissement aditif ? Une passion ? -Quelle question compliquée… Revenons-en aux mystères philosophiques autres, celui-ci n’est pas résoluble. Il est plutôt du genre à donner une jolie migraine pour un résultat alambiqué et incompréhensible puisque trop alambiqué ! Vous me suivez ?-. La suite du scénario était simple, que dis-je la suite du plan même ? Les suites pouvaient consister entre une proposition de café, ou encore une promenade pour « discuter » de la pièce, malheureusement si ce n’était que pour discuter de ça, la discussion deviendrait vite aussi pauvre que la pièce. S’offrait donc la solution café à l’esprit du jeune homme, les endroits où l’on pouvait en avoir étaient multiples, bien sur aucun n’était pareil. La différence se faisait à leur ambiance. Rowen en avait connu quelques uns… Dans sa jeunesse, mais actuellement était-il toujours ouverts ? Effectivement, il était plus habitué aux taudis des bas quartiers, poisseux et puants, les alcools coupés à l’eau, des rats trottinant sur le sol. Il chercha des yeux donc, comptant sur sa chance pour trouver un bar aux alentours, en étant logique il y en avait forcément un, devinez son nom ? Oui ! Le « coin théâtre ». Pointant d’un doigt qui sortait tout droit d’un gant en cuir blanc un peu déchiqueté de partout, le jeune homme commença à sourire et proposer d’y faire un tour, les cafés sont des endroits propices aux discutions originales, ou non. Ou se créer des amitiés, des liens… Dit-on ! Beaucoup de chose pour un lieu comme celui-ci qui deviennent vite des blagues quand on a l’audace d’aller voir un café miteux. Le café avait une apparence soignée, semblait peuplé et apprécié. Il était la première offre aux fans de théâtre qui sortaient d’une pièce. Mauvaise ou non. Je me demande une chose, voyez-vous ! Lirio se doute t’elle qu’elle a à faire à un pirate ex assassin, recherché pour divers assassinats et acte de pirateries, ainsi qu’espionnage ? Et dans cette même optique, Rowen sait-il qu’il a face à lui une personne légèrement trop dangereuse pour sa survie ? Oui ? Non ? Qu’importe aujourd’hui il est Hansel !

« Au faite, vous ais-je dit que mon vrai nom est Rowen ? J’ai tendance à fabuler suite à un réveille brusque ! »

Le voilà, respectant sa qualité de personne incompréhensible. Que dites-vous ? Rowen est-il… Déjà tombé amoureux ?! Réfléchissons, si nous lui demandions quelles seraient ses réactions ? Un moment de fou rire ? Ou encore se mettrait-il à compter sur ses doigts pendants un certain temps avant de soupirer et de dire « j’ai oublié combien de fois… » ? Et là ? Drague-t-il. Qui sait haha !

« Hm ; je l’étais surement ! L’ambiance de ce théâtre n’était pas très gaie, surtout que le cher monsieur devant moi me donnait l’impression d’être visé par un fusil… Vous connaissez cette impression ? Très particulière, je vous l’assure. Oh ! Vous ferais-je sourire en vous disant que je vous attendais ? Je n’hésiterais guère alors à le dire. »

Et elle sourit en effet. A la lumière du jour, elle pouvait l’apprécier plus justement. Il était assez petit pour un homme – car c’était un homme, quoique jeune il n’était clairement pas adolescent. Grand et mince, sûrement agile. Lirio se demanda s’il pratiquait du sport ou une quelconque activité nécessitant de lourdes dépenses physiques mais son œil s’attarda alors sur une particularité étonnante d’Hansel. Il avait un tatouage, un 333 qui descendait le long de sa joue. Dans l’obscurité de la salle elle ne l’avait pas remarqué. Ce chiffre semblait lui évoquer quelque chose, comme si elle en avait déjà entendu parler mais aucune information n’arrivait en guise de réponse à son trouble. Aussi passa t-elle rapidement aux autres détails, comme les iris du garçon qui étaient dorés. Ca, c’était pour le moins étrange et tout à fait plaisant.

La main d’Hansel ramena la sentinelle à la réalité : oh, quel gant miteux ! Euh, ah, le café ! Oui, aussi. D’un mouvement de tête, Lirio accepta, ce qui sembla au jeune homme être une invitation pour aller plus avant :

« Au faite, vous ais-je dit que mon vrai nom est Rowen ? J’ai tendance à fabuler suite à un réveille brusque ! »

Sergent Wolfram fronça les sourcils, s’étonna de ce mensonge et mémorisa dans un coin de son crâne que le personnage n’était peut-être pas tout à fait innocent. Il avait peut-être même fait exprès de la rejoindre ce soir dans ce théâtre, à se pavaner pour qu’elle le remarque et lui adresse la parole – peut-être même avait-il était envoyé par des pirates ou une organisation de ce type pour attenter à sa vie. Mais dans son subconscient, cet argument fut reçu à grands éclats de rire : attenter à sa vie ? Oh, c’était une belle preuve d’orgueil ça ! Qui en voudrait à ce point à une sentinelle aussi discrète qu’elle ? J’ai assassiné Lirio Wolfram mes amis ! Me voilà devenu un héros de la piraterie ! Allons bon, autant tuer deux ou trois inconnus et leur faire porter l’insigne de la Brigade : ce serait moins de frais pour autant de récompense. Bref, dans sa strate consciente, la jeune métisse se contenta de répondre :

« Eh bien, mon nom reste inchangé : Ser… Lirio Wolfram, pour vous servir… » appuyé d’un regard amusé. Elle n’avait pas précisé son grade, elle avait failli, par habitude. Mais aujourd’hui elle voulait n’être qu’une simple concitoyenne et non pas un membre des forces de l’ordre. Elle voulait juste prendre un café, n’est-ce pas ?

« Alors, cher Rowen, allons-nous jouer à la dinette comme des mauvais acteurs plantés sur une scène de bitume plutôt que de pousser le vice jusqu’à recomposer un décor réaliste de café de ville ? Allons nous asseoir, nous pourrons nous donner la réplique avec plus d’aisance ! »

Et elle s’élança jusqu’à une table libre. En poussant un soupir, elle pria avec grand espoir pour qu’ils servent quelques pâtisseries – cette mascarade lui avait donné faim.

« Alors… Rowen, la pièce avait-elle à ce point déteint sur vous, que vous vous êtes pris pour le protagoniste ? Ou peut-être une réminiscence latente qui vous ait apparu au grand jour en pleine nuit, du genre, un inceste refoulé ? Dites-moi tout, votre grand-mère vous était-elle si affreuse ? »

Toute en joie, Lirio avait envie d’entendre des histoires. N’importe quelle histoire, elle était de très bonne humeur. Cet inconnu avait ravivé en elle un contentement perdu depuis le réveil, ce matin. Il saurait sûrement égailler le reste de sa nuit, du moins, l’ébranler et elle sentait que cette soirée lui resterait en tête un bon moment.

Ah ce qu'il s'en souvienne sa grand mère... Il ne l'avait pas connu, en effet les substances particulièrement toxiques l'intéressaient certainement plus. Mais ne nous égarons pas n'est-il pas ? Il y a assez de ce bordel se passant dans sa tête, ou rouages si vous préférez. Amusé par la question du Ser... Hm, Lirio Wolfram, il souriait en appelant un serveur, et lui demandant une pinte de bière. L'hésitation fut grande. Bière ou thé ? Elle dura l'instant d'une envie de fraicheur après tout. Assis aux cotés de la jeune femme, l'escamoteur se lança dans une phrase aux allures bizarres. Effectivement...

«Dites-moi, avez-vous remarqué que lorsque l'on croise quelqu'un, une connaissance ou autre, notre première réaction et de la prendre pour un miroir ? C'est ainsi que je jalouse votre intelligence... En ce qui concerne ma grand mère, j'aurais souhaité ne jamais la connaître, elle avait une fâcheuse tendance à surexploiter son petit monde, une fourmis désagréable à vrai dire. »

Parle-t'il de l'effet de miroir ? Certainement ? Certainement pas ? L'escamoteur avait remarqué peut être que les humains aimaient s'adonner à ce jeu... Regarder l'autre et voir leurs points communs pour ensuite regarder des qualités à jalouser ? Les humains seraient-ils tous aussi fourbe que Rowen et des êtres malsains et hypocrites à jalouser tout et n'importe quoi ? Saviez-vous, mes chers amis, que les fourmis pouvaient être divisées en trois tiers, un faisant un travail inutile conduisant à une gène, tel un tunnel en effondrant un autre, nous pouvons ainsi dire que ce genre de fourmis est la représentation de la maladresse. Un autre répare leurs erreurs et s'activent pour améliorer leur citée, on peut très bien les considérer comme des travailleuses assidues. Et le dernier tiers se prélasse dans la cité, se promenant et comme certain le direz, flemmarde. Pouvons-nous voir la dedans des dominants et des dominés ? Une grand mère et son enfant ? Qui sais ? Mais, mais la question n'était pas là.

Aimeriez-vous savoir ce qu'il se passe dans la tête du marionnettiste ? En êtes-vous sur ? N'avais vous point peur d'y trouver un chaos de chemins ? De plans avortés ?

« Mieux que pensez-vous des rats ? Face aux humains en sommes-nous si différent ? »

Que cherche-t'il à faire ? Ce fourbu personnage ? Quel est son but aujourd'hui ? Une tortue se rétractant sur elle quand on pense enfin la saisir, un océan aux tempêtes aléatoires et sans aucun sens. Il souriait encore en la regardant et en entendant un cri particulièrement aigu. Déjà la foule se massait, autours d'un cher monsieur se trouvant sur la route de Rowen. Le pauvre s'était retrouvé assommé. Que lui avait-il pris d'être là lors de l'effraction de l'espion dans le théâtre après tout ? Héhé ? Comment ça je ne vous l'ai dit ? Mais pourquoi parler d'une chose qui est censée être secrète, que vous n'avez guère à savoir, mes chers amis ? Le cris provenait de la dame particulièrement,voir trop ? Emotive qui l'avait cru mort. En se levant le personnage commença à chercher des yeux et demander si personne n'avait pas vu un albinos.Vous vous posez une question, avouez-le ! Osez donc le dire ? Le plan de Rowen aurait-il une faille, mais que pensez-vous de ce joli divertissement crée ? Alors il regarda Lirio, se leva et après s'être courber pour la saluer, le voilà déjà entrain de courir, riant à moitié. Il repartait donc avec une violence sur autrui et un vole pour non paiement dans un café sur le dos. Que ferez-t'elle ? Qu'en dites-vous n'êtes vous pas curieux de le savoir ? Alors en se retournant à la sortie du café...

« Désolé de devoir interrompre notre tête-à-tête, Lirio, je rêverais encore longtemps de pouvoir vous connaître mieux ! Qu'en dites-vous ? »

Une genre d'invitation farfelue voulant dire «Me poursuivrais-vous Sergent Lirio ? » ou encore autre chose ? Ahaha ! Le magicien préfère ne pas révéler le secret de ses tours, je me tairais donc, bien sur le peu que je puis vous révéler de toute façon … … ? Il s'enfonçait déjà dans une ruelle plutôt sombre et avait semé les badauds pas assez expérimentés, mais pourtant il ne courrait pas, ne cherchais pas réellement à fuir,c'est ainsi qu'il se retrouva au bout d'une ruelle à attendre nous ne savons quoi ? Qu'attend-il ?!