Suria
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 Zugzwang

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AuteurMessage
Paul-Theodoric Philipp
*[ Habitant de Suria ]*

Paul-Theodoric Philipp


Masculin Nombre de messages : 7
Âge : 24 ans.
Capacité spéciale : Aucune
Signe(s) particuliers(s) : Ses deux mains sont tatouées, au niveau des phalanges proximales, et chaque doit porte ainsi une des cinq lettres qui composent ses initiales.

Clan : Aucun
Serment d’allégeance : Aucun

Porte-monnaie : 0.

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MessageSujet: Zugzwang   Zugzwang Icon_minitimeJeu 2 Sep - 21:21

Salle du Conseil, session mensuelle du mois de Septembre de l’année 4704. Le Conseil siège donc pour sa 401ème année. Que l’ordre du jour soit prononcé.

Ainsi débutait chaque session du Conseil, par la bouche du Valet du Conseil, qui se retirait ensuite afin de laisser les Membres du Conseil seuls dans la pièce. Puis se levait le Doyen du Conseil, afin d’introduire les sujets du jour :


Aujourd’hui, Conseillers, notre Ordre du Jour portera, une fois n’est pas coutume, sur les Pirates. Ces scélérats qui hantent les cieux de notre merveilleux pays viennent de perdre un de leur confrère, homme de main d’un clan dont il a encore refusé de nous divulguer le nom. Nous le tenons actuellement derrière les barreaux, en attendant sa très prochaine audition par le Conseil. Voici donc le premier point du jour : le Conseil accepte-t-il, au nom des Citoyens, de porter le poids de ce choix et de décider s’il recevra ou non ledit pirate en son sein afin de l’interroger plus avant ?

C’était une question rhétorique, mais il était question d’étiquette. Il était trivial que tous les Membres accepteraient la requête. Étant en plein milieu de leur mandat, aucun des Conseillers n’avait d’intérêt à ne pas suivre le mouvement général, et c’est donc avec une majorité complète que la décision fût prise.

Conseillers, il est à présent question de la date de l’audition.

Et c’est là que la bureaucratie explosa, que les arrangements fait avant le Conseil entre ses Membres dans les bureaux aux murs sourds allaient porter leurs fruits. Paul-Theodoric se leva. Le Doyen souffla sur sa bougie, et Paul-Theodoric alluma la sienne.

Conseillers, Doyen, je me permets de prendre la parole afin d’exprimer ici une requête qui pourra sembler, dira-t-on, particulière. Un sourire entendu passa sur le visage de quelques conseillers, mais Paul-Theodoric fixait toujours le Doyen. Comme vous le savez, lors de mon arrivée quatre années auparavant, j’ai fait l’objet d’une attaque armée par des hommes de main de l’un des clans pirates, et le dossier a été classé sans suite. C’est alors avec le plus grand regret que j’ai appris, il y a deux jours, qu’on me dépêchait de me rendre en Kelatolie pour affaires personnelles, pour les sept prochains jours. Comme vous le comprenez, participer à cette audition revêt une importance toute particulière, aussi j’aimerais que l’audition soit reportée à la semaine prochaine, au minimum.

Il souffla sur sa bougie. Silence. Regards échangés. Sourires des uns, moues des autres. Murmures glissées dans les oreilles de son voisin. Une rumeur court autour de la table. Le Doyen se lève, et allume sa bougie.

Conseiller Philipp de le Kewden de la Gardal, voilà donc une demande comme il est peu commun de recevoir en ce lieu.

Lorsque ce genre de paroles arrive dans cette salle, un curieux duel prend place. Les deux opposants étant alors autorisés à conserver leurs bougies respectives allumées en même temps, afin d’argumenter rapidement et promptement. C’est une drôle d’arène, dont les spectateurs sont à convaincre, et les gladiateurs n’ont pour épée que leurs mots, et pour bouclier que leur répartie. Paul-Theodoric ne s’était pas assis, il alluma sa bougie. Le Doyen reprit :

Une curieuse demande s’il en est. Puis-je savoir en quoi le Conseil devrait se plier à la vie personnelle d’un seul homme, fut-ce un Conseiller ? Comment pouvez-vous concevoir que vos affaires privées puissent ralentir une affaire de cette importance ? Une audience du Conseil, vous le savez très bien, n’est pas un événement anodin, bien qu’il soit commun. Faites bien la différence Paul-Theodoric. La Brigade Anti-Piraterie a été créée pour capturer et mettre fin aux Pirates de l’Air, et que ce soit bien clair entre nous, vous n’avez aucune autorité sur ce corps. La Brigade estime que l’interrogation devrait être menée dans les plus brefs délais, et nous sommes, je pense, tous d’accord à ce sujet - hormis vous, à l’évidence. Alors quand vingt de ses Membres se sont accordés sur une audition le plus tôt possible, le vingt-et-unième se doit de respecter cette décision, dans le silence et l’humilité. Vous êtes jeune, et plein de fougue et d’entrain, mais tâchez de maintenir vos ardeurs.

L’atmosphère s’alourdissait, et l’humeur de Paul-Theodoric s’échauffait.

Doyen, si vous me conseillez le silence dans une telle situation, cela revient à conseiller le silence tout court. Mettez-vous en doute le droit d’expression, qui aux dernières nouvelles était libre, afin d’imposer votre décision sur ce Conseil ? Vous parlez d’une conception que j’aurais selon laquelle ma situation personnelle, comprenons ici mes désirs, auraient droit à influencer le Conseil. Que ne faut-il pas entendre. Ai-je jamais prononcé un ordre ? Ma requête n’était-elle pas une question ouverte ? Comprenez-moi bien ; je ne veux en aucun cas imposer quoique ce fût pour cette affaire. Ma seule demande a été de repousser l’audience afin que je puisse y prendre part. Mon ardeur et ma fougue, c’est ainsi que je suis arrivé ici - alors ce n’est pas encore aujourd’hui que le les blâmerai. Les discussions, l’attente, la paperasse… ô puissante bureaucratie qui vous plaît tant Doyen. Restez donc dans votre bureau, assumez vos attributions, et laissez alors le terrain à ceux à qu’il incombe d’appartenir et d’agir en maître. Vous savez très bien que mon efficacité dans une telle affaire n’est plus à démontrer. J’en appelle à un vote du Conseil.

Paul-Theodoric jouait ici sur un terrain épineux. Son altercation avec le Doyen, bien qu’elle soit l’affaire du Conseil seule, n’allait pas passer inaperçu. Mais il était temps, pensait-il, de faire avancer le démantèlement des Pirates, et il était prêt à risquer une mauvaise réputation pour quelques temps - la fin justifiait les moyens.
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