Suria
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 Les hommes en gris. [Libre]

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Grey Dust
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Grey Dust


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MessageSujet: Les hommes en gris. [Libre]   Les hommes en gris. [Libre] Icon_minitimeLun 12 Juil - 18:14

We are the dead ones
We are the lost cause
We are the bend before the break


La pénombre. Quelques rayons de soleil filtrant péniblement à travers une fenêtre tellement dégueulasse qu'on aurait du mal à croire qu'elle ait été propre un jour.Une silhouette accoudée à une table, la tête basse. Une tasse de café froid type goudron. Un faible crépitement émanant d'un cigarette bon marché. La préparation, l'attente des actes à venir. Le tout puant le renfermé.
Quelques volutes de fumée supplémentaires et une porte s'ouvrit, grinçant comme si c'eut été le bon dieu qui protestait. Un second connard entrait. Silence. Il s'assoit, balance un gros sac de toile sur le sol, bruit assourdissant. Le premier occupant ne semble pas protester. L'autre enfant de salaud s'en grille une. Un échange silencieux entre deux messieurs de petite manière. Juste assez pour que la tension monte. C'en est assez, il écrase sa clope comme s'il en avait eu plus que marre et évacue la pièce d'un air impatient, claquant la porte derrière lui, soulevant des années de poussière. L'autre restait. Tirant sur sa cigarette d'un air avide, comme s'il tétait le sein aux saintes déesses. Puisse-t-il ne jamais être pardonné.
La porte s'ouvre, quelques secondes plus tard, plus personne.

Un (très long) temps.

C'était le pire, avoir l'impression d'être enfermé dans une sorte de cercueil format extra large filant à vive allure. Ceci entouré d'enfants de salaud de la pire espèce. Toujours les même. Toujours la même racaille. J'vous jure, fallait voir leurs gueules. C'était à se demander s'ils étaient pas tous d'une même portée consanguine. Que des connards, J'vous le jure. Ça le tuait chaque fois qu'il était ici. les premières fois il ricanait avec eux. Mais le temps s'en était mêlé et il détestait un peu plus ces enfoirés à chaque fois. Ça leur a valu du sang et beaucoup de coups, aussi bien d'un côté que de l'autre. A présent tous la fermaient, le moindre mot semblant être punis d'un grand coup dans la gueule. c'était pas plus mal comme ça. Au moins y avait plus à supporter les rires gras et les blagues paillardes. Restait juste l'odeur de whisky et de pisse qui polluait les lieux. Personne ne savait ni n'osait demander d'où cette satanée puanteur pouvait bien venir. Mais avec l'habitude elle rentrait dans l'ordre dit "naturel" des choses, comme tout les petits rituels pratiqués avant ce genre de boulot.

Un (long) temps.

Un tremblement, on s'arrête. Les connards commençaient à s'impatienter. Il soupira et observa le même rituel que les autres...
Le masque. Il l'enfila. Il n'aimait pas le masque. Il le rendait vulnérable, il le rendait comme eux. C'était comme une peinture de guerre, on était plus jamais soi même après l'avoir porté. On perdait une partie de soi à chaque fois qu'on avait le malheur de le porter. Les visage était comme engloutis par le tissu noir et tous se perdaient. Les hommes qu'ils ne furent jamais se transformaient en automates, puis en chiens. Puisse les saintes putains les délivrer du mal.
Une porte s'ouvrit, la lumière éclatante du jour s'engouffra dans la minuscule antichambre et les chiens s'élancèrent, avides de sang.

Un temps.

Les hommes en gris étaient là, au grand jour, et faisaient leur office plus que bien. Tout était fracas et extermination. On distinguait au travers de tout ce foutoir un bruit, un aboiement, on n'en savait foutre rien même si on n'osait pas l'avouer.
Lui, il était planté là, l'air amorphe, une batte à la main, devant la fourgonnette, à regarder ses compatriote effectuer consciencieusement leur démolition. Il ne savait pas, ou plutôt plus, s'il détestait ça ou non. On ne choisissait plus, tout n'était plus que question de timing.
Lui aussi il frappa. Pas moins et pas plus que les autres, juste aussi bien. il ne fallut pas bien longtemps à la bande pour terminer le boulot. A la fin, ils commentèrent l'acte comme on commenterait un bonne rencontre entre deux équipes sportives de haut niveau, l'air on ne peut plus satisfait. Il n'était alors même plus surprenant d'être content d'un tel foutoir.
Rien n'était jamais définitivement décidé, tout restait possible.
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Vivian Machad
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MessageSujet: Re: Les hommes en gris. [Libre]   Les hommes en gris. [Libre] Icon_minitimeMar 13 Juil - 2:22

- " Mon lapin rose mécanique est en panne, Vivi-chaaaan, tu veux bien le réparer s'iiiiil teeee plaît ? " Peuh ! Comme si je n'avais que ça à faire ! Comme si le but de ma vie était de réparer un stupide... lapin... rose !

L'imitation de Leila était sans aucun doute la plus parfaite que tout Evraska ait jamais connue. En réalité, personne ne savait reproduire le son crispant de la voix de cette gamine mieux que Vivian lorsque ce dernier se retrouvait à effectuer les basses besognes qu'elle lui confiait. Bien entendu, s'il n'écoutait de prime abord pas les paroles qu'elle avait pu prononcer, elle s'était empressée de lui arracher son précieux casque des oreilles afin de l'obliger à entendre ses recommandations. Comme à l'accoutumée, l'ordre avait sonné comme une demande quelconque de satisfaire un caprice... si ce n'était que chacun savait bien que les ordres de sa majesté blondinette n'admettaient pas la moindre once de protestation. Ainsi, après avoir affiché un air dépité et irrité de la voir repartir comme s'il avait accepté -alors qu'il n'avait pas pu prononcer un seul mot-, Vivian avait été contraint d'enfourcher ses Airs Tecks. Ces rollers étaient de véritables petits bijoux, fabriqués maison, avec amour, un alliage solide et léger qui leur permettrait de tenir le coup quelques temps. La force de poussée des petits réacteurs qui se trouvaient sur ses talons, était suffisante pour lui permettre de gagner de la vitesse sans tomber. Tout était une question d'équilibre autant dans la constitution minutieuse de ces appareils, que dans la tenue de leur porteur. Oh, il aurait très bien pu opter pour un moyen de transport beaucoup plus rapide, mais le jeune mécanicien se sentait bien plus à l'aise en se déplaçant de la sorte. De reste, il lui fallait se calmer en profitant de la sensation de rapidité... et en vociférant quelques paroles sarcastiques qu'il se gardait bien de prononcer tout haut à la maison. Il fallait être cinglé pour oser proférer de telles critiques face à leur chef... même lui n'était pas assez impulsif pour ignorer quelles frontières il ne fallait pas dépasser !

C'est donc sur un fond sonore de musique entraînante à souhait qu'il se fit un chemin depuis leur cité pirate bien aimée jusqu'à la ville d'Anthélima. Autant que possible, Vivian n'y mettait que guère les pieds, préférant de loin s'adonner à la mécanique et bricoler quelques nouveautés afin d'améliorer son quotidien, ou celui des autres si on le lui demandait gentiment. La seule chose qui pouvait le faire déplacer -hormis une mission- était sans conteste l'opportunité de se promener dans son magasin préféré. Ce n'était pas un modèle de propreté ou de standing surélevé, mais qui pouvait rêver d'un carrelage rutilant lorsqu'il s'agissait de pièces de moteurs ou que savait-il contenant du cambouis ? C'était une boutique qui fournissait peut-être les meilleurs outils et commandait ce qu'il y avait de mieux ! Qui pouvait ne pas y trouver son bonheur ? Le pêcher mignon du pirate était de s'y promener... et d'y dépenser des sommes plutôt astronomiques. Fort heureusement, tout ceci passait dans le budget des réparations qu'il effectuait quotidiennement, alors il n'avait aucun soucis à se faire là-dessus !

Terminant de râler à haute voix pour s'imaginer déjà en train de choisir quelques petits suppléments qui n'auraient rien à voir avec le lapin rose mécanique, il finit par atteindre la capitale. Cela avait pris du temps, mais qu'importait ? C'était bien fait pour elle ! Il ne fallait pas le déranger dans ses petites affaires de la sorte ! Fronçant les sourcils, le garçon se fraya un chemin parmi les rues les plus riches, cherchant à ne pas trop se faire remarquer en se fondant dans la masse grouillante de jeunes gens qui pratiquaient le même sport de vitesse que lui à l'heure actuelle. Si on voyait un gamin dans son genre se faufiler dans les quartiers malfamés, ça risquait fort d'éveiller quelques soupçons et répondre aux questions de vieilles gâteuses inquiètes pour la santé d'un "petit mignon trognon qui ne devrait pas y aller", c'était très peu pour lui ! Il savait bien où il mettait les pieds, pourquoi devait-il se frapper les commentaires de ces chèvres dégarnies ?

Parvenu jusqu'aux ruelles devenues plus sombres et plus crasseuses, le jeune homme finit par abandonner ses Airs Trecks, les glissant dans son sac à dos afin de pouvoir avancer plus prudemment. Il ne faisait pas bon de se faire remarquer et il n'avait aucune envie de voir une espèce de petite racaille miteuse lui lancer quelques remarques auxquelles il se ferait une joie de répondre sans merci. Il savait quel chemin prendre, ce n'était pas le problème... Alors pourquoi cet espèce de drogué lui demandait-il s'il était perdu ?! Non d'une sardine, un geste de trop et il ne répondait plus de rien ! Il n'en voulait pas de sa marchandise, s'il voulait se droguer, il pouvait tout aussi bien écouter les commentaires de ses compagnons pirates durant toute une journée ! Cela valait le meilleur des somnifères, faute d'aspirines... Joignant un geste obscène à un "va voir ailleurs" catégorique, il finit par déboucher sur le lieu qu'il recherchait.
Enfin, c'était vite dit...

- Qu'est-ce que c'est que ce bazar ?
Marmonna-t-il en grimaçant de contrariété alors que des fracas de vitres se faisaient entendre subitement.

Pour le plan détente, c'était rappé... Un braquage ? Un règlement de compte ? Ca, il s'en foutait, seule l'idée que son quart d'heure de tranquillité tombe à l'eau lui traversait l'esprit. Mais encore, il se demanda soudainement, après mûre réflexion, si le vendeur -avec qui il avait sympathisé depuis- allait bien. Serrant les dents, voilà que Vivian approchait tout naturellement du véhicule des troubles-fêtes, s'exclamant d'un ton à la fois sardonique et énervé :

- Non mais vous voulez qu'on vous aide, têtes de rats ?!
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Grey Dust
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MessageSujet: Re: Les hommes en gris. [Libre]   Les hommes en gris. [Libre] Icon_minitimeMar 13 Juil - 3:20

Le boulot était terminé. Et le masque en devenait étouffant. De simple protection au-cas-où il devenait une véritable cage. Aussi Dust eut rapidement fait de l'enlever. Il risquait gros, c'était plus que vrai. Mais il sentait qu'il allait péter les plombs s'il gardait cette cagoule sur la gueule plus longtemps... Ainsi il exposait son faciès au grand jour, et il sentit malgré lui le regard un peu trop... pénétrant de ses, "camarades". C'était toujours comme ça. Après l'effort pas de réconfort, jamais avec cette brochette d'enfoirés. A vrai dire il se sentait plus comme une goutte de lait dans un café tout ce qu'il y avait de plus noir. Le genre noir goudron si vous voyez ce que je veux dire... Un des trous du cul, Lewis ou une connerie dans le genre, s'approcha et ouvrit la bouche, histoire de vaguement tenter un conseil ou un quelconque geste autoritaire. Mais avant même qu'il ait pu sortir le moindre soin de sa bouche, il se voyait déjà contraint de la fermer. Comme si le majeur du poussiéreux se transformait en panneaux type sens interdit. Quelques ricanements. Tout ce qu'il y avait de plus dégueulasse.

Dust fouilla dans une de ses poches et en sortit un paquet de "short hope", les cigarette les moins chers qu'on puisse trouver, du genre celle que même un clodo aurait honte de fumer. Son "meilleur ami" se chargea d'en allumer une, procurant à Grey sa petite dose de poison. Il tira une longue bouffée.

Un temps.

Il relâcha lentement de longs et épais volutes de fumée. Le "repos du guerrier" comme il aimait à l'appeler. Quelques autres bouffées. Et voilà que la bande d'énergumène le fixaient comme s'ils attendaient quelque chose de lui. Partir. Il était temps. Et traîner ici ne leur apportait que des emmerdes, surtout si un de ces fouilles merdes de la brigade se pointait. Un signe de tête plus tard ils étaient prêts à embarquer, salivant déja à la pensée de toutes les cochonneries que l'argent sale durement gagné leur procurerait. Mais on dirait que c'était parler un peu (trop) vite.

- Non mais vous voulez qu'on vous aide, têtes de rats ?!


C'était surprenant à voir, mais tous ces connards firent volte-face d'un même mouvement. Tous cherchant la source de cette pollution sonore.

Un temps.

Un gosse.
Merde.
Typiquement le genre d'imprévu qui était du genre mauvais à très mauvais pour le boulot. Le pire était qu'il était pas seulement un témoin, mais aussi et surtout un petit résistant. Au mieux il suffirait de lui faire une belle peur, au pire il devrait prendre une dérouillée.
C'était précisément ce genre de détail que Dust détestait, bien au delà des imprévus dit habituels, et les divines savait à quel point les imprévus l'emmerdaient, il s'agissait d'un imprévu duquel en pourrait en découler de nombreux autres, ce qui était pas bon. Vraiment. Il jura à voix basse. Un petit "merde" s'éleva du groupe grisâtre. D'aucun de ces branleurs ne savait quoi faire, et Grey lui même n'arrivait pas à se décider sur comment il devrait agir. Il déglutit difficilement.

Un temps.

Agir vite. Sinon ils auraient de grosse emmerdes. Ils se mit en avant du groupe. Pointant sa batte en avant. Parlant aussi franchement qu'il le puisse. Il détestait jouer au chef, c'était pas son fort. Du tout. Mais il fallait aviser et la bande de péquenauds qu'il accompagnait était pas foutu de faire quoi que ce soit, chacun attendant qu'un autre agisse. Non mais j'vous jure. Quelle bande de connards.

-Tire toi de là gamin...

Un temps.

-...Si tu veux pas prendre la raclée de ta vie.

Mais d'un côté... Il leur ressemblait bel et bien. Puisse les déesses lui pardonner.
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Vivian Machad
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MessageSujet: Re: Les hommes en gris. [Libre]   Les hommes en gris. [Libre] Icon_minitimeMer 14 Juil - 1:41

A bien y réfléchir, ce n'était probablement pas une très bonne idée, mais allez le dire à un garçon têtu et énervé comme Vivian. Dans son genre, il n'était pas de ceux qui baissaient le regard lorsqu'il se trouvait franchement contrarié, même s'il avait tendance à ne pas fixer les gens en général. Il suffisait de réveiller son côté fatiguant pour que tout change rapidement. Le fait que ces guignols se tournent vers lui ne l'empêchait pas de conserver cet air pas commode qui siégeait si bien sur son visage habitué à de telles émotions. S'il avait peur ? Sûrement pas ! Et encore moins en s'entendant être menacé ! Et c'était qui qu'il traitait de gamin l'autre abruti à la barre ? Il allait lui faire voir ce que le gamin avait dans le ventre ! Ce ne serait pas pour rire, ça non. Serrant les poings pour planter ses iris bleus irisés dans les prunelles de son nouvel interlocuteur, le jeune homme ne manqua pas de répondre d'un ton qui se voulait cinglant :

- Et tu comptes me tabasser tout seul ou t'auras besoin de tes copains, bouffon ?

Parler... et après, réfléchir. Cette technique finirait par le perdre un jour... En l'occurrence, il risquait de se faire réellement passer à tabac, et il n'aurait pas ou presque pas la force de se défendre puisqu'il s'avérait être un piètre combattant. Dans le pire des cas, il aurait toujours de quoi faire tourner ses assaillants en bourrique, mais, pour l'instant, il montrait clairement que son but était de les frapper si nécessaire. Pourquoi fallait-il toujours qu'il ne se rende pas compte du danger que pouvait représenter le fait d'être bien trop impulsif pour ses propres moyens ? Mystère et boule de gomme ! Il ne s'agissait pourtant pas d'inconscience... Adoptant son air renfrogné -qui ne changeait pas beaucoup du quotidien-, le jeune homme s'avança pour venir se planter face à celui qui semblait être le chef de la petite bande. La différence de taille entre les deux faisait pâlir les quelques passants qui venaient de s'arrêter devant cette étrange scène. C'était un fait, Vivian venait de provoquer le fait que les bandits étaient désormais bien entourés d'une petite foule. Il ne faudrait peut-être pas longtemps pour que les forces de l'ordre n'interviennent, qui sait ? A moins que le quartier ne fut trop malfamé pour permettre l'accès à ce genre d'unités, surtout pour une petite bagarre... Le braquage, en revanche, ce n'était pas dit...

- Qu'est-ce que t'attends ?! Tu bousilles un magasin tranquille et t'es pas capable de faire pareil avec un "gamin" ?


Il avait accentué sur le mot gamin, prouvant ainsi que cette tournure ne lui avait pas beaucoup plu. Vivian en avait sa claque de voir cette bande de cagoulés le fixer comme ça. De toute façon, maintenant, pour la discrétion, ils auraient bien du mal à s'en sortir. S'échauffant tout seul, le garçon aux cheveux bleus décida que ces types n'avaient pas été suffisamment provoqués comme ça, ignorant la petite voix dans sa conscience qui lui disait d'arrêter avant de se faire sérieusement blesser...

- Allez, ramenez-vous ! Je vais vous poutrer la face !


Et se saisissant de la clé à molette qui dépassait de la fermeture éclair de son sac-à-dos, le voilà qui jetait joyeusement l'outil en question dans la direction du petit groupe qui ne devait pas s'y attendre. Pour quelle raison penser cela ? Tout simplement car l'un d'eux n'eut pas le temps de réagir avant d'entendre son crâne émettre un "BING" sonore, s'effondrant au sol, complètement sonné par cette rencontre inopinée. Pour le coup, Vivian n'avait pas vraiment visé, mais cette petite réussite n'était pas désagréable, du moins l'aurait-il pensé s'il n'avait pas été... énervé. S'il n'était pas bon avec des armes, il fallait voir ce que c'était avec ses jouets habituels. Surpris par son propre geste, il dut alors avoir un zeste de reprise de contrôle lorsqu'il fit un pas en arrière. Tiens, tiens... venait-il de se rendre compte qu'ils étaient nombreux ? Qu'il était ridiculement faible à côté d'eux ? Qu'importait, le mal -ou le bien comme on voulait- était fait et il ne pouvait pas se permettre, fierté oblige, de tout arrêter maintenant.
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MessageSujet: Re: Les hommes en gris. [Libre]   Les hommes en gris. [Libre] Icon_minitimeMer 14 Juil - 18:00

Provocations ? Tout était de marbre. Tout était d'attente.Quelques dizaines de petits salopards s'étaient joins aux truands en gris pour apparemment profiter des choses. Il allait d'emmerdes en emmerdes. Le visage découvert, qui plus est. Dust Déglutit. Il se maudit intérieurement de pas l'avoir fait taire avant. Au lieu de compliquer les choses de cette manière. Il n'était pas en colère. Jamais pour le boulot. Il détestait seulement la nature volatile de cette "routine". Agir vite. Ou un autre héros cherchant à mener sa petite guerre personnelle se déclarerait...

... C'était le genre de trucs qui avait le don de l'horripiler au plus profond. Il aimait quand que chacun reste à sa place. Pas qu'il se lève contre l'autorité pour soumettre son petit dogme personnel du parfait citoyen. Très cosmopolite.Ou civil, au choix. Mais pas prudent. La prudence, c'était son job. Faire valoir la justice sans équité, sans véritables complications. Ce qu'il fallait, et allait être appliqué, ici.

Un objet contondant. Personne ne savait vraiment ce que c'était. Couleur métal sombre, la chose vola en leur direction avec une rapidité effrayante, quasi scandaleuse. Les hommes en gris restèrent tous cons pendant quelques secondes. Retenant leur souffle. Et Grey jurerait que tous les enfoirés qui les entouraient faisaient de même. Quelques uns des truands esquivèrent l'objet quand il arriva à leur position. Quasi tous. A part un ou deux guignol. Un bruit sourd. Un craquement en vérité, d'après ce qu'il croyait. Il n'osa pas se retourner, comme tous les autres. Puis il se décida. Jetant un regard discret à son compatriote juste derrière lui. Il siffla. Non intentionnellement, mais comme pour montrer son état d'esprit. Impressionnant ? Son expression passa de stupeur, à frayeur, puis à venimosité. Il ne garantit par l'ordre. Mais le truc était là. Un gosse venait d'assommer un de ses "compagnons". Avec...-il se retourna une seconde-... Une clé à molette. Et ben putain de nom de Dieu...

Surprenant. Quoique peut être... Mais ca devait être le mot qui décrivait le mieux son sentiment. La stupeur. C'était comme quand une brique vous tombait sur le coin de la tronche alors que vous vous promeniez gentiment dans la rue : On s'en souvient à vie. Comme un sceau d'eau qu'on vous jette à la face pour vous ramener à terre. Gelé. Tout simplement. Non pas qu'il avait peur. Mais la foule s'excitait... Et allait bientôt leur tomber sur le coin de la tronche si ca continuait.


"Fais à ton ennemi avant qu'il te fasse, et de façon à ce qu'il ne puisse plus te faire par la suite."

Il avait entendu ça quelque part. Sûrement quand il était chez les bidasses. Un classique. Véritable. Même s'il avait foutrement aucune idée de qui ça pouvait bien être ou d'où ça pouvait bien provenir. Quoique qu'il aurait bien aimé rencontrer le mec qui avait dit ça... Grey, lui, se contentait d'ériger cette... "règle" ? Comme un principe de vie absolu. Ça avait jusque là résolu, ou du moins prévenu, tous ses petits problèmes...

Il bougea. Enfin. Personne ne sut vraiment ce qu'il venait de faire. Lui même n'en était même pas certain. la chose allait pour ainsi dire... Vite. Il vit le bout de la batte s'enfoncer dans l'abdomen du gamin. Et que ce n'était même pas finis, il vit son poing partir pour lui coller une mandale. Aucune émotion. Aucun sentiment. Rien. Juste du pragmatisme. Il le regarda. Un quart de seconde. peut être moins.

Un temps.

Un des cagoulés brandissait une arme. Un pistolet. Dispersant bien rapidement la foule hurlante. Action. Enfin.
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Vivian Machad
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MessageSujet: Re: Les hommes en gris. [Libre]   Les hommes en gris. [Libre] Icon_minitimeMer 28 Juil - 2:21

Il y eut un temps d'arrêt : l'un de ces moments où on croit que tout s'arrête autour de nous alors qu'en fait il ne s'agit que d'un simple état de béatitude. En clair, Vivian pouvait se vanter d'avoir quelque-peu "choqué" les énergumènes qu'il provoquait depuis tout à l'heure, mais cet état ne lui atteignit même pas un morceau de neurone. Figé, il ne se rendait pas vraiment compte de ce qu'il venait de faire. Fallait-il tenter quelque-chose d'autre ou bien s'enfuir tout bêtement ? Il hésitait, il ne voulait pas perdre la face devant des types pareils ! D'un autre côté, il risquait bel et bien de la perdre, la face, seulement ça risquait fort d'être dans le sens propre du terme. D'accord, il reconnaissait avoir visé la tête, mais quand même ! Il ne pensait pas que son lancé serait aussi... percutant ? Conservant un air plus ou moins digne, le garçon déglutit, ne sachant que faire. C'était bien l'une des choses qu'on lui reprochait à la maison... encore... voilà qu'il n'était pas encore capable de prendre une décision correcte. Et s'il bougeait, ne risquait-il pas de rencontrer de nouveaux problèmes ? Il ne fallait pas tourner le dos aussi vite à des braqueurs...

Vivian ne vit pas arriver le coup, il n'entendit qu'un bref sifflement et ne put apercevoir que l'homme qui l'avait averti. Ce dernier s'était avancé avec sa batte en main et l'avait frappé sans ménagement, lui coupant le souffle, le poussant à écarquiller les yeux alors que ses pensées revenaient brusquement à la réalité des faits. Alors qu'il s'apprêtait à tomber à genoux sur le sol, il n'eut pas le temps de réagir à la seconde attaque, sentant sa tête faire un écart de quelques degrés avant de se retrouver, cette fois, à terre. Sonné par ces rencontres auxquelles il avait eu du mal à s'attendre, le jeune homme resta interdit, portant une main à sa joue qui semblait avoir décidé de s'enflammer, tandis que son souffle était aussi court que celui d'un petit animal en fuite. Il était là, sans rien faire, encore à la merci d'un salaud de ces quartiers malfamés... Faible... Il s'était écroulé comme une poupée de chiffons... Les yeux dans le vide, comme une fillette impuissante que l'on agressait dans la rue...

Le coup de feu le fit sursauter, l'obligeant à lever son regard irisé vers la foule qui s'enfuyait, ayant cru l'espace d'une seconde que cette détonation désagréable lui était destinée. Non, ça servait à les disperser tous, c'est ça ? Un instant, son coeur s'était arrêté de battre. Il avait donc peur ? Oui... et en même temps, bordel, il appartenait à un clan pirate... Il était reconnu parmi eux comme quelqu'un de serviable, même s'ils étaient tous chiants au possible, il savait au moins valoir quelque-chose à leurs yeux. Tandis qu'aux yeux de ces gars-là, il n'était rien de plus qu'un gamin faiblard à mettre KO sans anicroche... Ah oui ? Bien que toujours essoufflé, Vivian posa une main sur le sol pour s'aider à se relever. Des petites lueurs noires dansaient devant ses yeux mais qu'importait ? Bon sang ! Il n'était pas un faible ! Et c'était pas d'avoir le tournis qui allait l'arrêter comme ça... C'était totalement idiot de réagir de cette façon, complètement inconscient, impulsif, bref, carrément con. Néanmoins...

- Je vais te... Gh... faire bouffer ta batte, enfoiré !

Et voilà qu'un petit Vivian titubant s'élançait vers son agresseur, mini prédateur au milieu de grosses bébêtes... A croire qu'il n'en avait pas eu assez... Malheureusement c'était ça, être têtu comme une mule, borné, bête et buté...

- Je vais te...

Il s'interrompit tout seul : il n'avait pas bien visé et le coup de poing qu'il avait voulu lancer venait de dériver un peu trop sur la gauche par rapport au gars qu'il voulait frapper... A vrai dire, il n'irait pas bien loin en se tenant l'estomac de l'autre main et en cherchant son souffle de cette façon...
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MessageSujet: Re: Les hommes en gris. [Libre]   Les hommes en gris. [Libre] Icon_minitimeSam 14 Aoû - 22:56

Suffisait parfois d'un ou deux coups pour que tout change, que tout bascule dans une toute autre réalité. Une sorte d'effet papillon bis. Ou un truc du genre, il avait du mal à vraiment expliquer la chose en entier. Fallait se dire que la pseudo sciento-philosophie c'était pas spécialement son truc. Lui, il se contentait d'être là, en bon faux électron libre qu'il était. Le genre à laisser passer le faux semblant en voulant secrètement y croire. Un paumé parmi tant d'autres, lui qui voyait son moment arriver.

A froid, s'agissait d'une bande d'énergumènes ballotés dans un transport bas de gamme, le tout puant le stress et la peur, et non le contentement et la vieille testostérone. Ça cassait l'habitude, la fausse routine qui s'était installé. Ça semblait comme à des remous dans de l'eau trouble, un trop de lait dans un café bien noir. Et ca se manifestait par un mot : étranger. Ou tout autre assemblage de lettre à l'étymologie similaire. Fallait voir comment tous ces enfoirés flippait à la vue d'un simple ado. « Mais nom de Déesse de merde, qu'est-ce qu'on va bien pouvoir foutre de lui ? » C'était le genre de remarque qui fusait parmi la petite bande de profiteurs prétentieux. On les entraînait à suivre le « manuel », pas à anticiper. Rien que des bidasses, en penser autre chose aurait été illusoire, et suicidaire. Et la preuve demeurait au beau milieu d'eux, à bord d'un véhicule filant à vive allure.

A la fois victime et bourreau, le témoin avait des airs de sainte déesse tombée dans la merde humaine. Un ado au sommeil douloureux. Un couteau pouvant trancher la vie de n'importe lequel d'entre eux. Fallait voir celui qui avait eu le malheur de trop y croire : comateux pour ce qui semblait être un long moment.
Les autres la fermant l'air de faire un deuil hypocrite à ce qui était un faux frère, de méditer une éventuelle vengeance. Les regards se croisaient, s'interrogeaient. Les cigarettes se consumaient fébrilement. Les hommes en gris étaient en plein désarroi...

Une paire d'yeux s'ouvrit, un visage s'anima, une conscience se réveilla ? Tout le convoi retint sa respiration. Le temps fut figé pour une seconde qui sembla une année. De longues minutes passèrent, les cigarettes se rallumèrent, les murmures reprirent. Grey Dust semblait se réveilla aussi. Il bouscula un peu le groupe, en bon chef d'apparat. Accueillant son hôte du mieux qu'il put.

Il se ralluma une cigarette, on aurait dit qu'il posait pour une pub, l'air sombre et décontracté, un brin forcé. Fallait se le dire, la première impression était toujours la plus importante. Il se pencha en avant, grimaçant d'un air dédaigneux, l'avait l'air encore plus abruti qu'il l'était, un con dans une bande de con.

« C'est quoi ton problème ?... »

Il tira une longue bouffée, soufflant de lents et épais volutes comme le ferait n'importe quel frimeur.

« De quoi tu souffres ?... »

Là il aurait presque eu l'air compatissant, un connard s'efforçant de paraître magnanime.

« ...Ta fierté, ou un autre genre de guerre personnelle ? »

Il se durcissait, malin, l'air d'établir on ne sait quelle combine. Tentant de sauver ce qu'il pouvait, du mieux qu'il pouvait. Merde alors, que devait penser le public à présent ? Une enflure se métamorphosant en bon samaritain ? L'assemblée retenait son souffle, ca sonnait comme un pet dans le silence attentif d'un procès.
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Vivian Machad
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MessageSujet: Re: Les hommes en gris. [Libre]   Les hommes en gris. [Libre] Icon_minitimeDim 15 Aoû - 1:44

L'inconscience était comme la fin d'une pièce de théâtre : Le rideau était la dernière vision du spectateur. Ce fut à cause de ce rideau noirâtre que les yeux de Vivian se voilèrent, alors qu'un violent coup, suivi d'un second, lui étaient portés sans ménagement, l'envoyant embrasser le sol sans préavis et lui donnant l'horrible impression que son cerveau venait d'imploser. La douleur fut intense, mais ne dura pas suffisamment longtemps pour lui permettre d'en souffrir vraiment. Il perdit connaissance sans même avoir eu le temps d'apporter une quelconque réaction. Que pouvait-on attendre de ses forces physiques qui n'étaient pas taillées pour le combat ? Tout ce qu'il trouva de mieux à faire fut de s'abandonner à la noirceur du monde onirique, bien qu'entendant par bribes de sons, ce qui se passait autour de lui. Un peu comme cette salle de théâtre où la lumière s'éteignait sans pour autant étouffer les bavardages incompréhensibles du public. Il ne comprenait pas le sens de ce qui était dit, du moins, ne cherchait-il pas à le décrypter puisqu'il n'avait plus aucun sens de l'orientation. Privé de la vue, il n'était plus bon à grand chose et son corps s'en retrouvait à la merci du premier salaud venu. Les salauds en question étaient en groupe à ce moment-là, et il n'avait pas la moindre idée de ce qui se tramait. Imperceptiblement, la douleur pointait dans sa tête à l'endroit où le coup avait été porté avec une facilité déconcertante.

Ce fut ce point d'accrochage douloureux qui finit par lui arracher un gémissement, signe avant coureur de son éveil. Le sol n'avait pas l'air stable en dessous de lui. Il n'avait pas encore ouvert les paupières que déjà son esprit tâchait de redémarrer progressivement pour accéder à toutes ses fonctions habituelles. La première sensation fut partagée entre les maux de tête et le vertige de se trouver dans un endroit qui ballotait. Il tendit l'oreille pour faire abstraction du brouillard qui menaçait de le submerger et ne manqua pas de constater que des murmures et autres paroles maladroitement énoncées se faisaient entendre autour de lui. Allons bon, dans quel endroit se trouvait-il ? Enfin, il ouvrit les yeux. D'abord doucement pour les habituer à l'atmosphère un peu sombre du lieu, ce qui ne fut pas aussi difficile qu'il l'aurait cru. Vivian était perdu, déboussolé par ce qui lui arrivait et par ces visages qui ne lui étaient pas familiers. Qui étaient ces gens ? Son premier réflexe fut de porter une main à son front alors qu'il se redressait péniblement sur le sol crasseux du véhicule. Se lever sur ses deux jambes n'était, pour l'instant, pas envisageable, aussi resta-t-il à moitié à genoux. Chasser les vapes de brume blanche de sa vue incomba plusieurs battements de cils avant qu'il ne finisse par distinguer clairement les individus qui se trouvaient en sa compagnie.

Sa main se retira brutalement de son front alors qu'un sursaut s'en venait le secouer, le poussant à avoir un mouvement de recul qu'il aurait préféré éviter, percevant soudainement les mots que le type devant lui étaient en train de prononcer. Apparemment, son cerveau n'était pas encore apte à tout comprendre puisqu'il se rendait compte qu'il ne percevait pas encore le sens des mots qui heurtaient ses tympans les uns après les autres. Qu'est-ce qu'ils lui voulaient ? Qu'est-ce qu'il faisait là ? Pourquoi ces gars l'avaient emmené comme ça au lieu de le laisser se réveiller la tête dans le caniveau ? Sur le coup de la colère d'avoir été dérangé et d'avoir vu ce magasin qu'il connaissait bien se faire attaquer, le jeune homme n'avait pas mesuré la portée de ses actes. Il avait encore fait le con... Sauf que, cette fois, les énergumènes n'avaient pas l'air de désirer passer l'éponge aussi vite que les petites frappes du quartier. Ses iris irisés allèrent se planter dans le regard de celui qui parlait. Ce dernier lui demandait ce qu'était son problème, s'il était doté d'une trop grande fierté ou s'il avait autre chose à manifester...

Dans le lot de toutes les fois où il s'était laissé emporter, c'était probablement le summum. Voilà ce que ça faisait de vouloir jouer parfois dans la cour des grands alors qu'on ne faisait pas le poids. Une fois de plus, Vivian se trouvait impuissant. Ses lèvres s'étaient entrouvertes pour laisser passer quelque réplique, mais, rien ne sortit de là. La seule chose qu'il trouva de mieux à faire fut de reculer prudemment vers la paroi du véhicule pour s'y recroqueviller. Dans le lot, ce n'était pas lui le prédateur, bien que ses prunelles ne quittaient pas celles de son interlocuteur. Il lui fallut un moment avant de parvenir enfin à détourner les yeux lorsqu'il se rendit compte que toute la troupe le regardait. Qu'est-ce qu'ils avaient à le fixer comme ça ? Pourquoi ne le lâchaient-ils pas ? Il fallait qu'il en place une, qu'il montre qu'il n'était pas soumis, qu'il savait encore faire montre de caractère même dans une situation pareille :

- Qu'est-ce que vous allez me faire... ?
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Grey Dust
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MessageSujet: Re: Les hommes en gris. [Libre]   Les hommes en gris. [Libre] Icon_minitimeMer 1 Sep - 23:58

La vie ça craint. Fallait croire qu'on aurait pu se le dire plus de fois que prévu. Peut être même à chaque fois qu'il se retrouvait dans ce genre de position. Inconfortable, c'était le mot. Assis face à son boss, Grey Dust tirait une moue dramatique, une réponse au regard irrité du patron. Lequel l'invitait à reprendre une fois de plus, lui expliquer de nouveau comment il avait lamentablement foiré. Le trentenaire ouvrit une bouche désemparée, espérant sortir une ou deux conneries qui passeraient comme excuses ou du moins motifs valables. Les foutaises habituelles quoi. Sauf que là ca couperait court et que le filet rattraperait personne. Il parla, ou plutôt il produisit un son, un truc guttural et totalement désemparé.

"48 !"

48. Comme 48 heures. En arrière. Il y a 48 heures : les emmerdes.

Le transport filait toujours à vive allure, une atmosphère de calme lourd, une berceuse à base de ronronnement de moteur, succédait à la question du pauvre mec qui avait eu le malheur d'être au mauvais endroit, au mauvais moment. Il soupira, il avait l'impression de se répéter, de dire encore et toujours les mêmes mots, la même phrase à chaque fois qu'il le regardait. Il avait essayé de paraître magnanime et sympathique, oui monsieur, il avait essayé, mais la tronche désemparée et désœuvrée du gosse lui enlevait tout espoir, toute volonté, le rendant apathique, amorphe. Il avait trop parlé, trop agis, il en avait marre, en bref il se sentait comme une merde. Il aurait bien balancé ce pauvre gosse sur la route, ça lui aurait fait ni chaud ni froid... Un manque total de conscience et d'inspiration en fait !

Il le regarda une fois et sentit -une fois de plus-, le désarroi pénétrer son homme. Le genre de formule néo-romantique que les gens aimaient à employer. Non en fait il avait juste un sentiment inqualifiable qu'on appelait plus communément flemme. Faute de mieux quoi. Il avait pas envie, c'était tout. Il voulait juste se tirer de là, rentrer dans son taudis et se faire un gros... sandwich. Ouais c'était ça. Tout aurait pu aller comme il aurait fallu si ce n'était quelques vilains détails.

On sentit une perte de vitesse, puis un arrêt et une drôle d'atmosphère tomba sur l'intérieur du transport, et accessoirement sur ses occupants. Les énergumènes s'interrogèrent rapidement du regard et une impression étrange occupa l'esprit de chacun. Pourquoi on s'arrêtait ? Qu'est-ce qui s'passait ? Le genre de questions et de tracas qui étaient synonymes de tout sauf de bonnes nouvelles... En bref on se serait sentis comme si quelqu'un leur avait fait dessus. Cool hein ? Trêve de de déconnade. L'un des abrutis se leva et après avoir manqué de trébucher plusieurs fois sur les pieds de ses potes, atteint l'avant du véhicule, interrogeant rapidement le conducteur. Il en sortit rouge comme s'il avait vu l'entre-jambe d'une prêtresse, balbutiant vainement quelques mots qui tenaient plus de grognements aigüe que de phrases. On avait compris quelques trucs, genre flics, arrêté, contrôle... Après quelques secondes de longues réflexion passées à deviner le sens de l'énigme le convoi entier se figea dans la seconde. Tout était de silence, tout était de peur. Même la mouche qui squattait l'habitacle n'osa pas péter. De longues minutes passèrent, le genre de moment de solitude pendant lequel vous pouviez deviner l'âme de votre prochain au fond de ses yeux. Là on distinguait que de la peur, la peur de se faire choper, de passer le restant de ses jours à l'ombre. On se sentait déjà enfermé. Ma seigneurie ne leur pardonnez pas car ils savent ce qu'ils font.

On sentit le véhicule repartir, les nerfs se relâcher dans un élan d'étonnement et les connards se féliciter comme s'ils venaient de braquer une banque de la ville haute, comme s'ils étaient des héros à leur manière. Bref, tout le monde venait de redécouvrir un peu de joie de vivre. Tout allait bien jusqu'à... On se sentit comme balloté d'un bout à l'autre du véhicule, un élan de douleur à chaque fois, le corps de chacun se heurtant à tout et n'importe quoi. Les accidents semblant être l'objectif du jour. A peine se rendit-on compte de l'ampleur de la situation que... plus rien... En langage crétin : boum boum camion, bobo tête.
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