Suria
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-39%
Le deal à ne pas rater :
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
399 € 649 €
Voir le deal

 

 Visite nocturne

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité




Visite nocturne Empty
MessageSujet: Visite nocturne   Visite nocturne Icon_minitimeJeu 14 Aoû - 18:59

[REPÉRAGE]

Lorsque le policier était entré dans le pub, l’homme qui lui faisait face s’était levé. L’homme de loi l’avait regardé quelques instants, soucieux ou interrogateur, Alex n’avait su le dire, puis s’était dirigé vers le bar pour interroger les clients. L’homme, debout, avait salué poliment la jeune femme : il devait partir, se reposer avant de reprendre son travail.
La jeune femme avait été surprise par ses derniers mots : « bonne chance »… Pourquoi ? Savait-il qui elle était ? Elle n’avait pas trop su quoi penser de cela. C’est alors qu’elle avait commencé à se poser des questions : pourquoi cet inconnu s’était-il « enfuit » à l’arrivée du policier ? Avait-il quelque chose à cacher ? Il avait de plus ponctué son départ d’un clin d’œil et d’un sourire en coin, joueur.
Alexis était restée assise quelques instants, réfléchissant et n’osant bouger, de peur que le policier l’interpelle. Finalement, elle s’était levée tranquillement, faisant signe au barman qu’elle partait (elle reviendrait payer plus tard, le barman avait l’habitude de se genre de comportement). Elle était sortie, sans un regard pour le policier, d’un pas mesuré ; ce dernier l’avait regardé passer, sans un mot. Dehors, Alex avait respirée un grand coup, soulagée : un carnage d’évité, un !
Elle avait alors aperçut l’homme avec qui elle avait parlé : il se trouvait au bout de la rue, près d’un speeder. Elle entreprît de le suivre, pour découvrir qui il était.

La jeune femme se trouvait maintenant dans les quartiers riches de la ville. Elle n’avait eu aucun mal à suivre l’homme, connaissant très bien ces derniers. La jeune femme ne doutait plus vraiment de l’identité de l’homme, il était très certainement une sentinelle. Pour être observateur à ce point, être partit à l’approche d’un policier qui aurait pu trahir son identité et pour habiter dans les quartiers riches, Alexis était pratiquement certaine de ne pas se tromper. Elle l’avait observé lorsqu’il était rentré chez lui : avant de se coucher, il avait écrit. Quoi ? Elle ne savait pas très bien et c’est ce qu’elle tentait de découvrir en ce moment même. Assise sur le rebord de la fenêtre, la jeune femme regardait les notes de l’homme : il avait répertorié les évènements de la soirée, mais tous particulièrement une description de la jeune femme. Elle plia la feuille et la fourra dans la poche de sa veste. Devait-elle le tuer ? Elle hésitait. Elle voulait savoir qui il était, pourquoi ne pas l’avoir dénoncée, puisque, vu ce qu’elle venait de lire, le rapprochement qu’il avait fait entre elle et Zahra était flagrant. Dormait-il ? Certainement, sinon il se serait rendu compte de sa présence ; bien qu’elle n’ait fait aucun bruit, Alex ne doutait pas de l’ouï d’une sentinelle. Elle avisa une serviette de bain sur le sol, sous la fenêtre. Elle s’en saisit, la roula en boule… et la balança sur l’homme endormi. Ce dernier s’assit dans son lit avec précipitation ; son regard se posa sur elle.

_ Oh, j’espère que je ne t’ai pas réveillé…

Un sourire malicieux aux lèvres, Alex était contente de l’effet qu’elle avait produit.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Visite nocturne Empty
MessageSujet: Re: Visite nocturne   Visite nocturne Icon_minitimeLun 18 Aoû - 5:29

Vivement le retour à l’appartement. Vivement le calme, le silence et le noir. Vivement la compagnie de ses précieuses et précieux. Vivement le lit, les couvertures, le strip-tease pour le marchand de sable, vivement la paix, quoi.
Guillaume retrouva son speeder et s’y installa, confortable, avant de déguerpir en flèche dans la nuit hélas point noire en ce centre ville. Fatigué, il s’était engagé dans sa rue avec soulagement, près, enfin, de chez lui. Home sweet home. Mais bon, à cette heure fort tardive, lorsque les rues sont à un ronronnement de moteur près désertes et qu’on se croit seul, la moindre anomalie peut éveiller le moindre soupçon. Il sembla à Guillaume entendre l’écho d’un véhicule lorsqu’il éteignit le moteur de son speeder. Peut-être s’agissait-il d’un autre couche-tard, tout simplement, ou encore de rien du tout. Cela dit, il sortit du véhicule, se dirigea vers la porte d’entrée, déverrouilla et verrouilla derrière lui.
La première chose qu’il fit, ce fut de pénétrer dans la première pièce à sa gauche, son sanctuaire. Là, une douce lumière baignait, très douce et partielle, dépendant des recoins. Une multitude d’insectariums étaient disposés ici et là sur des comptoirs où à même le plancher pour les plus grands. Nulle fenêtre dans cette pièce.

Guillaume fit un tour rapide. Tout allait bien. On s’adonnait ici au sommeil, là à quelques travaux de routine sur le nid, ici à la confection d’une nouvelle toile, et là, près de la porte, chez Madame Mercure, rien du tout. Levant le couvercle de son habitacle, Guillaume y aventura sa main, dans laquelle vint subitement se loger la grosse mygale. La Sentinelle porta l’insecte à sa tête, sur laquelle Madame vint se nicher, se rendant littéralement invisible en se nichant dans les cheveux de son hôte.
Ainsi coiffé, Guillaume se déshabilla, ne gardant pour pyjama que short et t-shirt, puis prit le temps, sur le coin de son bureau, de griffonner des notes, tout ce qu’il avait retenu de sa soirée passée au pub concernant nombre d’individus. Sans doute la moitié d’entre eux seraient oubliés, car inintéressants pour la Brigade, mais certainement prendrait-on le temps d’en éplucher quelques autres.
Une fois cela fait, il se glissa sous le drap, étendu sur le dos, la mygale bien calée contre son crâne. C’est qu’elle aimait bien ces petites visites nocturnes, bien au chaud, à l’abri, dans cette tour ambulante, elle pouvait guetter ses proies à l’abri des regards. Quant à Guillaume, il s’était risqué au sommeil, mais n’eut pas le temps d’atteindre le stade ultime qu’on le réveillait brusquement. Cauchemar? Se demanda-t-il en se redressant vivement, forçant l’araignée à s’accrocher dans ses cheveux, malheureusement pas, prit-il conscience en voyant qui était venu lui rendre visite. Il bâilla, s’assit sur le bord du matelas et se leva. Faisant face à la femme, sérieux, il prit la parole.

-Qu’est-ce que tu veux? Je suis pas tellement d’humeur à faire la conversation, en me levant… Et puis tu vois, d’habitude, chez moi, on passe par la porte, et même qu’on sonne, avant.

Guillaume avait l’air ennuyé, mais également agacé, pas trop enthousiaste à l’idée d’avoir chez lui celle qu’il soupçonnait désormais plus que fortement d’être la fameuse Zahra. Il soupira, contourna le lit et se rapprocha par la même occasion de la jeune femme. Il traînait des pieds, le métal de ses jambes artificielles glissant contre le plancher en un bruit désagréablement strident. Habitué, Guillaume ne semblait pas s’en rendre compte. Sur sa tête par contre, la mygale commençait à s’exciter.

-Je plaisante. Une fille comme toi doit avoir mieux à faire que de perdre son temps à jacasser avec un… comment déjà? Ah oui, pilote d’aéronef…

Il sourit.

-Bon alors, qu’est-ce qu’on fait? J’ai pas tellement envie de crever, aujourd’hui…

Aussitôt dit, une araignée noire, pattes toutes étirées, bondissait hors de la chevelure de Guillaume. On aurait dit qu’elle sortait de sa tête. Elle atterrit sur le crâne de l’intrus, y plantant aussitôt, aussi rapidement qu’elle avait émergée, deux petits crocs noirs avant de tomber sur le plancher et de déguerpir en vitesse. La Sentinelle n’avait pas tardé, profitant de l’incident pour s’emparer d’un de ses pistolets, derrière la porte, accroché à une ceinture. Arme pointée sur la femme, il était prêt à tirer s’il le fallait.

-T’auras probablement envie de dégueuler, et si c’est pas le cas, alors t’auras sans doute de la difficulté à respirer, et encore, si t’es chanceuse, t’auras peut-être simplement de la salive plein la gueule… Mais peu importe, Zahra, je voudrais savoir, en tant que responsable d’un nombre faramineux de meurtres, qu’est-ce que t’espères? Crois-tu sérieusement en ce que tu fais? La suite selon ton plan c’était quoi? Me tuer et disparaître? Retourner te cacher derrière ton masque de tueuse sans visage? Je ne te cacherai pas que, franchement, j’ai du mal avec les gens comme toi...

Yeux rivés sur son adversaire, arme enlignée vers la même cible, Guillaume, malgré la situation plus ou moins sensible, n’en demeurait pas moins sérieux, posant ses questions avec maîtrise et démontrant un réel intérêt.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Visite nocturne Empty
MessageSujet: Re: Visite nocturne   Visite nocturne Icon_minitimeDim 19 Oct - 21:01

L’homme se releva, l’air revêche ; apparemment, ce petit réveil ne lui avait pas plus. La question qu’il lui posa la fit sourire : que lui voulait-elle ? Alexis de le savait pas vraiment, cet homme était mystérieux et Alex aimait les choses acquise ; là, en l’occurrence, elle voulait des certitudes. Elle le laissa reprendre ses esprits ; l’homme était maintenant debout et se rapprochait d’elle peu à peu, tout en parlant, non sans une pointe d’humour. A en juger son ton, il savait qu’elle avait des doutes sur son identité, voir même qu’elle la connaissait. Le fait qu’il ne veuille pas mourir intéressa fortement Alex : il savait et était tout à fait conscient du risque, tout comme elle le savait. Puis tout à cou, une araignée lui sauta sur le crâne et la mordît. Alex poussa un bref cri en se massant le crâne, voyant déjà la bestiole courir sur le planché.
Lorsqu’elle releva la tête, l’homme lui faisait face, une arme pointée vers elle. Elle interrompit son geste, repris contenance et fit lentement glisser un poignard dans sa main.

_ Merci pour l’accueil, c’était très … gentil, oui voilà c’est le mot ! Jolie bestiole, ça pourrait être utile …


Alexis n’aimait pas ce genre de situation. Elle ne savait pas trop sur quel pied danser ; il lui avait posé des questions pertinentes, qu’il était tout à fait en droit de poser étant donné cette petite visite. Il n’avait pas l’air de vouloir rigoler et attendait avidement des réponses.
Alex avait le choix, se laisser glisser par la fenêtre, tomber en arrière, faire un roulé-boulé et partir en courant, ou lui expliqué ce qu’il voulait. La première option était simple, rapide et l’homme n’aurait pas le temps de réagir ; elle jeta un bref coup d’œil en bas, ce n’était pas très haut. Mais il l’avait vu, il pourrait fournir une très bonne description d’elle et elle ne pourrait plus agir comme elle le faisait actuellement…

_ Et bien je crois que quelques petites explications s’imposent…

Elle se leva, l’homme eut un mouvement de recul, mais ne baissa pas sa garde et se prépara même à tirer. Voyant son geste il se rapprocha, la menaçant de son arme. Alex avançait ses mains vers ses armes, prudemment.

_ Tu permets ? Evites de me trouer, se serait assez fâcheux.

Son ton était sérieux, mais une petite pointe d’amusement pointait tout de même. Elle saisit donc ses pistolets, sous l’œil suspicieux de son interlocuteur. Elle déposa les armes sur le bureau, même le poignard qu’elle tenait dans la main. Elle tourna sur elle-même, veste ouverte, pour montrer qu’elle était désarmée.

_ Satisfait ? Je ne suis plus aussi dangereuse maintenant.

Elle sourit et se recula pour se rassoir sur la fenêtre. L’homme ne baissa pas pour autant son arme, ce qui ne l’étonna guère. Elle allait donc répondre à cette multitude de questions.

_ Je vois que tu connais mon identité, tu es très observateur, même pour une sentinelle. Saches que je n’avais nullement l’intention de te tuer, en fait, je ne suis pas venue avec une intention précise ; juste peut être celle de vérifier qui tu étais vraiment. Toi tu es sentinelle, moi je suis tueuse à gage : chacun son métier. Je suis payer pour tuer, toi tu es payé pour arrêter ceux qui tue ; c’est le cycle de la vie, c’est comme ça. Je n’ai pas besoin de me justifier sur ce que je fais, je le fais c’est tout. Tu sais, je ne me cache pas, tu l’as vu par toi-même, tu m’as rencontré dans un bar ; il suffit d’être observateur comme toi pour savoir qui je suis… Et pour finir, désolé de mon impolitesse, il est vrai que la porte aurait été plus juste ; mais comme tu l’as surement remarqué, je ne suis pas une personne juste.

Elle avait débité tout ceci sur le ton de la conversation, comme une banalité effarante. L’homme en était resté perplexe ; Alex ne bougea pas, attendant une quelconque réaction.

Elle ne se sentait pas en danger, la preuve, elle avait déposé ses armes ; cet homme avait quelque chose chez lui qui l’attirait… Peut être était-ce le fait qu’il sache qui elle soit et qu’il ne fasse rien ? Il était différent des autres …
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Visite nocturne Empty
MessageSujet: Re: Visite nocturne   Visite nocturne Icon_minitimeLun 20 Oct - 18:33

Chasser des pirates en chasseur, procéder à d'imprévues arrestations, courir, courir beaucoup, tirer, manquer sa cible, tirer encore, l'atteindre, tout ça c'était bon, vraiment, et Guillaume s'en nourrissait comme de chocolat, mais il n'était pas policier, il était d'abord et avant tout Sentinelle, Second de la Brigade qui plus est, et sa raison d'être, c'était les pirates. Cette femme l'avait suivi jusqu'à chez lui, qu'est-ce qu'elle lui voulait? Elle l'avait peut-être bien reconnu, faut dire que les cheveux du Sous-chef de la Brigade anti-piraterie avaient une certaine renommée... Peut-être bien qu'on avait mis sa tête à prix? S'aurait expliqué la présence de.la tueuse, car oui, maintenant qu'il la voyait ici, chez lui, il se disait que c'était plus que plausible, qu'elle soit Zahra. Il ne cillait pas, prêt à tirer au moindre incident ou à la moindre tentative de la part de l'autre, car Zahra ou pas, elle n'en demeurait pas moins louche.

-Je crois aussi.

En effet, Guillaume s'attendait à voir ses soupçons confirmés par les explications de la miss. Elle lui en devait, après tout, s'étant ainsi bizarrement imposée dans son appartement.

À l'instar de la femme, le sous-chef ne souriait plus. Il se fichait bien de la trouer plus d'une fois s'il le fallait et n'aspirait qu'à savoir bien vite ce qu'il en était de cette visite nocturne. C'est cependant sans faire montre trop ouvertement de son étonnement qu'il la vit se désarmer devant lui. Impossible qu'elle soit complètement inoffensive, se dit-il. Elle devait cacher un poignard ou une arme à feu dans sa botte ou alors derrière elle accrochée à sa ceinture. Guillaume n'abaissait pas sa garde.

Elle confirma les soupçpns du Second, elle était bel et bien Zahra. Facile. Bizarre, tout de même, qu'elle se montre si peu prudente... Il l'avait appelée Zahra et elle avait cru qu'il savait, alors confirmait. Vraiment facile. Tant mieux, se dit-il, mais d'un autre côté, ça compliquait un peu les choses. Maintenant qu'elle savait qu'il savait, au sujet de son identité, elle était démasquée, et qu'est-ce qu'une tueuse à gage sans son anonymat? Si ils sortaient tous les deux vivants de cette rencontre impromptue, elle ne tarderait pas à se faire attraper par les policiers, avec les informations de Guillaume, alors pour sa liberté, pour ce qu'elle faisait, elle devait le tuer. Ainsi résonnait-il.

-Je suis Sentinelle, oui. Mais ce n'est pas pour arrêter ceux qui tuent, que je suis payé, c'est pour arrêter des pirates. T'es pas des leurs.

Contrairement à elle, lui ne risquait rien de plus à avouer qu'il était Sentinelle. Il faudrait bien le faire, de toute façon, s'il décidait de l'arrêter.

-N'empêche, les criminels dans ton genre, je ne les déteste pas moins, et c'est sans hésiter une seconde que je te balancerai à la police.

Il n'arrivait toujours pas à comprendre. Qu'est-ce que c'était que ça? Pour qui le prenait-elle? Il était Sentinelle, comment pouvait-elle oser lui faire confiance?

-Qu'est-ce que tu veux? Pourquoi t'es là à me parler du cyle de la vie? C'est ce que tu veux, peut-être, te faire coffrer?

Ça commençait sérieusement à s'étirer et Guillaume détestait ne pas comprendre, parce que franchement il ne la comprenait pas, elle qui restait là devant lui, soi-disant désarmée, à lui parler. N'importe quoi. Les Sentinelles et les tueurs ne font pas amis-amis.

[pas super, scuse-moi...]
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Visite nocturne Empty
MessageSujet: Re: Visite nocturne   Visite nocturne Icon_minitimeMar 21 Oct - 9:48

Il était donc bien sentinelle.
Ce n'était donc pas son boulot de l'arrêter; Alex fut enchantée de l'entendre, mais cela n'effaçait pas le problème dans lequel elle venait de se fourrer. Il l'avait vu, connaissait son identitié et pourrait donc fournir une description bien complète de la « célèbre » tueuse à gage. Le fait qu'elle ait vu juste la fit sourire. L'agressivité de l'homme était en revanche assez déplaisante; elle se doutait bien ne pas être accueillit en enfant de coeur et donc, ne broncha pas. Certes, il arrêtait les pirates, mais il n'aurait pas de scrupules à la dénoncer. Alex ne savait pas comment gagner sa confiance, peut être même lui tirerait-il dessus à la moindres occasion...

_ Ce que je veux ? Euh ... C'est une bonne question! Ma présence ici relève de l'inconscience, toi comme moi le savons, mais je suis là quand même. Je me suis désarmée devant toi pour te prouver que je n'avais aucune intention mauvaise et tu me tiens toujours en joue; faut-il que je me déshabille pour te prouver ma bonne foi?

Bonne foi... Alex y allait peut être un peu fort: comment une tueuse à gage pouvait avoir de la obnne foi? Il ne goberait jamais ça. Pourtant, rien dans son attitude ne laissait entrevoir une quelconque hostilité. C'est qu'être passé par la fenêtre de chez lui et de le réveiller en pleine nuit n'était peut être pas la meilleure solution pour faire la conversation. Alex ne le comprenait pas vraiment non plus; il braquait uen arme sur elle, était Sentinelle, mais ni ne tirait, ni ne l'arrêtait... Et c'était lui qui ne comprenait pas ?

_ Si j'avais voulu tu tuer, je t'aurais égorgé dans ton sommeil et tu n'aurais rien vu venir; mais je ne l'ai pas fait... Ce n'est pas suffisant pour te faire comprendre que je veux juste parler ... et rien de plus ?

Pourquoi s'accrochait-elle comme cela à cet homme? En temps normal, elle l'aurait rencontré dans un bar, ils auraient bu un cou, il serait reparti et tout se serait arrêté là: rien de plus, rien de moin, sans aucun nom ou statut échangés. D'ailleurs, Alex ne connaissait pas le nom de cet homme, alors que lui connaissait le sien...

_ Etant donné que tu connais mon nom, puis-je au moins connaître le tien? Comme ça si je me fais arrêter, je pourrais dire que je suis dans tes bonnes grâces !

Elle souriait. L'ironie de la situation était assez grande: elle n'aurait jamais dû le réveiller, juste récupérer ce bout de papier et repartir. Voyant son air buter, elle se résigna.

_ Je voulais être sûr que tu étais une sentinelle. Puis quand je suis arrivée, j'ai trouvé ceci, elle sortit le papier sur lequel étaient écrites les notes de l'homme, et là, j'ai vu que tu avais fait un gros repprochement entre moi et Zahra: bonne pioche. Bref, j'ai récupéré ce papier, et j'aurais pu repartir, sans te reiveillé, mais quelque chose m'en a empêché...

Elle le fixait intensément, essayant d'interpréter sa moindre expression, mais cette tâche lui apparut très vite plutôt ardue. Elle continua.

_ Lorsque ce policier est entré dans le bar, pourquoi n'as-tu rien dit, rien fais? Avec les soupçons que tu avais, le tatouage et les armes, tu avais suffisement de preuves pour pousser jusqu'à un interrogatoir... Alors, pourquoi ne m'as-tu pas arrêté, et maintenant, pourquoi ne m'as-tu pas encore tué?

Ses yeux brillaient d'une lueur étrange; beaucoup de questions se bousculaient dans sa tête...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Visite nocturne Empty
MessageSujet: Re: Visite nocturne   Visite nocturne Icon_minitimeMar 28 Oct - 23:18

Sa main fondue au pistolet, son regard inséparable de sa cible, tout son corps prêt à réagir au moindre mouvement suspect, le Second cherchait à décoder les paroles de Zahra. Elle était tout un cas à elle seule, car anormalement audacieuse, ou imprudente. Elle sous-estimait la Sentinelle qu'elle avait deviné en lui, il n'allait quand même pas la laisser repartir comme ça.

Il prit du temps à répondre quoi que ce soit, ses méninges plus qu'occupés à joindre options et solutions dans une tentative d'élaboration d'un plan quelconque pour mettre fin à cet échange qui ne menait nulle part. Au bout d'un moment, ses muscles se détendirent, la pression sembla partiellement s'envoler, on aurait dit qu'il se montrait désormais disposé à la conversation pacifique. Et pourtant, il en fut tout autrement, puisque l'aboutissement de sa réflexion l'avait mené tout autre part.

À sa manière d'agir, en se désarmant, en parlant plus qu'il ne le fallait, Zahra était parvenue à laisser croire qu'il était, au fond, peut-être bien question d'un échange sans hostilités entre eux. La fatigue, le fait de sortir à peine du rêve... Chose sûre, peu importe la raison, Guillaume s'était temporairement laissé berner. Il y avait peut-être bien un peu crut, au fond de lui, sans clairement se l'avouer, mais maintenant, sorti des vapeurs du sommeil, éveillé, il retrouvait sa confortable froideur de Sentinelle et ses principes personnels, revus et corrigés au beosin.

Comme l'aiguille d'une horloge, sans dévier de sa hauteur et de sa ligne, le bras au bout duquel présidait toujours le pistolet se dirigea lentement vers la fenêtre en diagonal derrière le Sous-chef qui, sans se retourner, tira un coup dont la balle se perdit dans le ciel, dans le vide, mais non pas sans s'être violemment faite entendre juste avant, dans une explosion claire et puissante. Un trou net témoignait de son vif passage.

-Ma voisine du dessous est une vieille femme. Une fois, elle a appelé la police parce que des gens riaient, dans la rue. Une autre fois, c'est parce qu'elle avait vu entrer dans l'immeuble quelqu'un qu'elle n'avait jamais vu auparavant.

Entre temps, il avait réorienté son arme vers Zahra. C'est de manière calme qu'il s'exprimait. L'issue, lui sembla-t-il, était venue d'elle-même, soudainement évidente. La vieille femme en question venait tout juste d'ouvrir en panique sa lampe de chevet et trottait déjà vers son téléphone, précieuse arme à laquelle elle s'accrocha à deux mains dès que le numéro, connu par coeur depuis des lustres, fut composé.

-Les gens du quartier aiment se savoir à l'abri des gens comme toi. Dans moins d'une minute, les policiers débarquent. Si c'est pas la vieille qui les appelle, ce sera la petite famille d'en face, ou alors le vieux couple d'à côté, et s'ils n'en font rien, alors il y a l'immeuble voisin...

Fuir maintenant lui donnait une chance, elle devait être douée, au moins un peu. Après tout, elle était arrivée à entrer chez lui, elle se sauvait de tas de meurtres, elle connaissait les règles du jeu, bref. Se faire fantôme est un art que les véritables tueurs à gage se doivent de maîtriser. Tout de même, le Second demeura sur ses gardes, au cas où elle déciderait de laisser derrière elle la marque de son passage.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Visite nocturne Empty
MessageSujet: Re: Visite nocturne   Visite nocturne Icon_minitimeDim 28 Déc - 18:50

Décidément, cette petite visite ne tournait vraiment pas comme elle l’avait espérée … Son interlocuteur ne faisait strictement aucun effort pour que la discussion apparaisse cordiale. Il parlait déjà peu et le voilà maintenant qu’il se saisissait d’une arme quant elle n’en avait plus (enfin presque…). Il la jaugeait, une lueur déterminé dans le regard : apparemment, il n’avait pas dans l’idée de la laisser partir comme si de rien n’était.
Il prenait un temps infini à répondre à chacune de ses questions, mais Alexis le soupçonnait de réfléchir intensément à une solution pour la virer de chez lui. Puis, peu à peu, il semblait se détendre… Il arrêta même de pointer son arme pour elle. Une ébauche de sourire étira son visage, puis elle se ravisa bien vite.

En effet, la sentinelle déviait son bras, pointant un objet quelconque dans la pièce, puis tira. Alexis jura, quel raffut il pouvait faire pour une simple visite ; elle n’aurait jamais du venir ici. Et ans quel but avait-il fait cela au juste ? Et bien c’est ce qu’il prenait le temps de lui expliquer ; c’était juste pour que la petite vieille du dessous appelle la police. De toute façon, selon lui, si elle ne le faisait pas, quelqu’un du quartier s’en chargerait. Et en effet, Alexis voyait des lumières s’allumer de ci, de là.

Elle perdit subitement tout envie de jouer au chat et à la sourit, retrouvant bien vite ses réflexes meurtrier. Les sens aux aguets, le regard fixe, les genoux quelques peu repliés et les mains tendues : elle était prête à attaquer. De plus, son interlocuteur avait une fois de plus braqué son arme sur elle… Elle réfléchissait à toute allure, ne sachant si elle devait engager le combat ou fuir lâchement. Un combat la retarderait, la police aurait tout le loisir d’arriver pendant qu’elle serait aux prises avec lui, ne restait donc plus que la fuite. Elle serra les mâchoires, emprunte à la colère.

_ Et bien je crois que les retrouvailles vont être quelques peu abrégées…, dit-elle dans un souffle.

D’un mouvement sec et pratiquement imperceptible du poignet, elle fit glisser dans sa main des petites aiguilles qui se trouvaient à la limite de son gant. Avec agilité et dextérité, elle projeta les aiguilles vers la sentinelle, pour le distraire, tout en récupérant ses armes sur le bureau et le bout de papier par terre. Puis, avec un dernier regard vers lui, elle se jeta par la fenêtre, dans le vide.
Elle crocheta une prise plus bas sur un chambranle, se rétablit, se replia sur elle mêmes et sauta sur le sol où elle se réceptionna en un roulé-boulé parfait. Elle se remit sur pied et courut à pas longs et mesurés, à une vitesse surprenante.

Tout à coup, elle se stopa, se retourna et cria dans le vide, les yeux fixés vers ce qu’elle venait de quitter :

_ Nous nous reverrons …

[Je m'excuse pour ce délais de réponse. ]
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Visite nocturne Empty
MessageSujet: Re: Visite nocturne   Visite nocturne Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Visite nocturne
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Visite matinale... ou presque [PV Guillaume Vollmer]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Suria :: ARCHIVES. :: Topics abandonnés. :: RP Inachevés-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser