Suria
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 Visite matinale... ou presque [PV Guillaume Vollmer]

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MessageSujet: Visite matinale... ou presque [PV Guillaume Vollmer]   Visite matinale... ou presque [PV Guillaume Vollmer] Icon_minitimeLun 23 Mar - 23:19

- Hey l'Autiste ! Raboule ton petit cul par ici ! Je suis certainement bien plus performant que tes saloperies de robots !

Quelques ricanements ponctuèrent l'appel balancé dans le dos de la dénommée "Autiste". La petite bande d'hommes virils ne pouvait s'empêcher de bousculer de l'épaule le malin, assez fier de ses avances. Encouragé, il alla jusqu'à s'avancer vers l'objet de ses plaisanteries.

- Hey ! Paraît que tu ne sais parler que la langue des robots ? Aller, tu peux pas faire une exception pour un humain et me la montrer ta langue ? Je te promets de te donner quelque chose d'aussi dur que tes morceaux de ferraille.

Nouvel éclat de rire gras. Une bande de jeunes, entre 20 et 25 ans, persuadés d'être bientôt recrutés par les pirates. Oh oui, ils avaient chacun de leur côté rencontré un recruteur et que ça serait pour bientôt. Pour le moment, ils les aidaient en coltinant des informations. Enfin… c'est ce qu'ils racontaient aux jolies filles pour les impressionner. Le gaillard, les bras croisé, ne quittait pas son air de petit coq fier et fixait le dos de la demoiselle. Assise sur un tabouret, la tête écrasée dans une main, l'autre accrochée à un verre à demi vide, elle avait le regard trouble et guère présent. Elle ne réagit absolument pas, peut-être même qu'elle ne l'avait pas entendu. Ses lèvres bougeaient à peine comme si elle murmurait quelque chose d'inaudible.

Devant l'absence de réaction, le gaillard, s'approche un peu plus. Saoule comme elle l'était, elle n'offrirait aucune résistance. Il ne lui restait qu'à la secouer un peu. Un coup d'œil par-dessus son épaule pour s'assurer que sa bande l'observait faire, puis il avança la main pour toucher l'épaule et retourner l'autiste. Il n'en eut pas le temps, elle s'était retournée d'elle-même le fixant d'un seul œil, l'autre étant noyé sous ses cheveux bleus électriques. Sous le regard unique de cet espèce de cyclope silencieux, le vaillant perd pendant un instant son assurance. Il faut dire qu'il se sentait comme pesé, mesuré, étudié avec minutie. C'était une étrange impression, d'autant plus qu'elle avait tous els traits d'une gosse.

- Hey Gamine ! Tu admires la perfection humaine ? C'est autres chose que tes droïdes froids, hein ? Ramène-toi, je vais te montrer autre chose de parfait.

Belle tentative de masquer son malaise. Si les petits copains riaient encore n'ayant rien remarqué, cela n'avait pas échappé pas à Alone. Elle se passa une main sur son visage terne. Qu'est-ce qu'elle pouvait détester ce Hey, balancé à chaque début de phrase. Ça l'agaçait au plus au point. Et puis ils faisaient beaucoup trop de bruit à rire bêtement comme ça. Elle se penche légèrement sur le côté pour regarder la petite bande derrière le loveur. Ce dernier avait osé se rapproché encore, mais une fois n'est pas coutume, il n'eut le temps d'attraper le bras que celui-ci se lève et qu'un doigt accusateur désigne un membre des pseudos pirates.

- Il vient de dire que tu es le plus nul des dragueurs et que tu as peur d'une fillette. Que pour les démonstrations classes, tu pouvais repasser après t'être refais ta gueule de babouin.

C'était dit d'une traite d'une voix morne et indifférente alors que l'œil unique fixait le fautif. Le gaillard se retourna vivement, le fixant à son tour, d'un air furax.

- N'importe quoi ! J'ai jamais dit ça ! Tu me connais !
- Justement Jasper ! Justement !
- Hey ! On se calme les gars…
- Toi ta gueule !
- Ne me parle pas sur ce ton !


Le ton monte peu à peu entre les membres de la petite bande sous l'œil terne d'Alone. Elle se détourna de la troupe, vidant d'un trait le reste de son verre. Simple mais efficace. Repérer le leader, le bras-droit, le lèche-botte et les suivants. Comprendre les rôles de chacun et trouver leur opposant respectif… Il suffisait à Alone de pousser un peu par-là et voilà. C'est à peine si elle entendait les terribles engueulades qui se déroulaient dans son dos. Pouf, oubliée l'autiste. C'était bien plus palpitant de se taper dessus. D'un geste faible de la main, elle demanda une bouteille de vodka au tavernier avant de laisser filer quelques pièces.

C'est à peine si elle eut le temps d'attraper sa bouteille, qu'une main l'agrippe violemment, la faisant voltiger hors de son tabouret. Le contact est violent, sale et repoussant. Elle était à deux doigts de vomir. Peut-être est-ce ce qui la sauva, car devant ce haut-le-cœur, le type qui l'avait saisit se recula vivement. Elle entend à peine les "sale gosse", "fouteuse de merde", "saleté" et autre, ses perceptions bien trop troublées. Trop de gens, trop près, trop de bruit, trop d'odeur,… où était sa bouteille ? Pas le temps de prendre une rasade, qu'un poing s'éclate sur son côté droit dans un bruit sec. Choquée par un contact si dur, si perçant, elle titube sous le coup du leader, une main sur son visage, l'autre serrant férocement sa bouteille.

- T'as voulu faire ta maligne, hein ? En fichant la merde dans l'équipe ! Tu vas voir ce que ca va te coûter, petite salope !

Il leva encore la main, main qu'Alone ne voyait pas, le regard trouble et flou. Heureusement pour elle, l'attention du bonhomme fut détournée par ses propres hommes qui se battaient à sang. Il préféra donc les séparer, quittant du regard la gamine. Quand il voulut lui remettre la main dessus, elle n'était plus là. Même saoule, elle avait compris qu'il valait mieux pour elle de s'enfuir de ce pub minable. Des petits pas de courses peu sûrs, quelques zigzagues de trop, mais elle réussit à échapper à la correction.

L'air frais de la nuit la gifla violemment, lui faisant reprendre quelque peu ses esprits. Trop de bruit, trop près, trop de gens. Elle court toujours, titubant, se rattrapant au mur. Fidèles murs. Silencieux, froids… Trop près… Elle frissonne de dégoût en repensant que cette main sale, intrusive l'avait touché. Écœurant, dégoutant. Elle se sentait sale, souillée par ce simple contact. Se sentant assez loin du pub, elle s'adossa quelques instants contre un mur, le souffle court. Ca ne fut pas long avant qu'elle ne rejette ce qu'elle avait dans l'estomac. Elle tremblait légèrement, et son œil droit lui faisait mal. Elle se redresse lentement et remarqua qu'elle tenait toujours sa bouteille. La débouchant rapidement, elle en but une ou cinq gorgées. Cela chassa temporairement sa crise. Il ne faut pas trainer ici, elle le sait bien. Les quelques personnes de passage la regardent un peu bizarrement et certains avec envie. Elle s'essuya la bouche du revers de sa manche et se força à marcher à nouveau. Agissant par pure automatisme, elle tournait au coin des rues sans y réfléchir. Enfin, elle se retrouva face à une façade de métal gris à deux portes, l'une immense, l'autre de taille plus humaine. Le réverbère d'à côté fonctionnait mal et ne cessait de clignoter de façon agaçante. La lumière irrégulière agressait violemment Alone qui se hâta d'ouvrir la porte avant de la refermer dans un claquement sec.

Un hangar. Elle se trouvait dans son hangar. Même plongé dans le noir, elle ne se cogna pas aux divers débris métalliques, morceaux d'androïdes, pièces détachées qui jonchaient le sol en compagnie de machines insolites aux allures de rochers menaçants dans la pénombre. Elle ne prit pas la peine d'allumer la lumière et monta péniblement les marches de l'escalier de métal gris. Chaque pas arrachait une plainte aigüe de l'escalier, insupportable pour la malheureuse. Un, deux… Elle s'écroule sur le matelas posé à même le sol qui lui sert de lit. Elle ne se change pas, s'écroule simplement, espérant s'endormir avant de se dessoulée ne craignant plus les maux de tête infernaux du lendemain. Le reste de la nuit ressembla à un couvercle de plomb écrasant Alone. Lourd, mais sans souvenirs.

Boing, boing boing… Un son sourd mais qui faisait écho dans le hangar fit ouvrir péniblement un œil à la bricoleuse. Boing, boing, boing… le bruit se répercute dans son crâne douloureux. S'appuyant sur un bras, elle se redresse lentement. Ne pas tomber, surtout ne pas tomber. Elle remarque distraitement qu'elle tient toujours la bouteille de vodka, mais ce qui la choque ce sont les quelques chiffres affichés sur son réveil : 14h13. Du coup ça la réveille pratiquement. Elle troque alors son vieux pull dégeux pour un autre plus présentable, même s'il est truffé de taches de graisse et de trous. Les cheveux bleus en bataille, elle les attache à moitié, histoire de ne pas avoir des mèches devant les yeux. Boing, boing, boing… le bruit se répète encore une fois. Ah oui… D'où peut bien venir ce bruit ? Elle descend l'escalier sans se presser, retrouvant peu à peu le fil de ses pensées. La lumière du soleil s'infiltre dans le hangar, se reflétant parfois sur les débris métalliques. Boing, boing, boing. Encore ?! Alone zigzague entre les pièces détachées et arrive à la porte. L'ouvrant alors, elle lance un

- Quoi ?!

Oui, ce bruit lui était très désagréable et accentuait son mal de tête. Elle espérait vaguement ne pas avoir été trop sèche, mais ne se rendit pas compte qu'elle offrait au visiteur, le visage d'une jeune au côté droit mangé par un magnifique bleu de toutes les couleurs.
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MessageSujet: Re: Visite matinale... ou presque [PV Guillaume Vollmer]   Visite matinale... ou presque [PV Guillaume Vollmer] Icon_minitimeJeu 26 Mar - 2:27

-Hellooow ma jo-... Waouw...

Le grand, le beau, le seul et l'unique, et oui, lui, baissa ses teintées de lunettes au style aviateur sur son nez en haussant un sourcil.

-Ça, c'est le genre de divertissement que Kris Rheo ne peut pas se permettre...

Une voix qui provenait de plus loin derrière le bellâtre se fit alors entendre, mais à peine eut-elle entamé son discours que le rockeur reprenait en l'ignorant complètement

-Kris, c'est vraiment débile, cette manie de parler de toi à la troisième personne...
-Abîmer un si joli visage! Ce serait...trop dommage. Enfin... Ça l'est.

Et un clin d'oeil pour la demoiselle avant de repousser la monture or de ses verres sur son visage. Kris Rheo, en chair et en os, il était là, devant la demoiselle qu'il avait visiblement dérangée, et qui devait visiblement dormir, et qui s'en était visiblement prise toute une la veille. Une quoi? Une cuite, une volée, tout quoi, un joyeux cocktail.
En arrière plan se dessinait un speeder de luxe, noir, reluisant sous l'éclat du soleil, long, très semblable à ce que l'on appelle communément une limousine. La dernière porte était demeurée ouverte après la princière sortie de Kris, qui avait pris sur lui de cogner à la porte du hangar puisque, l'autre, il suivait avec peine. C'est que l'autre, celui aux cheveux bleu, au t-shirt blanc taché d'huile et autres crasseuses substances, au pantalon tout aussi propre et au visage perlant de sueur, celui-là, il était occupé à pousser la carcasse d'un dragonfly déchu. C'est vers ce dernier que le prénommé Kris se retourna, bras croisés, un sourire moqueur accroché aux lèvres.

-J'TE L'AVAIS DIT, CHÉRI, CE... VIEUX MACHIN DÉMODÉ ET PUANT, IL EST MOOORT!

Souriant, il se retourna vers la jeune femme.

-On ne s'est jamais rencontré mais, je vous connais. Ça fait quelques fois déjà que mon chauffeur vient faire réparer mes speeders ici et, à chaque fois, je suis toujours content alors, pour vous remercier, je vous ai apporté un nouveau client. Il jeta un coup d'oeil vers ce dernier. Il s'appelle euh... Guy Tombeterre et... Ben je l'aime beaucoup. Il parut exagérement ému un court instant, mais s'en remit bien vite et retourna vers son speeder-limousine-truc en faisant un signe de main à la miss tout en reprenant d'une voix forte. Vraiment désolé, mademoiselle, je ne me soumets pas à ce genre d'activités avec mes fans, vraiment je m'en excuse mais... ce serait enfreindre mes principes, 'comprenez... Je ne m'en tiens qu'aux autographes... Au plaisiiir!

Et clac, la portière se refermait, l'engin s'éveillait et repartait en trombe, abandonnant derrière lui le dit-Guy Tombeterre qui parvint enfin au hangar avec la fameuse bête. Se redressant, il posa ses mains sur ses hanches et poussa un profond soupir en levant les yeux au ciel. Il avait chaud, était essoufflé, mais s'en remit vite, parce que préoccupé par bien plus important selon lui. Il s'approcha donc de la bricoleuse et lui tendit sa main toujours sale après l'avoir essuyé sur sa cuisse.

-Vous êtes Alone, c'est ça? L'imbécile qui vient de déguerpir en racontant des conneries c'était... un ami.

Il sourit d'une drôle de manière, un peu ironiquement, en fait.

-Il m'a dit que vous étiez douée pour réparer des trucs et je ne sais quoi encore alors...

D'une main il indiqua l'infernale chose qu'il avait amenée avec lui.

-Je me suis dit que ça vous intéresserait peut-être. De nouveau face à Alone, il reprit. Peu importe ce que ça coûtera, si vous êtes prête à prendre le contrat, je vous l'offre.

Était-ce une erreur? Possible. Après tout, quel genre d'énergumène conduisait un dragonfly? Le genre de fumier que Guillaume passait sa vie à pourchasser, les pirates, mais malgré tout, quand il avait vu la bête, ce matin, il en avait eut comme... envie. Il s'était sentit rajeunir d'une petite dizaine d'année et s'était imaginé entrain de piloter l'engin en question, à lui faire dégueuler sa fumée dans le ciel de Suria. Elle avait de la gueule, et elle en aurait plus encore une fois qu'elle se serait remise de ses années d'abandon. Quant à ce qu'il en ferait... Il ne savait pas encore s'il aurait le culot d'y poser ses fesses de Sentinelle, mais au pire, il la revendrait pour un gros montant, et achèterait un éléphant à Gelli. Ou autre chose...
En attendant, il était ici, maintenant, devant cette fille à la que trop cool couleur de cheveux électrique, dégueux mais content d'y être quand même. Y'a des journées, comme ça, qui s'avèrent plus palpitantes qu'elles ne semblent vouloir le devenir au départ. Ouais parce qu'au départ, il avait expérimenté une recette qui s'était avérée un échec. Céréales au chocolat avec du lait au chocolat. Logiquement, ça aurait pu passer, vu que, le tout était saturé de cacao et de sucre et que, selon la fille qui les lui avait vendues, les céréales étaient sensées être croustillantes. « Bon alors si je comprends bien, j'ai dix minutes pour les manger parce que sinon, elles risquent de s'imbiber de lait et de devenir molles, c'est ça? -Ouais... 'fin j'crois... -Quoi c'est pas certain!? -Ben j'sais pas moi... C'pas inscrit sur la boite...genre... -Comment ça c'est pas inscrit sur la boite!?! -Ben... Les gens s'en fichent... -Maaaais... non! Non c'est faux! Moi, je m'en fiche pas! Regarde, je m'en fiche pas! -...mouais j'sais... » Ce que ça avait été compliqué... Mais finalement, il avait tenté sa chance, s'était servi un bol de céréales chocolatées, les avait arrosées de quelques millilitres de lait et avait goûté. Au début, c'était correct, même vaguement bon, mais après la cinquième bouchée, les « crunch crunch » s'étaient transformés en « rrrmunch rrrmunch » avant d'en arriver aux « sssmunch sssmunch » et de s'attirer ainsi la haine de Guillaume, qui les avait repoussées avec horreur avant de sauvagement envoyer valser sur le mur la boite de céréales en lâchant un profond cri du coeur empreint de toute sa terrible déception devenue véritable ressentiment contre toutes les céréales du monde entier.

Mais hey, tout ça, c'était loin derrière, maintenant, parce qu'il y avait eut Kris, et puis son super cadeau qui à l'origine, ne devait être qu'une mauvaise plaisanterie, et finalement elle, Alone la bricoleuse aux cheveux. Et au bleu sur la face. C'était un détail plutôt difficile à ignorer, mais Guillaume n'allait pas relever, pour la simple et très bonne raison qu'il n'avait pas à le faire. Des deux, c'était elle qui était celle qui travaillait, lui il était le client, rien de plus. Il était le client qui en plus, voyait qu'elle avait des cheveux, bleus, mais qui n'allait pas passer de commentaire parce que ça non plus, il n'avait pas à le faire. Restons professionnels, pour une fois, hein! Ça fera du bien, tient...

-Cool, tes cheveux.

Prout, comme ça, c'était sorti tout bêtement de sa bouche. Guillaume avait détourné le regard, faisant mine d'observer le dragonfly, mais en revint tout de même à Alone, à laquelle il sourit avec réserve, en coin, parce que quand même, c'était vrai, qu'il les trouvait cool, ses cheveux BLEU.
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MessageSujet: Re: Visite matinale... ou presque [PV Guillaume Vollmer]   Visite matinale... ou presque [PV Guillaume Vollmer] Icon_minitimeJeu 26 Mar - 22:36

Elle reste interdite. Une main cramponnée à la porte de métal de son pitoyable hangar, elle fixait l'énergumène en face d'elle. Une ou deux mèches s'échappent de sa coiffure fait à la va vite et vinrent se glisser sur son œil valide. Kris Rheo. Kris Rheo. Kris… Rheo… Le nom passait en boucle dans sa tête, n'arrangeant en rien son mal de crâne impossible. Kris Rheo. Merde ! C'était Kris Rheo, la Rockstar, là juste devant son nez, et, et, et elle ! Et bien elle était incapable d'esquisser le moindre mouvement, le fixant bêtement et gardant sa tête des mauvais jours.

- Ca, c'est le genre de divertissement que Kris Rheo ne peut se permettre…

Elle revint vivement à la réalité. De quoi parlait-il ? Quel divertissement ? Elle ne lâchait pas sa porte n'esquissa pas le moindre geste, bien à l'abri dans son hangar. Les mèches bleues rebelles la gênant, elle les repoussa derrière une oreille et de ce fait, frôla le côté droit de son visage. La douleur qu'elle ressentit alors la fit légèrement sursautée car ne s'y attendait pas. C'est quoi ce nouveau délire. Elle loucha un peu de côté pour voir ce qui se trouvait sur sa joue. Apercevant une couleur peu définissable, elle n'eut aucune conclusion. Trop difficile de réfléchir là tout de suite. Elle laisse tomber et relève son regard composé d'un œil bleu et l'autre gris-noir. Juste à temps ! Elle attrapa le clin d'œil de Kris Rheo. Elle ne réagit pas, ou plutôt n'ose pas réagir, mais le cœur battant beaucoup trop vite à son goût. Qu'est-ce qu'on lui voulait ? Qu'est-ce qu'elle avait fait ? Son cerveau tourne au ralentit et…. Qu'est-ce qu'il a dit ? Abîmer un si joli visage ? Abîmer qui quoi ? Elle ne suit plus, ca va trop vite.

Elle avait de la peine à respirer à un rythme régulier. Calme-toi Alone, Cal-me-toi. Elle fit un instant le vide dans sa tête. Après-midi. 14h30. Visiteur. Rockstar. Hangar. Client potentiel. Exactement. Ca ne devait pas être plus que ça. Même Kris Rheo devait faire réparer ses véhicules de temps à autre. Sa migraine s'éloignait gentiment, elle reprit son souffle. Il faut dire que se trouver nez à nez avec une star pareille de bon matin, enfin, au réveil, avait de quoi en déstabiliser plus d'un. Mais elle réussit l'exploit d'esquisser un demi-sourire, bien que toujours cramponnée à sa porte.

Il lui semblait soudain avoir entendu une deuxième voix que celle du chanteur. Son regard coule alors derrière la star et elle eut à nouveau le souffle coupé. Un… un… un speeder… une limousine devant son hangar. Son hangar à elle. Un speeder de luxe. Les yeux exorbités du coup ne fixent plus que la magnifique machine. Elle devinait sous la carrosserie le puissant moteur, moteur ô combien elle aurait aimé démonter et remonter. Elle admire le speeder, ses courbes, ses formes, ses reflets, tout, mais de loin. Elle n'ose décidément pas bougé dévorant des yeux la belle machine.

Un mouvement attire soudain son attention. C'est le turquoise qui lui saute d'abord aux yeux. D'où sortait cette couleur ? Elle aperçoit dans un deuxième temps un visage sous la couleur et son regard bicolore s'égara encore sur une nouvelle machine. Un dragonfly. Dans un état… lamentable. Telle une infirmière devant un blessé, elle esquissa un mouvement pour aller donner un coup de main au type turquoise. Sa main se posa d'ailleurs instinctivement sur sa ceinture… enfin là où elle aurait dû être, donc à sa taille. Réveil précipité, elle n'avait pas enfilé sa précieuse ceinture fourre-tout. Mais elle ne bouge finalement pas, cassé dans son élan par la rockstar

-J'TE L'AVAIS DIT, CHÉRI, CE... VIEUX MACHIN DÉMODÉ ET PUANT, IL EST MOOORT!

Avant qu'il ne se retourne à nouveau sur elle, la clouant définitivement sur place. Elle l'écoute attentivement, muette et immobile. Il… il la connaît ? Il a déjà entendu parler d'elle ? Son chauffeur ? Quel chauffeur ? Ce grand gars qui se pointait avec de supers speeders ? Ce gars-là c'était son chauffeur ? Il était content de son travail ? Vraiment ? Vraiment, vraiment ? Elle a peine à y croire. Ca lui tombait dessus comme ça, à 14h30 par une belle journée ensoleillée. Il faut dire que si lui la connaît de nom, elle, elle l'a déjà vu quelque fois… Elle avait assisté à un ou deux de ses concerts. Elle n'était pas dans le public, surtout pas dans le public, mais avait réussit à se débrouiller pour être dans l'équipage technique pour assurer les lumières. Même si elle avait du prendre énormément sur elle pour ne pas céder à une crise d'angoisse étant donné le monde conséquent, elle avait été sous la charme de sa musique. Alone est mélomane. Elle adore la musique, vit avec sa musique, s'y réfugie. Elle avait juste trouvé dommage à ce concert les cris continus du public. Pourquoi crier ? Pourquoi ne s'étaient-ils pas faits silencieux pour apprécier à sa juste valeur la musique ?

Elle avait décroché un instant de trop, et n'arrive qu'à attraper un nom sorti de nulle part. Guy Tombeterre. De quoi ? C'est qui ? Elle a à peine le temps d'y réfléchir que la star se détourne pour remonter dans son speeder à la belle mécanique. Vraiment désolé. Désolé de quoi ? Non, elle vous remercie vivement. Si elle pouvait ouvrir la bouche, elle l'aurait remercié d'être venu. Mais voilà. La porte claque et la limousine s'enfuit sans autre. Alone avait la bouche légèrement entrouverte prête à dire quelque chose. Ben non. Ses lèvres se réunissaient à nouveau et son regard restaient fixés sur la direction prise par la star.

-Vous êtes Alone, c'est ça? L'imbécile qui vient de déguerpir en racontant des conneries c'était... un ami.

De ? Son regard se tourna alors vers le gus. C'est qui ? Et à nouveau elle remarqua le dragonfly et se remémora son rôle d'infirmière. Fidèle à elle-même, elle restait silencieuse observant cette fois-ci la main tendue. La main qui se cramponnait toujours à la porte finit par se détacher et elle vint lui rendre son salut. Contact. Ecœurant. Elle détestait ça.

- Oui… Je suis Alone Tinuviel. J'ai cru comprendre que… besoin d'une réparation ?

Elle finit à moitié sa phrase. On pourrait la croire mal réveillée, mais ce n'est pas le cas. Seulement, son attention est captée par le dragonfly. Le pauvre… malheureuse machine. Elle voyait là et là ce qui n'allait pas, et puis ici. Quelle horreur. Les gens n'avaient pas de cœur. Comment peut-on abandonner une telle machine ? Dans sa jeunesse, le dragonfly devait être très performant, rapide, agile… maintenant ce n'était qu'une malheureuse carcasse qui n'aspirait qu'à finir sa vie sous une couche de poussière au fond d'un garage.

- Peu importe ce que ça coûtera, si vous êtes prête à prendre le contrat, je vous l'offre.

Elle observait toujours la bécane, réfléchissant soudain. L'ennui c'est que le châssis était pourri et la tôle trop abîmée. Mais si le moteur était dans un meilleur état, peut-être que…? Elle se détacha enfin de sa porte et s'approche de la créature de métal. Elle ne la touchait pas, se contentait de lui tourner autour lentement. Son œil bleu zigzaguant entre différentes pièces, alors que mentalement, elle procédait à une check-list. Oublié le gaillard turquoise, oublié son mal de tête. Elle s'agenouilla à l'arrière du dragonfly, regarda en-dessous, une légère grimace déformant ses traits. Elle se releva, tourna encore en touchant cette-fois-ci la carrosserie bosselée et poussiéreuse. Il faudrait qu'elle voie le moteur en fait. Les pièces sont remplaçables mais si le moteur est trop naze autant en racheter un autre. Dans un réflexe elle voulut poser sa main sur sa joue dans une mimique de réflexion, mais bien trop sensible, elle y renonça. Elle ne savait toujours pas trop pourquoi elle avait mal comme ça, mais la machine était plus importante. Elle se redresse alors, se tournant vers Guiy truc pour lui parler du moteur.

- Cool tes cheveux.
- Quoi ? Elle allait lui parler de moteur, il lui parle de cheveux. Des siens en plus. Quoi ses cheveux ? Elle cligne une ou deux fois des yeux avant de répondre. Il faudrait que je voie le moteur d'un peu plus près… Si tu veux bien la mettre à l'intérieur du hangar… Je pourrais mieux te dire si je peux faire quelque chose.

Ses cheveux… qu'est-ce qu'ils avaient ses cheveux ? Elle finit par faire le rapprochement entre les couleurs et comprit que c'était un compliment qu'il venait de faire.

- Euh merci… les tiens sont pas mal non plus

Réponse à deux balles, mais là elle est prise de court. Parler de cheveux au lieu de moteur, quelle drôle d'idée. Elle se détourne alors rentrant de nouveau dans son hangar. Un bruit atroce se fait entendre avant que la porte à côté, la monstrueuse ne s'écarte légèrement mais suffisamment pour laisser passer le dragonfly.


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MessageSujet: Re: Visite matinale... ou presque [PV Guillaume Vollmer]   Visite matinale... ou presque [PV Guillaume Vollmer] Icon_minitimeMer 1 Avr - 20:24

-Quoi?
-Quoi?

Un sourire amusé, un instant de flottement, et on en revenait aux choses soit-disant sérieuses, du moins elle, pendant que lui, il se disait qu'il n'avait pas à faire à une fan des compliments, ni à une habituée. Une timide demoiselle peut-être, tellement accoutumée à être traitée comme le garçon manqué qu'elle était qu'elle en oubliait la jeune femme en elle. Ah ouais il pouvait très bien s'imaginer... Genre que, elle avait hérité de parents qui avaient toujours rêvé d'avoir un petit garçon parce qu'ils avaient perdu leur premier enfant, un garçon, dans un tragique accident et que, tant avait été leur terrible peine et leur souffrance qu'ils cherchaient à retrouver dans l'enfant à venir celui qu'ils avaient jadis perdu. Hélas en découvrant leur fille le jour de sa naissance, leur déception fut immense et donc, inconsciemment, fous qu'ils étaient devenus, ils avaient élevés leur fille comme un garçon, la baptisant du même prénom que son défunt frère aîné. Cependant le jour vint où la mort les emporta tous les deux, un jour mystérieux où ils furent emportés en même temps, en abandonnant derrière eux leur unique enfant, qui se retrouva seule, Alone. Quelle histoire! Et que de suppositions! Malgré tout, Guillaume se disait qu'en quelque part, il ne devait pas avoir complètement tort, elle était jeune, ça se voyait, et n'était pas des plus extravertie, ça se voyait aussi, et vu son accoutrement, on pouvait clairement supposer un petit côté garçon manqué.

Ainsi, tout en cogitant dans son silence, il s'en était remis aux instructions d'Alone et, rejoignant le dragonfly, s'affairait désormais à le pousser vers le hangar, pendant qu'elle digérait enfin la remarque sur ses cheveux. Pour toute réponse Guillaume lui sourit, avant d'en revenir à sa lourde et pénible tâche, alors que la grosse porte devant lui se soulevait. Tête baissée entre ses bras étirés au maximum pour arriver à faire bouger la machine, il ne vit vraiment le hangar que lorsqu'il en eut enfin atteint le centre, plus ou moins, et qu'il put y laisser le véhicule. Se redressant, Guillaume jeta un coup d'oeil autour de lui, un genre de bordel d'outils et de pièces diverses parmi lesquelles il y en avait dont il ignorait carrément l'utilité. Ah et, là, un escalier. Justement, il en était à se demander où elle pouvait bien trouver un coin pour dormir, parmi tout ce métal... Du métal qui avait de drôles de têtes. Enfin, de drôles de formes.

-Tu fais des androïdes?

Il tenait dans ses mains un bras et le pliait et dépliait avec un évident intérêt pour la chose, à la manière d'un gamin avec un nouveau jouet spécial. Les robots, on en voyait de plus en plus, et des plus en plus perfectionnés dont l'intelligence artificielle atteignait des niveaux plutôt surprenants. Même qu'un jour, lui avait déjà dit une Sentinelle avec qui il était partit en mission à ses débuts, ces machins prendraient leur place parce qu'ils seraient plus effifcaces et surtout, quasiment indestructibles. Le problème avec nous les humains, lui avait expliqué l'illuminé, c'est qu'on est trop fragiles, alors que les robots, eux, avec les super alliages d'aujourd'hui et toutes sortes de technologies, ils sont immortels. En plus, vu qu'ils ne sont que la création des hommes, pas besoin de les payer, il suffit de les programmer pour qu'ils fassent leur boulot, et le tour est joué. Reste que, en attendant que cet effrayant futur arrive, ce bras que Guillaume avait entre les mains était vraiment cool.

-'Paraît que l'avenir est dans la robotique...

Une dernière flexion pour le bras de robot, et Guillaume le laissait tomber sur la pile de membres inanimés, rangeant ses mains dans ses poches sans se rendre compte qu'en remettant le bras là où il l'avait trouvé, il avait provoqué une suite d'imperceptibles déplacements qui avaient finalement aboutit à la chute d'un outil abandonné dans le tas, soit un genre de grosse clé à molette. Et la lourde clé, elle lui tomba sur le pied avant de finir sur le sol dans un bruit sonore. Sans doute sa chaussure avait elle contenu le son qu'aurait dut engendrer le contact brutal des métaux, le pied de Guillaume et la clé, car il ne baissa les yeux que lorsque l'outil entra en contact avec le sol, n'ayant évidemment rien ressentit. Il se pencha pour ramasser l'objet et le replaça quelque part dans le fouillis. Sa main retrouva la poche de son pantalon et il se rapprocha quelque peu du dragonfly, se gardant cependant d'envahir l'espace d'Alone, par souci de ne pas la déranger, tout simplement. Il n'aimait pas être dérangé, lui, quand il faisait son travail alors, comme le disait sa grand-mère, on ne fait pas aux autres ce qu'on n'aime pas qu'on nous fasse! Que de sagesse en cette vieille loque...

-Vous croyez qu'il vivra, docteur?

Voulait-il seulement qu'il vive? Difficile à dire, même pour lui-même. D'abord qu'est-ce qu'il en ferait? Est-ce qu'il s'en servirait vraiment ou alors il le laisserait prendre la poussière dans le garage, et éventuellement retomber en ruines? Non, quand même, si ce truc était pour voler, alors assurément, même s'il se disait que ça n'avait pas la classe d'un chasseur et que c'était le jouet des pirates, Guillaume le savait un peu trop bien, il ne résisterait pas à l'envie de tester ce que ça avait dans le ventre, ces machins. En plus ça semblait plutôt agile, plutôt malléable... Et puis, il pourrait toujours prétexter faire une étude, question de mieux connaître les dragonflys, pour mieux pouvoir les arrêter. Logique, non? Hé hé hé... Diaboliquement logique, ouais.
Seulement pour ça, il faudrait qu'elle se remette de sa dure vie, la fameuse machine... C'est vrai qu'elle n'avait vraiment pas fière allure, dans sa carcasse rouillée et décrépite, mais bon, on faisait bien des robots et des membres bioniques, de nos jours, alors... Elle avait sa chance, peut-être bien, après tout.
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MessageSujet: Re: Visite matinale... ou presque [PV Guillaume Vollmer]   Visite matinale... ou presque [PV Guillaume Vollmer] Icon_minitimeMar 21 Avr - 21:31

Ca grince, ça couine, ça proteste. La porte de métal s'étire paresseusement de quelques mètres à peine. Elle qui peut s'écarter pour laisser passer un chasseur, ne prendra pas aujourd'hui la peine de montrer sa taille immense pour un malheureux dragonfly. Crade, moche, lamentable en plus. La taille impressionnante de la porte n'est qu'un aperçut du volume qui se cache derrière elle. Le hangar est tout simplement immense. Un gros cube inondé de lumière par une verrière, certes un peu poussiéreuse, au plafond. Le hangar doit être un véritable fourneau en été quand le soleil tape bien au-dessus de lui. Mais sur chacun des côtés de cette verrière, s'étendent des draps blancs reliés à un mécanisme qui, lorsqu'il est activé, doit les étirer pour protéger un minimum l'intérieur de la chaleur estivale.

La tenue peu soignée de la demoiselle n'était qu'un présage sur l'organisation de son atelier. Au milieu de ces amas de ferrailles, on distingue péniblement trois grandes zones. Au fond à gauche, les tas de métaux et de pièces détachées s'amoncellent en une espèce de réserve. Il y a un peu de tout, ressemblant presqu'à une mini décharge d'objets inutiles avec ses pneus crevés (qui utilise encore des pneus ?), ses tôles cabossées, ses gros engrenages, ses câbles et bien d'autres. La zone du milieu, quelques grosses pièces sont maintenues en place par un système de pinces géantes métalliques. Des outils trainent un peu plus de ce côté-ci. Enfin, au fond à droite, sous l'escalier menant à la mezzanine, on distingue une table en bois fatigué accompagnée de trois chaises. Le long du mur, sont alignés divers appareils indispensables à la survie de l'espèce humaine, avec entre autre, une authentique machine à café. Visiblement, elle servait depuis bien longtemps. Au vue du reste du garage, la propriétaire l'a certainement récupéré quelque part et bidouillé un peu pour lui donner une seconde jeunesse, comme le reste des appareils qu'elle utilise quotidiennement…

Une fois que le dragonfly fut passé, Alone poussa la porte qui se referme dans un autre grincement atroce. La demoiselle nota quelque part dans son esprit d'huiler ce grand pan de métal, mieux, de le bricoler pour qu'il s'ouvre tout seul. C'est une excellente idée oui. Au vu de son poids et de sa taille, il lui faudra des pièces métalliques gigantesques qui elles-mêmes pèseront trop lourdes, et elle doute qu'un système de cordes suffisent à bouger l'imposante porte. Et pourquoi pas ? Des câbles en acier ? Ou allait-elle donc trouver des câbles en acier ? Bon, ils font eux aussi leurs poids, mais c'était tout à fait acceptable. Peut-être que si elle va pleurer par-ci par-là, elle pourrait en récupérer à un moindre prix ? Et les poids ? Oui parce qu'il faut des poids qui entrainent les câbles et donc actionnent l'ouverture de la porte. Il faudra faire en sorte qu'ils ne se voient pas. Et si…

Un bruit sourd l'avertit que le dragonfly se posa sur la structure métallique prévu à cet effet. Se jurant de ne plus se laisser entrainer dans ses pensées en présence d'un client, elle va chercher sa ceinture de mécano qui traine sur une espèce de comptoir métallique qui longe tout le mur du hangar, ne s'arrêtant qu'aux "portes" de sa cuisine sous l'escalier. Sur cette longue bande grise, les petits outils ou matériel y sont rangés, étrangement, à la perfection. De nombreuses boîtes aux multiples tiroirs sont étiquetées de "tournevis", "laser", "cristaux", "puces", "vis", et bien d'autre, et il n'y a bien qu'une tête d'androïde abandonné à côté d'un tournevis et d'un verre vide qui trainent sur le comptoir en plus de la ceinture.


Revenant à grands pas, bouclant sa ceinture autour de sa taille, il ne fallut que quelques instants de plus avant d'être agenouillée devant la respectable machine. Elle refait rapidement un tour du propriétaire, relevant ci et là les imperfections, les cassures, les saletés et les brisures. Elle ne remarque pas grand-chose de plus qu'elle n'a déjà noté à son premier examen. Attrapant une authentique planche à roulette, ancêtre de l'overboard, elle glisse sous la machine inspecter son ventre. Clé anglaise, tournevis, lumière, elle farfouille, elle démonte, elle remonte, elle cogne, elle teste le pauvre moteur fatigué.

- Tu fais des androïdes ?

Se donnant un peu d'élan, elle réapparaît de sous le dragonfly, le visage un peu poussiéreux. Elle a entendu le mot androïde, mot magique pour la tirer de n'importe quelle occupation. Le voyant jouer avec le bras métallique, elle comprend d'où vient la question.

- Oui. Ca serait ma principale activité si cela ne tenait qu'à moi. Je ramasse les robots cassés qui trainent à la porte des grandes maisons et je les répare… ou les améliore quand je peux. Je ne reste pas insensible à une belle mécanique, mais un androïde, c'est tellement plus… complet et sophistiqué ! Il y a tellement d'éléments à prendre en compte…

Sa voix trahit son amour infini pour la robotique. Après tout, un robot allie le grand et le petit sous toutes les formes possibles et imaginables ! Il y avait tant à faire dans le domaine. Même si de nombreux androïdes étaient sur le marché et émerveillaient déjà, Alone est persuadée que ce n'est que le début d'une longue, très longue histoire. Tant de frontières à dépasser, tant de limites à repousser ! Mais le bras, le merveilleux bras, retombe dans un bruit métallique sur le tas avec tous les espoirs qu'il portait. Ce n'est pas demain que les robots soulageraient les vivants de tous les maux. On est encore loin de cette époque, du paradis d'Alone. Utopie qui ne semble pas être entièrement partagé par ce Guy Tombeterre. Comment doit-elle prendre cette phrase à moitié terminée, qui sonne plus comme une fatalité qu'un espoir.

La jeune elfe finit par se redresser, le visage un peu noirci sans parler de ses vêtements. Il revient de loin le dragonfly, et très certainement que sa première opération aura pour but de le décrasser. Attrapant distraitement un quelconque chiffon qui se logeait dans l'une des poches de la ceinture, elle étale la graisse plus qu'elle ne la retire de ses mains, alors que son regard devint songeur, alors qu'elle réfléchit à l'avenir de la bécane. Regard qui attrapa au dernier moment, la chute de la clé à molette. Un temps de retard ne lui permit pas d'avertir le bonhomme aux cheveux turquoise, mais cela ne sembla au final pas bien grave puisqu'il ne réagit qu'au son et non à la douleur. Alone le regarde, un peu perplexe, replacé l'outil dans le tas sans qu'il ne semble éprouver de douleur. Pourtant une clé de cette taille en ferait hurler plus d'un… S'il n'a rien sentit, c'est qu'il n'y a pas eu contact avec le pied. Il marche, donc il a un pied. Conclusion, il a soit un pied artificiel, soit sa chaussure est blindée. Elle opte pour la deuxième solution et ne cherche pas vraiment plus loin, puisqu'après tout, son travail actuel est de lui donner un devis.

A propos de devis, le voilà qui s'avance, demandant son avis sur le patient. En parfaite professionnelle, ou du moins l'imitation, elle pousse un demi-soupir en rangeant le chiffon. Elle prend un air à demi ennuyée comme si elle devait annoncer que le malade peut s'en sortir mais après une très longue convalescence.

- Tout dépend… De ce que tu veux en faire. Est-ce que tu as l'intention de la faire voler, de la mettre en vitrine, de la vendre ou de la mettre au garage ?

C'était effectivement le point central. Qu'allait-il faire avec une épave pareille ? Au premier coup d'œil, la plupart des gens l'auraient abandonné… ou mené à la casse. Tout porte à croire que la meilleure solution est encore de racheter une machine plus moderne, plus puissante et neuve. Surtout que messire Tombeterre ne semble pas sortir des bas fonds de la ville et en économisant un peu, il peut s'en payer une… Où l'avait-il trouvé d'ailleurs ? Les dragonflys sont les joujoux des pirates après tout, et il est bien rare de les voir abandonné leur engin dont ils sont si fiers. Veut-il devenir pirate ? Et du coup, il veut attirer l'attention sur lui avec un beau dragonfly flambant neuf ? Non, c'était peu probable puisqu'il est ami avec Kris Rheo, et tout le monde sait que Kris Rheo ne fréquente pas les pirates ! Ce ne sont surtout pas ses affaires. La devise de son hangar est : "Ne veux rien savoir". Il est libre d'être pirate ou moine, quelle importance tant qu'il paie à la fin.

- On peut en discuter autour d'un verre si ça te dit. Qu'est-ce que tu veux boire ? Café, thé, whisky ?

Elle le lui propose gentiment, mais c'est surtout elle qui a besoin de quelque chose. Sans vraiment attendre de réponse de sa part, elle se dirige vers la cuisine. D'un geste de la main elle l'invite à s'assoir sur les vieilles chaises bien fatiguées, alors qu'elle-même va se laver les mains. Le miroir au-dessus du lavabo lui rejette un visage déformé mais elle en aperçoit suffisamment pour deviner une grosse tache difforme et peu élégant sur son œil droit. La raison de cette douleur qui persiste de ce côté. Touchant doucement la zone enflée, elle se souvint vaguement de la soirée, mais finit par hausser les épaules. N'oubliant pas sa première tâche, elle prépare la commande.



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MessageSujet: Re: Visite matinale... ou presque [PV Guillaume Vollmer]   Visite matinale... ou presque [PV Guillaume Vollmer] Icon_minitimeMar 5 Mai - 3:19

Une maman des robots, alors... Hé ben ça, le Vollmer, il ne s'y serait pas attendu. D'un autre côté, il ne s'était jusque là pas attendu à grand chose. Mais c'était à cause d'elle, à cause de ce qu'elle était, ou pas, enfin, difficile à expliquer. Elle n'était pas comme de nombreux autres, disons le ainsi. Elle était un drôle de petit bout de femme, ça c'était sûr, le genre de bout de femme à s'entourer de pièces de vieux robots et d'antiquités. Non mais, la dernière fois qu'il avait vu un, ou plutôt une... comment déjà? Ah ouais, planche à roulettes, c'était sur une vieille photographie de son grand-père. Ou alors arrière-grand-père? Bah qu'importe, un vieux. Au fond, la Alone, elle aimait les très vieux machins et les très nouveaux machins. Drôle de petit bout de femme, se répétait Guillaume tout en poursuivant sa visite auto-guidée du hangar.

-Eeeuuuh...

Comme « je sais pas trop » ou encore comme « ben, ça dépend... » ou peut-être aussi comme « je dois vraiment répondre? ». Ce qu'il en ferait hein, c'était bien ça la question? Comment dire...
Heureusement pour lui, sa dévouée hôte lui accorda un délai sous forme de diversion.

-Eeuuh...

Un peu moins pesant d'ignorance, celui-là. Guillaume fit grinçer la chaise en y posant les fesses et répondit une fois à peu près rassuré. La chaise ne céderait pas. Peut-être pas. Peut-être pas tout de suite.

-Whisky. Sans glace.

N'étant pas trop du type café, et encore moins thé, le whisky demeurait la meilleure option. En plus, ça faisait longtemps qu'il s'était accordé un petit verre, mais vu le congé auquel il avait droit en cette belle journée, y'avait pas à s'en faire. Pas de vol pour Vollmer aujourd'hui, alors aussi bien en profiter.

-Je veux la faire voler.

C'était sortit d'un coup (finalement), et il avait ouvert son poing vivement en même temps, paume contre la table. Son regard, il s'était rivé à la miss qui lui tournait le dos, à son derrière de tête, plus précisément. Il venait de le décider, de se l'accorder, en quelque sorte, en se débarrassant des autres possibilités auxquelles il avait songées. Son attention dévia quelque peu de sa trajectoire et, de l'électrique chevelure d'Alone, passa au visage qu'elle décorait. Il ne put retenir un tic, vif contraction des muscles de son visage du côté droit, en s'imaginant le coup qu'elle devait avoir reçu. Il avait ignoré, tout à l'heure, mais cette fois, ce fut plus fort que lui et la partie de son cerveau formatée en mode sentinelle se mit à l'oeuvre. Ce bleu-là était l'oeuvre d'un poing, ça se devinait par son étendue et son emplaçement, et il devait être frais de la veille. La maman des robots était-elle également leur défeuseur? Se battait-elle, la nuit venue, contre les bourreaux d'androïdes pour les sortir de leur misère articifielle!? Mais quelle histoire! Alone Tinuviel le jour, la mécanicienne, et Électro Girl la nuit, la protectrice des têtes de fer. Qui sait, peut-être même cachait-elle sous son pull crotté une combinaison moulante en latex bleue électrique, comme ses cheveux. Oh ouais, trop cool...
Le whisky servi, il en but une longue gorgée en détournant le regard, avant de poser le verre sur la table sans le lâcher. Gelli ne supporterait pas de vivre dans un tel endroit, se prit-il à songer, amusé. Elle péterait un câble. Reste que, ça avait son charme, ce genre de... de milieu de vie plutôt singulier.

-Je sais qu'on a tendance à associer ce type de véhicule à la piraterie mais... Bon sang ce que je suis curieux de voir ce que ça a dans le ventre.

En revenant à Alone, il reprit une gorgée du whisky, ce qui ne fit qu'alimenter l'élan sur lequel il s'était engagé, tout d'enthousiasme et de positivisme.

-Et puis, il pourra toujours nous servir, à la Tour, si jamais on tente une infiltration...

Il sourit pour lui-même, moqueur. Voire si Guillaume Vollmer accepterait de prêter SON dragonfly à un type à qui on confierait une mission aussi excitante... C'était n'importe quoi, et il en était conscient, raison pour laquelle il souriait aussi narquoisement. Non en vérité, il savait exactement ce qu'il avait envie de faire avec le dragonfly, du moins s'il était possible de le rescaper. Ce serait son joujou à lui. Et Kris serait vert de jalousie! Il s'en voudrait toute sa vie de ne pas avoir garder cette pauvre épave. Pauvre épave qui sous ses airs décrépits cachait (évidemment...) un moteur du tonnerre. Il serait le pire cauchemar des pirates et l'idole de sa caste. Guillaume le rebelle, le grand retour! Tous aux abris! Et il piloterait le dragonfly encore mieux que les pirates! Dans vos dents, bande de pouilleux!

-Mais hum... Qu'importe la Tour... L'important, c'est qu'il vole. Quitte à devoir changer toutes les pièces. Court moment de réflexion. Ou presque...

Nouvelle gorgée, nouvelle lancée.

-En fait... C'était sensé être une blague, ce dragonfly. Kris était convaincu que je me fâcherais, en le voyant, j'en suis certain, même s'il ne me l'a pas directement avoué. Seulement, je sais pas vraiment pourquoi mais, quand je l'ai vu, j'ai eu le sentiment que ce truc pourrait voler à nouveau et que, par le passé, il avait dut avoir une sacré gueule. Ça va peut-être me ruiner de m'acharner sur un tel cas mais, tant pis, j'assume. De toute façon, je sais pas dépenser. Ce que je veux dire c'est que, je suis pas le genre à dépenser tout le temps pour n'importe quoi... Alors je peux me permettre ça.

Même si à bien y penser, c'était quand même n'importe quoi... De l'argent, il en avait amplement et en avait toujours trop eut. Son jugement en était affecté, aucun doute là-dessus. Guillaume était de ces enfants de riches qui n'avaient jamais eut à se soucier de leurs finances, jamais. Il avait ce qu'il voulait quand il le voulait. Ses goûts n'étaient pas des plus luxueux mais, tout de même, il s'offrait les barres de chocolat qu'il désirait sans daigner jeter ne serait-ce qu'un subtil coup d'oeil au prix. Et il payait de la même manière, sans regarder, distraitement, ne songeant qu'au plaisir qu'il éprouverait en consommant son achat. Mais franchement, cette façon de si peu « comprendre » l'argent, de si peu le considérer, c'est à se demander s'il s'agit là réellement du fruit de son éducation et milieu de vie ou tout simplement de l'une des conséquences de sa tendance innée infantile. Non, puérile.

Bref, ce qu'il pouvait parler! C'était peut-être les cheveux, qui l'inspirait, ou alors son air un peu détaché... Elle était différente. C'était pas seulement dans sa manière de sembler se foutre de son apparence, c'était dans sa façon d'être. Ah mais, les super-héros, et super-héroïnes, sont toujours un peu « spéciaux », d'habitude... Ce devait être ça, forcément.

-Pis de toute façon on s'en fiche, je suis Guillaume Vollmer, je fais ce que je veux...

Et il but, à sa propre santé, sans doute.
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MessageSujet: Re: Visite matinale... ou presque [PV Guillaume Vollmer]   Visite matinale... ou presque [PV Guillaume Vollmer] Icon_minitimeLun 11 Mai - 13:09

Moche. Non mais vraiment, c'est moche. Elle hésite à mettre un paquet de glace sur son œil, mais elle sait qu'elle ne réussira pas à rattraper cette tache informe de coloris insolite. Elle n'aurait pas du s'écrouler sur son lit la nuit passée, enfin ce matin. Si elle avait traité son œil de suite, elle ne serait pas défigurée aujourd'hui. Elle ne jura pas vengeance au petit merdeux qui s'était permis de la toucher. A quoi bon ? Elle n'ira simplement plus dans ce pub pour quelques temps. De toute façon leur alcool est de qualité médiocre. Le prix aussi. Elle secoue distraitement la tête faisant voler quelques mèches électriques, étouffant un soupir. Les gens sont des brutes. Juste, des brutes. Aucune considération pour leur pair. C'est l'une des raisons pour laquelle elle est terriblement amoureuse de ses androïdes. Eux, ils n'insulteront jamais. Eux, ils ne frapperont jamais. Eux, ils ne jugeront jamais. Eux… ils étaient parfaits. Elle n'avait aucun problème relationnel avec la ferraille, aucun bruit qui parasitait son cerveau et ses oreilles. Aucun problème… Elle finit par abandonner son inspection discrète de son œil.

Whisky donc. Tant mieux. Alone referma vivement une boîte censée contenir des feuilles de thé. A l'odeur, ce n'était plus des feuilles de thé… ou elle s'était trompée de boîte. Il faut dire qu'il n'y a pas de placard mais toute une série de cubes en fer de toutes les couleurs, de toutes les formes, décorées de toutes les fantaisies possibles. Elles sont entassées les unes sur les autres, glissées entre des machines très à la mode il y a quelques siècles. Les doigts glissent sur chacune d'entre elles, cherchant une autre boîte. Où est-ce qu'elle l'avait mis… C'est vrai qu'Alone s'attachait aux vieilleries, mais il faut bien avouer que sa petite collection a une certaine classe. Les boîtes ont de doux reflets sous la lumière, les lithographies sont presque toutes intactes, et elles ne sont pas trop cabossées.

- Je veux la faire voler !

Avec un demi-sourire victorieux, elle sort de d'une des boîtes, une bouteille. Ah mais pas n'importe quelle bouteille ! C'est LA bouteille de whisky, recherchée par tous les connaisseurs, avec 100 ans d'âge ou même plus ! Pourquoi sortait-elle un whisky si précieux pour un client au vieux dragonfly ? Mais pour saluer ce bel effort de sa part ! A voir sa façon de tourner autour de la machine, son air faussement désintéressé… Et puis, le réveil n'avait pas été des plus facile et elle avait besoin d'un remontant. Elle se retourne alors en entendant la déclaration finale qu'elle attendait, la bouteille en main. Ce gaillard-là, elle le devine casse-cou, brûle-tête, aventurier. Ca ne l'étonne pas beaucoup cette soudaine décision. Certainement avait-il pris son temps pour évaluer toutes les possibilités et ce que ça comportait comme conséquences, forçant sa nature d'aventurier à se taire un instant. Une éducation particulière donc, qui oblige la réflexion avant l'action. Elle l'imagine très bien troquer ses vêtements quelconque contre un complet par obligation, histoire d'assurer la fierté et l'honneur d'une famille rigide. Elle l'avait trouvé néanmoins un peu long à prendre sa décision.

- Voler ? Une bien belle décision. Reste à voir si la réalité pourra la satisfaire.

Sortant deux verres, elle les remplit du liquide légèrement ambré. C'est une très vieille bouteille, et il vaut mieux ne pas savoir comment, ou plutôt où, elle l'a récupéré. Mais l'arôme est envoutant est promet un agréable moment. Elle s'asseye à son tour même si la chaise protesta. Pourtant elle n'était pas bien lourde Alone. Elle se dit qu'il faudrait peut-être, éventuellement les changer. Mais tant qu'elles ne cédaient pas sous son poids, ou sous celui des invités, tout était parfait. Elle ne manque pas de remarquer le tic du client, mais préféra l'ignorer. Oui, bon, elle se doute bien qu'il réagisse par rapport à son horrible bleu, mais elle ne peut rien n'y faire. Elle préfère attraper son verre et le porter à ses lèvres. Elle n'a encore rien mangé aujourd'hui, et sa première consommation est de l'alcool. Pas très moral tout ça. Mais Alone s'en fiche bien et de toute façon, elle n'a pas faim.

Elle l'écoute d'une oreille, l'autre partie de son cerveau est déjà en mode "faire voler le dragonfly" Elle doit avoir un livre ou deux sur la mécanique spécifique de ces petites bêtes. Elle devra se documenter… ou pas. Elle irait au feeling comme à chaque fois. Elle sort de ses pensées par trois mots : "Tour", "infiltration" et "Guillaume Vollmer". Le premier et deuxième mot lui confirmèrent ses soupçons au sujet de l'esprit d'aventurier et d'une éducation freinant cet esprit. Sûrement que ce Guy Tombeterre est un élément de la brigade anti-piraterie, et ne doit pas être le plus calme et discipliné de la bande.

Elle n'avait donc pas réellement réagit à ces nouvelles informations. Elle lui accorde un peu plus d'attention quand il se lance dans une longue explication du déroulement des événements qui ressemblait presque à une justification. Alone l'écoute sans l'interrompre, buvant par petites gorgées son whisky. Elle va pour lui assurer qu'en effet, le prix risque d'être élevé, mais qu'il y a possibilité de faire voler la machine quand il sort ce "Guillaume Vollmer". Si elle n'a pas montré ses sentiments ou impressions jusque là, sauf peut-être quand elle a parlé de ses chers et tendres robots, cette fois-ci elle le fixa un moment, soudain muette. Ce nom ne lui était pas inconnu, mais pas inconnu du tout. La scène de la clé tombant sur son pied lui revint soudain en mémoire. Ce n'était donc pas la chaussure, mais bien la jambe qui était particulière. Évidemment, elle avait suivi cette histoire d'accident de chasseur, du mort et du blessé. Surtout du blessé. La greffe qu'il avait subi est tout simplement spectaculaire et tout ce qu'il y a de plus intéressant. Aucun rejet. Adaptation parfaite. Cette opération avait été un succès. Comment le sait-elle ? Après tout, ces membres artificiels font partie de la robotique et en arrivant dans cette ville, elle avait fouiné un peu partout pour connaître l'histoire de la robotique par ici. Évidemment qu'elle avait entendu parler de Guillaume Vollmer. Évidemment… c'est logique.

Elle finit brusquement son verre. Attrapant la bouteille, elle propose de remplir le verre de son invité avant de faire de même avec le sien. Kris Rheo. Guillaume Vollmer. Un conseiller va peut-être débarqué maintenant ? Elle enchaîne en disant d'une traite :

- Il est possible de faire voler ce dragonfly. Possible pas certain. Le moteur est abîmé par endroit, mais les éléments les plus importants sont encore en état. La tôle, ça se remplace sans trop de souci. Tout le système de propulsion a besoin d'un bon nettoyage et peut-être d'une remise à niveau. Parce que s'il avait de la "gueule" dans sa jeunesse, il est tout simplement dépassé aujourd'hui. Quelques modifications s'imposent donc. Mais il faut être conscient que tant qu'on ne l'aura pas essayé, il y a un toujours un risque qu'il reste collé au sol.


Elle allait travailler des heures sur la machine pour peut-être ne pas la voir s'envoler. C'est triste mais c'est ainsi. C'est souvent comme ça que se déroule son travail. Elle s'était demandée au début de l'entretien pourquoi il n'était pas allé au Grand Garage. Ils avaient plus de moyens et de compétences là-bas. Mais ils auraient refusé très certainement. Une trop grande perte de temps pour un résultat même pas garanti.

- S'il vole… *elle eut un léger sourire* il va déchirer le ciel ton dragonfly.

Elle prend encore quelques gorgées pour se laisser une minute de répit, le temps d'organiser son travail, de classer les tâches par priorité, de planifier les traitements. Aujourd'hui est un jour particulier. Elle a apprit qu'elle réparait les speeders de Kris Rheo et elle va passer quelques nuits blanches sur le dragonfly de Guillaume Vollmer. Peut-être qu'un jour elle pourrait travailler au Garage ou même dans une société sur la robotique ?

- Ce nom… Guy Tombeterre… C'est une autre mauvaise blague de ton ami ?

Après tout jusqu'à maintenant, elle le connaissait sous ce nom-là, et il est vrai qu'elle est un brin curieuse de connaître l'origine de ce surnom.
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MessageSujet: Re: Visite matinale... ou presque [PV Guillaume Vollmer]   Visite matinale... ou presque [PV Guillaume Vollmer] Icon_minitimeLun 25 Mai - 17:06

-Il est possible de faire voler ce dragonfly.[...]

Elle parlait mécanique, technique, concret, elle utilisait les mêmes mots qu'un de ses anciens professeurs de l'Académie employait, dans son cours, et tel qu'il l'avait pratiqué en ces années de jeunesse, Guillaume s'adonnait à l'écoute de ses propos sans réellement s'y intéresser, hochant la tête quelques fois, haussant les sourcils, les fronçants, grognant des « mmhmm » qui se voulaient compréhensifs... Heureusement cette fois, il n'aurait pas à se gaver de théorie pour ensuite la régurgiter sur du papier. Au fond, il n'avait jamais été réellement doué en mécanique. Il savait les choses, mais n'avait ni l'envie, ni vraiment le besoin de les comprendre.

-[...]reste collé au sol.[...]

Il prit un moment à entendre. Son regard désormais baissé vers le liquide nouvellement versé dans son verre s'était immobilisé, et Guillaume hochait toujours de la tête pour feindre sa supposée très active écoute, malgré le silence. Il demeura d'ailleurs ainsi concentré sur sa prestation de bon interlocuteur jusqu'à ce qu'Alone lui dise ce qu'il voulait finalement entendre, soit que son dragonfly allait être une machine historique dont on se souviendrait tel que l'incroyable et unique dragon du ciel de Suria, striant les cieux de ses terribles flammes. Ce n'était pas exactement les mots qu'elle avait employés, mais qu'importe, c'était forcément ce qu'elle avait voulu dire, au fond. Aussi Guillaume reprit-il du service en se libérant de son « mode automatique », redressant la tête pour regarder Alone et, sur un ton bien senti, acquiesça d'un poignant...

-Ouais.

Avant de vider d'un trait son whisky. Il n'en voulait plus, il avait eut sa dose. S'il en reprenait un, il en reprendrait d'autres et alors, qui sait quand il s'arrêterait...? Non vraiment, il n'en voulait plus. Il ne pouvait tout simplement plus en vouloir. S'il en voulait encore, c'est qu'il n'était pas digne de sa propre confiance. Il devait à tout prix pouvoir se faire confiance, sinon... Sinon... Sinon aïe. Sinon, il ne serait pas là, voilà. Mais entre nous, Guillaume ne réfléchissait pas, surtout pas en ce moment et surtout pas à ça, et c'est exactement la raison pour laquelle il tendit vers Alone son verre vide, pour que plein à nouveau il puisse le ramener vers lui. Hélas, Kris Rheo vint à son secours, et le geste qui par l'intention de se livrer au vice avait été guidé devint par inconscience geste de maîtrise et de modération. Guillaume lâcha son verre, indiquant ainsi sans réellement le vouloir qu'il le rendait à sa propriétaire. Certes ce n'était pas nécessairement évident, juste comme ça mais, le fait qu'en même temps, Guillaume s'eut levé et de quelques pas éloigné appuya sans doute sa fausse sage intention.

Il n'avait pas l'air content, même que c'était plutôt le contraire. Il avait ignoré jusque là que Kris l'avait aussi bassement insulté, car effectivement, il s'agissait là d'une insulte. Il détestait qu'on l'appelle « Guy », et le nom « Tombeterre » ne lui faisait guère plus plaisir. Il datait d'une époque où l'immaturité des deux bellâtres avait atteint des sommets. C'était le temps des paroles que l'on ne réfléchissait pas, que l'on ne pensait même pas, mais que l'on dégueulait avec insouciance. Kris se cherchait un nom d'artiste, mais bien vite le remue-méninges qui, à l'origine, se voulait sérieux avait tourné à la blague et les adolescents s'étaient mis à divaguer en s'esclaffant pour un rien. Kris en était venu à trouver ce nom « Tombeterre » pour Guillaume, mais avait accompagné sa trouvaille d'un discours explicatif sur le fait que son très cher bleu n'avait absolument aucune affinité avec sa déesse, celle de la Terre, au contraire, et que blablabla et blablabla. Susceptible, Guillaume avait mal pris l'explication et finalement, ils s'étaient disputé, et battu. Kris avait hérité d'une lèvre fendue, Guillaume d'un oeil amoché. Quelques jours plus tard, ils écoutaient la Ferme en Folie ensemble. Malgré tout, le Second n'avait toujours pas oublié, et un goût amer lui était resté, marié à ce souvenir que lui rappelait le surnom, qui n'était selon lui pas un surnom, mais rien de moins qu'une terrible insulte.

-Kris est stupide.

D'abord sombre, il esquissa cependant rapidement un sourire vilainement moqueur.

-Il a encore du mal à attacher ses laçets, c'est pour ça qu'il porte des bottes ou des chaussures sans laçets la plupart du temps.

C'était stupide, ça aussi, mais que voulez-vous, ça lui faisait du bien de s'en prendre à Kris avec la même bassesse, sinon pire.

-Au fond il est frustré parce que j'ai gardé son dragonfly alors qu'il ne croyait pas que je le ferais. C'est un frustré de la vie. Une pauvre con... J'ai hâte de voir sa tête quand il le verra.

Mains dans les poches, Guillaume s'était tourné vers le dragonfly.

-Il va pleurer.

Et ce n'était pas qu'une façon de parler. Cela dit ça y était, le coeur du pilote s'était à peu près vidé de sa hargne juvénile à saveur de whisky, il se sentait redevenir plus léger, porté par un petit nuage au parfum d'alcool. Il se retourna vers Alone et vint plaquer sur la table une poignée de myrs froissés en gros billets qu'il venait de sortir de sa poche.

-Si t'as besoin de plus pour acheter des pièces ou je sais pas quoi, t'as qu'à demander.

À ces mots il attrapa un crayon de plomb qui traînait et inscrivit son adresse sur un des billets, de sa terrible écriture qui se voulait pourtant des plus soignées, du moins à en croire la lenteur avec laquelle il écrivait. Lorsqu'il eut terminé, il releva la tête et, pendant un court moment, observa fixement le visage d'Alone, plus particulièrement le côté droit.

-Je doute que la glace puisse améliorer ton cas maintenant mais, une compresse d'eau chaude, tu devrais essayer. Ça fait du bien.

Il parlait en connaissance de cause, évidemment. Et maintenant qu'il lui avait offert son aimable conseil ainsi que son magnifique sourire, Guillaume jugea que le temps était venu de quitter les lieux, pour pouvoir éventuellement y revenir. Il tourna donc les talons et se dirigea vers la sortie.

-Je repasserai!

Quand? Éventuellement... à l'improviste.
Il referma derrière lui, abandonnant son dragonfly aux bons soins de sa bienfaitrice.
Ah tient, songea-t-il en marchant, Gelli habite dans le coin. Mais avant de dévier sa trajectoire, il fit escale dans un marché.

-Vous avez du chocolat?
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