Suria
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 Ce soir, théâtre d'un crime... [Pearl]

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Alpha Claus
~ Élu des Dieux ~
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Alpha Claus


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MessageSujet: Ce soir, théâtre d'un crime... [Pearl]   Ce soir, théâtre d'un crime... [Pearl] Icon_minitimeLun 20 Avr - 21:38

Vendredi ~ 19 h 57

Le Théâtre, lieu de tous les rendez-vous, des rencontres, qui peuvent mener aux meilleurs accords financiers comme aux relations plus suspectes. Tout un chacun avait veillé à sa toilette, du moins en théorie, puisque ces gens ne s'habillent pas seuls. L'on remarquait quelques gosses, légèrement agités, bientôt domptés. Ils pressentaient instinctivement la proximité de la fin de leur vie lorsqu'ils voyaient ces zombies, ces créatures fausses – tellement fausses ! qui se prétendaient leurs modèles.
Des effluves capiteuses hantaient l'air, au même titre qu'une mélodie entendue, du piano, que plus personne ne remarquait. L'on discutait, l'on s'amusait, l'on s'éventait. La pièce débuterait dans un quart d'heure. Il est effrayant de voir combien les projecteurs qui éclairaient les tribunes étaient en surnombre par rapport à ceux dirigés vers la scène.

Alpha sourit.
Non pas l'une de ces grimaces crispées qu'arboraient en permanence ces paons ; un faux sourire qui sonnait vrai, qui illuminait poliment son visage, sans laisser paraître ses pensées pour qui ne le connaissait pas. D'une main négligente, il agitait un verre empli d'un liquide sombre. Il le porta à ses lèvres, fit mine de boire.
Un homme fendait la foule à grand renfort de saluts. Une lueur iridescente parcourut la surface des yeux du Sang-mêlé. Le nouveau venu n'était autre que son père. Il l'ignora avec brio, poursuivant habilement la conversation.

« ... des quartiers populaires ?
- Qu'en pense-je ? souffla-t-il, feignant l'intérêt. Sans ces miséreux qui s'accrochent à leur taudis comme des rats à leur crasse, nous pourrions les raser. Ainsi, nous bâtirions le Renouveau ; la ville, voyez-vous, est bien différente en réalité de la conception que beaucoup de ces bien-pensants en ont... »

Il ne parlait pas : il récitait. Son esprit était ailleurs, loin du tumulte...

Alpha, ce soir, agirait de son propre chef.

20 h 11.

Une nouvelle fois, il regarda rapidement sa montre. Plus qu'une minute. Il demanda convenablement pardon ; on l'excusa. Le vin âpre-amer, qu'il avait finalement dû avaler, asséchait sa bouche. Il était accoutumé aux vrais alcools, mais pas à ce genre de jus de fruit mariné... Il se leva, afin de rejoindre les plus hautes des loges. Elles se trouvaient accrochées au point culminant de la voûte, de telle sorte qu'il était presque impossible pour les occupants de suivre la pièce qui se jouait – même avec des jumelles, l'angle de vue était mauvais. Les escaliers en colimaçon paraissaient interminables, d'autant plus que des jeux de lumière donnaient l'impression d'en voir sans cesse la fin. Enfin, l'étage circulaire se dévoila à ses yeux d'un bleu ténébreux. Au centre, derrière une simple balustrade, se trouvait le vide, et en dessous, en ligne droite, la scène.
Alors qu'il atteignait la quatrième loge, les lumières se coupèrent subitement, le plongeant dans la pénombre. De la main, il s'assura de la présence de son revolver. Il poussa lentement le rideau, parfaitement silencieux. La loge était vide de tout occupant.
Une goutte de sueur perla sur son front.
Il esquissa un pas en arrière, puis un autre. Des rires éclatèrent, juste de l'autre côté de l'étoffe. Il n'eut que le temps de se glisser derrière l'un des fauteuils, tentant de maîtriser son souffle. Il exécrait les imprévus.
L'homme entra, suivit d'une femme, jeune, plutôt laide pourtant. Elle ne le quittait pas des yeux. Rien qui ne pût faciliter la tâche du jeune assassin...

« Et voyez-vous, Chère, dès lors que j'aurai ce contrat en poche, Claus pourra proliférer sur les terres de notre rival tel la gangrène qui ronge le bras !
- Et qu'en est-il de l'associé de ce rival ? J'ai entendu dire qu'il avait trempé dans des affaires plutôt sombres...
- Ne vous en préoccupez pas, ma mie, je saurai trouver une solution s'il venait à poser problème...
- Oh, il me semble me souvenir ! Qu'en est-il du fils de Claus, le petit A... »

A cet instant même, l'orchestre s'actionna avec brio et grandiloquence. Les sons vibrant envahirent l'espace.
Du pouce, Alpha caressait le titane de son arme. Alors, Ombre parmi les ombres, il s'éleva, derrière les deux êtres.
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MessageSujet: Re: Ce soir, théâtre d'un crime... [Pearl]   Ce soir, théâtre d'un crime... [Pearl] Icon_minitimeMar 21 Avr - 0:03

" There was a crooked man
Who walked a crooked mile.
He found a crooked six pence
Against a crooked stile.
He bought a crooked cat
Which caught a crooked mouse,
And they all lived together
In a crooked little house. "

Regard tordu de ses parents. Regard tordu des passants. Regard tordu pour une fille légèrement tordue. Apparemment, ce petit chant ne leur avait pas pas plu. Évidemment. C'était une chanson trop puéril pour une fille de son âge. Ce soir, ils allaient passer la soirée au théâtre, encore. Ses parents espéraient trouver un époux convenable pour leur fille ainée, le meilleur possible pour leur chère fille. Mensonge odieux. Se débarrasser de Pearl était une de leur plus grande préoccupation. Malgré cela, Pearl voulait rester le plus longtemps possible avec eux, rien que pour les embêter, ne serais-ce qu'un peu. Puéril, puéril, mais Pearl n'était pas connue pour être une jeune femme très mature. Elle soupira bruyamment, sous le regard désapprobateur de ses parents.

Idiots.

Ah, le théâtre. L'art préférée des personnes issues de la Haute. Cependant, elle ne voyait pas ce qu'il y avait d'attrayant à voir des comédiens gesticulés sur une scène médiocre écrite par un dramaturge idiot. Elle soupira pour la deuxième fois, mais cette fois ci d'ennui et s'accouda à la rambarde en pierre beige du balcon. Encore une fois, son père avait dépensé une fortune pour pouvoir acquérir les siège les mieux placés, ceux du grand balcon qui surplombait la scène entière. Pearl commençait à s'agiter, comme une enfant, et tapota avec ses doigts fins la même rambarde que tout à l'heure. Un serveur vint lui servir quelques boissons. Alcoolisé bien entendu. En le remerciant chaleureusement, elle s'empara délicatement d'un léger verre de vin, un des meilleurs sans aucun doute. Elle se retourna et croisa le regard passablement irrité de son père, il n'avait surement pas apprécié le fait qu'elle remercie le serveur, lui qui était un citoyen pauvre. Elle feignit de l'ignorer royalement mais sa petite sœur, cette peste, lui tira odieusement la langue, juste pour l'énerver. Et ça marcha. Bouillante de rage contenue, elle se leva brusquement de son confortable siège et s'élança vers sa petite sœur, se préparant à lui donner une belle petite correction. Cependant, elle n'avait pas vu son père qui regardait dans leur direction. Il n'hésita pas :

- Pearl !


L'énorme cri qu'il avait poussé avait choqué toute l'assemblée. Sa femme le regarda d'un air grave, il avait osé lui faire une honte pareille, devant toutes ces personnes de la Haute. Son mari bafouilla quelques excuses à tous le monde et s'assit sagement. Pearl, elle, s'était vite désintéressée des prouesses de son père et s'ennuyait à en mourir. Elle regrettait de ne pas pouvoir aller travailler ce soir-là. Elle marmonna quelques injures à l'adresse de ses parents et se retourna à son ennui habituel. Elle regarda sa montre d'un air désintéressé. Il était 20 h 1O. Le spectacle allait bientôt commencer.

Les deux minutes suivantes furent éprouvante pour Pearl. Les assauts incessants de sa sœur sur elle était eux aussi éprouvants. Surtout que son père la surveillait de très près. Cet imbécile. Elle sursauta lorsque l'orchestre débuta sa douce et belle musique. Cependant au lieu d'être passionnée par cette ouverture, elle fixa un point non loin de son siège. Un homme, surement vu sa taille, s'était approché délicatement de deux personnages et s'était glissé avec une grâce féline derrière eux. Pearl vit une petite lame étincellée au dessus de leurs tête. Un assassin ! Mais que faisait-il ici ?!



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MessageSujet: Re: Ce soir, théâtre d'un crime... [Pearl]   Ce soir, théâtre d'un crime... [Pearl] Icon_minitimeMar 21 Avr - 20:20

Il eut alors la sensation d'être observé.
Comment avait-il pu négliger que, étant donné l'angle de vision et l'étroitesse – toute relative, certes – des loges, il serait en vue de certains sièges ? Si, ni ce vin sirupeux, ni ces paons, n'avaient endormi son esprit, il n'en aurait pas été ainsi... En une fraction de seconde, il jeta un coin d'œil en coin à ces sièges. A priori, personne ne regarderait dans sa direction ; cela aurait été mal considéré.
Une subtile pointe compressa alors son cœur.
Deux yeux vermeilles brillaient, fichés sur lui. Il eut un sourire âpre-amer. Ses pensées entrèrent en ébullition. Une seconde plus tard, il avait arrêté sa décision.
Il n'interrompit pas son geste, et, furtif, replia le col de fourrure de la dame. Au contact des doigts glacés, celle-ci frissonna. Elle n'eut pas le temps de réagir, que, déjà, le fil de la lame effleurait sa jugulaire. Vivement, il remonta le col, lequel, dans la pénombre, absorberait le liquide rubis. L'homme parlait toujours, à voix basse.
Il mâchait ses mots comme si ceux-ci avaient été quelque savoureuse friandise.

« J'ai toujours souhaité venir en aide aux artistes. Grâce à ce M.Claus, l'occasion m'en est désormais offerte. Ne pensez-vous pas qu'il est intolérable que ces âmes qui aspirent au sublime ne puissent en détenir les moyens ? La chair ne doit pas brider les infinies possibilités de l'esprit. »

Tout doucement, Alpha esquissa un pas de côté. Non, bien sûr, il n'avait fait qu'effleurer le cou de la dame... de sa lame...

« Qu'en dites-vous ? Ma chère. »

Le ton de l'homme acquerrait peu à peu des modulations pressantes. Il allait tourner la tête vers elle ; alors, il s'apercevrait que cette tête penchée, appuyée sur son épaule à lui, n'était plus parcourue du moindre souffle.
C'est cet instant que choisit Alpha pour laisser choir sa montre.

« Mes excuses, Monseigneur. »

L'autre opta pour une moue compatissante, de circonstance. Pourtant, Alpha ne pouvait pas l'occire dès maintenant. Ou alors, d'une autre manière... Alors qu'il se relevait, il décapsula l'arrière de sa montre. La fine poudre blanche se répandit dans les airs, tombant en partie seulement dans le verre de l'homme. Sûrement la dose serait-elle insuffisante.
Mais il n'avait plus le temps, maintenant. Il fallait qu'il réduise à néant le problème que représentait cette fille. Peut-être n'avait-elle rien vu. Peut-être pas. Il reviendrait se charger de l'homme l'instant qui précèderait l'entracte.
Ainsi, il s'approcha de l'autre groupement de fauteuils d'un pas assuré. Il identifia rapidement trois individus proches de la fille comme étant de sa famille.
Cette fille, était-elle de celles qui se dressent subitement, une main pudique sur la bouche, pour s'écrier dans les aiguës : "Oh ! Cet homme, là, cette femme !..." ? Il serait rapidement fixé. Et, si tel était le cas, de simples menaces pourraient suffire.
Parvenu à hauteur du père supposé, il le salua poliment. Le spectacle ayant commencé, il ne pouvait que murmurer. Cependant, il avait l'avantage de ne pas paraître incongru : en effet, nombreux étaient ces jeunes tourtereaux énamourés qui filaient de loges en loges saluer les pères de ces demoiselles. Il ne lui coûtait rien de se faire passer pour l'un d'eux.

« Bien le bonsoir, Monsieur. Il m'est honneur que de vous rencontrer, enfin, ainsi que cette charmante Demoiselle qui est votre fille... »

Il prenait des risques évidents, puisqu'il n'était pas tout à fait assuré de leur lien de parenté. En effet, si leurs toilettes se ressemblaient sensiblement, marquées qu'elles étaient de l'héritage d'ancêtres communs, le détachement évident de la jeune fille par rapport aux deux adultes laissait subsister un doute.

« Me feriez-vous l'honneur de m'accorder la permission d'inviter Mademoiselle votre fille, durant l'entracte ? »

Son ton était parfaitement poli, mesuré. Il n'ignorait pas l'art et la manière de donner du poids aux mots.
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MessageSujet: Re: Ce soir, théâtre d'un crime... [Pearl]   Ce soir, théâtre d'un crime... [Pearl] Icon_minitimeJeu 23 Avr - 15:28

* Surpris, mon cher, n'est-ce-pas ? *

L'individu à la lame tranchante avait lentement interrompu son geste et avait regarder intensément dans sa direction. Grillée ! Elle déglutissa rapidement, espérant que ce petit échange de regard n'aurait pas de conséquence sur elle. Ce qu'il faisait était bien trop dangereux. Elle-même n'avait jamais tenté un assassinat devant tant de monde. C'était trop risqué, pour elle et pour la victime. Cependant, l'inconnu n'arrêtait pas. Tout ce qu'il faisait n'échappait pas à Pearl, qui avec l'expérience, avait appris à tout analyser en détail. De ses yeux perçants, elle le vit remettre le col d'une dame de la Haute, une femme prétentieuse et détestable. Doucement, la tête de celle-ci vint se poser sur l'épaule d'un homme, sûrement son époux, qui se retourna pour la regarder. Elle ne sut jamais la réaction qu'il eut, elle était visiblement trop loin pour voir et entendre quoique ce soit. Elle vit l'assassin esquisser un geste, elle ne put pas déterminer lequel, et se détourner du couple. Elle ne vit pas le reste puisque son père l'interpella d'une voix grave :

" Pearl, je t'ai toujours dit ne pas fixer les gens comme cela ! C'est abominablement impoli ! "

Elle le regarda d'un air vague, ne l'écoutant qu'un peu, et retourna à sa contemplation du spectacle qui paraissait totalement ennuyeux, laissant son père bouillonner intérieurement. Les acteurs tourbillonnaient, inlassablement, chantant de leur voix grave et forte, donnant un mal de tête affreux à Pearl. Toutes ces extravagances l'énervaient au plus haut point, mais elle n'avait pas le choix, elle devait supporter cette horrible vision toute la soirée.

Elle entendit des pas venant dans la direction de leur siège, elle n'en pris pas compte, surement était-ce un serveur aimable qui venait leur apporter quelques boissons fraîche. Cependant, un léger brouhaha se fit entendre à ses côtés, elle tourna la tête et vit un jeune homme, visiblement de la Haute, qui discutait avec son père. Elle entendit des brides de leur conversation.

" Bien le bonsoir, Monsieur. Il m'est honneur que de vous rencontrer, enfin, ainsi que cette charmante demoiselle qui est votre fille..."

Elle se détacha rapidement de la conversation. C'était encore un de ces prétendants idiots qui espérait obtenir ses faveurs auprès de son père, qui d'ailleurs, pour une raison inconnue, les recalait immédiatement. Vraisemblablement, celui-ci semblait tenace. Il s'exprimait d'une voix douce, charmante, mielleuse, qui semblait émerveiller son père. Cet enjôleur de première catégorie ne perdait rien pour attendre. Il connaissait les mots pour charmer son idiot de paternel.

" Me feriez-vous l'honneur de m'accorder la permission d'inviter Mademoiselle votre fille, durant l'entracte ? "


Pearl soupira, connaissant déjà la réponse. Elle le plaignait déjà. Cependant, la réponse de son père fusa, implacable.

" Évidemment, Monsieur. Je pense que rien ne lui ferait plus plaisir. Malgré son air dur, c'est une jeune demoiselle adorable, croyez-moi. "

Choquée au plus haut point, elle se leva brutalement de son fauteuil, éveillant la colère de son père. D'ailleurs, celui-ci, ce mythomane qui se fait passer pour un père aimant, elle le lui ferait regretter son geste. Cela n'allait pas se passer comme cela ! Elle esquissa un geste pour ouvrir la bouche, pour protester dignement, mais la voix de stentor de son père s'exclama :

"Silence, fille indigne ! Vous allez suivre ce jeune Monsieur, Mademoiselle, et sans protester ! "

Pearl, elle, bouillonnait intérieurement. Elle n'était pas un objet à vendre ni à louer, mais Monsieur Volk en avait décider autrement. Cependant, l'idée de mettre à bout ce jeune homme qui semblait parfait en tout point lui plaisait grandement. Elle allait enfin s'amuser...




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MessageSujet: Re: Ce soir, théâtre d'un crime... [Pearl]   Ce soir, théâtre d'un crime... [Pearl] Icon_minitimeVen 24 Avr - 18:30

Alpha n'avait pas envisagé la possibilité que la fille ne l'ait pas reconnu, commettant là une erreur relativement grave. Sûrement avait-il trop focalisé son attention sur la réaction que cette dernière aurait. Il espérait qu'elle se tairait d'elle-même jusqu'à ce qu'il pût la contraindre au silence de manière plus sûre. Si elle avait outrepassé l'autorité de son père pour protester et l'accuser de meurtre, aurait-il nié ? Évidemment. Il aurait eu l'avantage de pouvoir affirmer qu'elle avait des griefs contre lui ; le simple fait d'avoir demandé à la rencontrer aurait suffit. Bien sûr, il aurait été plus délicat de certifier que le cadavre, qu'on aurait aussitôt découvert, était le fait d'un autre, et que la jeune fille s'était méprise... Ç'aurait été jouable, mais le scénario fut tout autre : la demoiselle se tut.

Alpha remercia poliment le père, enjolivant ses propos creux de quelques tournures habiles, puis retourna s'asseoir, comme il l'avait indiqué. Il avait choisi un siège peu éloigné, situé en arrière toutefois, de manière à pouvoir surveiller de manière indécelable, puisque la fille se trouverait dans la direction de la scène. Il allait de soi qu'il n'avait pas réservé ce siège. Cependant, plusieurs demeurant vides, qui aurait pu affirmer que cette place n'était pas sienne ? L'accès aux loges était surveillé, ce afin d'éviter les intrus, mais non pas le placement des spectateurs – la bienséance ne le permettait pas.

20 h 57.
Seules trois minutes séparaient cet instant précis du commencement de l'entracte. Pour la énième fois, Alpha porta son verre, vide, à ses lèvres, avant de le reposer. Bien sûr, il devait achever le travail, mais pour cela, quel moment choisir ? S'il se levait avant l'entracte, son déplacement serait immanquablement repéré. D'autre part, il ne pouvait pas se permettre de faire attendre la fille, une fois l'entracte débutée.

L'homme avait pris conscience du sort que l'on avait réservé à sa partenaire.
Il coula un long regard alentour, sur tous ces visages figés, regardant sans les voir. A l'idée que, parmi eux, se trouvait sûrement le meurtrier, un frisson d'angoisse le traversa de part en part. Il prit finalement une décision. Il lui apparaissait comme impossible de prévenir la sécurité ; l'on risquait d'interrompre la représentation, tous les spectateurs seraient fouillés... Non, il ne pouvait se permettre cela. Son image ne le souffrirait pas.
La peur viscérale d'être la cible véritable du meurtrier lui collait à la peau, gluante. Il s'empêtrait dans des pensées de plus en plus noires, tandis qu'il se relevait maladroitement. Encombré de son corps, il lui semblait être atrocement bruyant et visible.
Pourtant, il atteignit le rideau, au fond de sa loge. Il sortit, laissant derrière lui, à jamais, le corps déjà froid de la femme.
Une clochette annonça le début de l'entracte. Il était donc neuf heures.

Aussitôt, Alpha se leva, un sourire charmant aux lèvres. Devait-il être doué pour maintenir de la sorte cette façade... Tous les spectateurs se levaient, circulaient à petits pas. Il alla retrouver la demoiselle, salua une nouvelle fois. Ce faisant, il prit délicatement sa main, feignit d'y déposer ses lèvres, selon la coutume. Une lueur de malice parcourut ses yeux, on ne peut plus ambiguë, étant donné l'ubiquité de sa situation.

« Je viens vous ravir, Demoiselle. M'accorderiez-vous le privilège de votre nom ? »

Alors qu'il disait cela, un rapprochement se fit dans son esprit. Cette voix puissante, qui n'avait pas manqué de le surprendre alors qu'il empruntait les escaliers, n'était-ce pas celle du père ? Sans détourner ses yeux de ceux, vermeille, de la fille, il focalisa son attention sur une gamine – la petite sœur ? – tout juste dans son angle de vision. Non, Pearl, ce ne pouvait être celle-là. En effet, comment cette gamine bien rangé aurait-elle pu pousser son père à crier ?
En revanche, la plus grande paraissait clairement différente. Il aurait aimé prendre le temps de définir pourquoi elle dégageait cette impression.
Mais ce temps, il ne l'avait pas.

« Fils de M.Hiems Claus, Alpha Claus. »

Sans s'appesantir davantage, il emprisonna fermement sa main dans la sienne, l'entraînant vers le couloir. Dans le flux en mouvance des spectateurs qui s'éveillaient, son geste quelque peu déplacé passerait sûrement inaperçu.

Un peu à l'écart, plus loin dans le couloir, se trouvait un homme. Il se dirigeait vers l'escalier de secours, à une lenteur désespérante. Alpha reconnut sa proie.
L'homme titubait. Il appuya son épaule contre la paroi de bois sombre, tête penchée, à l'image de celle qui l'avait précédé dans la mort.
Avait-il ingéré suffisamment de poison ?
Alpha libéra subitement la main de la fille, et rejoignit sa cible, en quelques pas.

« Monsieur ? Vous sentez-vous bien ? Si vous le souhaitez... »

Que ses paroles sonnaient creux !
Un sourire de satisfaction étira discrètement le coin de ses lèvres.

« Si vous le souhaitez, je peux vous aider. »

L'homme sursauta, comme pris en faute. Il se retourna brusquement, le visage hâve, luisant de sueur. Sa bouche ouverte ne formait aucun mot.
Alpha attrapa doucement son bras, d'une main. Sa magie glissa entre ses doigts, pour s'immiscer dans le corps du malheureux. En quelques instants, ce dernier avait adopté la teinte d'une écrevisse en fin de cuisson.
Alpha opta pour des intonations inquiètes. Mais, si son ton était quelque peu rauque, cela n'était absolument pas maîtrisé. Il ressentait une inquiétante fatigue.

« Monsieur ? Monsieur ? »

Alors, il tourna la tête en direction de la fille. Son expression traduisait un certain dégoût, mêlé de la satisfaction qu'apporte le travail bien fait.

« Il a chuté lorsqu'il vous a vue... Vous le connaissiez ? »

Dans la semi-obscurité de ce couloir inusité, personne ne les avait suivis.
Afin de se tirer indemne de cette affaire glauque, Alpha ne ménagerait pas esprit... Ni celui de la fille.
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MessageSujet: v   Ce soir, théâtre d'un crime... [Pearl] Icon_minitimeDim 19 Juil - 20:48

* TT Je suis vraiment désolé du retard mais je ne trouvais plus l'inspiration pour continuer ce topic *

Pearl l'aurait maudit de tout son cœur à ce moment là. Son père, cet affreux être cupide, osait l'obliger à aller je ne sais où avec un inconnu, qui plus est. Jamais, oh grand jamais, on ne lui avait fait un tel affront. Sa fierté personnelle en était grandement affligée, malgré le fait qu'elle attendait avec impatience le moment où elle pourrait mettre à bout ce jeune homme impétueux. Elle s'en délecterait avec joie, fidèle à elle-même. Elle regarda calmement l'homme regagner sa place et l'observa quelques instants, en laissant son regard s'attarder sur son visage et sur sa silhouette. Sa démarche, cette grâce féline lui faisait étrangement penser à quelqu'un qu'elle aurait vu quelque part. Plus précisément à l'assassin présent dans la salle, qu'elle avait vu en action un peu plus tôt. Elle repoussa cette supposition, préférant ne pas juger les gens au premier regard pour la première fois. Elle attendrait le moment venu pour enquêter sur lui. Pour le moment, elle écoutait les commérages de ses parents. Naïfs comme ils étaient, il pensaient pouvoir la marier rapidement. Pour se débarrasser d'elle ? Évidemment.

- Très cher, avez-vous remarquer l'allure de ce jeune homme ? Il semble tout à fait respectable.

Les propos mielleux de sa mère sur cet homme de la Haute la répugnait. Toutes ces paroles flatteuses l'énervaient. Pearl ne comprenait pas comment elle pouvait juger quelqu'un au premier regard, sans le connaitre, qui plus est, sachant qu'il était un homme de la Haute, si détestée de Pearl. C'était certainement un homme faux, sans aucune intention honorable. Elle soupira et retourna à la contemplation de cette pièce si ennuyeuse, fixant la scène d'un air vide. Toute cette mise en scène l'agaçait au plus au point.

Une salve d'applaudissement s'éleva, marquant le début de l'entracte. Les gens se bousculaient dans les allées, se dépêchant de commenter la pièce qu'il venait de voir. Mme Volk faisait partie du lot. Elle retrouva une de ses "amies" et bavarda avec animation avec elle. Se trouvant juste à côté d'elles, Pearl ne pouvait éviter d'entendre leur discutions ennuyeuse, comme elle l'avait supposé.

- Avez-vous vu ? Je ne pensais pas que cet homme, Roberto, allait partir chez...

Futile. Elle s'était retrouvé entre sa mère, qui bavardait au sujet de la pièce et son père qui parlait finance avec ses collègues de travail. Sa sœur, elle, ne comptait pas, elle ne faisait que l'ennuyer avec le jeune homme qui était venu la voir. Ses parents l'empêchaient de faire son devoir de sœur. Elle lui aurait bien donner une belle correction. Mais évidemment, Papa Volk veillait au grain. Petit regard d'avertissement par-ci, petit signe de tête par-là... Celui-là commençait vraiment à lui taper sur le système, de même que son idiote de sœur. Une parfaite petite peste de la Haute. Elle supportait les propos désobligeants de le peste lorsque celle-ci poussa un petit cri. Pearl lui lança un regard de pitié et d'interrogation et se tourna vers l'endroit que sa sœur pointait du doigt. C'était le jeune homme de tout à l'heure. Elle lança un rire cynique et ironique destiné à sa chère sœur qui, décidément, trouvait le jeune damoiseau tout à fait charmant. Elle rougissait et lui lançait des petits sourires timides. Pauvre petite chose...
Il regardait Pearl avec un air charmeur sur le visage, il pensait pouvoir l'amadouer ainsi. Elle décida de jouer à son petit jeu, qui semblait en être un. Tout ce qu'il faisait était faux, comme son sourire qui restait collé à son visage tout le temps. Il la salua d'une voix douce et lui prit la main. Il posa délicatement ses lèvres sur sa main, un geste habituel dans la Haute société, ne faisant cependant que la frôler. Elle ne prêta pas attention au petit sourire qu'il avait esquissé, un sourire de victoire légèrement joueur. A quoi pensait-il ? Elle ne saurait le dire.

- Je viens vous ravir, Demoiselle. M'accorderiez-vous le privilège de votre nom ?

Durant tout ce temps, il n'avait pas lâché sa main. Il la tenait prisonnière. Mais peut-être était-ce seulement une impression? Cela aussi, elle ne saurait le dire. Quelque chose l'intriguait chez ce jeune homme.

- Pearl Volk. Puis-je vous retournez la question ?

Elle n'aimait pas s'attarder sur de tels futilités, les considérant comme inutiles. En prenant compte que le jeune homme ne lui attirait qu'une vague sympathie. Elle lui trouvait un je ne sais quoi d'étrange, comme s'il cachait son véritable but. Poliment, ne prenant pas compte de l'attitude de Pearl, il lui répondit.

- Fils de M.Hiems Claus, Alpha Claus.

Elle ne put pas prendre le temps de s'attarder sur sa personne, car elle se fit entraîner d'une main ferme. Elle le suivit choqué par le comportement de cet Alpha. On ne tirait jamais une jeune demoiselle comme cela, même si celle-ci était un assassin. Il traversèrent la foule en folie et se dirigèrent vers un couloir. Un homme s'y trouvait, affalé contre le mur, peinant à marcher. Pearl ne put déterminé ce qu'il avait, choqué malgré elle. Elle ne 'attendait pas à se trouver dans ce genre de situation dans un théâtre, entièrement surveillé en plus. Le jeune homme lui lâcha subitement la main et se dirigea rapidement vers l'homme en difficulté. Il semblait feindre l'inquiétude, d'après Pearl. Pourquoi ? Elle aurait répondu l'instinct féminin.

- Monsieur ? Vous sentez-vous bien ? Si vous le souhaitez...

Continue donc à jouer ton petit rôle. Pearl n'était pas dupe. Elle avait cru voir un étrange sourire, légèrement carnassier lorsqu'il s'adressa à l'homme encore une fois.

- Si vous le souhaitez, je peux vous aider.

L'homme se tourna vers Pearl, le visage affreusement pâle, dégoulinant de sueur. Elle ne put retenir un frisson de dégoût s'échapper. Alpha Claus le prit par le bras soudainement, et quelques minutes plus tard, le vieil homme devint complètement rouge, sous le regard affolé de la jeune demoiselle. Le jeune homme le lâcha et lui parla d'un ton faux, feignant encore une fois l'inquiétude. Elle ne savait pas pourquoi il faisait cela, mais elle le découvrirait bientôt.

- Monsieur ? Monsieur ?

Odieux menteur ! Il osait se présenter devant elle en jouant la comédie. Cependant, elle aurait bien détallé lorsqu'il se tourna vers elle, un étrange sourire sur le visage.

- Il a chuté lorsqu'il vous a vue... Vous le connaissiez ?

Elle essayait de garder son sang-froid. Il était évident maintenant que ce jeune homme était l'assassin qu'elle avait entrevu plus tôt, lors de la représentation. Elle le regardait avec un peu de crainte malgré elle, il lui faisait légèrement peur. Mais elle ne se laisserait pas faire. Oh que non !

- N... Non ! Absolument pas ! Mais dites-moi, il semblait vous connaitre.


Jouer le jeu jusqu'au bout était maintenant son objectif. Elle essaierait de dissimuler jusqu'au bout sa découverte et puis, advienne que pourra.
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Alpha Claus
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MessageSujet: Re: Ce soir, théâtre d'un crime... [Pearl]   Ce soir, théâtre d'un crime... [Pearl] Icon_minitimeJeu 13 Aoû - 22:54

[ Ce n'est pas important, et j'ai un peu de retard de mon côté aussi. J'espère ne pas avoir fait trop court.. ]



Les assassins, parmi la Haute, se faisaient rares. Cette société comptait trop de poulets écervelés, de jeunes coqs maniérés et autres volailles dont les pattes flageolaient à la vue du sang.
Mais il n'y avait rien d'honorable à exercer un tel passe-temps. Alpha n'était pas respectable, et par-dessus tout il sonnait faux. Quoique, parfois, certains petits détails laissaient transparaître sa véritable nature... Cela ne lui déplaisait pas, il aimait impressionner, effrayer ceux de ces semblables qui se croyaient intouchables.
Pearl Volk. Ainsi s'était-il trompé. C'était elle qui s'était attirée les foudres de son père. Sûrement cette vétille allait-elle précipiter la chute des masques.

Ayant quitté la foule, et bien que se sachant probablement surveillé par quelque gardien, Alpha ne se sentait plus autant sous pression que précédemment.
Lorsque l'assassin leva son regard vers la demoiselle, il perçut son inquiétude, comme de l'affolement.

- N... Non ! Absolument pas ! Mais dites-moi, il semblait vous connaitre.

Il laissa doucement glisser la main de sa victime, quitter l'emprise de la sienne.

- "Semblait" ? Vous me paraissez bien informée, quel talent... En ce qui me concerne, j'avoue que je serais incapable de dire si cet homme est mort ou non.

Alpha se releva. Il avait le cœur au bord des lèvres. Lesquelles, légèrement violettes, trahissaient le refroidissement de son corps. Mais qui pourrait savoir que cela était une conséquence de l'utilisation de la magie ? Oh, non. Le jeune homme se sentait mal comme tout autre en sa situation, quoi de plus normal ? Il n'en devenait que plus crédible aux yeux d'un potentiel témoin.
Négligeant ce léger malaise, Alpha fit un pas en direction de la demoiselle. Brièvement, il s'humecta les lèvres. Continuer, imaginer son plan tout en le mettant en œuvre lui était difficile.
Et bien qu'il n'osât pas se l'avouer, Pearl l'effrayait.

- Peut-être faudrait-il... appeler des secours, ne pensez-vous pas ?

Au cœur d'un tel théâtre, entièrement surveillé, l'on n'était jamais tout à fait à l'abri des oreilles indiscrètes, quand bien même on s'était enfoncé dans un couloir sombre et inusité.
Alpha supposait toujours que la demoiselle l'avait vu commettre le crime.
Il s'avança d'un pas encore, fit mine de se pencher vers elle, tout en respectant les règles de la bienséance. A peine une seconde. Il se redressa d'un coup, une expression rigide, choquée, sur son visage pale.

- Comment cela ? "Non" ?

Alpha parlait vite. Il ne devait pas lui laisser le temps de réagir. Sans respirer, il enchaîna, sa voix baissant d'un ton pour adopter celui de la confidence.

- Vous savez, il est vrai que je serais très peiné de devoir énoncer mes soupçons à haute voix, devant témoins. Une si charmante demoiselle...

Sa voix mourut. Il esquissa un sourire. Son cœur battait à lui en rompre les côtes.
Qu'elle ose crier, maintenant. Avec un peu de chance, cette issue de secours était même sous vidéosurveillance. C'était le prix à payer pour fréquenter les lieux les plus côtés du continent.
En prononçant ces derniers mots, Alpha se rendait complice, un tort négligeable en regard du meurtre.
Il se sentit faiblir, il fallait qu'il récupère. Car sa faiblesse physique risquait de s'accompagner d'un défaillance psychologique, si ce n'était pas déjà le cas. Doucement, il appuya son épaule contre le mur. Il n'avait pas encore fait tomber son masque. Pearl parviendrait-elle à l'y amener, ou à l'y contraindre ? Tout aurait un prix.
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MessageSujet: Re: Ce soir, théâtre d'un crime... [Pearl]   Ce soir, théâtre d'un crime... [Pearl] Icon_minitimeLun 17 Aoû - 22:28

[ Je m'excuse moi-même de la médiocrité de cet écrit x3 ]

Cet individu ne lui inspirait pas confiance. Absolument pas. Tout en lui était hypocrisie et autosatisfaction. Il sonnait faux, trop faux. Peut-être se doutait-il que Pearl le soupçonnait d'être un meurtrier. Tout comme elle. Elle voulait connaitre la raison pour laquelle, lui, un jeune homme tout à fait respectable de la Haute était un assassin, un tueur sans réelle pitié. Il devait surement y avoir une quelconque raison, aussi folle était-elle. On ne devient pas assassin pour s'amuser, à moins d'être totalement à côté de la plaque. Mais elle ne le saurait surement jamais.
Pour l'instant, elle devait se concentrer sur sa découverte. Ou sur sa survie, s'il la découvrait...

Pour une raison étrange, incompréhensible, Pearl avait perdu son sang-froid, qu'elle ne quittait jamais. Elle était légèrement affolé, regardant d'un air perdu autour d'elle, entraînée par la forte poigne de son geôlier. Il ne l'avait toujours pas lâcher, ce qui gênait fortement la jeune fille. Elle se sentait prisonnière, privée de liberté, ou même d'un quelconque échappatoire. Ils n'avaient pas quitter le couloir, mais était à la porter de certaines personnes. Des regards inquisiteurs se posaient sur eux, comme si les personnes au alentour savaient ce qui s'était produit dans le couloir sombre.
Malgré elle, Pearl se sentait légèrement coupable, même si la faute ne revenait pas à elle. La jeune demoiselle se reprochait de ne pas avoir pu le sauver, en arrêtant l'assassin à côté d'elle. Cependant, ce n'était pas son devoir. Elle-même n'aimerait pas que quelqu'un l'arrête en plein assassinat, ce serait une terrible honte. Alors, elle se tairait.

L'homme qui la tirait semblait un peu paniquée, depuis peu, il s'était soudainement tu. Et il y avait de quoi. D'ailleurs, il semblerait que ce soit la réplique qu'elle avait lançée quelques minutes avant qui l'avait déboussolé. Délicatement, il laissa la main de Pearl glisser sur la sienne, la libérant au passage. Il se tourna vers elle, fixant son regard dans le sien.

-"Semblait" ? Vous me paraissez bien informée, quel talent... En ce qui
me concerne, j'avoue que je serais incapable de dire si cet homme est
mort ou non.

Cherchait-il à la déstabiliser ou avait-il lancé cette phrase au hasard? Elle l'ignorait totalement. Maintenant qu'elle connaissait sa vraie nature, Pearl penserait plutôt qu'il se moquait d'elle. Elle préféra se taire, jouant la carte de l'ignorante.
L'individu soupçonné se releva avec de légères difficulté, le visage vraiment pâle. Ses lèvres tremblaient, comme s'il avait passé une nuit sous la neige. Bien qu'elle savait qu'il le faisait un peu exprès, cela l'inquiétait. Depuis quand un assassin, après avoir commis un crime, se sent mal ? Cela n'arrivait pas souvent, même quasiment jamais, quelque chose était caché derrière tout cela, Pearl en était certaine.
Il se rapprocha d'elle, à pas lent, se faufilant comme un serpent. Comme tout bon gentleman de la Haute.

- Peut-être faudrait-il... appeler des secours, ne pensez-vous pas ?

Elle en était sûre, il jouait avec elle. Avec son sang-froid. Elle se tue un instant, laissant le temps à l'assassin de se pencher vers elle. Elle frissonna malgré elle, un mauvais pressentiment la perturbait. Elle répondit en silence, un léger murmure coupant le silence de la scène.

- Non...

La seconde d'après, il s'était relevé. Il la regardait bizarrement, choqué pour une raison inconnue. Il se jouait d'elle, il savait que l'homme était déjà mort !

- Comment cela ? "Non" ?

Encore cette hypocrisie. Visiblement le point fort de cet homme. Elle faillit répliquer, lui dire ses soupçons. Mais il fut plus rapide qu'elle, il enchaina avec rapidité, d'une voix doucereuse.

- Vous savez, il est vrai que je serais très peiné de devoir énoncer mes
soupçons à haute voix, devant témoins. Une si charmante demoiselle...

Pearl se tourna vers lui, tremblante d'effroi. Il n'oserait pas ! Le vil menteur ! Il esquissa un sourire victorieux et s'éloigna d'elle. Elle aurait voulu crier au mensonge, mais elle savait cet endroit surveillé. Tout les lieux de divertissement de la Haute étaient surveillés. Même un vieux couloir sombre et délabré. Elle le regarda s'appuyer sur le long du mur, ses soupçons maintenant révélés correctes. Elle préfera donc garder son calme, simulant l'ignorance d'une demoiselle normale. Elle s'approcha de lui, un air moqueur sur le visage, décidant de reveler ses pensées.


- Et bien, Monsieur Claus, vous m'en voyez surprise. Comment un homme tel que vous peut-il accuser une jeune demoiselle aussi innocente que moi ? Ne jouez pas le plus fin avec moi, vous savez, je sais plus de choses que vous ne le pensez...


Elle le mettrait à bout, oh que oui, elle fera tout pour y arriver.

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MessageSujet: Re: Ce soir, théâtre d'un crime... [Pearl]   Ce soir, théâtre d'un crime... [Pearl] Icon_minitimeMer 2 Sep - 23:13

[ Il est loin de l'être =) ]



Depuis combien de temps le fils Claus jouait-il son rôle parmi les créatures dites de la Haute ? Suffisamment longtemps pour avoir copié leur comportement à la perfection, pour avoir appris à les surclasser dans leur propre domaine de prédilection : l'apparence, l'hypocrisie et tous ces faux-semblants. Il s'était construit ainsi, sur des piliers pourris. Beaucoup de simulation et en réalité bien peu de ce qu'il était vraiment. Mais finalement, était-il bien plus qu'un être calculateur et qui ne cessait de manipuler ?... En cet instant, comme trop souvent, il se dégoûtait lui-même. Et même s'il avait appris à taire cet écœurement, à le réprimer, une voix venue des tréfonds de son être lui hurlait sauvagement la réponse : non. Non, il était devenu ce qu'il paraissait être !

Et pourtant, ce n'était pas le cas. S'il avait conservé davantage de sang-froid, son esprit n'aurait pas glissé de la sorte dans les limbes de la confusion. Mais que peut-on contre les faiblesses du corps ? La magie avait réclamé son tribut. Peut-être finirait-elle par tuer l'Elu, qui eut pu le dire si ce n'était en personne le dieu qui avait jeté son dévolu sur lui ?...
Non, Alpha était un type qui sirotait un verre de lait accoudé à sa fenêtre en observant s'écouler la vie des autres, quand la sienne était exécrablement figée dans une situation qui n'évoluait que bien trop peu. Un type capable de frotter de la paume de sa main la tête d'un morveux. Il n'aurait pas livré corps et âme pour autrui, comme tout un chacun finalement, mais il n'était pas pourri. Ou juste un peu.
Et cette discussion lui pesait de plus en plus. La demoiselle s'était tournée vers lui, tremblante. Elle paraissait effrayée au plus haut point. Lui, il semblait éreinté.
Un instant après elle était parvenue à se réprimer, regagner un semblant de calme. Car une pointe de moquerie étira le coin de ses lèvres écarlates, une lueur malicieuse s'alluma dans son œil.
Alpha aurait eu envie de tourner les talons et de disparaître dans la nuit épaisse qui environnait le bâtiment. Mais même ces ténèbres-là n'existaient pas, tenues à l'écart par les lumières de la lumière de la ville comme le fauve l'est par la flamme.

- Et bien, Monsieur Claus, vous m'en voyez surprise. Comment un homme tel que vous peut-il accuser une jeune demoiselle aussi innocente que moi ? Ne jouez pas le plus fin avec moi, vous savez, je sais plus de choses que vous ne le pensez...

Son pressentiment ne l'avait pas trompé. Il eut un sourire amer. Malgré lui, il s'appuya plus fortement contre le mur. Son corps perdait de plus en plus de chaleur. Il s'était engoncé dans la spirale de la mort comme dans des sables mouvants. Lézard tenu loin de la chaleur du soleil... Une peur étrange, dérangeante, le submergea.
En cet instant, il réfléchissait encore normalement. Il ne se laissait pas aller.
Dans un éclair de vivacité, il tendit sa main vers la joue de la demoiselle qui s'était approchée. Une seconde durant, il laissa glisser l'extrémité de son doigt glacé sur cette peau douce.

- Une jeune assassine n'en est pas moi coupable qu'elle se trouve être de sexe féminin et emmaillotée de flanelle.

Il l'avait prononcé explicitement, ce mot. Qui sonnait comme une accusation. Soit dit en passant, cette allusion dépréciative à l'adresse de la Haute, qui, pour une oreille attentive, dénotait curieusement par rapport à ce qu'il avait paru être jusqu'alors, l'amusa sensiblement.

- Vous savez ?...

Oh, la ficelle de son masque semblait couler, libre de tout nœud... Pourtant :

- Ne chercheriez-vous pas à me contraindre au silence face à ce crime ?

Un jour, une de ses victimes avait expulsé à son adresse deux mots : pauvre gosse.
Désormais, c'était un jeu mortel. Chaque mot pouvait coûter la vie. Si Alpha mettait ses menaces à exécution, ce serait sa parole contre celle de la demoiselle. Quoi qu'il en soit, ils ne pourraient demeurer éternellement à côté de ce cadavre. Le thé vert avec biscuits version morgue, cela n'était pas de mode au Théâtre.
C'est alors qu'une quasi-certitude s'empara d'Alpha. Tant que la demoiselle tremblait, blêmissait, il ne pouvait s'en douter. Mais il lui semblait maintenant qu'elle présentait une étrange accoutumance avec les morts...
Ou bien était-ce tout naturel pour une jeune femme d'envoyer des piques à celui qu'elle vient implicitement d'accuser de meurtre en présence d'un cadavre à demi-calciné et déjà ruisselant de sang ? Soit dit en passant, deux-trois vaisseaux avaient dû claquer là-dedans, songea Alpha.
Sa conscience commençait à virer. Il voyait un peu trouble. Il se sentait faible. Plus faible qu'une jeune femme peut-être pas si innocente que cela.
Alors, par un inhabituel effet de retour, toute peur le quitta. Les battements de son cœur ralentirent de manière effrayante. Elle s'était prise au jeu ? Lui s'en retirait. Et il s'inclinait.

Il se laissa glisser jusqu'au sol. Sa faiblesse lui arracha un hoquet presque inaudible. Un moment, peut-être, il avait vraiment escompté partir la clope au bec en la laissant, elle, entre les mains des gardes. Il les aurait un peu soudoyés, une fois que l'affaire aurait pataugé. Ou encore il serait parti avec elle sans laisser nulle trace de leur passage ; il l'aurait relâchée après s'être assuré de son silence. Ou bien...
Si elle ne faisait rien pour l'aider - et elle ne ferait rien, ce n'était pas dans son intérêt, n'est-ce pas ? - il risquait vraiment d'y passer. A moins qu'un autre intervienne. S'il perdait connaissance, c'était la mort à coup sûr.
Lascivement, il glissa sa main dans ses courts cheveux sombres. Ses yeux noirs rivé au corps provocateur du mort, il attendit deux secondes durant. Alors le lustre accroché au plafond se décrocha et chuta sur la poitrine roidissante qui émit un craquement sinistre. Alpha n'esquissa pas de mouvement pour reculer : il était coincé contre le mur, à un mètre du corps.
Les flammes affamées jaillirent dans des éclats de verre. Elles grossirent à une vitesse effarante et pourtant ne quittèrent pas le défunt, dédaignant la moquette.
Alors seulement, Alpha releva la tête vers la fille.
Que des gardes viennent le tirer de là, il prétexterait un accident. Qu'ils sentent combien son corps était froid et qu'il lui donnent une couverture.
En attendant, que les flammes réchauffent Alpha, sinon il ne donnait pas cher de sa peau. Les flammes d'un feu de cadavre, foyer de crépitements et source d'une infâme odeur. Écœurant.

- Regarde. Jusqu'où j'ai pu aller. Mais ce spectacle ne doit pas tant t'horrifier que celui de ta propre personne. Ou de la mienne. Finalement... Nous sommes bien du même monde.

Juste un murmure. D'une voix différente du tout au tout avec celle employée précédemment. Les yeux d'Alpha ne quittaient pas ces yeux vermeilles. Et, cette fois-ci, aucun filtre, nul masque, n'empêchait le violent poison de la vie de se répandre hors de ces pupilles glacées.
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MessageSujet: Re: Ce soir, théâtre d'un crime... [Pearl]   Ce soir, théâtre d'un crime... [Pearl] Icon_minitimeMer 7 Oct - 18:31

Elle aurait aimer ne jamais naître parmi les hypocrites de la Haute. Ses parents, sa sœur, sa famille entière, ils étaient tous affligeants. Elle voulait savoir la raison pour laquelle elle était née avec si peu de liberté, d'autonomie. Pour Pearl, qui avait besoin de s'évader, de planer, de rêver, vivre parmi les personnes exécrables de la Haute société lui était insupportable. Seul son "métier" lui permettait de se forger une nouvelle identité, qui lui ressemblait plus que la vague demoiselle aux robes de dentelle. Elle aurait aimer être une vagabonde, une voleuse même, si cela lui permettait de s'envoler loin de ces idiotes responsabilités. Elle abandonnerait avec joie toutes ces fanfreluches, tout ce confort inutile rien que pour vivre une autre vie. Rien qu'une fois...

Tremblait-elle ? Oui, surement. Pearl, malgré elle, tremblait de la tête aux pieds. La raison ? Elle l'ignore, peut-être que ce jeune homme lui parait effrayant après tout. Mais non, elle aurait pu dire que c'était un instinct, l'intuition féminine voyez-vous. Seulement, elle n'arrivait pas à contrôler ses tremblement, la frustrant plus qu'autre chose. Était-elle si frêle et si fragile qu'elle ressemblait aux autres pestes de la Haute ? Enfin, elle espérait que cet homme n'y voyait que du feu, à sa mascarade. Ce semblant de sérénité était peut-être trompeur, mais il ne le voyait surement pas.

Un mouvement imperceptible la réveilla. Un mouvement que seul un assassin pouvait repérer. Le jeune homme calé plus encore sur le sombre mur de la pièce, légèrement essoufflé. Peut-être était-il souffrant. Pearl s'approcha doucement vers lui, histoire de savoir dans quel état il était. Qu'avait-il fait pour être aussi éreinter ? A aucun moment, Pearl ne l'avait vu faire un exercice particulièrement éprouvant, au contraire. Pendant tout ce temps, ils avaient été quasiment face à face, sans bouger. Elle se rapprocha un peu, ne voyant pas son visage obscurcie par la sombre lumière de la pièce. Elle plissa les yeux, essayant de distinguer les traits de son visage. Une main jaillit. Sans prévenir, avec douceur et rapidité. En se posant sur sa joue. Son cœur fit un raté. Les battements de celui-ci résonnaient dans ses oreilles de façon obsédante, encombrante. Il lui avait vraiment fait peur. Elle n'était pas assez sur ses gardes. On ne savait jamais ce qu'il pouvait se passer, avec un assassin tel que lui. Tout cela ne dura qu'une fraction de seconde, une infinité pour Pearl.

- Une jeune assassine n'en est pas moi coupable qu'elle se trouve être de sexe féminin et emmaillotée de flanelle.

Une jeune assassine ? Un voile de peur obscurcit la vue de la jeune demoiselle, qui ne s'attendait pas à cela pour le moment. Quand l'avait-il donc démasqué ? Était-ce donc si voyant ? Elle porta une main à sa bouche et se recula. Qui plus est, il osait entretenir des propos peu glorieux envers les femmes, ce n'était pas qu'elle portait des robes de velours et de dentelle qu'elle était forcement coupable.

- Si vous voulez mon avis, cher monsieur, revoyez vos propos. Il en va de même pour vous.

Peut-être pensait-il qu'elle n'avait toujours pas trouver sa vraie nature ou alors cherchait-il vraiment à la provoquer.

- Vous savez ?...

Un regard interrogateur le fixa. Jouer aux devinettes n'était pas son attraction favorite.

- Savoir quoi ? Que vous êtes...

Mais il la coupa, brusquement, sans aucune manière.

- Ne chercheriez-vous pas à me contraindre au silence face à ce crime ?

Indignation. L'indignation envahit l'esprit de Pearl. Exactement, il cherchait vraiment à la mettre à bout, se moquer d'elle de cette manière. Essayait-il de l'accuser pour un crime qu'elle n'avait pas commis ? Un véritable gentleman, vraiment. Elle était persuadée que c'était lui qui avait tué, en pleine représentation, les deux spectateurs. Aussi, elle était sure que c'était cette même personnes qui a tué, devant elle, cette bourrique de la Haute. Elle en était certaine.

Soudainement, il glissa le long du mur. Glissa, glissa. Ce mouvement parut durer une éternité. Il semblait éreinté, au bord de l'évanouissement. Peut-être était-il vraiment souffrant... Elle essaya de s'avancer vers lui, quand un énorme bruit l'en empêcha. Une. Deux. Un lustre tomba. Droit sur le corps du mort. Pearl se figea. Même un assassin ne resterait pas insensible à ce spectacle. C'était horrible. Elle détourna le tête et regarda le jeune homme d'un œil nouveau. D'un œil effaré. Des flammes étaient apparues suite à cela, dévorant le cadavre de leurs bras infernaux. Les yeux noirs comme la cendre et les yeux rouges du feu se rencontrèrent.

- Regarde. Jusqu'où j'ai pu aller. Mais ce spectacle ne doit pas tant t'horrifier que celui de ta propre personne. Ou de la mienne. Finalement... Nous sommes bien du même monde.

Cet homme avait réussi à allumer un feu... Sans feu ! Qu'était-il donc ? Elle avait déjà entendu parler de cela quelque part mais elle ne s'en souvenait plus. Mais cela semblait lui couter beaucoup plus qu'elle ne l'aurait penser. Tandis qu'il la fixait, la lueur farouche de ses yeux semblait s'éteindre petit à petit, comme le feu.

- Peut-être sommes nous du même monde, mais nous ne pensons pas exactement pareil. Cependant, si je puis te venir en aide, cela serait avec plaisir.


Pourquoi avait-elle changé d'avis ? Peut-être était-ce ce semblant de vie qui s'éteignait petit à petit dans les yeux d'une personne qui était à quelques mètres de vous qui l'avait fait changé d'avis. Ironiquement, on se soutient entre assassins. Ou pas.
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MessageSujet: Re: Ce soir, théâtre d'un crime... [Pearl]   Ce soir, théâtre d'un crime... [Pearl] Icon_minitimeMer 14 Oct - 22:42

Pearl lui renvoya froidement la politesse. Pourtant, après qu'il l'eut coupée, Alpha s'était aperçu que l'irritation l'avait gagnée. D'une certaine manière, c'est ce qu'il visait. S'il l'avait poussée à bout, elle aurait été incapable de réfléchir posément, et sa capacité à nuancer aurait sérieusement fléchi... elle aurait alors, peut-être, sûrement, cherché à lui nuire.
Mais la chute du lustre, la naissance du feu vorace, restreignirent la réalité à des impératifs immédiats.


- Peut-être sommes nous du même monde, mais nous ne pensons pas exactement pareil. Cependant, si je puis te venir en aide, cela serait avec plaisir.


Assis par terre, le souffle court, Alpha mit un certain temps à percuter. Il leva son regard vers le sien, le riva à ses yeux vermeils que les reflets des flammes éclaboussaient d'un rouge sang animé.
Il avait cédé à sa faiblesse, accepté d'attendre avec patience sans agir. En espérant que le feu soit rapidement signalé et que des gardes se ramènent pour le sortir de là... "Espérer", quelle ironie, n'est-ce pas ? Voilà des années qu'il n'avait pas été découvert en plein exercice par quelqu'un d'extérieur. Il n'aurait pas pu espérer pire. Mais ne l'avait-il pas un peu cherché ? Cependant, s'il avait assurément commis des erreurs, la demoiselle avait fait preuve d'une perspicacité plutôt tenace dans son genre.
A noter que l'emploi de "demoiselle" n'avait aucune connotation sexiste pour Alpha, profondément égalitariste.
Le jeune homme cilla. La jeune femme, nerveuse, se tenait toujours derrière un rideau de feu de plus en plus imposant.

Que cette proposition signifiait-elle ?
Alpha eut un rictus amer en envisageant le pire. Si, dès le début, elle le connaissait, et était aux ordres de quelque opposant... Certes, les propabilités demeuraient très faibles, mais, dans un excès de pessimisme justifié, il faillit y croire. Puis il se reprit.
Il ne pouvait pas cramer, mais il pouvait tout de même crever. Et de quoi avait-il besoin ? De repos, et de chaleur surtout, mais pas celle de ce feu-là qui lui brûlait la gorge...

- Si mademoiselle Pearl pouvait ramener du monde...

Il marque une brève hésitation, le temps d'une quinte de toux. Comment, dans son état, était-il encore en mesure de plaisanter aussi froidement ?

- L'idéal, ce serait que tu me tires de là.

Malgré tout, il doutait quelque peu qu'elle fut en mesure de l'aider à marcher. Mais il prit le risque.
Rassemblant ce qui lui restait de force, il banda ses muscles. Il emprunta le chemin inverse, se releva avec peine, le dos appuyé contre le mur. Sa veste noire frottait, crissant au contact du papier peint d'un goût douteux. Alpha fut debout, avança de deux pas. Le bout de sa chaussure heurta l'épaule du cadavre qui déjà s'émiettait en cendres argentées... Alpha se ramassa légèrement pour prendre de l'élan et enjamba. Il traversa le rideau de flammes.
Sa prévoyance habituelle l'ayant incité à opter pour des vêtements ignifugés, ces derniers n'en pâtirent pas, à l'image du corps d'Alpha doué de cette même résistance au feu.

Sans nulle hésitation, il posa ses doigts glacés sur l'épaule de la jeune femme, s'appuya aussi peu que possible. Si elle le soutenait ainsi, ils pourraient se mêler à la foule sans trop se faire remarquer, et se tirer de cette situation incommodante... Une pensée curieuse vint alors à l'assassin. Qu'avait-il fait pour elle, ce soir, sinon la pousser à bout ? Fort heureusement pour le futur mal de tête qu'il ne manquerait pas d'avoir, la réponse ne se fit pas attendre. Il l'avait arrachée aux griffes du paternel, et il lui offrait une bonne raison de s'évader un peu plus longtemps. Après tout, ils n'allaient pas reprocher à leur fille d'avoir fait du zèle côté prétendant ? Au vu de l'empressement du père, probablement pas.

- Si tu connais un coin... sinon, j'ai un appart' pas trop loin... Mais va falloir un véhicule...

Ça lui faisait mal d'admettre ça, mais là, il était pis qu'un vieillard. Légèrement courbé en avant, on devinait sans peine qu'il avait du mal à respirer. Et dire qu'il avait fait un séjour à l'hôpital de un mois voilà pas bien longtemps du tout...

Au fond du couloir naquirent des murmures, une rumeur qui enfla. On avait senti l'odeur et l'on s'agitait, visiblement.
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