Suria
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le coffret Collection Alakazam-ex ?
Voir le deal

 

 Pianiste farceur et elfe farcis.

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité




Pianiste farceur et elfe farcis. Empty
MessageSujet: Pianiste farceur et elfe farcis.   Pianiste farceur et elfe farcis. Icon_minitimeMer 2 Sep - 16:54

"Bienvenue à tout les touristes amateurs de folklore, de filouteries en tout genre et de débauche de toute sorte : Le Rat Percée et son équipe enthousiaste et typique de la région, vous accueillera avec plaisir"... Franchement qui pourrait y croire? Ça faisait maintenant vaguement 2 heures que c'était levée de son lit...Sa couchette...Non, en fait j'ai beau cherché je ne trouve pas de mots pour désigner le meuble où dort Anselm et franchement j'aimerai vous épargner la longue liste d'adjectifs déplaisants qui pourrait le mieux le décrire. Bref, il est environs seize heure du matin, oui du matin, nous somme dans un pub des quartier malfamé après tout, les journées ne commence réellement que quand celles des honnêtes gens se terminent, et depuis qu'il est levé Anselm tourne en rond dans l'échoppe presque vide à ruminé sa réflexion, pianoté vaguement un ou deux airs sur le piano dans le coin de la salle, actuellement il est occupé à soumettre depuis 20 minutes à Mr. Baskerville, sa main droite, des slogans et autre publicités qui pourrait accroitre la popularité assez basse de cet infâme boui-boui puant.

Autours de lui, rien de plus que le barman à l'air mal réveillé occupé à vaguement récurés quelques verres et assiettes, deux ou trois hommes allongés sur le sol et les tables, vaguement sobre mais avec une gueule de bois complète qui se réveillerons certainement quand la soirée tombera et pour finir Anselm, ancien nobliaux de la Haute qui aujourd'hui gagne sa vie en jouant du piano dans ce genre d'endroit, notez tout de même que le bonhomme est plutôt réclamé dans le coin, le piano donne une grande valeur ajouté aux bars, un petit côté sympathique qui n'est jamais de refus quand on a l'habitude de égorgé des gens dans votre échoppe. Bref, les même personnes que d'habitude quoi, on à beau vanter la grande diversité de truands vivants dans les bas fond, reste que dans les bars miteux on croise plus souvent les même ivrognes que les aventuriers de passages et les gens qui sortent un tant sois peu de l'ordinaire...Quoi que? Sans aucune raison particulière eu comme qui dirait une sorte de pressentiment, pas quelque chose d'explicable ou de vraiment rationnel mais plutôt quelque chose comme sentir que le téléphone va sonner ou qu'on vous regarde de l'extérieur, bref, le sentiment que quelqu'un va venir ce soir, quelqu'un d'amusant ou pas, quelqu'un qui pourrait présenté un minimum d'intérêt tout du moins. C'est donc tout sourire et animé d'un sentiment nouveau que Anselm se leva de sa chaise, alluma une cigarette au passage écoutant avec toujours ce même plaisir le bruit du papier qui crépite et se posa face à son piano d'où un doux air jazzy ne tarda pas à sortir.
Revenir en haut Aller en bas
Octave Izïelhtÿz
-- ADOPTABLE --
Octave Izïelhtÿz


Nombre de messages : 35
Âge : 19 ans.
Capacité spéciale : « Batterie électrique » ... et épaissir l'obscurité.
Signe(s) particuliers(s) : Oreilles pointues, yeux violets, cheveux casi blancs.

Serment d’allégeance : La Brigade, même si bon... voilà quoi !

Porte-monnaie : 0.

{ All About You
Profession: Sentinelle.
Race: Elfe, pure souche !
Effets Personnels:

Pianiste farceur et elfe farcis. Empty
MessageSujet: Re: Pianiste farceur et elfe farcis.   Pianiste farceur et elfe farcis. Icon_minitimeMer 9 Sep - 19:44

(Si quelque chose ne te convient pas, n'hésite surtout pas à me le dire, je modifierai ! Very Happy )


Ah... Décidément, les corvées, c’était toujours pour sa pomme. Peu importe qui, quoi, quand, où, dès qu’un truc foirait dans une de ses missions, c’était forcément de sa faute, comme si ses oreilles pointues désignait une sorte de « déficience intellectuelle systématique » ou une autre connerie du genre. Ça commençait d’ailleurs à bien le gonfler, cette espèce de complexe de supériorité que les humains gardaient tout au fond d’eux, suite à la dérouillée qu’ils avaient finalement foutu aux elfes des centaines d’années plus tôt, lors de la Grande Guerre. À force, ça commençait sérieusement à le saouler. D’autant plus que, compte tenu de la médiocrité de leurs petits cerveaux sous-développés et des atrocités qu’ils avaient jadis commis sans le moindre état d’âme, Octave ne fanfaronnerait certainement pas tant, s’il était lui-même un « homme ». Mais voilà... C’était justement ça, la différence majeure qu’il existait entre les humains et les elfes. Les elfes étaient humbles, calmes et avisés ; les hommes, eux, ne savaient juste pas se la fermer. Il fallait toujours qu’ils la ramènent, qu’ils comparent, qu’ils emmerdent les minorités, jugent, condamnent, envient. Ils étaient stupides, grossiers et vulgaires, mais se croyaient les maîtres du monde. C’était répugnant.

Déjà à son échelle de petite Sentinelle nouvellement recrutée, il pouvait constater à quel point l’humain moyen était misérable : ça critiquait, ça rejetait la faute sur les autres, ça lambinait... Rien que les regards supérieurs que lui lançaient parfois certains de ses chers « collègues », ça lui foutait la haine. Tche ! Bande de cons. Et le pire dans cette histoire, c’était qu’après tout cela, après l’humiliation et le rejet qu’on lui faisait occasionnellement subir, on se permettait encore de se demander pourquoi il passait son temps à grogner : les hommes étaient vraiment à frapper, des fois ! Enfin, soit... De toute façon, depuis le temps, Octave avait fini par s’y habituer et il ne portait d’ailleurs plus beaucoup d’estime à ces êtres disgracieux qui pullulaient à Suria, tel de la vermine. Il se contentait d’encaisser gentiment et de râler autant qu’il le pouvait. D’ailleurs, s’il se retrouvait à enquêter dans ce coin paumé d’Anthélima plutôt que de lézarder bien tranquillement chez lui, dans le canapé de son salon, c’était encore à cause d’un de ces trous du cul trop péteux pour assumer correctement ses fautes ! En effet, lors de sa précédente mission, la poursuite d’un planeur pirate appartenant à un gros clan du coin avait fini par tourner au vinaigre, lorsque Neith, ce fils de politicien imbuvable, avait commis l’erreur stupide d’attaquer le vaisseau en solo, alors qu’il était clairement inférieur aux pirates déjà bien excités par leur précédent abordage. Du coup, non seulement ce jeune crétin avait manqué d’y passer (ce qui n’était en soi pas une si mauvaise chose, selon Octave), mais il avait également failli causer la mort de sa jeune coéquipière, alors qu’il était sensé être le chef d’unité, ou autrement dit, la personne la plus responsable et sage de leur groupe. Seulement voilà, comme Monsieur ne supportait pas la dérouillée que les pirates lui avaient mise ni le fait qu’un « sale elfe » lui ait gentiment sauvé les fesses, il avait trouvé un moyen particulièrement vicieux pour le faire blâmer à sa place : du grand art en matière de lâcheté, Octave devait bien lui reconnaître cela ! Heureusement, Monsieur Vollmer n’étant pas un abruti (il n’était absolument pas dupe !), Octave n’avait écopé que d’une « mission (pourrie) punition » à prester durant son jour de repos, à la place de la longue mise à pied qu’il aurait normalement dû se prendre. « Ouf », direz-vous. Ouais... Mais bon, il n’empêche, c’était chiant, d’autant plus que dans cette histoire, il n’était coupable de rien, au final. Ça le faisait même tellement chier, qu’Octave – qui n’était pourtant pas de nature belliqueuse ! – avait carrément fini par regretter d’avoir sauver Neith-le-fils-à-papa-complètement-dégénéré ! Franchement... Des mecs comme ça, c’était à gazer sur-le-champ ! M’enfin... bref. Au fond, il était déjà bien content de s’en sortir aussi bien, alors il n’allait pas trop râler.

Arrivé à destination, Octave se stoppa quelques minutes, indécis et agacé par ce qu’il était désormais chargé de faire. Il respira ensuite un grand coup, comme pour se donner un peu de courage, avant de pousser la porte à la peinture noire écaillée et de pénétrer dans l’établissement qui lui faisait face. C’était en réalité une espèce de petit bar miteux et sale où régnait une odeur de moisi, d’alcool et de dégagements gastriques qui le prirent immédiatement à la gorge et lui retournèrent l’estomac pendant un court instant (c’était notamment dans ces moments-là qu’Octave regrettait de posséder les capacités olfactives d’un elfe !). Un bref coup d’œil circulaire sur les lieux lui apprit que l’intérieur était aussi misérable que l’extérieur le laissait deviner : c’était vide, sale et pour être tout à fait honnête, ça sentait franchement mauvais. Seul un petit coin du bar semblait avoir été épargné par la saleté : la mini estrade sur laquelle trônait un piano, accompagné de son pianiste (on se demandait d’ailleurs ce qu’il foutait là !) qui lui faisait doucement gémir un doux air jazzy qui réchauffa le cœur d’Octave : l’ambiance était moins glauque que prévue, juste... pitoyable (il faut dire que les ivrognes avachis un peu partout n’aidait en rien à redorer l’image qui se dégageait de l’établissement). Après une légère hésitation, Octave alla s’accouder au bar, non loin du pianiste et commanda distraitement un verre d’alcool quelconque. Voilà... Il y était, maintenant il ne restait plus qu’à attendre sagement la « cible », rester attentif et avoir l’air plus ou moins « normal », ce qui n’était en réalité pas gagné, même si le jeune homme s’était fringué en civil pour l’occasion !
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Pianiste farceur et elfe farcis. Empty
MessageSujet: Re: Pianiste farceur et elfe farcis.   Pianiste farceur et elfe farcis. Icon_minitimeSam 12 Sep - 17:24

(Tout va bien et excuse moi, mes RP font un peu blague face au tient silent )

En voilà un instinct dont Anselm pourrait être fier, son sentiment ne l'avait donc pas trompé et une personne présentant tout les signes de l'intérêt possible et certain vient de franchir la porte du bar miteux qui lui sert de lieu de travail. Sur quoi notre pianiste se base pour dire que le nouvel arrivant est effectivement une personne qui sort de l'ordinaire? Pour commencer on voit tout de suite qu'il n'est pas du coin, ses vêtements ne semble pas sale du moins pas pour les standards de ce genre de quartier et surtout lui même ne semble pas franchement à l'aise dans ce taudis que les gens d'ici classe pourtant comme un des pubs les plus propres du coin, oui sa moue ne trompe pas l'œil avisé du pianiste sobre...Et puis surtout il, sans même avoir une grande acuité visuelle ou déjà vu un elfe, est certain que les oreilles pointus de ce jeune homme ne sont pas de la pure décoration. Anselm n'a rien contre les elfes par contre tout ces détails mis bout à bout donne à s'interroger sur la présence du jeune homme ici. Regardant la distance qui le séparé de la porte du bar puis de l'homme, Anselm fit mentalement la liste de ses derniers actes crapuleux... Elle étaient toute consentantes, il n'a rien fumé de moins licites que du tabac ces derniers mois et en plus il avait réglé l'addition la dernière fois qu'il a manger au resto...A la rigueur on pourrait lui reprocher l'incendie qui lui à servit à mettre en scène sa propre mort mais pour le coup il n'est que complice, c'est Mr. Baskerville qui lui a soufflé l'idée. Satisfait d'être blanc comme neige et donc de ne pas risquer d'avoir des ennuies si cet elfe est, comme il le soupçonne, un policier ou autre sous couverture, Anselm arrêta de jouer un instant pour rejoindre le nouveau venu...Et lui tirer gentiment les oreilles, au sens littéral j'entends.

-Pas très discret tout ça, tu est nouveau dans le quartier?

Et le voilà qui s'assoit à côté de l'elfe dont le nom lui est toujours inconnus, commande un grand verre d'alcool fort (plus pour désinfecter le verre que pour le gout en réalité) , et se tourne sur son tabouret pour être en face de son interlocuteur aux cheveux pales, leurs deux visages séparé par quelque dizaine de centimètre et l'écran de fumet formé par la cigarette que vient d'allumer Anselm.

-Ou alors tu est là pour affaire?

J'ai peut-être oublié de dire que Anselm à la fâcheuse tendance à tutoyer tout le monde, notamment quand ceux à qui il s'adresse sont plus jeunes que lui. Par contre je suppose que vous aurez tous devinez que la dernière phrase d'Anselm avait était prononcé avec un lot de sous-entendu conséquent, ho notre ami elfe n'a pas à avoir peur des oreilles indiscrètes, celles-ci appartiennent à des gens qui ne prennent la peine d'écouter que quand on parle de filles aux poumons généreux.
Revenir en haut Aller en bas
Octave Izïelhtÿz
-- ADOPTABLE --
Octave Izïelhtÿz


Nombre de messages : 35
Âge : 19 ans.
Capacité spéciale : « Batterie électrique » ... et épaissir l'obscurité.
Signe(s) particuliers(s) : Oreilles pointues, yeux violets, cheveux casi blancs.

Serment d’allégeance : La Brigade, même si bon... voilà quoi !

Porte-monnaie : 0.

{ All About You
Profession: Sentinelle.
Race: Elfe, pure souche !
Effets Personnels:

Pianiste farceur et elfe farcis. Empty
MessageSujet: Re: Pianiste farceur et elfe farcis.   Pianiste farceur et elfe farcis. Icon_minitimeMer 16 Sep - 20:30

(Mais non, enfin ! Si j'écris beaucoup, c'est plus par habitude qu'autre chose, tu sais. x3 Au début, mes messages faisaient cinq lignes à tout casser, comme tout le monde... On s'améliore à force de jouer ! ;D)

Trois minutes. Cent quatre-vingts minuscules secondes. Juste trois petites minutes et il en avait déjà plein les bottes : ça promettait ! Il en avait marre des humains, marre de cet endroit insalubre, de cette odeur acre qui lui piquant les narines, marre de cette mission pourrie, marre d’attendre, tout simplement... Octave n’avait jamais vraiment été réputé pour sa patience légendaire, certes, mais d’habitude, il s’agaçait tout de même moins vite ; vu le nombre de trucs chiants qu’on l’obligeait à faire quotidiennement, un minimum de patience était devenu une sorte de vertu ou du moins, une question de survie. Rien que de penser que sans Neith et sa connerie, il pourrait être chez lui en ce moment même, au chaud, à pioncer dans le moelleux de son canapé, ça lui fout vraiment le cafard... Lui qui était toujours si calme et posé – chiant, certes, mais toujours posé ! – il se sentait particulièrement irrité, comme si tout ce qui l’entourait était subitement devenu une source d’agacement incommensurable. Bah... ‘Fallait croire que cette histoire de « mission-punition-débile-et-chiante-alors-qu’il-n’avait-strictemment-rien-fait-de-mal » l’avait plus affecté que prévu... Peut-être qu’il en avait marre de ça aussi, finalement. Mais bon... Ce n’était pas comme s’il avait le choix, de toute façon. Rien ne changerait jamais, il le savait, alors il valait peut-être mieux oublié (pour l’instant du moins : Neith ne payait rien pour attendre et sa vengeance – quelle qu’elle soit, d’ailleurs – serait terrible !) et faire comme si de rien n’était, comme si cette mission l’enchantait et qu’il n’était pas précisément en train de perdre son temps.

Pour tromper l’ennui et l’agacement qu’il sentait monter crescendo dans ses veines, Octave avait entrepris de jouer avec son verre d’alcool comme un enfant ferait du coloriage. Il le tournait, le retournait et le re-retournait entre ses longs doigts fins, agitant, triturant, tout en observant le liquide ambré tournoyer dans le verre, comme si c’était la chose la plus fascinante du monde. De temps en temps, il levait les yeux pour jeter un regard au barman qui essuyait distraitement ses verres à peine rincés – nom d’une Déesse, qu’il avait été bien avisé de commander un whisky extra-fort ! – ou pour porter le récipient à ses lèvres et avaler une petite gorgée d’alcool. Comme ça, juste histoire de passer le temps. Normalement, même en service dans « ce genre d’endroits », Octave n’était pas exactement autorisé à boire de l’alcool. Mais bon... Au diable les règles pour cette fois : il avait besoin d’une consolation ! Par ailleurs, le jeune elfe appréciait grandement la présence discrète du pianiste. Il était là, installé dans un dans un coin de cette pièce aux boiseries fatiguée, tranquille et décontracté, occupé à dorloter son instrument comme s’il était seul au monde. Quelque part, Octave l’enviait. Il imaginait une vie de vagabond à cet inconnu, lui écrivant une histoire, lui attribuant un caractère, une famille, des amis... Dans son esprit, il lui faisait vivre mille et une aventures toutes plus palpitantes les unes que les autres, s’extasiant sur son existence libre et légère. C’était con, enfantin, mais ça avait l’avantage de faire passer le temps, alors Octave ne crachait pas dessus. Et puis bon, c’était marrant ! Du coup, tout absorbé qu’il était par son œuvre littéraire mentale, le jeune elfe n’écoutait la lente musique que d’une oreille distraite, pas vraiment concentré, même s’il savait apprécié à sa juste valeur le fond sonore que lui offrait l’artiste. En effet, aussi loin que ses souvenirs remontaient, Octave se rappelait avoir toujours aimé la musique, quelle qu’elle soit. Parce qu’il était un elfe, peut-être, et qu’il avait l’art traditionnel dans la peau, mais également parce que ça l’apaisait, le rassurait et que ça l’empêchait généralement de trop penser. Il n’était d’ailleurs pas très difficile en matière de musique, même s’il était vrai qu’il préfère nettement le jazz et le blues, ces sons lents et langoureux que seuls les vrais artistes arrivaient à arracher à leurs instruments.

Pas très discret tout ça, tu es nouveau dans le quartier ?

En cet instant, vous dire qu’Octave – d’ordinaire si noble dans ses expressions – avait l’air d’un véritable demeuré n’aurait été encore qu’un euphémisme. Clairement. Déjà, parce que d’une part, il n’avait ni entendu la jolie musique s’arrêter ni perçu la présence du pianiste à ses côtés, et parce que d’autre part, il était juste ahuri qu’on puisse l’aborder ainsi. Mais ce qui le choqua le plus, ce fut définitivement le geste de l’artiste en question : il avait saisi le pointu de ses oreilles sans la moindre pudeur et les avait tirées ! Il lui avait tiré les oreilles, le mec ! Bon, d’accord, il y avait été mollo et ne lui avait réellement fait mal (encore heureux !), mais quand même, quoi ! C’était... C’était du n’importe quoi, enfin ! D’abord, comment il osait faire un truc pareil, ce manant ?! C’était... Enfin, ça ne se faisait pas, quoi ! Est-ce qu’il tirait sur les oreilles des gens lui... ? Sans compter que bon, pour un humain, il n’avait pas l’air très... dégoûté. Il en connaissait pas mal qui aurait vomi rien qu’à l’idée de l’effleurer (même si ce n’était qu’un peu de peau, tout comme sur eux, au final ; mais bon, allez faire comprendre ça à un humain !).

- Ou alors tu es là pour affaire ?

Octave cligna deux fois ses grands yeux d’améthyste, histoire de vérifier s’il n’était pas en train de nager en pleine farce lourdasse : non content de lui tirer le oreilles, le mec s’installait à ses côtés, genre vieux pote de boisson ! Et puis, il le tutoyait directe, aussi ! Décidément, plus il en rencontrait et plus Octave se disait que les humains étaient réellement des créatures étranges et... complètement dépourvues de gêne et de limites. Mais bon, quelque part, c’était quand même marrant. Un peu bizarre (à vrai dire, rien que la tête du gars en question vu de plus près semblait louche !), certes, mais distrayant... Et puis, pour une fois qu’il ne provoquait ni le dégoût ni la peur (même pas un peu de dédain prétentieux, le pied !), Octave n’allait certainement pas commencer à critiquer ! Enfin... il allait arrêter de le faire, quoi...

Ouais, c’est pas trop mon genre de traîner par ici, d’habitude... Mais bon, pas le choix, grogna-il finalement au pianiste, histoire de se plaindre un peu avant que les choses sérieuses ne commencent vraiment.

Il garda ensuite le silence pendant quelques secondes, une petite moue ennuyée sur le visage, alors qu’il réfléchissait. « Ou alors tu es là pour affaire ? » ... Quoi ? Il avait l’air si suspect que ça ? Pourquoi est-ce qu’il lui posait cette question ? Parce que bon, même si c’était chiant, il était quand même en mission, et ce mec-là avait l’air un peu trop bizarre pour qu’on puisse baisser sa garde sans se tracasser...

Qu’est-ce qui te fais dire ça ? demanda-t-il finalement (en le tutoyant !), répondant à la question du pianiste par une autre question, histoire d’éluder la première.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Pianiste farceur et elfe farcis. Empty
MessageSujet: Re: Pianiste farceur et elfe farcis.   Pianiste farceur et elfe farcis. Icon_minitimeDim 20 Sep - 14:08

Qu’est-ce qui te fais dire ça ?

Ca, c'était pas loin de couper le souffle à Anselm tant c'était béta, ce gamin était certainement un nouveau et ce peu importe où et pour qui il travaille. La réponse est pourtant évidente non?
Anselm regardât longuement le visage de Octave en souriant, tourna ensuite lentement la tête jusqu'à ce que son regard rencontre un client plutôt représentatif du bar ce qui ne fut pas bien long. En silence, Anselm fixa cet homme qui, avec toute la grâce que permet un taux d'alcoolémie qu'on peut qualifié de critique, soulever sa chopine pour porter à ses lèvres encore un peu du breuvage vaguement potable que le barman lui avait servit. Gros ventre rebondis et poilus, pantalon avec une braguette qui ne peut plus fermer, visage flasque, mal rasé, malodorant et sertit de deux yeux qui ressemble plus à des blancs d'œufs qu'à deux machin pétillant de joie de vivre, un client typique quoi. Après quoi le regard d'Anselm retourna sur Octave pour prononcer le constat fatidique :

-Je croit tout simplement que t'est pas franchement dans l'ambiance du lieu.

C'était évident non, un jeune homme propre sur lui, à l'air intelligent et vif est plus souvent à l'école que dans les troquets sales des ghettos pauvres Anthélimiens à cette heure, on pouvait admirer la tentative de dissimulation du bonhomme mais les vieux de la veille ne s y trompe pas. Du coup la question du pourquoi du comment s'imposa presque à l'esprit de Anselm qui depuis tout à l'heure se demande qu'elle peut bien être la mission du jeune homme, il a dit ne pas être là de son plein grès. Cherche-il un dangereux criminel ou un vulgaires trafiquants de pillules? Cherche-il un indic' pour une mission aussi dangereuse que passionnante? Nop, probablement rien de tout ça. Bien entendus ça n'avait pas échappé à Anselm que le gamin avait de longues oreilles d'elfes et les tirer tout à l'heure était autant pour s'assurer qu'elles sont vrais que pour saluer le nouveau venus. Même s'il n'a absolument rien contre eux, notre pianiste sait bien qu'il n'en est pas de même pour tout les humains, voir un elfe à l'air si renfrogné ici ressemble plus à une quelconque punition qu'on lui à imposer qu'à une vrais mission en bonne et due forme...Soupirant en songeant à tout ça, Anselm demanda au jeune elfe:

-Par contre je serai ravis d'apprendre quoi ou qui tu peut bien attendre dans cette infâme troquet? Ho, pas la peine de me mentir par contre. Tu est trop jeune...Et surtout trop elfe pour que les humains pour qui tu travaille te file une mission réellement digne d'intérêt. Comme je le voit tu est en plein bizut' ou quelque chose comme ça et on t'envoie ici pour enquêter sur les chats écrasés ou sur des histoires de tapages nocturnes. J'ai vu juste?

Anselm portât son verre à sa bouche tout en regardant du coin de l'œil Octave, beurk! On sent vraiment par où passe cette pisse d'âne, un peu comme les mots de Anselm en fait, ce dernier espérant ne pas avoir était cassant ou impolis sans le vouloir avec le gamin. A bien y repenser il espérait aussi ne pas avoir dit trop fort le mot elfe, oubliant un court instant qu'il se trouvait dans un lieu pas franchement fréquenté par l'élite de la population juste des mecs pas trop tolérants, pas trop malin mais bien bourrés.
Revenir en haut Aller en bas
Octave Izïelhtÿz
-- ADOPTABLE --
Octave Izïelhtÿz


Nombre de messages : 35
Âge : 19 ans.
Capacité spéciale : « Batterie électrique » ... et épaissir l'obscurité.
Signe(s) particuliers(s) : Oreilles pointues, yeux violets, cheveux casi blancs.

Serment d’allégeance : La Brigade, même si bon... voilà quoi !

Porte-monnaie : 0.

{ All About You
Profession: Sentinelle.
Race: Elfe, pure souche !
Effets Personnels:

Pianiste farceur et elfe farcis. Empty
MessageSujet: Re: Pianiste farceur et elfe farcis.   Pianiste farceur et elfe farcis. Icon_minitimeDim 20 Sep - 17:57

Après avoir lancé sa « question-diversion » légèrement maladroite au petit pianiste enquiquineur et curieux, Octave s’en était pour ainsi dire désintéressé, se concentrant vaguement pour tenter de se rappeler les éléments importants de sa pseudo mission. Il faut dire que – étant donné l’immense blague que tout ceci représentait pour lui – Octave n’avait pas vraiment été ce qu’on pourrait qualifier de « Sentinelle modèle » pendant l’explication de sa tâche. Il pensait même s’être endormi à un moment, tant la farce qu’on lui refilait comme punition semblait chiante et ridicule. Du coup, il ne se rappelait pas exactement ce qu’il était sensé chercher (ou bien attendre ?) dans ce petit pub pourri ; de quoi le mettre encore un peu plus en rogne ! Bon sang... Foutus humains ! Foutu mission ! C’était toujours pour sa pomme, ces merdes-là ! Tout en pestant intérieurement contre son fils à papa de collègue, l’humanité en général et sa mémoire défectueuse, Octave se prit à observer le pianiste qui, au lieu de lui répondre, s’était légèrement détourné pour observer la salle. Que regardait-il donc si fixement... ? Intrigué, Octave décida donc de suivre son regard, jusqu’à ce que ses beaux yeux améthystes tombent sur ce qui pourrait aisément faire office de définition pour le mot « poivrot ». Le bonhomme en question était comme n’importe quel humain tombé en ruine sous l’effet traître de la boisson (bien que celui-ci semblait être du genre bancale même complètement sobre !) : gros et gras, avec une panse à bière tellement volumineuse que le pauvre homme ne devait certainement plus être capable de voir le bout de ses pieds, une fois debout. Il avait également l’aspect négligé du clochard : vêtement tâchés, abîmés, barde broussailleuse qu’il faudrait penser à tailler de temps en temps, cheveux gras et huileux ; bref, le genre de gars puant qui ne passe pas trois minutes à se récurer le corps devant une glace... Un autre trait physiologique qui choquait toujours Octave, c’était la pilosité humaine. Incroyable comme les poils pouvaient se développer même aux endroits les plus improbables : sur les gros doigts boudinés, dans le nez, les oreilles ou les doigts de pieds. Cela formait des espèces de touffes répugnantes et graisseuses qui ne pouvaient que profondément rebuter un elfe, ces derniers étant presque totalement imberbes. D’ailleurs, Octave ne pouvait s’empêcher de se demander comment les femmes humaines, généralement plus soignées que leurs homologues masculins, acceptaient de dormir dans le même lit que ces... choses. C’était répugnant. Enfin, bref, c’était un très bel exemple de poivrot, certes, mais Octave ne voyait pas vraiment où était l’intérêt et surtout, ce que le pianiste pouvait bien trouver-là de si fascinant ; à tel point que l’artiste en oubliait même de lui répondre !

Je crois tout simplement que t'es pas franchement dans l'ambiance du lieu.

OK, c’est bon, il avait compris. En même temps, c’était certain que si on le comparait à cette espèce d’épave poilue et malodorante, il avait tout de suite l’air très classe, voire même carrément distingué. Après tout, ce n’était jamais bien difficile de paraître « propre sur soi » à côté d’un orang-outan mal léché... Mais bon... Il n’y avait quand même pas que des imitations humaines de primates, dans ce genre d’endroits ! Si... ? Pour preuve : ce pianiste curieux, c’était certain qu’il n’était pas extacement reluisant comme un sou neuf, mais bon, il n’était pas non plus complètement pouilleux ! Ou alors c’était parce qu’il était un elfe... ? Bah, de toute façon, peu lui importait. Il n’était là que pour quelques heures, entouré d’ivrognes inoffensifs et son objectif de mission – s’il parvenait un jour à s’en souvenir ! – n’était pas franchement supeeeeeer important, pas au point qu’il se fasse du mouron pour sa pseudo couverture, tout du moins. À la limite, il raconterait même sa vie trépidante et ses « péripéties parmi les hommes » à ce drôle de gus-là que ça n’aurait de toute façon aucunes conséquences néfastes pour la Brigade et sa mission ; tout au plus il lui faudrait culpabiliser pour cette histoire de « secret professionnel », le truc qui lui interdisait formellement de divulguer la moindre petite information à un simple civil. D’ailleurs, il devrait faire ça, tiens ! Tout balancer au premier mec venu, juste histoire de faire chier son monde et d’emmerder tous ces cons d’humains qui lui faisaient payer leurs bavures ! Ça lui ferait des vacances de se prendre une bonne sanction, pour punir une erreur qu’il aurait vraiment commise, pour une fois !

Par contre je serais ravis d'apprendre quoi ou qui tu peux bien attendre dans cette infâme troquet ? Ho, pas la peine de me mentir par contre. Tu es trop jeune... Et surtout trop elfe pour que les humains pour qui tu travailles te filent une mission réellement digne d'intérêt. Comme je le vois tu est en plein bizut' ou quelque chose comme ça et on t'envoie ici pour enquêter sur les chats écrasés ou sur des histoires de tapages nocturnes. J'ai vu juste ?

À ces mots, Octave grogna méchamment. À vrai dire, même s’il y avait effectivement une part de vérité dans tout ce que le pianiste venait de lui dire, le jeune elfe n’aimait ni le fond ni la forme que l’artiste avait choisi pour lui parler. Il l’agaçait, et plutôt deux fois qu’une : qui diable était-il pour prétendre tout savoir de sa vie et pour émettre ainsi des jugements ?! Déjà, sa façon de le considérer comme un gosse lui foutait les nerfs : il était un bleu, certes, mais il était une Sentinelle de la Brigade Anti-Piraterie d’Anthélima au même titre que tous les autres ! Il avait dix-neuf ans – DIX-NEUF ANS ! – et non pas quinze ou seize, comme le discours de l’homme semblait l’affirmer. « Tu es trop jeune... » ... C’était quoi, ça, d’abord ?! Tsss ! Trop jeune de mes fesses, oui ! D’abord, il avait quel âge exactement, lui ? Vingt-quatre ans ? Vingt-cinq ans... ? Allez, une dizaine d’années de plus que lui, à tout casser ! Ce n’était pas comme s’il avait la quarantaine ou un truc du genre ; alors pourquoi diable se permettait-il de jouer les « aînés savants » face à un jeune écervelé ?! Ça lui foutait les nerfs, tout comme son « Et surtout trop elfe pour que les humains pour qui tu travailles te filent une mission réellement digne d'intérêt. ». C’était quoi ça ? De la discrimination ?! En cet instant, Octave avait l’impression de retomber dans l’enfance qu’il n’avait pas encore réellement quitté, de redevenir le gamin frustré qui bouillait de crier son existence au monde, de faire ses preuves, montrer qu’il était aussi capable qu’un autre, aussi digne de confiance et d’intérêt. Il voyait rouge, inévitablement, interprétant les mots du pianiste comme bon lui semblait, sans se soucier le moins du monde de ce que l'homme avait réellment voulu dire. ARG ! Pourquoi devait-il subir tout cela, travailler si dur pour prouver sa valeur, alors que certains humains gagnaient le respect des gens grâce à la mention seule de leur nom ?! C’était tellement injuste ; le pianiste semblait avoir ravivé toute cette haine d’enfant, cette frustration perpétuelle en quelques phrases : était-ce son but de le foutre en rogne ? Franchement, il avait juste envie de le cogner, histoire de lui faire regretter d’avoir énoncé la triste vérité d’une façon aussi cruelle et détachée, comme si ce n’était rien.

« Trop elfe pour que les humains pour qui tu travailles te filent une mission réellement digne d'intérêt », hein ? Tu te fous de ma gueule, le vieux ? explosa finalement Octave, encore trop jeune, inexpérimenté et surtout, agacé pour contenir son dégoût et son indignation. C’était inévitable, cette mission et l’autre qui lui balançait la vérité si horripilante à la face, Octave ne pouvait que s’enflammer ! Tu crois que parce j’ai les oreilles un peu plus pointues que toi, ça fait de moi un être inférieur, moins capable ? Franchement, vous me faites bien rire, vous, les humains. Toujours à se vanter, toujours à se croire tout permis et penser naïvement être « supérieur », alors que tout le monde sait que l’être le plus répugnant entre nos deux races, c’est l’homme !

Il avait craché ces derniers mots comme de l’acide au visage d’un ennemi. C’était un agacement et une frustration trop grande, trop longtemps accumulée et contenue. Il en avait marre, et n’était pas loin du pétage de plombs total. Enfin, non, quand même pas... Il perdait juste un peu son calme, mais il ne déraillerait pas. Il n’était pas un vulgaire humain, après tout, il savait se contrôler un minimum. Et puis, s’énerver de la sorte et vider une partie de son sac (même à un parfait inconnu qui ne pouvait rien quand à sa vie de merde), ça le soulageait. Il se faisait soudainement plus léger, moins agacé par cette conne de mission et les hommes.

En plus, si tu pouvais éviter de gueuler le mot « elfe » dans ce genre d’endroits, ça m’arrangerait ! Pas que les lourdauds qui cuvent leur vin me fassent peur, mais bon, ce genre de bastons, c’est pas mon truc, trop chiant, continua-t-il en évitant de penser qu’il avait lui carrément crié ce même mot, quelques minutes plus tôt.

Voilà, ça y était, il était calmé. Pas encore tout à fait zen ni vraiment d’humeur guillerette, certes, mais il se sentait presque détendu. Un peu honteux, aussi. Il faut dire que lui qui vantait les mérites de son self-control et de son sang-froid à toutes épreuves venait quand même de s’énerver bêtement pour trois phrases prononcées par type dont il ne connaissait même pas le nom. Mais bon, il se rassurait en se disant qu’il avait tout de même des circonstances atténuantes...

Bizut’, hein... ? Ouais, c’est un peu quelque chose dans l’genre, en effet, grogna-t-il finalement, tel le parfait lunatique qu’il était en cet instant.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Pianiste farceur et elfe farcis. Empty
MessageSujet: Re: Pianiste farceur et elfe farcis.   Pianiste farceur et elfe farcis. Icon_minitimeDim 20 Sep - 18:54

Alors ça, c'était franchement inattendus, à aucun moment notre pianiste et maladroit orateur, n'aurai pus prévoir une telle explosion de hargne de la part d'un garçon qui semblait si calme et fragile, pas fragile dans le sens péjoratif mais plutôt dans le sens que Octave ressemble un peu à ses amateurs de "beaux", le genre un peu distingué quoi, pas celui à se laisser aller à de telle émois... Anselm, il faut l'avouer c'est fait sur le coup une petite frayeur, non pas que Octave soit effrayant comme garçon mais il faut bien dire que le caractère surprenant de la chose lui à quand même donner un petit frisson. Savoir quand un ivrogne réclame la bagarre c'est facile, c'est comme avec un animal, ça grogne et ça tente vaguement de séduire les femelles avant de se lancer. Par contre un individus sobre et visiblement lunatique c'est bien plus difficile. Bref, sur le coup Anselm à eu quelque sueur froide et par réflexe avait saisit sa cigarette allumé pour s'en servir comme arme de fortune, un mégot brulant même écrasé dans l'œil ne serait pas aussi impressionnant que le pistolets avec le quel Anselm aime à se battre mais comme celui-ci n'est pas dans la proximité d'Anselm, le choix des armes et sacrément réduit.

Heureusement, Octave c'est vite calmé après avoir déversé ce qu'il avait sur le cœur depuis visiblement un long moment et dis, il faut bien l'avouer quelque piques loins d'être fausses sur la condition humaine en générale. L'ambiance était redescendus de plusieurs décibels et Octave semblait même un petit peu gênée par le coup de sang dont il vient de faire preuve... Ce qui eu pour effet de rire Anselm, ho non pas un rire moqueur rassuré vous. Plutôt un petit rire de bon cœur pour se remettre de la surprise et surtout pour montré qu'il ne tenait pas rigueur à Octave de son coup de colère. Il finit de rire avant de finalement dire :

-Et bien ça, si je m'attendais... Bref, désolé d'avoir été impolis ou blessant avec toi. Ce n'était pas mon intention et je n'aurai p'tet pas du te poser autant de question sur ce qui t'amène ici. (Hey! Barman, sert donc à moi et à mon amis un verre de ta meilleure vinasse) Ah! Et ne t'en fait pas pour ton attitude, il arrive à tout le monde de péter un câble de temps à autres quand on en peut plus.


Même si la voix de Anselm était sincèrement désolé et son visage souriant, sa dernière phrase et le regard involontaire mais appuyé qu'il jeta en direction de sa main droite, celle dont les brulures de cigarettes formé comme deux yeux que seuls Anselm considéré comme réel et vivant. Le regard ne fut pas très long et peu de chance que Octave ait réellement saisit à quel point notre pianiste et toqué mais impossible qu'il n'ai pas vu ce bref moment de flottement. Peut-être même aurait il était plus long si le barman n'avait pas servit à l'instant même deux verre remplis d'un liquide brillant d'un beau rouge, 'fin pas sûr que ce soit bon pour autant...Levant son verre de l'amitié pour trinquer avec Octave à une réconciliation qu'il ne désire peut-être pas tant l'humeur de Anselm est imprévisible tout comme c'est réaction.

-Désolé pour tout ça, je doit encore avoir dans l'attitude et les mots des relents de cette époques où je faisait partie de cette partie de la population qui méprise tout ceux qui n'ont pas eu la simple chance de naitre avec une cuillère en argent dans la bouche à la place du téton maternel. En espérant que tu puisse pardonner la maladresse de mes mots. Je n'ai rien contre les elfes que je juge comme égaux aux hommes...Ce n'est pas offensant au moins? Trinque donc avec moi, c'est moi qui régale et si tu peut te sentir mieux en vidant ton sac, continue donc.

Visage sympathique, pardon qui sonne comme réel, ouip Anselm est sincère visiblement...Et puis se battre avant même le coucher du soleil n'est pas franchement dans les habitudes de notre homme.
Revenir en haut Aller en bas
Octave Izïelhtÿz
-- ADOPTABLE --
Octave Izïelhtÿz


Nombre de messages : 35
Âge : 19 ans.
Capacité spéciale : « Batterie électrique » ... et épaissir l'obscurité.
Signe(s) particuliers(s) : Oreilles pointues, yeux violets, cheveux casi blancs.

Serment d’allégeance : La Brigade, même si bon... voilà quoi !

Porte-monnaie : 0.

{ All About You
Profession: Sentinelle.
Race: Elfe, pure souche !
Effets Personnels:

Pianiste farceur et elfe farcis. Empty
MessageSujet: Re: Pianiste farceur et elfe farcis.   Pianiste farceur et elfe farcis. Icon_minitimeMar 22 Sep - 22:21

Tout à sa tirade virulente, Octave n’avait pas réellement remarqué que son comportement pour le moins lunatique – et, il faut bien l’avouer, totalement décalé par rapport à l’image générale que le petit elfe donnait de lui ! – avait légèrement « effrayé » le pianiste : c’était une réaction tellement disproportionnée et imprévisible qu’on s’en inquiétait, comme si l’homologue concerné apparaissait soudainement comme un être très peu sain d’esprit. De plus, face à son physique noble, altier et le raffinement de ses traits comme de ses origines, on ne pouvait s’attendre qu’à la perfection des manières et la tenue générale exemplaire de la part de quelqu’un « comme lui ». On l’imaginait alors comme une créature mi-martyre, mi-conquérante qui souffrirait en silence, le discours distingué et poétique, l’art du beau jusqu’à le plus petit détail du langage... En réalité, il n’en était rien. En effet, bien que la Sentinelle ait gardé de ses racines elfiques le goût des arts et de jolies choses, le jeune homme était plutôt grossier, voire carrément vulgaire dans certaines situations... Ou tout du moins, il l’était très souvent dans ses paroles. D’ailleurs, c’en était d’autant plus choquant, car voir un elfe « causer » mal – ou pire, jurer ! – cela tenait presque du domaine de l’irréalisme. Ça n’était pas non plus très beau, il fallait bien l’avouer... Indéniablement, ça cassait le mythe de la « beauté noble et raffinée », de l’art oratoire maîtrisé jusqu’au bout des ongles. Mais bon, on finissait par s’y habituer, on discutait, on s’interrogeait... D’où diable venait cet elfe étrange pour parler aussi mal ? De bas-fonds de Dolanaar... ? De Tinkreet ? Ou peut-être existait-il des clans elfiques sans aucune distinction... ? C’était difficile à croire, certes, mais pas impossible. L’hypothèse était lancée, en tout cas, et ça faisait dès lors jaser pas mal de gens !

Par ailleurs, si le petit elfe n’avait réagi ni pour le très léger mouvement de recul ni pour le mégot de cigarette ridiculement pointé vers lui, il tiqua immédiatement au rire cristallin du pianiste, une fois son coup de sang passé. Immédiatement agacé par ce tintement clair qui sonnait trop souvent sarcastique à ses oreilles, Octave se tourna à nouveau vers l’artiste, les sourcils froncés, comme prêt à mordre. Cependant, le jeune elfe remarqua bien vite que son homologue actuellement en train de se bidonner n’avait pas le moins du monde l’attitude caractéristique du moqueur : le rire semblait plus soulagé et sincère que narquois, le visage était détendu, souriant, tout comme la voix qui se faisait caressante, comme tout prévenir tout nouveau débordement de la part de la jeune Sentinelle en service. L’homme ne se moquait pas de lui, Octave s’en détourna donc, satisfait, sans plus se préoccuper du fou rire vaguement déplacé qui secouait encore un peu les épaules de son actuel compagnon de boisson. Par la suite, le pianiste s’excusa, et même si Octave ne pouvait décidément pas blairer le ton bourru que ce dernier prenait avec lui (du genre : « J’ai tout vu, j’ai tout vécu ; je suis un aîné qui possède l’expérience et le savoir ; par bonté d’âme, je serai donc indulgent avec le jeune écervelé que tu es ! »), il lui en fut reconnaissant – assez pour retenir la remarque acerbe qui lui réservait, quelques secondes plus tôt !

Finalement, malgré quelques petits anicroches et le fait qu’Octave n’apprécie pas plus que ça la compagnie humaine, le pianiste était en fin de comptes une distraction plutôt bien venue : il était aussi bizarre et singulier qu’Octave était chiant et râleur. Quoiqu’on en dise, ça faisait passer le temps... D’ailleurs, une autre chose qui conforta Octave dans son idée que ce mec-là était quand même vachement louche, ce fut le regard fixe et appuyé qu’il lança à sa main droite, après sa longue tirade d’ « excuses-sermons ». Bon nombre de personne n’y aurait certainement pas prêté attention, mais Octave lui était intrigué : ce n’était pas un simple regard dérivant, un regard dans le vague, guidé par une absence momentanée. Non, ce regard-là, c’était un regard expressif et concentré, comme s’il y avait sur cette mince surface de peau quelque chose de terriblement important, comme un trésor à déterrer des pupilles. Étrange... Comme l’absence de l’artiste se prolongeait, Octave pris le temps d’examiner la main concernée du coin de l’œil. Il observa longuement et attentivement, mais ne décela rien de plus « anormal » que deux petites brûlures de cigarette à la surface de la peau blanche : rien de bien excitant, mais drôle de type quand même ! Finalement la contemplation passionnée de l’homme fut interrompue par le barman et son vin ; vin qui semblait d’ailleurs un peu moins mauvais que l’imitation vaseuse de whisky qui stagnait dans son verre depuis un petit moment déjà. Par la suite, l’artiste leva son verre, tentant sûrement par-là de trinquer avec Octave ; ce dernier s’exécuta mollement, pas plus motivé que ça, avant d’avaler une longue gorgée de vin qui, à son grand étonnement, se révéla presque potable. L’homme se remit ensuite à discourir sous le regard légèrement torve d’Octave, qui commençait sérieusement à se faire chier. « Je n'ai rien contre les elfes que je juge égaux aux hommes... Ce n'est pas offensant au moins ? » ... S’il ne s’était pas appelé « Octave Izïelhtÿz » et qu’il n’était pas actuellement en mission-pourrie, l’elfe aurait certainement rit : offensant, bien entendu que ça l’était ! Selon lui, les hommes ne cessaient de démontrer leur stupidité congénitale et leur infériorité par rapport à la race elfique tout en prétendant haut et fort le contraire. Dans ces conditions, bien entendu qu’être considéré d’égal à égal avec un humain – tiens, comme un de ces poivrots-là, par exemple ! – était quelque part insultant... Mais bon, il n’était pas foncièrement raciste – ou du moins, pas entièrement – et surtout, il n’avait pas la grossièreté mal placée de crier ce genre de choses au monde, préférant garder ce genre d’opinions stérile pour lui. Enfin, soit. On le persécutait, il n’allait quand même pas se mettre à faire de même (bien que l’envie fut forte, par moment !) ; il se contentait donc de mépriser et accessoirement, de bougonner.

Bof, je ne préfère pas t’exposer mon opinion sur l’humanité... Faudra te contenter de ça, ronchonna-t-il tout de même, incapable de se retenir de donner quelques « indices » quant à sa façon de penser, concernant l’égalité elfe-humain. Ouais... En même temps, ‘faut dire que si j’commence à me plaindre, on est encore là dans trois mois... et puis, j’peux pas vraiment te raconter ma vie... Vu que de toute façon, j’ai l’impression que j’suis grillé, tu dois bien te douter que le secret professionnel, c’est évidemment d’application dans mon cas !

Il se tût ensuite un instant, les sourcils à nouveau froncés par la réflexion. Baver... ou ne pas baver... ? Telle était la question. Il n’était pas sensé parler de sa vie en tant que Sentinelle dans la Brigade Anti-Piraterie d’Anthélima, et encore moins de ses mission. Mais en même temps, on le faisait tellement chier, parfois, que c’était sacrément tentant : une sorte de petite vengeance stupide et puérile, certes, mais totalement jubilatoire. Le seul ennui, c’était que la seule personne que sa gênerait (à part lui, bien évidemment !), c’était le Chef, Guillaume Vollmer. Et le Chef, justement, Octave n’avait pas envie de lui causer des ennuis. Bah... Au fond, il n’en saurait rien... Il n’aurait qu’à faire attention à ses mots et tenir sa langue quand il faudrait absolument !

Je bosse pour les services de sécurité au service de l’état, commença-t-il finalement, en prenant néanmoins soin de rester vague : services de sécurité pour le compte de l’état, cela pouvait être autant la Brigade que l’armée ou la police. Et j’ai un collègue, un sale con de collègue, qui ne peut pas me blairer. Je lui rends bien, d’ailleurs, mais bon... Enfin, soit. Ce mec c’est un enfoiré de riche, un fils à papa doublé d’un crétin de la pire espèce. C’est un con, un con dangereux, mais un con qu’on garde parce machin connaît bidule et que papa a du pognon. Du coup, bah... Quand il merde, il s’arrange pour que ça me retombe dessus ; je sais pas comment il fait, mais ça rate pas. Et résultat : je me retrouve planté dans ce trou à rats puant.

Il parlait d’un ton morne, agacé, ponctuant ses râlements de quelques grognements mécontents, prenant bien soin de froncer les sourcils et de prendre une expression franchement dégoûtée : pas bien difficile quand on se rappelait l’odeur délicate des lieux ! Par ailleurs, raconter ainsi ses emmerdes à ce drôle mec se révélait étrangement aisé : il suffisait qu’il pense à toutes ces petites choses qui le faisaient chier au quotidien pour que les mots sortent tout seuls. Quelque part, ça soulageait... Du coup, comme pour montrer ne serait-ce qu’un soupçon de gratitude envers cet homme qui, contre toutes attentes, lui tenait quand même compagnie, Octave ajouta :

Et toi ? Pas de petits soucis sur lesquels te lamenter ?

Il pensa ensuite distraitement qu’il faudrait quand même qu’il songe à se présenter.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Pianiste farceur et elfe farcis. Empty
MessageSujet: Re: Pianiste farceur et elfe farcis.   Pianiste farceur et elfe farcis. Icon_minitimeSam 26 Sep - 18:26

Je bosse pour les services de sécurité au service de l’état

Ah quel plaisir de se découvrir un minimum d'instinct, même si on est dans le "métier" depuis un moment, c'est toujours gratifiant de voir qu'on en a acquis les usages et compétences. De plus, cet elfe au nom toujours inconnu venait de livrer quelque informations le concernant, ho! nous n'en somme pas encore au grand déballage de vie privé avec moult détails croustillants et anecdotes amusantes mais ne serait-ce que le peu qu'à pus dire Octave prouve bien qu'il a un minimum de confiance en Anselm. L'éponge vient d'être passé sur l'incident et c'est tant mieux, maintenant notre pianiste va pouvoir prendre le temps de réfléchir à ce qu'on vient de lui apprendre.

Une histoire de fils à papa pourri gâté, de la discrimination..."Moui, moui, moui" songea Anselm en se caressant le menton l'air pensif. Ça aurait était une histoire d'amour impossible ou une demande de conseils sur les meilleures astuces pour repérer un flic en planque, Anselm aurait pus donner un coup de mains, mais pour ce genre de problème, notre pianiste ne se sentait pas particulièrement de bon conseil et pourtant des bâtards snobinards il en a croisé tout un zoo. C'est pourquoi faute d'interruption pertinente, Anselm préféra reprendre une gorgé de vin et laisser Octave continuer son récit. Amusant ce ton râleur et grincheux pour un elfe d'ailleurs, Anselm n'en avait jamais vu mais il avait pourtant la certitudes que ce genre de personnes étaient plus distingués que les hauts de La Hautes, que chacune de leurs phrases ressembler à s y méprendre à un poème, le genre de personnes à roté des arc-en-ciel quoi... Au lieu de quoi, il était face à ce qui est probablement l'unique elfe aussi bourru qu'un vieux loup de mer. Ho! J'exagère certes mais on peut au moins dire que Octave se rapproche plus de la teigne que du ménestrel... On y ajoute une pointe de anti-humanité de plutôt bonne guerre vu que les Hommes ne s'ennuient pas pour être quand à eux extrêmement intolérant envers les autres. La plupart d'entre eux considérant qu'être les plus nombreux sur cette planète signifie avoir raison. Une raison comme une autre de considéré comme inférieur toute les autres formes de vie.

Et voilà maintenant le moment de l'échange équivalent propre à chaque conversation : Le moment de raconter sa vie après que votre interlocuteur vous ai raconté la sienne. Sauf que voilà, si Octave se doit de respecter le secret professionnel, Anselm lui doit protéger le secret criminel, il est tout de même face à une sentinelle ce qui n'est certainement pas le meilleur confident que vous puissiez trouver quand vous êtes prétendus mort, que vous êtes responsable de plusieurs incendies à plus ou moins grande échelles et que votre crise d'adolescence fût de tabasser des clochards en bande... Alors que faire? Édulcorer la vérité? Mentir tout en bloc ou même raconter carrément la vérité à un partenaire de boisson dont on ne connait même pas le nom....En fin de compte, Anselm peut bien évoquer vaguement les bribes de son passés en se concentrant surtout sur son présent.

- Je croit que je vais devoir te laisser la quasi-totalité du mur des lamentation, pour ma pomme ça ce goupille plutôt bien. Je mène la vie d'un honnête truand dans ce quartier et survis plutôt bien, mes journées consiste à écluser ou rattraper mes nuit, mes nuits consistent en des bagarres de bar ponctué de quelque airs de piano. Crois le ou pas mais j'ai même eu la chance de me faire repéré par un petit bourgeois avide de sensation forte qui est venus faire un tour dans ce rade. Charmée par ma musique et le direct du droit que j'ai mit au mec qui voulait lui faire les poches, il m'a recommandé à une famille de richoux pour que je joue à l'anniversaire de leurs fils...

Tout est vrais dans ce récit, voilà qui fait un bon point de départ. Pour la petite histoire, c'est bien pour l'anniversaire de Guillaume Volmer que Anselm va devoir jouer, de l'époque où il était un nobliaux Anselm à bien sûr déjà rencontrer la famille Vollmer mais sans plus et il est sûr et certain que celle-ci ne le reconnaitra pas, par contre les autres invités pourraient être source d'ennui, il faudra doubler d'attention. Enfin, un gros chèque et des petits fours ça ne se refuse pas. Anselm se permit un petit temps de réflexion avant de finalement ajouté.

- A la rigueur je pourrai peut-être me plaindre de mon enfance, où plutôt on pourrait se plaindre de mon enfance. Crois le ou non mais dans un passée qui m'a l'air fort lointain maintenant : Je fût un de ces sales fils à papa riches à s'en torcher avec des saumons...J y pense, tu ne m'a pas encore dit ton nom.

Ca venait de frapper Anselm soudainement, étrange de connaitre le métier et les petits tracas d'une personne avant même d'apprendre son nom, c'est pourquoi il tendit une main de pianiste prète à serrer celle d'une sentinelle avant de déclarer :

- Je m'appelle Anselm mais tout le monde me surnomme Ans'. Enchanté.
Revenir en haut Aller en bas
Octave Izïelhtÿz
-- ADOPTABLE --
Octave Izïelhtÿz


Nombre de messages : 35
Âge : 19 ans.
Capacité spéciale : « Batterie électrique » ... et épaissir l'obscurité.
Signe(s) particuliers(s) : Oreilles pointues, yeux violets, cheveux casi blancs.

Serment d’allégeance : La Brigade, même si bon... voilà quoi !

Porte-monnaie : 0.

{ All About You
Profession: Sentinelle.
Race: Elfe, pure souche !
Effets Personnels:

Pianiste farceur et elfe farcis. Empty
MessageSujet: Re: Pianiste farceur et elfe farcis.   Pianiste farceur et elfe farcis. Icon_minitimeLun 2 Nov - 0:41

Octave aimait bien râler et ce, depuis son plus jeune âge. Pourquoi ? Déjà, parce que ça le détendait considérablement ; ensuite, parce que – cerise sur le gâteau ! – généralement, ça faisait chier les gens qu’il côtoyait au quotidien, ce qui était un avantage non négligeable quand on savait que la majorité de ses collègues étaient des cons. D’ailleurs, à force de pratiquer consciencieusement tous les jours, le fait de râler et de ronchonner pour un rien était presque devenu une sorte de réflexe, quelque chose d’inné et de systématique qui s’exprimait indépendamment de sa volonté de petit elfe raciste et chieur. Il râlait par exemple parce que son steak était trop cuit, parce que le soleil tapait trop fort, parce que son coéquipier était trop con, que ses blagues persistaient à être complètement pourries mais que personne à part lui n’osait le lui dire, parce qu’on lui avait un jour collé une jeune idiote comme « copilote », parce que les oiseaux faisaient trop de bruit le matin, que l’évier des toilettes fuyait encore à grosses gouttes et que le plombier restait injoignable – bref, avec Octave, même l’évènement le plus insignifiant devenait source de plaintes ; tout était prétexte aux grognements, comme si le fait de se plaindre et de rouspéter sans cesse était devenu sa façon d’extérioriser ses sentiments et ses frustrations quotidiennes. Avec le temps, c’était presque devenu thérapeutique ; du coup, Octave ne s’en privait pas : en effet, si ça avait l’art d’énerver les gens, il existait également des demoiselles qui trouvaient son côté grognon ascendant rebelle parfaitement « charmant ». Comme quoi, tout arrive avec les humains !

Octave avait attendu d’un air légèrement agacé que l’homme se décide également à parler, ses doigts tripotant son verre aux traces poussiéreuses avec une agitation proche du tic. Nerveux, les ongles impeccables griffaient la surface lisse et transparente, la tapotait, la caressait, avant de faire légèrement tourner de récipient sur lui-même, dans un mouvement de profond ennui. En effet, contrairement aux idées reçues (et souvent vraies) que colportaient les hommes à propos des elfes, Octave n’avait malheureusement pas hérité de la patience légendaire qui caractérisait habituellement sa race (comme quoi, il devait vraiment être un spécimen à part !). Bien qu’il soit d’une nature plutôt posée, il y avait une chose que la Sentinelle ne savait absolument pas faire de façon calme, et cette chose, c’était attendre. Octave avait toujours détesté perdre son temps et comme sa patience avait des limites relativement vite atteintes, il ne pouvait tout simplement pas patienter de façon calme et raisonnée. Ne rien faire d’autre que de gentiment regarder les minutes s’écouler, c’était une véritable torture pour lui et il ne savait pas tenir en place, il lui fallait obligatoirement bouger, toucher, faire n’importe quoi mais quelque chose, pourvu que cela lui sorte l’inactivité forcée de la tête. Du coup, le jeune elfe avait souvent l’air d’un hyperactif refoulé et son attitude non maîtrisée était rapidement devenue le principal sujet de moqueries à son égard : en effet, à agir ainsi, il avait plus l’attitude d’un enfant impatient qui ne sait pas s’occuper seul que d’une Sentinelle qualifiée ! Oh, ce n’était pas comme s’il accordait la moindre importance à ce que ses collègues pensaient de lui, mais bon, à la longue, les réflexions narquoises étaient chiantes.

Finalement, quand le grand indécis eut enfin terminé de peser le pour et le contre d’une potentielle confession (ça ne devait certainement pas être un enfant de cœur, vu le temps qu’il avait mis pour se décider !), Octave exhala un profond soupir de soulagement : les mots du pianiste l’empêcheraient certainement de penser que cette mission était définitivement trop naze et qu’il se faisait vraiment chier ! Quand l’homme se mit enfin à parler, Octave concentra son regard améthyste sur le liquide rougeâtre qui flottait dans son verre, ses longues oreilles se redressant légèrement, signe d’une attention toute particulière. Comme il en avait émis l’hypothèse quelques minutes plus tôt, le pianiste était bel et bien un homme « peu recommandable » – ou du moins, un homme pas franchement dangereux, mais pas non plus complètement droit dans ses bottes vis-à-vis de la loi... Bah, de toute façon, le pianiste aurait même été un dangereux tueur en série que ça ne lui aurait pas plus secoué les pouces : après tout, il faisait partie de la Brigade Anti-Piraterie, pas de la police ! Il était au service du Grand Conseil en tant que Sentinelle (et uniquement en tant que tel !) – rien à voir avec ces vulgaires petits flics de quartier ! Du coup, les criminels, ça n’était pas vraiment son boulot, du moment que ceux-ci ne trempaient pas dans les eaux troubles de la piraterie... C’était ainsi, même si son compagnon de boisson avait été un criminel clairement recherché par les autorités, tout ce qu’il aurait pu faire pour lui nuire aurait été d’aller faire une déposition au commissariat le plus proche : rien de bien excitant, en somme !

Crois-le ou non, mais dans un passé qui m'a l'air fort lointain maintenant, je fus un de ces sales fils à papa riches à s'en torcher avec des saumons... J’y pense, tu ne m'as pas encore dit ton nom.

Honnêtement, Octave avait déjà du mal à imaginer le pianiste vaguement pouilleux autrement qu’en mec un peu paumé des bas-fonds d’Anthélima, alors en faire un riche – de la Haute Société qui plus est ! – ça lui paraissait carrément impossible. Peut-être lui mentait-il... ou peut-être pas. Qui pouvait prouver qu’il racontait des salades, après tout ? Dans ce cas-ci, étant donné qu’Octave ne portait pas vraiment les bourgeois dans son cœur, ça ne lui apportait rien de fabuler. Et puis bon, les gosses de riches ayant mal tournés, c’était en réalité bien moins rare qu’on voulait bien l’avouer, et surtout au sein de la piraterie !

Je m'appelle Anselm, mais tout le monde me surnomme Ans'. Enchanté.

L’homme se présentait donc en lui tendant une main amicale qu’Octave resta deux longues minutes à regarder en silence, la mine indécise. Pour tout dire, il n’aimait pas trop serrer la pince aux gens qu’il rencontrait – c’était une manière de saluer typiquement humaine, après tout ! – car déjà qu’il n’appréciait que très moyennement les contacts physiques même minimes, les mains des hommes étaient souvent moites ou graisseuses, ce qui rendait l’échange très peu agréable pour un elfe tel que lui. Mais bon... Pour cette fois, il n’allait pas trop chicaner : il aurait certainement des tas d’autres occasions d’ignorer froidement les poignées de mains ! Il se saisit donc de la paume tendue vers lui avec une légère grimace et l’agita gauchement deux fois, embarrassé, avant de relâcher les doigts et de se reculer sensiblement du pianiste.

Enchanté. Moi, c’est Octave, Octave Izïelhtÿz. En fait, j’m’appelle pas vraiment Octave, mais comme mon vrai prénom est carrément incompréhensible et surtout imprononçable pour les humains, j’ai bien dû me résigner à trouver un nouveau nom... grogna-t-il vaguement, la mine légèrement surprise.

Bizarre, en effet. Pour tout dire, le petit elfe avait pris l’habitude de se présenter systématiquement sous le pseudonyme de « Ocatve Izieltyz », sans jamais préciser que le niveau intellectuel humain l’avait obligé à modifier son propre nom, d’atteindre carrément à son identité... D’habitude, il ne parlait pas de cette petite « tricherie », tout simplement parce qu’il n’en voyait pas l’intérêt. D’ailleurs, peu de personne connaissait son véritable prénom ; mais là, étrangement, il avait eu envie de le dire, il avait eu envie d’en parler à ce mec sorti de nulle part, comme pour l’empêcher de dépérir d’ennui. Il en avait eu envie, alors il l’avait dit, tout simplement.

Dis-moi... Tu traînes souvent dans ce... bar ? demanda-t-il, le mot « bar » sortant encore difficilement de sa bouche, tant il trouvait l’établissement pouilleux.

Si la réponse était « oui », peut-être bien que ce cher Anselm pourrait lui se révéler utile, au moins histoire de rassembler quelques infos croustillantes qui pourraient éventuellement lui permettre d’écourter sa « mission » et de rentrer glander chez lui plus rapidement que prévu !

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Pianiste farceur et elfe farcis. Empty
MessageSujet: Re: Pianiste farceur et elfe farcis.   Pianiste farceur et elfe farcis. Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Pianiste farceur et elfe farcis.
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Saphira Pewill - (Elfe, Pirate)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Suria :: ARCHIVES. :: Topics abandonnés. :: RP Inachevés-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser