Suria
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 [Event II - Acte 1] La Course du Printemps.

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Paul-Theodoric Philipp
*[ Habitant de Suria ]*

Paul-Theodoric Philipp


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MessageSujet: [Event II - Acte 1] La Course du Printemps.   [Event II - Acte 1] La Course du Printemps. Icon_minitimeSam 24 Avr - 14:19

La Course du Printemps, tenant son nom de l'événement annuel et pourtant toujours exceptionnel de par son caractère unique : le changement de saison. Si l'hiver n'a pas été trop rude dans la capitale cette année - il a évidemment neigé, mais sans tempêtes notables - l'arrivée du printemps est toujours accueillie avec une joie toute particulière par les habitants de Suria. La préparation des maisons donne toujours du travail à toutes les classes moyennes dans les grandes villes, les demandes pour des femmes de ménage et de chambre sont telles durant la dernière semaine avant la Fête du Printemps que bien des foyers aux revenus moyens voient leurs bénéfices doublés ou triplés pendant cette période, en échange d'huile de coude bien évidemment - mais comme l'on dit là-bas, ça met du beurre dans les épinards. Les boutiques ne désemplissent pas : la jeunesse bourgeoise cherche son bonheur dans la nouvelle tendance vestimentaire, le tout agrémenté de pauses bien méritées dans les salons de thé et autres cafés dont le chiffre d'affaire ferait pâlir cette même noblesse. Les maîtres et maîtresses de maisons, quant à eux, arpentent les boutiques de meubles et de linge de maison, à l'affût de la nouvelle commode en bois importé d'un contrée lointaine et quasiment inconnue à l'autre bout de Suria, ou de la nouvelle vaisselle aux couleurs et motifs des nouvelles variétés de plantes rares et délicates fraîchement sélectionnées dans les pépinières du pays. C'est une période de liesse générale, et seuls les bas-fonds des grandes villes gardent leur teinte sombre pendant que le monde entier retrouve le sourire avec les rayons chaleureux d'un soleil voilé pendant de longs mois.

La Fête du Printemps qui a lieu le 21 Mars a été un véritable succès cette année, et les comptes ne devraient pas tarder à être rendus au gouvernement, permettant ainsi d'estimer l'état de santé du système commercial et financier de Suria, annonçant ainsi pour les banquiers une période faste en calculs et intérêts, et qui se traduira par une réflexion politique d'ici la fin du printemps du Conseil au vu de la situation économique. La semaine qui suit le 21 est elle aussi attendue avec impatience, car elle est le synonyme de l'arrivée des caravanes des Gitans en ville. Alors que les quartiers riches, modestes et populaires sont tous bondés des badauds agglutinés devant les caravanes marchandes amenant saveurs et senteurs exotiques, les bas-fonds sont quant à eux pris d'une excitation tout à fait frénétique, car c'est la période la plus dévastatrice pour les Gitans, et la plus prospère pour les marchands d'esclaves. C'est en effet dès leur arrivée que les Gitans sont assaillis, face à face, par ces marchands douteux qui proposent toutes sortes de richesses contre l'un de leur enfant, et en arrière-plan, des hommes de mains se servent sans scrupules, comme un self-service dont l'objet n'est autre qu'un être humain.

Et cette année, un événement est organisé par le Grand Conseil d'Anthélima au sein de cette même cité, qui n'avait pas eu lieu depuis 4652, juste avant la seconde grande crise économique qui avait suivit la guerre. La Course du Printemps. Une course dont le tracé est unique, tout comme les vaisseaux participants. Le motif principal est bien évidemment le divertissement, mais c'est aussi un l'occasion de jouer, et de jouer très gros. Les pilotes qui s'y inscrivent, évalués lors de cette course sur leur talent seul, peuvent ainsi se faire repérer par les troupes d'élites de la Brigade Anti-Piraterie, ou même par un Clan pirate. Le système pour examiner les aptitudes du pilote est très simple : le tracé et les vaisseaux - qui sont la propriété de la ville - changeant à chaque édition, ne sont révélés que le jour de la clôture des inscriptions, et le septième jour suivant ces deux révélations a lieu le départ de la course. Mais les mises en jeu sont aussi pécunières, nombre de parieurs étant sur le coup - tandis que d'autres parieurs, politiques eux, sont en train de jouer leur carrière sur le simple fait de soutenir ou non un événement aussi chronophage en termes de préparation et si coûteux financièrement. Le début des inscriptions est celui de l'arrivée des Gitans en ville en temps normal, mais cette année, cet événement a pris un mois de retard, et ainsi la Course du Printemps a elle aussi été reportée à plus d'un mois après l'arrivée du Printemps. Nombreux sont ceux qui attendent avec impatience une explication pour ce délai - qui devrait être fournie par le Membre du Conseil annonçant le début des inscriptions - bien que des bruits et ragots courent dans toute la ville, énonçant famine dans les terres de Suria ou loi du Talion entre les différents clans de Gitans; oreille étourdie peut tout entendre, et surtout des diffamations, c'est bien connu.

En revanche, le départ et l'arrivée de la course sont inchangés depuis sa création : la Grand Place d'Anthélima. Elle est pour l'occasion débarassée de toutes les terrasses des cafés présents, les bâtiments de la banque, de la poste, du casino et de la gazette étant fermés eux aussi. Seule la fontaine qui trône au milieu de la place reste, et tout autour sont placés des barrières afin d'interdire l'accès au tarmac qui brûlera d'ici peu sous la chaleur des moteurs crachant leur envie d'en découdre. Aux quatre points cardinaux sont placés quatre écrans géants, construits et installés spécialement, qui retransmettront l'intégralité de la course, et donneront les classements intermédiaires et autres informations utiles aux spectateurs. Ces écrans sont reliés directement aux 100 caméras placées sur le parcours, dont les images seront aussi diffusées sur le réseau internet, permettant au passage de faire profiter les deux autres grandes villes bénéficiant de cette technologie de cette course impressionnante, et sur le canal principal de la télévision Surienne.

Mais aujourd'hui, la place est couverte de monde, et les barrières sont stockées contre les murs. Le jour de l'annonce des inscriptions est enfin arrivé, les caravanes gitanes étant entrées dans Anthélima la veille. Paul-Theodoric Philipp de la Kewden de la Gardal, Membre du Grand Conseil depuis l'an 4700 seulement, a été un fervent défenseur de cet événement, et c'est donc à lui qu'incombe la tâche d'annoncer au public cette course. Et c'est par cette matinée au ciel couvert mais à la température agréable que Paul-Theodoric s'avance sur l'estrade encerclant la fontaine, un micro attaché à la veste, et deux cartons dont le dos est frappé du sceau de la ville, la face tournée vers Paul-Theodoric étant remplie de notes, annotations et autres corrections de son écriture manuscrite élégante, sont en train de vibrer dans ses mains alors que la tension monte peu à peu pour le jeune Membre du Grand Conseil. Se tournant vers la régie pour s'assurer que son micro fonctionne bien, Paul-Theodoric élève la voix :


Mesdames et messieurs, un silence religieux s'installant instantanément dans la foule, je vous souhaite tout d'abord la bienvenue.

Applaudissements et sifflets de la part des habitants, dont certains regardent cette agitation depuis leur balcon.

Je me présente, pour ceux qui ne me connaitraient pas, Paul-Theodoric Philipp de la Kewden de la Gardal, Membre permanent du Grand Conseil depuis 4 ans maintenant. J'ai eu le plaisir de me voir attribué l'honneur de vous annoncer à tous la reprise d'un événement hors du commun, qui tiendra cette année sa septième édition depuis sa création. C'est bien évidemment, la Course du Printemps.

Tonnerre d'applaudissements, et sourire du jeune homme à la foule amassée, tandis que les écrans retransmettent les images de Paul-Theodoric se mouvant à pas mesurés sur l'estrade circulaire tout en s'adressant à la population.

D'aucuns diront que le lancement a été retardé, et il est vrai que pour ceux dont la mémoire de la sixième édition est encore présente, nous sommes cette année en retard de plus d'un mois par rapport au programme. Et ce, en raison de l'arrivée tardive des Gitans.

Des murmures se font entendre dans ce rassemblement exceptionnel.

Je tiens ici à éclaircir la situation : nulle crise n'a frappée notre pays, ni sa population nomade. C'est tout simplement une panne matérielle qui a atteint l'une des roulottes de nos amis itinérants, et leur cohésion sociale voulant que si l'un reste derrière, c'est tout le convoi qui reste, les Gitans sont ainsi restés stationnés dans les terres le temps que cet incident soit réparé, et la roulotte en état de marche.

La raison était bien plus banale que ce qu'espéraient de nombreux esprits en attente d'un peu d'action, et les murmures reprirent ainsi de plus belle, avant de s'interrompre lorsque Paul-Theodoric reprit la parole.

Le tracé de cette année est le suivant - une carte du parcours apparut alors sur les écrans - et le départ sera donné comme à l'accoutumée une semaine après la clôture des inscriptions, moment tant attendu des pilotes qui découvriront alors leurs nouvelles machines. Depuis cette même place où nous nous trouvons à présent, les pilotes seront à côté de leurs machines, moteurs éteints, et le départ sera donné par le traditionnel gong. Après être montés dans leurs vaisseaux, guidés par les flèches lumineuses balisant tout le parcours, les participants se rendront jusqu'à la Tour Mirage, où ils tournent à gauche en direction du Temple. Ils bifurqueront juste devant afin de ne pas trop déranger nos très aimables prêtresses et repartent vers les quartiers populaires. Ils survoleront notamment les Onsens et l'Atelier de Mécanique, et monteront jusqu'à la Cité Haute. À ce moment, une petite épreuve les attend, puisqu'ils sont censés voler au ras des toits d'un certain nombre de petites rues sinueuses, où les directions ne seront plus indiquées. Une fois sortis de la Cité Haute, ils repartiront vers les quartiers huppés de la capitale. Les coureurs y feront alors une boucle, incluant le Théâtre et le Parc, puis refont le trajet inverse - sachez que des Sentinelles seront placées tout le long du parcours afin de veiller au bon déroulement de la course, et éviter tout danger ou débordement. La ligne d'arrivée est ainsi la Grand Place, les pilotes n'étant considérés comme arrivés qu'une fois moteurs arrêtés, sortis de leurs vaisseaux de l'autre côté de la ligne.

Les écrans laissent alors apparaître un tableau avec nombre de dates, d'adresses de lieux et de chiffres.

Vous voyez à présent s'afficher le programme à venir. À compter de ce jour, les futurs pilotes ont deux semaines pour s'inscrire et déposer le chèque de caution qui sera encaissé en cas de dommages causés sur l'appareil fourni par la ville - les bureaux d'inscriptions sont ouverts et se trouvent juste sous l'estrade où je me trouve à cet instant. Les dommages collatéraux occasionnés durant la course seront directement prélevés sur le compte du fautif. Durant ces deux semaines, les concurrents peuvent prendre connaissance du parcours, et c'est donc dans quatorze jours que seront révélés les vaisseaux à piloter. Une courte semaine est laissée pour l'entrainement au maniement des dits engins, et à l'issue de ces sept jours supplémentaires sera donné le départ. Je vous souhaite donc à tous une excellente journée, et vous donne rendez-vous dans deux semaines pour la présentation des pilotes, et la révélation de leurs véhicules!

Hurlements, sifflements et applaudissements se mêlent dans une cacophonie tonitruante, tandis que Paul-Theodoric descend de son estrade pour rejoindre sa petite navette stationnée au pied, qui l'emmène tout droit vers la Tour Mirage afin d'avoir l'avis du Grand Conseil sur sa prestation.

Après tout, ça ne s'est pas trop mal passé... voyons à présent l'appréciation du Conseil. J'espère avoir le droit à un petit thé au passage, je dois avouer que cette annonce m'a donné soif!
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Awa Kolle
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Awa Kolle


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MessageSujet: Re: [Event II - Acte 1] La Course du Printemps.   [Event II - Acte 1] La Course du Printemps. Icon_minitimeSam 1 Mai - 0:54




" Le printemps...
Le printemps...
LE PRINTEMPS!

Je HAIS le printemps.
Les oiseaux qui chantent, le soleil qui brille, le souffle frais d'un vent d'ouest qui fait frétiller les branches bourgeonnantes des arbres, les pâquerettes qui pullulent dans les terrains vagues, les chats qui jouent à "attrape-moi si tu peux", les hommes qui font pareil...

Je HAIS le printemps.
Cette odeur de jasmin qui suintent du linge propre étendu aux fenêtres, la foule qui se pressent dans la rue pour être vue, ces jupes qui se trémoussent et semblent inviter le passant à admirer les gambettes interminables de telle ou telle demoiselle tout juste sorti de la manucure...

Je HAIS le printemps et tout le tralala qui l'entoure. Comme cette stupide Course du Printemps. Des pin-up et des bolides ronflants! Dé-ma-gos! Encore un bon plan pour le Grand Conseil qui s'en met plein les poches et s'attire ainsi les bonnes grâces du petit peuple. Y a pas marquer crétin, là, non plus! "


Ainsi donc se réveilla notre Awa nationale, de bonne humeur comme à l'accoutumée. Elle avait les doigts qui sentaient la javel, une méchante odeur de détergeant traînait dans ses cheveux, et des effluves de produits à vitres lui chatouillaient les narines. Cela faisait près d'un mois déjà qu'elle ne quittait plus son uniforme (adorée) de soubrette, encore qu'elle ait réussi à extorquer à son employeur un pantalon au lieu de la jupe de rigueur. La preuve, elle dormait même avec!
Le printemps était la saison à laquelle Mademoiselle Kole se montrait la plus détestable, sans doute aussi parce que c'était la seule saison à laquelle elle devait se lever aux aurores pour astiquer les meubles de la Haute jusqu'à des heures indues le soir. N'y voyez aucun sous-entendu obscène, la jeune femme n'était pas de celles qui s'abaissent en dessous de la ceinture. La maigre consolation restait que passer ses deux ou trois mois de corvée, elle aurait un pécule suffisamment conséquent pour se la couler douce le reste de l'année.

Mais aujourd'hui n'était pas un jour comme les autres. Les gitans étaient arrivés, et Awa entendait d'ici le brouhaha de la foule au loin sur la Grand Place. La Course du Printemps était un évènement que tout le monde attendait avec impatience. Tout le monde, sauf elle. On vous aura d'ailleurs sans doute déjà exposer le point de vue très personnelle de notre amie sur la question. Je ne m'y étendrais donc pas davantage, rappelons simplement que je me décharge entièrement des propos rapportés précédemment; puisque n'étant pas de mon fait! Bref. Ceci étant dit, continuons...

" Yaya, Yaya, tu viens avec nous?! "

" Tout dépend où Luc, j'ai beaucoup de travail en ce moment tu sais. "

" Allez, Yaya, viens! Maman a dit que les gitans avaient tout plein de trucs de la mort qui tue. J'veux un Nytro superjet à réacteur hyperspeed! Tu viens?! Tu viens?! Dit? "
" Maieuh... Arrêtez les garçons. Yaya les gitans ils l'ont chassé d'abord! "

" Ça date tu sais Lola, je n'm'en souviens même plus. "

" M'en fiche! Je vais tous les exploser une fois que j'aurais mon Nytro superjet à réac... "
" Oui, Bryan, et cette fois-ci je n'irais pas te chercher chez les flics! "


Awa sourit. Les gamins avaient toujours cette propension à la détendre sans le vouloir, à décrisper ses nerfs toujours tendus et sur le qui-vive. Bryan, Luc et Lola étaient les gamins de l'immeuble 207. Un cube grisâtre sans eau courante ni électricité où on avait percé trois lucarnes, une à chaque étage. Ces mômes-là, comme tous les autres passaient leur journée dans la rue à patauger dans des flaques saumâtres et à traîner dans des squats insalubres. Mais ces mômes-là Awa les aimait et aurait été prête à tout pour eux.

" ...En plus, j'parie que Yaya elle pourrait tous les exploser à la course! "

La concernée éclata de rire et s'adossa contre un mur de brique. Décidément qu'est-ce qu'il ne fallait pas entendre! Elle? Monter sur un joujou comme celui-là avec un moteur et tout le tralala, des manettes, des... Pfiou! Non! Impossible, c'était tout bonnement impossible!

" Hein Yaya tu peux, hein?! "

" Non Bryan, je sais voler à l'étalage, glander et récurrer des chiottes, mais mes capacités se limitent à ça tu sais! "

" Mais allez Yaya. Après en plus, tu pourras nous offrir tout plein de cadeaux chez les gitans! "

"Arrête de dire des bêtises! Allez les jeunes, j'vous abandonne. Et pas d'conneries hein, on se retrouve à 8 heures au terrain vague pour la suite de l'histoire d'hier. "

" Mouais... T'nulleuh. "


Awa s'éclipsa, le sourire aux lèvres. Les cheveux toujours aussi en bataille, elle avait décidé de prendre le chemin des écoliers jusqu'à son lieu de travail. Elle était de bonne humeur, mais c'était sans compter sur cette douleur lancinante au milieu du dos qui la relançait tous les ans à la même époque. Les souvenirs de son enfance refaisait surface. Et les délicieuses écailles bleutés qui ornaient sa colonne vertébrale se détachaient les unes après les autres pour être remplacé par d'autres. Elle muait, tout simplement, comme un vulgaire serpent, comme un ignoble hybride qu'elle était.

Lui revint alors en tête les paroles de Bryan. "Yaya elle pourrait tous les exploser à la course... tu pourrais nous offrir tout plein de cadeaux". Quelle idée saugrenue.
Pourtant... Cela faisait trois mois que Luc traînait une attelle et un pansement foireux pour une triple fracture qui aurait normalement nécessité une opération. Bryan avait beau rêvé d'un bidule à réacteur, il était aussi myope qu'une taupe et aurait eu davantage besoin de lunettes. Lola était battue par son père et l'école, seul échappatoire à son quotidien infernal, n'acceptait les enfants des taudis qu'avec un pot de vin conséquent. Sans compter, Farid qui devait de l'argent au dealer de son père, Nicolas qui devait trouver de quoi nourrir sa petite soeur de Cinq mois, Lylie qui devrait bien un jour porter autre chose qu'un sac à patates, Justine qui voulait rentrer à l'université plus tard. Eux et tous les autres.
Y aurait sûrement un joli pactole en jeu, et au pire une bonne dose de médiatisation. Ça suffirait sûrement pour que pendant trois mois les Dâmes de la Haute viennent faire leur charité tous les dimanches, pour se donner bonne conscience.

Awa sourit de nouveau. Ces mômes la tueraient un jour.
Elle se fraya un passage parmi les badauds et ignora les quolibets qui fusaient de quelques veaux gras à propos de son fessier de "danseuse et pas de pilote". Elle signa pourtant en belles lettres rondes en bas du registre. Elle était la première, mais d'autres viendraient sans doute la rejoindre.

" Bien, Mademoiselle Viviane Wood, on vous communiquera la suite des évènements très prochainement. Bonne chance. "


L'usurpatrice grommela quelque chose d'incompréhensible entre ses dents. Après réflexion, cela ressemblait fort à un mot du genre "connard", mais rien n'est moins sûr. Aussi, je vais laisser notre amie se faire à son nom d'emprunt pour assister à la suite des évènements. En espérant que le vent soit favorable à notre baby-sitter préférée.

" Connard! "



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Eliote Monnin
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Eliote Monnin


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MessageSujet: Re: [Event II - Acte 1] La Course du Printemps.   [Event II - Acte 1] La Course du Printemps. Icon_minitimeVen 14 Mai - 19:07

« Hey monsieur…c’est du vrai ?
-Bien sûr, mon ptit ! Directement des mines d’argent des Falaises Blanches qu’elle vient cte bague !
»

Eliote observait d’un œil septique les bijoux présentés sur l’étal. Du toc. Et a un prix exorbitant : « C’est pas n’importe quel argent, mon ptit ! Les mines des Falaises, ça fait une trotte en roulotte ! ». Alors qu’il s’apprêtait à en faire la remarque au jouailler, il repartait déjà à ses affaires, il y avait du monde sur la Grand Place. La nouvelle de l’arrivée des gitans s’était répandue comme une trainée de poudre dans la ville et la plupart des habitants avait abandonné leurs activés habituelles pour flâner au milieu du vaste marché improvisé sur l’esplanade. Cette année, les affaires s’avéraient florissantes, le retard de plus d’un mois des voyageurs leur ayant fait une bonne publicité. Les rumeurs les plus folles s’étaient mises à circuler, donnant de quoi discuter aux bavardes et aux paranoïaques qui en étaient vite venus aux scénarios catastrophes. Chacun essayait donc de récolter des informations sur ce retard étrange au près des concernés qui profitaient bien de l’occasion. L’explication était arrivé peu après avec le discours de M. Phillip : elle avait bien sûr déçue, l’apocalypse n’était pas pour maintenant. Eliote s’en sentait un peu frustré, voilà qui aurait pu avantager la piraterie. A côté de lui, un adolescent fanfaron de la Haute vantait sa réflexion hors du commun.

« AHA ! Je te l’avais bien dit qu’il n’y avait rien à craindre ! De toute façon, s’il y avait eu une faillite, Père l’aurait su tout de suite : il est directeur d’une des plus grandes banques du pays, tu sais ? Et puis, ma théorie était sans faille ! Mon tuteur dit que je…
-…départ sera donné comme à l’accoutumée une se…
-Je suis incontestablement promis à de grandes choses ! Père me fera rentrer à la banque l’année prochaine une fois que j’aurais eu mon diplôme, avec les honneurs bien entendu. Il a dit qu’il me donnerait un peu moins d’argent de poche pour que je…
-…pilotes à côté de leur machine, moteur éteints, et le dépa…
-J’ai trouvé cela assez injuste ! Comment pourrais-je vivre dignement avec seulement 300 000 myrs par semaine ?! Je ne pourrai plus…
-MAIS TU VAS FERMER TA GUEULE, OUI ? Sinon je peux te dire que tes 300 000 balles, ils te serviront à te payer une bonne chirurgie reconstructrice !
-Comment ? Vous osez me parler sur ce ton à Moi, le fils du direct…
»

Voyant l’autre repartie dans une tirade sans fin, Eliote préféra opter pour la retraite stratégique. Ainsi put-il entendre la fin du discours. La course du printemps s’avérait des plus intéressantes. Il n’avait pas connu la précédente qui avait eu lieu bien avant sa naissance, il en avait un peu entendu parler par sa mère qui, peu friande de course aérienne, ne lui en avait pas dit grand chose. Cet événement avait pour lui l’attrait de la nouveauté. Il trépignait d’excitation, il n’avait jamais volé qu’avec ses AT’s et bien qu’il eût déjà participé à quelque courses (il avait concouru à deux ou trois rallyes illégaux dans sa jeunesse), il était assez inexpérimenté. S’il participait, il pourrait tester en avant première une toute nouvelle machine et avec un peu de chance, négocier pour la garder. De plus, Eliote voyait dans cette course une chance de pouvoir faire ses preuves. Il était toujours considéré comme apprenti pirate, cet événement était une occasion de prouver sa valeur (et de fayoter) en ramenant la récompense à Leila. Car bien qu’elle n’eût pas été mentionnée, toute course se devait d’avoir un prix. Peut être était-ce une grosse somme d’argent ? Oh oui, une grosse somme d’argent ! De quoi ravir la Cinquième Etoile ! Mais l’argument qui finit par faire pencher la balance n’avait absolument rien de pragmatique, il en avait juste terriblement envie. Lui qui adorait voler, il allait en profiter tout son soul.

Il voyait déjà une longue fille d’attente devant le bureau des inscriptions, il lui fallu jouer un peu des coudes pour se frayer un chemin parmi la foule pour atteindre ce qui semblait être le bout de la queue. Une demie heure et 36 écrasements de pieds plus tard (il avait ainsi réussi à maintenir l’homme derrière lui à sa place : « La queue, c’est pour tout le monde, gros lard »), son tour finit par arriver. Il remplit la feuille d’inscription avec application et y joignit le chèque de caution. Il récupéra ensuite le plan de l’itinéraire de la course. Il allait lui falloir l’étudier en détail s’il voulait avoir une chance de gagner. La concurrence s’avérait rude.
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MessageSujet: Re: [Event II - Acte 1] La Course du Printemps.   [Event II - Acte 1] La Course du Printemps. Icon_minitime

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