Asch Jonaris

• Nom : Jonaris
• Prénom(s) : Asch
• Surnom : Ashou (parfois utilisé par Tiky et il déteste ça)
• Âge : 19 ans
• Sexe : Masculin
• Sexualité : Homosexuel (qui ne s’assume pas !)
• Race : Humain
• Signe : Feu
• Lieu de Naissance : Abyr
• Lieu de Résidence : Citée Pirate d’Eprona.
• Métier : Kage
• Classe Sociale : Pirate
• Clan : Ezo
• Élu des Dieux ? Oui [ ] Non [x]

Au cours de sa neuvième année, beaucoup de choses changèrent pour lui. Pour lui, et son frère jumeau, Tiky. Ce qui doublait les choses...
C’est en parcourant nonchalamment - et non sans tristesse et colère - de long en large les abords de la « Mer d’Abyr » qu’Asch se demandait pourquoi leur père ne reviendrait pas, pourquoi les avait-il abandonnés. En réalité, il le savait, sans trop vouloir y croire. Comment peut-on mettre en priorité son travail, ses affaires, et délaisser - dans l’excitation d’un marché juteux - sa famille ? De fait, s’il y a bien une chose qu’il ne pouvait lui reprocher - même si elle fut à ses yeux la cause d’un père de plus en plus distant - c’est sa réussite, toujours constante, dans le monde du commerce. A vrai dire, son père n’avait rien d’exceptionnel, tant dans l’allure que dans l’esprit. Pour lui il était, plus encore après son départ, l’inverse de sa mère, Luvia. Douce, passionnée, attentionnée, rayonnante, symbole même de la vie et de l’amour, de la délicatesse et de la beauté - vision qu’ont beaucoup d’enfants de leur mère.
Au-delà de son départ, c’est les conséquences qui mirent Asch en colère, au point d’en vouloir réellement à son père. La tristesse de sa mère tout d’abord, et la situation dans laquelle il les mit. Il était bien difficile pour eux de s’en tirer financièrement, c’est pourquoi les jumeaux n’eurent pas la chance d’avoir des études. Et puis... Tiky.
L’amour de leur mère contrebalançait l’absence pesant de leur père, mais plus encore, les deux jumeaux ont chacun trouvé en l’autre un réconfort. Tiky voyait en Asch une aile protectrice, un modèle, un gardien dont la liaison de confiance remplaçait les mauvais souvenirs qu’ils eurent de leur paternel. De même que de son côté, Asch avait bien besoin de s’occuper de quelqu’un. Son petit frère était tout pour lui, au point de ne pouvoir s’en séparer sans avoir l’impression d’être amputé, mutilé, générant un grand stresse en lui, comme en son frère. Il prouva bien des fois l’amour qu’il lui portait et la qualité de sa protection quand Tiky était encore la proie d’enfants des rues. Nul doute que la vaillance d’Asch luisait dans les yeux de son frère, plein de reconnaissance et d’affection. C’est à travers les mêmes rues que, inséparables, leur est venu le goût de l’aventure, trainant avec les enfants pauvres, grouillant en bandes, débarrassant quelques objets ici et là aux passants et marchands un peu trop distraits. Un véritable travail d’équipe.
Asch n’aimait pas Abyr, notamment pour sa population, trop dense. Il a toujours préféré l’intime et le calme. C’est un beau jour, en déambulant dans les rues grouillants de gens d’ici ou d’ailleurs, qu’il vit un inconnu. Il ne le vit pas d’un œil quelconque, mais intéressé, intrigué. En faite, il l’observait. Le temps d’un passage, de quelques pas, le temps pour l’autre de se perdre à nouveau dans la foule, et Asch restait au milieu du chemin, avec pour seule pensée cet autre gars. Sans se demander pourquoi, machinalement, il se prit à le suivre lentement, mais il était bel et bien parti au loin. Revenant à la course qu’il s’apprêtait à faire, il ne pouvait se résigner à penser que cet autre garçon... l’attirait. Pourtant, c’est lors des années suivantes qu’il était bien obligé de se faire une raison : il était homosexuel, mais ne l’assumait pas.

A l’adolescence, la complicité des jumeaux prit une autre tournure alors que leurs caractères se forgèrent.
De là naquirent des querelles de plus en plus fréquentes. Tiky découvrit les charmes féminins, se laissant envahir par ceux-ci comme d’un parfum divin, le chant des sirènes en plein Abyr. Devenu un bien bel homme à la réputation de charmeur irrésistible, le jeu du séducteur était à présent sa spécialité, ce qui n’allait pas de paire avec la possessivité de son frère. Asch n’aimait pas les filles, trop superficielles, faible et... il n’était pas charmé par ces créatures. Il les trouvait même soûlantes et pour la plupart, inutiles. Pire encore, depuis qu’elles sont agrippées au cou de Tiky, un sentiment de jalousie l’emporte. Pour lui, les femmes ont brisé le lien si fort qui les unissait. De plus en plus, un fossé s’est creusé entre les deux jumeaux, tant au niveau relationnel que psychologique. La froideur d’Asch contrastait avec la gaité de Tiky. Sa timidité et son attitude renfermée n’aidaient pas lorsqu’il s’agissait de se faire des relations, ce qui ne le dérangeait pas plus que ça, finalement.
Alors que Tiky avait ses petites occupations, Asch lui, s’ennuyait terriblement, ne voyant en Abyr aucun avenir. Il chaparda un soir un ocarina - les sons lui ont toujours fait envie - et apprit à jouer seul, dans divers endroits calmes et solitaires : il n’aimait pas être entendu. Il imagina également milles histoires, prenants place tout là haut, dans les cieux. Il y avait toujours Tiky parmi celles-ci, à ses côté. Mais ils les gardaient pour lui, ses petites fantaisies, dans un coin, entre sa colère et sa jalousie qui l’accompagnaient comme les dames accompagnaient son frère. Car c’est bien le reflet de ses pensées : à perdre son temps avec des personnes inintéressantes, aux plaisirs futiles, les rêves s’envolent de plus en plus haut...

Ce n’est qu’à leurs dix-sept ans que la roue tourna, une nouvelle fois, autant dans leur relation que dans leur situation.
Ce fut pour eux l’âge de la maturité : Tiky apprit à modérer son temps passé à séduire à droite et à gauche, ce qui eut pour effet immédiat de calmer Asch, bien moins sur le dos de son frère. Cependant, cela n’a pas aidé ce dernier à avoir une meilleure opinion des femmes, ou de leur montrer quelconque intérêt. Les mois passèrent et fusionnèrent avec bien plus de facilité, les deux frères. Ils apprirent finalement à s’accorder, à accepter - à un certain degré - d’être finalement bien différent.
Quelques temps plus tard, ils prirent la décision de partir à Anthélima. C’est là-bas qu’Asch et son frère concrétisèrent leurs rêves de piraterie. C’est en intégrant une bande de pirates qu’ils se découvrirent un potentiel certain, développèrent leurs atouts, devenant particulièrement doués dans le maniement d’épées. Très vite, leur réputation prit de l’ampleur, et leur petite bande ne leur suffisait plus. C’est à cette période qu’Asch acheta avec quelques Myrs bien “mérités”, un révolver assez ancien. En effet, il pensa qu’une arme à longue distance ne pouvait pas être qu’un luxe, un objet bien classe, comme il les aime. Cependant son arme à feu n’était pas d’une grande qualité, et étant très économe sur les munitions, ses entrainements étaient assez limités.
Rentrant d’une aventure fort tumultueuse, ils trouvèrent un beau jour une missive de leur mère. Entre les lignes de politesse et de bienveillance, une petite surprise les attendait. Leur mère était heureuse de leur annoncer qu’ils n’avaient plus à se soucier de sa solitude. Ils apprirent qu’elle s’était remariée, Tastuya Hazarah était le nom de leur nouveau père. Mais l’étonnement allait plus loin, et possédait un autre nom : Luke, leur nouveau demi frère, né du précédent mariage de Tastuya Hazarah. Ce n’est que quelques lettres plus tard que Luvia leur déclara l’arrivée prochaine de celui-ci à Anthélima. Son enthousiasme naquit alors que sa mère vantait fièrement les exploits de ses fabuleux jumeaux pirates. C’est à ses quatorze ans que Luke décida de retrouver ses deux demi-frères. D’abords désenchantés à l’idée de devoir s’occuper d’un adolescent, ces derniers l'acceptèrent finalement - Asch se laissant prendre par cette mignonne petite tête. Après tout, c’était son petit demi-frère. Ensemble ils s’entrainèrent, Luke apprit beaucoup des jumeaux et finalement s’entendaient à merveille. Tant et si bien qu’il était admis que se frotter à Luke s’était également se frotter aux jumeaux, ce qui était une source de réflexion pour beaucoup.
Quelques temps plus tard une étoile se posa sur leur route, une destinée au nom d’Ash Ezo. Asch était séduit par ce dernier, charismatique et posé, avec lequel il semblait partager de nombreux points communs. Très vite Ash leur proposa une place de kage, et c’est ainsi que les jumeaux intégrèrent son clan, alors que Luke les rejoints en tant qu’éclaireur. Ils venaient de trouver leur place.



• Caractère général :
La psychologie d’Asch est difficile à cerner, d’autant plus que sa communication est particulière. Tout d’abord, son regard est plein d’émotions et d’empathie - à l’inverse de ses paroles - et de messages. Ses silences en disent longs et pèsent au moins autant qu’une remarque bien placée, ce qui ne l’empêche pas de balancer une remarque cinglante, cynique ou quelques fois, très agressive. Pourvu d’une très bonne logique et d’une intelligence certaine, son sens de l’observation et de l’analyse en est largement accru.
Toujours sur le vif, lorsqu’il y a quelque chose à faire, il faut le faire ! Pourquoi repousser au lendemain ce que l’on peut faire maintenant ? Son orgueil le pousse parfois à la confrontation, ne supportant qu’on lui tienne tête ou qu’on lui donne des ordres (sauf lorsqu’il aime ou admire, comme Ash Ezo). Son fort caractère lunatique, tantôt sauvage, tantôt serein - mais souvent tendu, lui vaux de nombreuses broutilles pour pas grand chose. Il ne lâche rien, et n’admettra jamais avoir tord. Jouer de l’ocarina l’adoucie fortement, et certains sons harmonieux également. Quelque peu hautain - en réalité il ne s’agit que d’une impression née de son allure sérieuse et de son caractère de feu - il méprise les personnes sans logique, sans empathie et superficielles.
Asch est plutôt solitaire et renfermé. Il ne parle pas beaucoup, garde tout pour lui, enfouissant ses souffrances, ses peurs et ses blessures et n’extériorisant pas ses sentiments. Peut-être est-ce là le résultat du départ paternel ou de la vie en rue, mais Asch s’est formé une carapace froide et impassible, se murant dans un silence indifférent et s’isolant des autres. Le seul à pouvoir l’atteindre et à qui il accepte encore de se confier (quoique cela soit de plus en plus rare) c’est Tiky. Cependant, malgré son sale caractère et sa froideur, Asch est généreux, doux et très gentil au fond. Il aime sincèrement le Clan Ezo qu’il considère comme sa famille. Il est loyal et plein d’honneur. C’est quelqu’un sur qui on peut compter et à qui on peut faire entièrement confiance. Contrairement à son frère, il a une vision très cliché de l’amour, un truc qui se rapprocherait plus du grand amour et de la chasteté jusqu’au mariage que des one-nights dont Tiky est si friant. Asch est quelqu’un d’intelligent et de très fort, avec de bons réflexes et un sang-froid à toutes épreuves. Il fait un Kage admirable.

• Qualités : Calme, maître de lui, plein de sang-froid, vif, rapide, fort, intelligent, a de bons réflexes, calculateur, réfléchi, posé, prudent, généreux, gentil, courageux, endurant, passionné (pour certaines choses du moins), loyal, digne et a un grand sens de l’honneur (les coups bas ? Très peu pour lui !).
• Défauts : Coincé, méfiant, colérique (mais uniquement pour certaines choses), timide, renfermé, un peu froid, plutôt hautain, grognon, râleur, agressif, railleur, orgueilleux, a tendance à perdre ses moyens quand son frère est en danger et souvent tendu. Il est également très gourmand, notamment pour les sucreries.
• Goûts : Asch est quelqu’un qui n’aime pas grand-chose à part son clan, Ash (pour qui il a beaucoup d’estime), sa mère, Tiky et son demi-frère Luke (même si au tout début il ne l’appréciait pas, le voyant comme un boulet chiant et inutile, les instincts protecteurs d’Asch ont vite pris le dessus face aux grands yeux innocents et admiratifs de son cadet). Il adore les « trucs mignons » (même si jamais il ne l’avouerait, pas même sous la torture) et c’est entre autre pourquoi il apprécie Ivy (lui qui d’habitude n’aime pas trop les mômes). Les œuvres d’Art l’émerveillent (surtout la musique, il joue d’ailleurs de l’ocarina depuis petit), les armes décorées avec raffinements... Il déteste la lâcheté et exècre les coups bas dénués de dignité. Il déteste son père.



• Physique Général :

Physiquement et logiquement identique à son jumeau, la seule chose qui les différencie sur ce point est la froideur qui entoure Asch, se répercutant sur son charisme, de nature énigmatique et sophistiqué.
Sur un plan purement visuel, Asch est assez grand et affiné malgré ses muscles bien dessinés - s’alliant à merveille avec sa remarquable agilité - qui sillonnent son ventre plat, ses longues jambes et s’accentues au niveau des bras, des épaules et du torse. Ses très longs cheveux de feu tirants sur le roux et le rouge sombre ont un effet particulier sur ses yeux couleur vert de chrome. Pour Asch, tout passe par l’élégance de sa gestuel et la profondeur de son regard, mais également, dans une moindre mesure, par ses vêtements. Subtil donc dans ses moindres détails. Son visage reste toujours sérieux, rarement enjoué et parfois enragé. Il porte quelques petites décorations fantaisistes sous ses habits urbains - il n’aime pas les fringues ordinaires. Mais une fois ses habits de pirate vêtus, c’est une vitrine à lui tout seul, un festival esthétique dans lequel chaque élément est soigneusement choisi afin d’annoncer une personnalité, la sienne.

• Signe(s) Particulier(s) : De très longs cheveux roux tirants sur le rouge sombre, des yeux couleur vert de chrome et des vêtements bien choisis.
• Taille : 178 cm
• Poids : 70 kg



• Arme(s) utilisée(s) : Une épée et un vieux révolver (et peu de munitions).
• Objet(s) fétiche(s) : Un ocarina.


Qu'est-ce qui vous a incité à vous inscrire ? L’univers (ça me rappel Sky of Arcadia un peu), reprise du Rôle Play, et ça a l’air sympa dans l’coin u_u
Comment avez-vous connu ce forum ? sawen.net
Connaissez-vous déjà quelqu’un sur ce forum et si oui, quel est son personnage ? Personne, j’suis venu tout seul, ça viendra ^^
Quel est le code ?Code Validé par Eliote ;P
Avez-vous un commentaire à faire ou une suggestion pour améliorer le forum ? Valider ma fiche ? =) (Non, sinon dans l'instant je ne vois pas, mis à part que j'ai ajouté un ocarina et un révolver usé au personnage)

Je ne me suis visiblement pas levé du bon pied ce matin, encore. Peut-être est-ce à cause de ces mômes hurlants à tue-tête, alors que d’un sommeil profond, j’étais enfin parvenu à prendre les commandes d’un aérostat marchand rempli de magnifiques habits, minis ordinateurs et armes de grandes qualité et ô combien remarquables, comme forgées lors d’un temps oublié. Oh et... il y avait ces petites sucreries en forme de lapin aux oreilles démesurés ! Pff, sales gamins...

Assis sur l’une des chaises de la cuisine, tournant machinalement le petit pot vide qui réside sur la table, je tente mollement de me réveiller. Ce n’est qu’après quelques minutes que je me rends compte que...

- Ah NAN ! Tiky ! T’as fini MON pot de chocolat !

Rah ! Ce n’est pas le moment ! Comment être de bonne humeur sans un bon petit déjeuné ? Et un bon petit déjeuné passe par un pot de chocolat, auquel on ôte deux cuillères que l’on mélange à un bol de lait bien chaud. Il a bouffé la moitié restante ! Il aurait pu laisser deux malheureuses cuillères, tout de même...
Justement, le voilà qui se lève, les yeux encore endormi, les cheveux en désordre et le t-shirt mal placé.

- Mais pourquoi tu cris comme ça ? ose-t-il me demander.

Sans un mot je mets en évidence le pot vide, regardant mon cher frère comme on regarde un criminel ayant sévit sur un parent ou un ami. Son regard - maintenant bien réveillé - se fait soudainement fuyard, cherchant une porte de secours. Ses belles petites joues rougissent un peu et il ne sait quoi dire en réponse à sa gourmandise nocturne. Ce matin, partir dans une discussion houleuse m’aurait moi-même soûlé. Et puis diantre, j’ai faim !
Le laissant dans le silence d’une culpabilité qui durera au mieux le temps de fermer la porte d’entrée derrière moi, je part pour le marchand le plus proche, où je pourrai y trouver quelques pots de chocolats et avec un peu de chance, une certaine quiétude.

Les passants ruissèlent dans la rue alors que le soleil n’est pas encore à son apogée. L’air est frais mais pas une seule seconde ne me laisse porter par celui-ci : Mon ventre hurle comme un loup sous la pleine lune. Une file d’attente laisse présager que je ne rentrerai pas tout à fait calme. Je prends rapidement trois pots pour me placer sans détour dans la file. Il ne faut pas dix secondes à la jeune femme juste après moi pour se retourner. Elle n’a pas jugé bon de s’en tenir à ce que l’on fait habituellement dans une file d’attente, et après m’avoir jaugé comme on se languit d'un fruit bien juteux, elle m’accoste avec un grand sourire. Je ne demandais qu’à attendre patiemment mon tour, mais non. Ça non plus ça n’est pas possible, visiblement. Je la fixe et attends... Elle se re-retourne, je pense qu’elle a bien vu à mon expressivité que je n’étais alors pas disposé à lui rendre, ce qui lui ôta tout sourire et le désir de commencer une éventuelle discussion. Ouf !

Déambulant dans les rues avec mes trois pots, un trio de gamin, jouant à se poursuivre, se fait entendre. Sans trop m’en occuper, j’aperçois quelques plantes et fleurs qu’un marchand arrose. Elles sont tout simplement magnifiques, peut-être devrais-je en mettre chez moi, pour changer un peu ? Une plante, c’est calme, ça ne demande rien, et ça ne fait pas de bruit...

- Ah vous, vous venez chercher un bouquet pour votre dulcinée ! Pas vrai ? me dit le fleuriste en se tournant vers moi.
- Heu je... Non... dis-je sans vraiment savoir quoi dire.
- Alors UN dulcinée ? se gargarise-t-il de sa pointe d’humour.
- Vos fleurs ne m’intéressent pas, et quand bien même j’aurais l’envie de faire plaisir à quelqu’un, j’irai moi-même cueillir avec tout mon amour des fleurs fraiches et...

M’interrompt un violent choc. Un mioche, se ramassant un mètre plus loin, s’était heurté à moi de toute son excitation et s’excuse à présent bien vite avant de repartir aussi rapidement qu’il m’était apparu, avec ces petits copains. Deux de mes pots sont ouverts et gisent par terre, je n’ai pu en rattraper qu’un en plein vol, par reflexe. Là, la colère m’envahi. Et si seulement le gamin était encore dans mon champ de vision, oui, si seulement... Le fleuriste détourne son regard au profit de ses belles plantes, et je pars, frôlant la crise de nerf publique et laissant à l’agonie les deux pots de chocolat.

Prenant la fuite donc, j’arrive dans un coin tranquille et verdoyant et me trouve un rocher, bizarrement en forme de souche arrondi, parfait. Tout est calme, vraiment. Les arbres dansent avec la brise légère et silencieuse, quelques animaux en appellent d’autres - je vais noter ce lieu dans ma liste des « endroits d’urgence ». La solitude tant recherchée est ici un trésor étalé ici et là, il n’y a qu’à tendre la main pour s’enivrer de sa richesse. Profitant de la situation et prenant soin de regarder bien autour de moi pour être sûr... j’empoigne mon ocarina et commence à poser mes doigts sur l’instrument. Mes lèvres se posent sur le bec après avoir été frotté à l’air d’une ultime expiration, où une forte tension s’en échappe. Et je joue.

Les vibrations d’une mélodie en mode mineur m’emportent dans un monde onirique, où les émotions s’enchainent, instables mais structurées. M’enveloppe alors un son triste mais assumé, un thème simple mais efficace, je m’abandonne...

- Hey c’est cool ce que tu joues ! hurle un gosse à la voix suraiguë.

Une bande de gamins s’était approchée discrètement lors de ma concentration. Le gamin qui me bouscula et fit tomber deux de mes pots de chocolat est là également. Dégainant mon épée en furie...

- Ha mais vous allez ficher le camp oui ?!

...les gamins ont déjà prit leurs jambes à leurs cous. Je ne vais pas les rattraper, mais leur faire peur pour un petit bout de chemin. Ça, au moins, ça me calmera...

Hin hin.